

Votre média sur l'Asie
Par définition, le néocolonialisme est le fait de l'ancienne puissance coloniale dans un pays devenu indépendant. Mais dans une acception plus étroite, il pourrait tout à fait s'appliquer à l'entreprise pharaonique de la Chine, au moins à une partie des "Nouvelles Routes de la Soie", en Asie du Sud. La façon dont le financement d'infrastructures via des prêts hors des règles du marché permet à Pékin de s'accaparer le patrimoine économique d'un État est édifiante. C'est le cas notamment en Birmanie et au Pakistan.
Depuis septembre 2020, la Chine a entamé la construction d'un mur sur ses 2 000 km de frontière avec la Birmanie. Des barbelés et piliers d'acier ont également été construits sur la frontière vietnamienne au cours de l’année passée. Quels sont les enjeux de cette barrière qui a pris par surprise les voisins de la Chine ?
Le 8 novembre, cinq jours après le scrutin présidentiel outre-Atlantique et cinq ans jour pour jour après les dernières élections générales, 38 millions de Birmans se rendront aux urnes pour élire un nouveau nouveau parlement national et remodeler le gouvernement. Le suspense est faible : Aung San Suu Kyi et sa Ligue Nationale pour la Démocratie (LND) devraient l'emporter à nouveau. Mais le panache de 2015 a disparu derrière des entraves multiples au processus électoral.
Depuis début septembre, la Chine a envoyé ses plus hauts diplomates dans neuf des dix pays membres de l'ASEAN, à l'exception notable du Vietnam. Une offensive de charme destinée à contrer l'influence des États-Unis dans cette région cruciale pour Pékin.
Dans les prochaines décennies, l'Asie pourrait bien devenir un champ de bataille interne entre croissance imaginée et développement durable. Pour des raisons historiques et géographiques, l'eau y jouera un rôle primordial, comme en témoignent les récentes crues vietnamiennes. En se manifestant à travers les infrastructures et les liens de communication, la concurrence géostratégique entre le bloc occidental, d'un côté, et la Chine et ses quelques clients, de l'autre, ne fait qu'envenimer la question environnementale. L'issue de l'élection américaine ne sera pas sans conséquences sur son évolution.
Le 8 novembre prochain, les Birmans se rendront aux urnes pour les élections générales. Mais cinq ans après la victoire historique de la Ligue nationale de la Démocratie d'Aung San Suu Kyi, et après cinq années de désillusions sur la transition démocratique et la gestion sordide de la crise des Rohingyas, l'omniprésence des généraux ne risque pas de s'effacer.
Le Covid-19 a provoqué une crise sanitaire et un triple choc économique au Bangladesh. Le confinement a arrêté l’économie, les exportations d’habillement ont chuté, les remises des émigrés diminuent. Des millions de personnes retombent en dessous du seuil de pauvreté.
L'avenir du processus de paix est une incertitude partagée aux quatre coins de l'Asie : de la péninsule coréenne à l'Afghanistan, en passant par la Birmanie. En 2020, les espoirs d'apaisement se heurtent chaque fois à une réalité têtue.
Une BD reportage tente de comprendre l'évolution politique de la Birmanie, entre massacres des Rohingya et ambivalences d'Aung San Suu Kyi vis-à-vis de la démocratie. Deux séries, "China Li" et "Intraitable", voient la parution de nouveaux volumes.
Alors que le Bangladesh dénombre officiellement 48 cas confirmés de coronavirus et déjà cinq morts ce samedi 28 mars, la crainte grandit de voir le Covid-19 se propager jusqu'aux camps de Cox's Bazar, dans le sud du pays. Près d'un million de Rohingyas y vivent dans des conditions insalubres. La pandémie y aurait des conséquences catastrophiques.
Géostratégie, politique, économie, société, religion ou culture, Asialyst organise régulièrement des conférences et débats sur toute l'Asie. Retrouvez ici tous nos podcasts.
Le mercredi 4 décembre à 18h30, ne ratez pas cette conférence sur l'Asie du Sud-Est à travers la bande dessinée, avec Patrick de Jacquelot, chroniqueur de "L'Asie dessinée" sur Asialyst. Elle aura lieu à la Maison de la Chine à Paris. Inscription obligatoire.
En novembre 2020, la Birmanie connaîtra sa deuxième élection générale démocratique. Mais la démocratie reste une demi-réalité dans ce pays où les militaires gardent encore les postes stratégiques du pouvoir central. Si la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi devrait gagner à nouveau la majorité des suffrages, elle ne paraît pas en mesure de rééditer le triomphe de 2015. Le souffle est tombé.
Définir la "Thainess" a souvent été l'apanage des régimes militaires tentant survivre à une faible popularité, et d'identifier l'essence de la nation à leur agenda politique et social. À travers l'histoire de la Thaïlande, chaque fois que le gouvernement a tenté de définir l'identité thaïe, il l'a fait en posant la suprématie d'un groupe sur un autre, les Bouddhistes en particulier. Comment comprendre de quoi il s'agit en sortant de la propagande ?
"Zomia ou l'art de ne pas être gouverné" de James C. Scott raconte une "histoire anarchiste des hautes terres d'Asie du Sud-Est". Ou comment les ethnies qui peuplent la péninsule indochinoise jusqu'à la Thaïlande et la Birmanie, ont échappé à la domination des États pour préserver leur mode de vie agraire.
Bloquez les dates ! Asialyst vous offre une rentrée 2019 pleine de conférences, de rencontres et de débats. De l'Islam en Asie aux 70 ans de la Chine populaire, en passant par l'Inde de Modi.
De Pékin à Bangkok, on garde tous le souvenir ému d'une échoppe ou d'une petite cantine, cachée dans une ruelle "invisible". Jacques Bekaert, journaliste devenu diplomate, nous raconte sa "madeleine" retrouvée : un petit restaurant chinois, blotti dans un "soï" de la capitale thaïlandaise.
Nombreux sont déjà les pays débiteurs piégés par les "Nouvelles routes de la soie". Le projet pharaonique de la Chine profite à ses intérêts et à ses entreprises. En face, l'Occident n'a rien à proposer d'autre que l'austérité et la rigueur budgétaire.
La mesure est clairement discriminatoire. Le Parlement indien, dominé par lle BJP du Premier Ministre Narendra Modi, a voté le 8 janvier une loi favorisant l'accès à la citoyenneté pour les réfugiés, sauf pour les musulmans. Ce qui soulève la question plus générale de la "politique des identités".
L'événement a quelque chose d'absurde dans la Birmanie actuelle. Dans un pays où la crise des Rohingyas a symbolisé les espoirs déçus d'une transition rapide vers la démocratie, voici un festival de cinéma qui parle de liberté et de démocratie sans aucune censure. Organisé par deux Français, Memory! a projeté des films de patrimoine à Rangoun, en plein air, du 9 au 18 novembre derniers.
Avec près de la moitié des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l'Asie est cruciale dans la lutte contre les dérèglements du climat. Malgré leurs investissements massifs dans les énergies renouvelables, les engagements des pays asiatiques restent insuffisants pour inverser le réchauffement de la planète.
L'Asie est moins exposée aux grands chocs que d'autres régions du monde. C'est la conclusion du dernier rapport du FMI sur les perspectives économiques mondiales publié en octobre dernier. Ce rapport analyse les pays ayant subi les catastrophes les plus violentes au cours des 50 dernières années.
En Birmanie, deux journalistes de Reuters viennent d'être condamnés à sept ans de prison, pour divulgation de secrets officiels sur les exactions de l'armée contre les Rohingyas. Mais la stratégie de dénonciation rageuse des manquements de la jeune démocratie birmane est-elle vraiment efficace ?
En Birmanie, l’aide humanitaire doit faire face à de nouvelles menaces. Si dans les années 2000, l'expansion était de mise, l'espace humanitaire a successivement été soumis à la pression des militaires puis, plus récemment, du gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi.
Accepter des crédits chinois pour financer des infrastructures, puis tout perdre à cause la dette générée ? De la Birmanie au Pakistan en passant par la Malaisie, plusieurs pays se méfient de plus en plus des "Nouvelles Routes de la Soie". De la à prendre un autre chemin ?
Depuis 2011 et la rupture du cessez-le-feu dans l'État Kachin, au nord-est de la Birmanie, la situation est de plus en plus préoccupante. Quant aux espoirs placés dans le gouvernement d’Aung San Suu Kyi pour rétablir la paix, ils se sont évanouis.
La Birmanie change de président après la démission d'U Htin Kyaw. Son successeur pourrait moins soumis à Aung san Suu Kyi, déjà éreintée par le pouvoir.
Le contraste entre les trajectoires économiques des deux Corées est saisissant. Mais comment évaluer vraiment le commerce extérieur de Pyongyang ?
De la tragédie des Rohingyas en Birmanie à la lutte anti-drogue aux Philippines, comment améliorer le positionnement de l'ASEAN sur les droits de l'homme ?
"Son indifférence au sort des Rohingyas a entraîné la chute d'une idole", explique Bruno Philip, auteur de "Aung San Suu Kyi, l'îcone fracassée".