

Votre média sur l'Asie
Depuis des décennies, les autorités chinoises ont trouvé un moyen de se débarrasser de ceux qui dérangent : les faire disparaître. Il existe de multiples exemples connus. Mais c’est là la partie émergée de l’iceberg car pour la plupart, ces disparitions sont inconnues du grand public et donc de l’étranger. Revue de détail.
La chaîne de télévision franco-allemande Arte diffuse ce mardi 8 février à 20h50, le documentaire "Chine : Le drame ouïghour", également disponible en replay. Ses deux réalisateurs, Romain Franklin et François Reinhardt, ont réalisé un travail d’enquête minutieux, afin de montrer que le traitement cette minorité musulmane et turcique du Xinjiang s'apparente à un génocide. Une démonstration à la fois convaincante et déchirante, qui s'inscrit dans un débat où même en Occident, le terme de "génocide" est contesté.
Les 24èmes Jeux olympiques d’hiver ont commencé ce vendredi 4 février en fanfare à Pékin. La Chine va offrir au monde des jeux "splendides et sûrs", a proclamé le président chinois Xi Jinping. Mais ces olympiades, entièrement sous cloche en raison de la politique "zéro Covid", s'ouvrent avec en toile de fond une image du pays durablement ternie par l’impitoyable répression menée contre les Ouïghours, les Tibétains et les habitants de Hong Kong.
Nul doute que la poigne de fer qui, depuis cinq ans, s'est abattue sur le Xinjiang n'ait été la cause d'un océan de malheur pour les Ouïghours. Mais dans cette tribune, Jean-Louis Margolin, maître de conférence à l'Université Aix-Marseille et spécialiste de l'Asie au XXème siècle, s'interroge sur l'existence d'un génocide. Pour lui, il conviendrait plutôt d'évoquer un ethnocide. Ce qui frappe surtout, à ses yeux, c'est la remise en vigueur au Xinjiang des méthodes de gouvernement chères à Mao Zedong.
Le 4 février prochain s’ouvriront les Jeux olympiques d’hiver à Pékin, un événement mondial dont les autorités chinoises entendent bien se servir comme un outil de propagande pour redorer le blason passablement terni de la Chine sur la scène internationale. Mais ces jeux sont placés sous très haute tension diplomatique avec les États-Unis et leurs alliés.
Fondée sur une quantité incroyable de documents, interviews et sources très variées, la nouvelle édition du classique de Roger Faligot, "Les services secrets chinois, de Mao au Covid-19", apporte au lecteur, averti ou non, un regard aiguisé sur un monde chinois encore largement méconnu, et qui pourtant n’a cessé de gagner en efficacité au point de représenter aujourd’hui un vaste réseau dont les tentacules s'étendent aux quatre coins de la planète, rivalisant avec les services de renseignement américains et russes. Cette nouvelle édition offre, entre autres, la première mise au point sur la guerre bactériologique et les aspects les plus troubles du rôle de la Chine dans la pandémie du Covid-19. Entretien avec Roger Faligot.
Les tensions croissantes de la Russie avec les États-Unis et leurs alliés autour de la possibilité d’une invasion russe en Ukraine ont pour effet de dynamiser les liens entre Moscou et Pékin. Les autorités chinoises montrent clairement leur soutien à Vladimir Poutine contre les États-Unis.
Ce jeudi 20 janvier, l’Assemblée nationale a adopté une résolution dénonçant un "génocide" perpétré par les autorités chinoises contre les minorités ethniques au Xinjiang, en particulier les Ouïghours.
En regardant sa bibliothèque, Linda Jaivin a un jour constaté qu'aucun sinologue n'avait, selon ses mots, "raconté toute l'histoire de la Chine d'une façon super agréable à lire pour des gens normaux". Alors elle l'a fait : le résultat s'appelle The Shortest History of China, publié en septembre dernier chez The Experiment. Sinologue, l'éclectique auteure australienne a voulu aussi écrire l'histoire chinoise en accordant davantage de place aux individus, et en particulier les femmes. Tout en reconnaissant une "profonde conscience historique" chez Xi Jinping, elle souligne la façon dont le Parti, sous la domination du "Président de tout", manipule l'Histoire de la Chine, pour s'en présenter comme l'accomplissement final.
Les États-Unis n'enverront aucun responsable officiel aux Jeux Olympiques d'hiver de Pékin prévus du 4 au 20 février prochains. En cause, "le génocide et les crimes contre l'humanité en cours au Xinjiang", a justifié la Maison Blanche ce lundi 6 décembre. Une décision "contraire à l’esprit de la charte olympique", a dénoncé la Chine.
Ce lundi 15 novembre, le président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping se sont parlé pendant plus de trois heures en visioconférence. Après deux coups de fil en février et en octobre, c'est la première fois qu'ils se parlaient "face à face", même virtuellement depuis l'arrivée du démocrate à la Maison Blanche en janvier dernier. Résultat de l'entretien : il ne faudrait pas que la compétition stratégique engendre une guerre totale.
Organisation internationale de la diaspora en exil, le Congrès mondiale ouïghour se réunit ce week-end à Prague pour élire ses nouveaux dirigeants. La Chine est accusée d’avoir mis en place, sous prétexte de lutter contre "le séparatisme, l'extrémisme et le terrorisme", des camps d’internement au Xinjiang. Plus d’un million de Ouïghours y seraient actuellement internés. Asialyst a rencontré Assal Khamraeva, historienne et représentante en France du Congrès mondial ouïghour.
Insensiblement mais sûrement, de nombreux pays occidentaux, au premier rang desquels les États-Unis, poursuivent un rapprochement avec Taïwan. Un processus qui a pour conséquence d’isoler la Chine continentale, furieuse mais incapable d’enrayer cette dynamique.
Les médias occidentaux parlent souvent de la "région autonome chinoise du Tibet". Rarement du Tibet comme un territoire différent de la Chine. Par contre, tous écrivent "Taïwan" et non pas "province chinoise de Taïwan". C'est contre cette différence que milite Michael van Walt van Praag, avocat néerlandais et conseiller juridique du Dalaï-lama. Pour lui, les récentes prises de positions très fermes face à la Chine en Asie-Pacifique doivent se traduire aussi par un changement de discours et d'actes sur le Tibet. Asialyst l'a rencontré lors de son passage à Paris début octobre. Entretien.
Écrit et publié au début de la crise du Covid-19 en Chine, "Alerte virale, quand la colère est plus forte que la peur"a valu à son auteur, intellectuel chinois prestigieux et réputé, d'être emprisonné avant d'être démis de ses fonctions de professeur de droit constitutionnel à l'université de Qinghua à Pékin. C'est que dans cet essai, paru en français le 17 août dernier, Xu prédit la fin prochaine du régime de Xi Jinping qui, selon lui, a accumulé les erreurs stratégiques depuis quelques années à propos de Hong Kong et de Taïwan.
La "marche contre le génocide ouïghour" a rassemblé ce samedi 2 octobre à Paris près de 2 000 personnes, selon les organisateurs, venues de plusieurs pays d'Europe. Ignorée il y a encore quelques années, la cause ouïghoure a rapidement frayé son chemin dans le débat public français, aidée par une campagne de communication très offensive et la convergence des luttes avec d'autres mouvements. La jeunesse est, de loin, la plus mobilisée.
Pamphlet ? Brûlot ? Livre engagé contre la Chine ? L'ouvrage de Pierre-Antoine Donnet, contributeur régulier d'Asialyst, ne laissera pas indifférent. "Chine, le grand prédateur", paru aux éditions de l'Aube le 19 août dernier, appelle à une prise de conscience : il faut dire clairement, selon l'auteur, le défi que le régime de Xi Jinping pose au monde sur les plans climatiques, économiques et politiques. Le livre dénonce d'emblée la tragédie subie par les Ouïghours à l'instar des Tibétains. "Garder le silence quand on sait, n'est-ce pas un peu se rendre complice ?" lance cet amoureux de la Chine, ancien correspondant de l'AFP à Pékin. Il explique sa démarche à Asialyst.
Il se dit "ouïghour, chinois de naissance et taïwanais par choix". Wu'er Kaixi, l'un des principaux leaders étudiants des manifestations de la place Tiananmen en 1989, continue son combat contre le Parti communiste chinois. Mais faute de pouvoir revenir à Pékin, il a choisi de s'installer à Taïwan plutôt qu'en Occident. Élu au Yuan législatif, le parlement taïwanais, il en a été nommé secrétaire général adjoint de la commission des droits humains en novembre 2020. Pour lui, le régime de Xi Jinping est une "organisation criminelle". L'Union européenne doit donc emboîter le pas des États-Unis et choisir "le chemin de la confrontation" avec Pékin. Wu'er Kaixi s'en explique à Asialyst.
Censure, pressions, affaire d'espionnage... L'Europe a souffert ces dernières années d'incidents sérieux avec les Instituts Confucius. Officiellement, ce sont des centres d'apprentissage de la langue et de la culture chinoise, soit l'équivalent de l'Alliance française ou du Goethe Institut. Mais les gouvernements de l'UE et les eurodéputés ont pris conscience de leur véritable mission de "soft power" pour le Parti communiste chinois. Certains pays européens ont déjà décidé de leur fermeture complète. Seront-ils suivis dans tout le Vieux Continent ?
Le ministère des Affaires étrangères de Taïwan a annoncé le 19 juillet l’ouverture d’un bureau à Vilnius en Lituanie. Sa particularité : son nom officiel est "Bureau de Représentation de Taïwan" au lieu de "Taipei". Un nom qui lui donne une dimension quasi diplomatique inédite dans l’Union Européenne, puisqu'il équivaut à une reconnaissance de facto de l’ancienne Formose comme un État indépendant. Un "casus belli" pour la Chine.
La crise entre la Chine et l’Union européenne s’est fortement aggravée le 8 juillet dernier. Le Parlement de Bruxelles a appelé les responsables de l'Union européenne et aux États membres à refuser les invitations de Pékin pour les Jeux olympiques d'hiver de 2022, afin de protester contre les atteintes aux droits humains à Hong Kong et au Xinjiang.
Comment photographier le Xinjiang ? Patrick Wack en a fait l'expérience sur plusieurs années. Son livre, "Dust" (Éditions André Frère), rassemble toutes ses séries photographiques sur la région ouïghoure, de 2016 à 2019. Patrick Wack a vu la sombre transformation d'un "territoire surveillé" en une "prison à ciel ouvert". Avec en toile de fond, la réflexion obsédante sur ce qu'est un génocide. Entretien.
Lors d’un discours prononcé jeudi 1er juillet depuis la place Tiananmen au cœur de Pékin pour célébrer le centenaire du Parti, le président chinois Xi Jinping a soulevé des applaudissements frénétiques de quelques dizaines de milliers de membres du Parti lorsqu’il a déclaré l’essor "irréversible" de la Chine dans un discours d’une heure retransmis à la télévision. "Le temps est révolu où le peuple chinois pouvait être foulé aux pieds, où il souffrait et était opprimé."
Le lundi 28 juin à 18h30, Asialyst et l'Inalco ont coorganisé un débat sur les nouveaux enjeux du PCC, un siècle après sa fondation. Comment caractériser le Parti selon Xi Jinping et dans quelle direction l'emmène-t-il ? Où en est le "contrat social" entre le PCC et le peuple chinois ? Qu'est-ce qui menace le plus le pouvoir du Parti sur la Chine ? Retrouvez ici en vidéo l'intégralité de cet événement.
Au sommet du G7 à Londres, le président américain a entrepris de convaincre ses alliés occidentaux de faire cause commune pour contrer la Chine, non sans un certain succès. Un plan d'investissement massif dans les infrastructures a été annoncé pour contrecarrer les "Nouvelles routes de la soie" lancées par Xi Jinping en 2013. Pékin se retrouve plus isolé que jamais sur la scène internationale.
Depuis quelques semaines, les appels au boycott des Jeux Olympiques d’hiver qui doivent se tenir à Pékin du 4 au 20 février 2022 se multiplient dans le camp occidental. L'idée d'un boycott diplomatique se cristallise pour condamner les persécutions et l'internement massif des Ouïghours au Xinjiang. En colère, Pékin dénonce une campagne de désinformation.
À ne pas manquer ! Asialyst et l'Inalco coorganisent le lundi 28 juin à 18h30 une conférence dans l'auditorium de l'Inalco pour aborder les 100 ans du Parti communiste chinois. La jauge sanitaire de 100 places ayant été atteinte, vous pouvez désormais vous inscrire pour suivre le débat à distance via Zoom.
Le 1er juillet prochain, le Parti communiste chinois célèbrera son centenaire. Il a mis vingt-huit ans à prendre le pouvoir et soixante-douze ans plus tard, il y est toujours. Si le PCC n'a pas encore dépassé les 74 ans de règne de son homologue soviétique, il a su tirer les leçons de la chute de l'URSS. Comment expliquer sa résilience ? Comment gouverne-t-il la Chine ? Quelle est l'ampleur du pouvoir de Xi Jinping sur le Parti et la société aujourd'hui ? L'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE) en a débattu à l'occasion de la journée internationale des femmes lors d'une conférence à distance le 8 mars, dans le cadre de ses "Rencontres du lundi", avec trois de ses membres : Catherine Capdeville-Zeng, Xiaohong Xiao-Planes et Guibourg Delamotte.
Ce jeudi 20 mai, par une majorité de 599 voix pour et 30 voix contre (58 abstentions), le parlement européen a décidé de geler pour une durée indéterminée l’examen du traité sino-européen sur les investissements conclu le 30 décembre dernier au terme de sept années de négociations acharnées. Un revers politique et diplomatique majeur pour le régime chinois.
Les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont affronté la Chine aux Nations Unies ce mercredi 12 mai sur le traitement des Ouïghours au Xinjiang. Ils ont résisté ainsi aux très fortes pressions chinoises pour que cette réunion virtuelle n’ait jamais lieu.