Politique
Entretien

Emmanuel Lincot : "Le "rêve chinois" en Asie centrale, prospérité ou cauchemar ?"

Le président chinois Xi Jinping accueille ses homologues des conq républiques d'Asie centrale à Xi'an, le 19 mai 2023. (Source : Wikimedia Commons)
Le président chinois Xi Jinping accueille ses homologues des conq républiques d'Asie centrale à Xi'an, le 19 mai 2023. (Source : Wikimedia Commons)
Dans son livre intitulé Le Très Grand Jeu, Pékin face à l’Asie centrale, le sinologue et historien français Emmanuel Lincot explique comment et pourquoi la Chine s’engage profondément en Asie centrale. Cette région représente pour elle un réservoir de puissance, tandis que la Russie en guerre en Ukraine doit, bon gré mal gré, y abandonner de nombreuses positions.

Entretien

Né en 1970, Emmanuel Lincot est professeur à la Faculté des lettres de l’Institut catholique de Paris et rattaché à l’UR « Religion, culture et société » (EA 7403), où il dirige un séminaire de recherche : « Les Routes de la soie : circulation des idées, influences et enjeux culturels ». Docteur ès lettres, Habilité à diriger des recherches (HDR), diplômé de l’École pratique des hautes études (IV° section) en histoire de l’art et titulaire d’un diplôme canonique, il dirige un certain nombre de thèses de doctorat. Spécialiste d’histoire politique et culturelle de la Chine contemporaine où il a vécu plusieurs années d’abord dans le cadre de la Coopération au service national (CSN) en tant que Lecteur de langue et de civilisation française à l’Université de Wuhan puis comme documentaliste au sein de l’ambassade de France à Pékin, il s’intéresse également aux régions périphériques de la Chine, l’Asie centrale notamment. Chercheur associé à l’Institut de Relations internationales et stratégiques (IRIS), il y enseigne et est corédacteur en chef de la revue Asia Focus. Il intervient également auprès de nombreuses universités étrangères parmi lesquelles : Chicago University, UCLA, Notre Dame University, Sun Yat-sen University (Kaohsiung, Taïwan), Institut de la diplomatie (Pékin, Chine), Université de Fudan (Shanghai – Chine), Sichuan University (Chengdu, Chine), à l’Académie des sciences sociales de Chine (Pékin). Président de la société « Signes et stratégie », il conseille dans le domaine de la sémiologie appliquée au monde industriel dans le contexte chinois. Il est par ailleurs régulièrement consulté par la Présidence de la République et Matignon pour les affaires chinoises depuis près de dix ans. Il accompagne des personnalités politiques et des hommes d’affaires en Asie (Chine et Asie centrale) dans le cadre de voyages incentive axés sur une sensibilisation aux grands enjeux géopolitiques et culturels du monde contemporains. Récipiendaire de la Taïwan Fellowship and survey, il a réalisé le premier MOOC (Massive Online Open Course) sur « La géopolitique de la Chine » en partenariat avec France Université Numérique.

Le sinologue français Emmanuel Lincot. (Source : Wikipedia)
Le sinologue français Emmanuel Lincot. (Source : Wikipedia)
Quels sont les intérêts de la Chine en Asie centrale ?
Emmanuel Lincot : Multiples. Historique tout d’abord puisqu’elle convoite cet espace d’une manière récurrente. Elle-même est un pays de l’Asie centrale ; le Xinjiang turcophone par sa population ouïghoure et sa situation géographique y concourant. Économiquement, car cette région est riche en hydrocarbures et en eau. Le seul Kazakhstan possède toute la table de Mendeleïev dans ses sous-sols. Logistiquement aussi : la région étant la porte d’accès vers l’Union européenne (première puissance économique du monde, premier partenaire commercial de la Chine) mais aussi vers le Moyen Orient. Diplomatiquement, la Chine rallie à elle des pays appartenant au pré-carré russe, renforce ainsi sa position qu’elle développe par des projets sécuritaires ambitieux qui autorisent notamment l’Organisation de Coopération de Shanghai [OCS – fondée en 2001 ; 46 % de la population mondiale, NDLR] de poursuivre des personnes recherchées et que Pékin considère comme terroristes. Pékin renforce aussi sa présence par la vente d’armes mais aussi en assurant une présence militaire dans le Haut-Badakhchan (Tadjikistan) ou en préparant des initiatives visant à reconnaître le régime taliban et ce, pour éradiquer la présence de maquisards ouïghours dans la région, éradiquer les narcotrafics et sanctuariser ses intérêts (mines, infrastructures).
Mais que représente le « Sud Global » pour la Chine ?
La Chine incarne un nihilisme autoritaire. Contrer l’Occident sur ses principes, mettre en avant les principes du collectif sur l’individuel (en souscrivant aux principes de la Déclaration asiatique des Droits de l’Homme) ou contester les schémas de développement tels que ceux défendus par l’Occident (avec les conditionnalités que l’on sait : respect de la démocratie notamment) et ce, depuis Bandung (1955), revient à proposer une alternative à l’Occident. Pour autant, ces revendications chinoises ne font pas l’unanimité. En Asie centrale comme au Pakistan, la présence de ses ressortissants comme la politique de répression à l’encontre des Ouïghours mise en œuvre par Pékin indisposent les opinions et la diplomatie des masques initiée par Pékin durant le Covid a souvent créé un sentiment hostile à ce qui était escompté.
La Chine est-elle en train de remplacer la Russie en Asie centrale à la faveur de la guerre en Ukraine ?
Deux événements seraient enclins à nous le montrer. Septembre 2022, lorsqu’a lieu le sommet de l’OCS à Samarkand en Ouzbékistan : Xi Jinping y critique Vladimir Poutine pour son intervention au Kazakhstan en janvier de la même année (soit un mois avant l’intervention russe contre l’Ukraine) tout en abondant dans le sens du Kremlin pour l’instauration d’un nouvel ordre international. Mai 2023 ensuite, alors que la Chine invite symboliquement dans l’ancienne capitale impériale de Xi’an le sommet Chine-Asie centrale, sans la Russie. Toutefois, la puissance russe a de beaux restes et conserve des bases militaires importantes au Tadjikistan et au Kirghizstan et les volumes d’exportations centrasiatiques à destination de la Russie n’ont pas diminué. La diplomatie russe est proactive dans la région y compris vis-à-vis de pays cultivant leur très grande proximité par rapport à la Chine. Je pense au Pakistan. Deux jours après l’invasion russe de l’Ukraine, Vladimir Poutine recevait Imran Khan au Kremlin pour la signature de contrats de ventes d’armes par exemple. Signe des temps toutefois, et j’y vois un phénomène profond : les consciences centrasiatiques se décolonisent en abandonnant l’usage du russe. La langue de Pouchkine est de moins en moins enseignée. Ce qui ne signifie pas pour autant que le chinois y fait des progrès fulgurants.
Comment voyez-vous l’importance de l’Asie centrale sur l’échiquier mondial aujourd’hui ?
N’étaient les quelques visites effectuées dans la région par Emmanuel Macron, les Européens s’y désintéressent. Les Américains ne s’y seront intéressés que durant 20 ans sur le plan stratégique. De 2001 à 2021 en envahissant puis en se retirant tout aussi précipitamment avec l’échec que l’on sait. Ce n’est donc pas une priorité de l’Occident. En revanche, la Chine y voit une profondeur stratégique tandis que la Turquie y perçoit des opportunités et que l’Inde souhaite y développer des alliances de revers contre son grand rival, le Pakistan. Que les Occidentaux y aillent à reculons, rien de plus normal. Ces pays sont les héritiers du système soviétique et le climat n’y est pas propice pour le développement des affaires. L’instabilité chronique de ces pays conjuguée au problème du terrorisme expliquent aussi bien des réticences. En d’autres mots, l’Asie centrale n’a pas vocation à changer le monde. En revanche, l’Asie centrale est la principale matrice du terrorisme international. C’est aussi, et d’une manière plus grandiloquente, le cimetière de tous les empires. Que la Chine s’y investisse n’est pas forcément un bon présage pour l’avenir du régime. Cette observation s’applique aussi bien au régime russe qu’à celui de la Chine. Le récent attentat par l’État Islamique-Khorassan à Moscou est sans doute le prélude à des attentats tout aussi meurtriers qui auront lieu de nouveau en Russie mais aussi en Chine qui est également dans le viseur des terroristes.
Que représente pour la Chine le Xinjiang sur les plans géostratégiques et économiques ?
C’est l’axe-pivot des intérêts stratégiques chinois en ce que le Xinjiang ouvre sur l’Asie centrale et le Cachemire. D’une superficie qui équivaut à trois fois celle de la France, le Xinjiang produit du pétrole et a été de 1964 à 1995 le lieu des essais nucléaires chinois. C’est une région qui a été annexée par la dernière dynastie impériale, celle des Qing (1644-1911), c’est-à-dire dès la fin du XVIIIème siècle et au moment même où Pékin, bientôt confronté à une menace des puissances impériales sur son littoral, tendait déjà à se ménager une profondeur stratégique à l’intérieur des terres. Dans les mentalités chinoises, c’est une région de renégats. Elle est à la Chine ce que la Sibérie est à la Russie dans l’histoire de la dissidence du pays. C’est donc une région autant convoitée que détestée.
Comment caractériser le sentiment profond en Chine liant islam et terrorisme ?
Les musulmans sont de plus en plus associées au terrorisme, au désordre (luan, 乱). Rappelons que les réseaux sociaux chinois s’étaient enflammés à l’issue des attentats du Bataclan en 2015. En Chine même, des mesures fortes ont été prises pour l’interdiction des aliments hallal servis à bord des compagnies aériennes régionales mais aussi, dès 2001, contre le port du voile dans l’espace public. Il est intéressant d’observer qu’aucun État musulman ne s’en est offusqué non plus que des exactions exercées à l’encontre des Ouïghours. Il est aussi intéressant d’observer que la vindicte antimusulmane est récurrente dans l’histoire du pays. Y compris à l’époque impériale, l’islam est perçu comme un corps étranger et instrumentalisé par les pouvoirs étrangers. Si les Hui – ou musulmans chinois – échappent aux répressions que subissent les Ouïghours, ils n’en sont pas moins exposés à des humiliations et des vexations de plus en plus grandes.
Quel est le réservoir de puissance de la Chine en Asie centrale ?
Pour l’heure, l’Asie centrale représente une part infinitésimale dans les volumes des échanges entre la Chine et l’étranger. Et c’est cette asymétrie entre son intérêt manifeste pour la région et la réalité qui interroge. Que la Chine veuille consolider cet « arrière-pays » répond à un atavisme néo-impérial mais aussi à une volonté d’étendre le projet des « Nouvelles routes de la soie » depuis cet espace intermédiaire. Mais comme nous l’avons déjà dit, cette région n’est pas sans présenter un certain nombre de risques. La coopération inter-régionale quasiment nulle, le problème afghan, la lutte des Ouïghours : tout cela va dans le sens d’une fragmentation de cet espace voire de sa « palestinisation » dans l’ensemble de la région.

Extraits

Emmanuel Lincot, Le très grand jeu, Pékin face à l’Asie centrale, Éditions du Cerf, 2024.

(Source : Cultura)
(Source : Cultura)
« Longtemps fermée pour cause de soviétisme au reste du monde, l’Asie centrale est redevenue depuis 1991 la région d’un « great game » hérité du XIXème siècle avec des enjeux parfois similaires mais des acteurs qui, eux, ont pour la plupart changé, écrit Emmanuel Lincot dans son ouvrage Le très grand jeu, Pékin face à l’Asie centrale. C’est dans l’interstice de ce vaste entre-deux, hier encore traversé par des peuples nomades, que la Chine s’emploie aujourd’hui à percer des routes, aménager des voies ferrées, acheminer des pipelines. C’est le projet des « Nouvelles routes de la soie ». S’il répond au besoin légitime pour les populations locales de mieux se doter en matière d’infrastructures, il les engage aussi dangereusement dans le piège de la dette et un état de dépendance rencontrant chaque année davantage de fortes résistances. »
Dans cette région, « l’instauration d’une Pax sinica sera-t-elle au bout du chemin ? Les nouvelles confrontations à l’œuvre révèlent en tout cas une très grande anxiété géopolitique. La Chine en sortira gagnante. Ou pas… Car il est tentant de voir dans la pandémie et dans l’imposition d’un dur confinement de trois années, le prélude, pour la Chine et son régime, à une catastrophe de l’ampleur de celle que l’URSS connut à Tchernobyl, en 1986. Ne restera-t-il donc de la Chine de Xi Jinping en Asie centrale qu’un ensemble de vestiges de couleur sépia ? À l’instar de ce que les cinéastes Sokourov et Tarkovski ont retenu de cette zone spectrale que fut le communisme et dont l’expérience douloureuse a été pour beaucoup synonyme d’une longue nuit coloniale. Qui sait si la Chine de Xi Jinping finira par céder à son tour au mythe qui anime cycliquement chaque époque, chaque société : celui d’une grandeur, d’un rêve, qui s’avère en définitive inatteignable ?. »
Il existe « un préjugé tenace en Occident selon lequel l’avenir de la région dépendrait très largement pour ne pas dire exclusivement de Moscou. C’est sans doute mal connaître le fait que les Chinois sont historiquement tout aussi familiers de la région. […] S’intéresser à l’Asie centrale sans prendre en compte ces sources chinoises n’est donc plus viable aujourd’hui. Le Xinjiang, pays des Ouïghours, est devenu à la fois un champ de forces, au croisement des cultures de l’Asie centrale, de l’islam et de la Russie, en même temps que le tombeau du droit international, et plus personne, pas même les Turcs, ne risque, pour défendre une population musulmane, de compromettre ses relations avec la Chine. »
« Le tableau général de ce livre est celui d’une désoccidentalisation générale des relations internationales en plus d’une réfutation à la fois de la thèse de Fukuyama sur la fin de l’histoire et de celle de Huntington sur les aires culturelles. Malgré des éléments extrêmement critiques, il ne représente pas la Chine sous un aspect uniquement négatif, mais sous l’angle de sa volonté de gagner des marchés et des alliés, en Asie centrale tout particulièrement, pour éviter un monde monopolaire, et montre au contraire comment la qualité de sa médiation et sa forme (pragmatique) sont précieuses dans le processus d’apaisement de certains conflits – en Afghanistan, par exemple. Elle manifeste aussi une capacité à vaincre sans combattre ; en outre, le développement en termes d’infrastructures et peut-être de biens publics qu’elle propose pour des régions stratégiques indéniables. »
« Reste que la politique d’éradiquer toute dissidence, menée sans scrupule, ne suscite pas d’opposition au sein de pays musulmans largement neutralisés. L’isolement de l’Europe et du modèle démocratique comme une vision tragique dans cette nouvelle géopolitique, avec une Chine qui, par ses emplois totalitaires des nouvelles technologies de l’information, et les nouveaux affrontements, à la fois identitaires, religieux, économiques et sociaux qu’elle engage, ignore souverainement le droit international. »
« Les choix stratégiques initiés à Washington à l’encontre du monde musulman – choix désastreux pour la plupart et souvent bien antérieurs aux attentats du 11 septembre – ou la négligence de la diplomatie américaine vis-à-vis des enjeux régionaux ont largement profité aux intérêts chinois. »

« Si l’échec américain en Afghanistan comme en Irak est avéré, il n’est pas garanti que la Chine ne prépare à son tour une situation explosive aux conséquences politiques irréversibles pour toute la région. »

Dans son livre, Emmanuel Lincot explique avec précision le lien de la Chine avec l’Islam et son questionnement au sujet du terrorisme. « En Asie centrale se répète ce qui a été observé au Moyen-Orient : l’antiterrorisme tue davantage que le terrorisme. Au Xinjiang, cette lutte menée par les autorités chinoises a fait des dégâts considérables. L’élite ouïghoure y a été décapitée et nombre de paysans ont été massivement déplacés vers les provinces orientales de la Chine. Ces paysans constituent une main-d’œuvre bon marché travaillant dans les usines et subissant systématiquement des cours d’endoctrinement sur la culture chinoise tandis qu’ils se voient remplacés par des agriculteurs han qui cultivent désormais au Xinjiang leurs propres terres. »
« Cette violence de masse appliquée à une très vaste échelle est, comme le souligne Franck Dikötter [historien et universitaire néerlandais, auteur de La grande famine de Mao, NDLR], intrinsèque au régime communiste chinois. La population ouïghoure est littéralement terrorisée par la lutte contre le terrorisme. En cela, le Xinjiang offre le schéma d’un ordre étatique surpuissant qui s’est lancé dans un processus d’homogénéisation d’un genre encore inédit au XXIème siècle. On peut même être sceptique sur les moyens mis en œuvre par la Chine, par ailleurs très critique à l’encontre des Occidentaux, des Américains avant tout, en matière de « Peace building » (construction de la paix). »
« Si l’échec américain en Afghanistan comme en Irak est avéré, il n’est pas garanti que la Chine ne prépare à son tour une situation explosive aux conséquences politiques irréversibles pour toute la région. Dans la « palestinisation » qu’il provoque, le laboratoire du pire que la Chine a mis en place n’est autre que le Xinjiang. »
S’agissant d’un « génocide » au Xinjiang, l’auteur ajoute : « La stérilisation forcée des femmes participe de cette entreprise génocidaire mise en œuvre par le gouvernement central [chinois], lequel la considère comme s’inscrivant dans la logique d’un « planning familial », et assimilant sans nuance le dépassement du quota de deux enfants par femme à de « l’extrémisme religieux ». Il reste que, sur fond d’une intention de « sinisation » de l’islam, il est très improbable que le Parti modifie sa stratégie de contrôle sévère des Ouïghours et d’élimination des risques terroristes et séparatistes par l’internement massif et indiscriminé des suspects. Tout indique que le contrôle de la province et des populations ouïghoures ne se relâchera pas. »
Et Emmmanuel Lincot de conclure ainsi : « Le « Rêve chinois » (zhongguo meng, 中国梦), comme le qualifie Wang Huning, l’un des principaux conseillers du président Xi Jinping, l’inventeur de cette expression devenue l’un des slogans du régime, soit la garantie d’une vaste prospérité et le rattrapage du « rêve américain », pourra devenir réalité au contact des pays de l’Asie centrale ou au contraire, se transformer en cauchemar. »
Dossier de Pierre-Antoine Donnet

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A propos de l'auteur
Ancien journaliste à l'AFP, Pierre-Antoine Donnet est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages consacrés à la Chine, au Japon, au Tibet, à l'Inde et aux grands défis asiatiques. En 2020, cet ancien correspondant à Pékin a publié "Le leadership mondial en question, L'affrontement entre la Chine et les États-Unis" aux Éditions de l'Aube. Il est aussi l'auteur de "Tibet mort ou vif", paru chez Gallimard en 1990 et réédité en 2019 dans une version mise à jour et augmentée. Après "Chine, le grand prédateur", paru en 2021 aux Éditions de l'Aube, il a dirigé fin 2022 l'ouvrage collectif "Le Dossier chinois" (Cherche Midi). Début 2023, il signe "Confucius aujourd'hui, un héritage universaliste", publié aux éditions de l'Aube. Son dernier livre, "Chine, l'empire des illusions", est paru en janvier 2024 (Saint-Simon).