

Votre média sur l'Asie
De la chronique de trois générations de Japonaises jusqu’à l’évocation des plongeuses Ama, ce sont des portraits de fortes femmes que livrent deux bandes dessinées ce mois-ci. Avec en prime un charmant voyage dans le Tibet du XVIIIème siècle.
Dans les rues étouffantes de Delhi, Ahmedabad et Bombay, dans les villages reculés du Bengale ou dans le désert du Thar, le dernier livre de Nicolas Idier, "Dans la tanière du Tigre", poursuit une série d'énigmes : qu’est-ce qui pousse un jeune homme bien élevé à partir toujours plus loin de là où il est né, toujours plus avant dans la tanière du tigre ? Pourquoi entraîner sa famille dans une aventure dont on ignore l’issue ? Comment vivre dans la violence assourdissante du monde, et continuer d’aimer ? De son amitié nouée avec l’écrivain et militante Arundhati Roy naissent des dialogues à bâtons rompus, des rencontres intenses avec la jeunesse engagée d’un pays, des souvenirs d’une autre jeunesse, brûlante et insomniaque, dans les nuits de Pékin.
Une BD aux images somptueuses, "Pierre rouge plume noire" de Thierry Robin", fait revivre la fin tragique d’une monarchie du sud de la Chine, tandis qu’un album pour jeunes lecteurs, "À l'autre bout de la Chine" de Léa Decan, évoque le mode de vie des enfants chinois d’aujourd’hui.
Le Fica Vesoul, quatrième festival de France et le plus ancien consacré aux cinémas d’Asie, a repris son cours après une interruption d’un an due à la pandémie, avec 84 films présentés, dont près de la moitié n’avaient jamais été montrés en France. Le public a été nombreux, au grand soulagement des organisateurs, malgré l’absence de plusieurs invités d’Asie de l’Est. Un des moments les plus émouvants de la semaine a été la présence d'une délégation afghane venue en force pour témoigner. Entretien avec Martine et Jean Marc Therouanne, les fondateurs et directeurs du Festival.
Décrypter un pays déroutant qui combine simultanément des caractéristiques de sous-développement et de grande puissance, c’est ce que tentent, avec des fortunes diverses, deux ouvrages qui viennent de paraître : "L'Inde en 100 questions" de Gilles Boquérat (Tallandier) et "L’Inde contre vents et marées" de Claude Blanchemaison (Temporis Éditions).
N'y cherchez pas un documentaire sur l'enfer des hôpitaux chinois en temps de Covid-19. Présenté à Cannes en sélection officielle en 2021, "H6", premier long-métrage de sa réalisatrice Ye Ye, est un essai sur le "pessimisme joyeux" des Chinois dans le gigantesque hôpital n°6 de Shanghai, lorsqu'ils sont confrontés à la maladie et à la mort. Un portrait en creux de la Chine, ce Leviathan inarrêtable, dont le corps est une population "trop nombreuse" - disent les Chinois eux-mêmes -, à la fois contrainte, obéissante et pourtant libre à sa manière. Entretien avec la réalisatrice Ye Ye.
Après un passage remarqué dans plusieurs festivals en France, "The cloud in her room", le premier long métrage de la réalisatrice chinoise Zheng Lu Xinyuan sortira en salles ce mercredi 22 décembre. Succès d'estime au Festival du cinéma d'auteurs chinois Allers-retours en septembre dernier, le film explore la fragilité des relations humaines dans un noir et blanc photogénique. Rencontre avec une réalisatrice qui explore la frontière entre onirisme et réalité.
Originaire de Taïwan, le bubble tea ("boba" pour les initiés) a su évoluer rapidement ces cinq dernières années pour s’adapter au marché occidental. Avec ses jeux de texture et son esthétique colorée, il dépoussière la culture du thé et séduit une clientèle jeune et cosmopolite. Un marché juteux pour les professionnels du secteur, mais aussi l’opportunité d’initier un nouveau public aux cultures asiatiques.
Chine, Inde, Japon, du passé et du futur : voici une brassée de grandes BD d’aventure qui feront d’excellents cadeaux pour les fêtes de fin d’année. Tout comme un étonnant "livre accordéon" de 20 mètres de long chroniquant la vie d’un village chinois.
Pour sa cinquantième édition, la chronique "L’Asie dessinée" a sélectionné les vingt-cinq meilleurs ouvrages présentant l’Asie sous forme graphique de ces cinq dernières années.
Après quarante-six ans de pérégrinations dans le monde himalayen, Jonathan rentre chez lui. Mais le dessinateur suisse Cosey le promet dans une interview à Asialyst : il consacrera d’autres albums à son continent favori ! Également au programme : la répression – actuelle - à Hong Kong et – passée – en Corée du Sud.
Grand spécialiste de la langue et de la civilisation chinoises, Jacques Pimpaneau est mort ce mercredi 3 novembre. Jamais fasciné par le régime maoïste, ami de Simon Leys et de René Viénet, il se définissait loin de la sinologie académique. Marionnettiste, ancien secrétaire de Dubuffet, amateur d’art et des œuvres de Bataille ou de Klossowski, Jacques Pimpaneau était surtout un grand collectionneur, un conteur amoureux de la Chine traditionnelle et un passeur exceptionnel. Pierre-Antoine Donnet, ancien correspondant à Pékin et ex-rédacteur en chef central de l'Agence France-Presse, lui rend hommage.
Grand spécialiste de la culture de la Chine ancienne et de l’Asie sinisée, Léon Vandermeersch est mort à l'âge de 93 ans dans la nuit du 16 au 17 octobre à l’hôpital Cochin à Paris, dans un silence quasi général de la presse française. Chercheur polyvalent à l’esprit profondément humaniste, le sinologue français a ouvert et sensibilisé des générations d’étudiants et de chercheurs à cet esprit de l’ailleurs nécessaire à penser la vie en communauté, la vie tout simplement. La psychanalyste Monique Lauret lui rend hommage.
Le nouveau roman de l’un des plus importants auteurs indiens nous promène à travers la planète sur les traces d’une ancienne légende. Une odyssée où l’on croise quelques dauphins et de nombreux migrants.
Après un an et demi d'absence en salles, le Festival Allers-Retours a rouvert ses portes le 17 septembre dernier. Pour cette quatrième édition, le festival du cinéma d'auteur chinois est de nouveau accueilli au Musée Guimet, le musée national des arts asiatiques. Il se poursuit au mythique Studio des Ursulines jusqu'au 1er octobre. Au programme : des larmes, des rires, des découvertes et des retrouvailles à travers la projection de neuf longs métrages et huit courts. Suivez le guide.
Riche moisson de bandes dessinées en cette rentrée 2021 ! Deux albums explorent sous des angles totalement différents les conséquences de la politique de l’enfant unique en Chine. Le Japon est aussi à l’honneur, tandis qu’une BD témoigne de l’horreur du régime des Khmers rouges.
L'histoire d'une famille avec, en toile de fond, l’histoire du Cambodge. Dans Génération peau de banane, Lana Chhor raconte les souffrances indicibles subies par la population cambodgienne sous la férule des Khmers rouges. Mais elle révèle aussi le parcours de ceux qui viennent après la tragédie. Ces enfants nés en exil, mais qui ont choisi de porter un nouveau regard sur le pays de leurs parents. Un regard d’espoir.
Le 4 août prochain sort au cinéma "Le soupir des vagues", un film inédit en France qui vient clore, pour cet été du moins, la rétrospective de l'œuvre du cinéaste japonais Koji Fukada, commencée en mai dernier avec le film "Hospitalité". Après avoir longuement détaillé la thématique de l'étranger au sein de la société japonaise, le réalisateur de "Harmonium" (2016) et "L'Infirmière" (2020) nous emmène cette fois en Indonésie, suivre les traces de Sachiko, une jeune femme à la recherche de ses racines, et de Laut, un homme étrange qui a été déposé par la mer sur une plage de Sumatra.
Un "typhon" devenu "sorcières", les deux surnoms portés par l'équipe féminine japonaise de volley-ball des années 1960, invaincue durant 258 matchs. Une histoire méconnue en France, mais une véritable légende au Japon dont les exploits ont fait naître tout un pan de la culture pop locale : les animés et mangas sur le volley-ball, caisse de résonance mondiale pour le sport féminin. Le documentaire "Les Sorcières de l'Orient" de Julien Faraut retrace cette histoire avec brio et émotion.
Bref roman de l’auteur tamoul Imayam, "Le Père" met en scène les conséquences dévastatrices d’une liaison entre une fille de caste moyenne et un intouchable. Pas d’autre solution que la mort pour sauver l’honneur de la caste.
Deux ouvrages très différents présentent le travail d’un journaliste en Chine lors du printemps de Pékin et des fictions fantasmagoriques tournant autour du monde des livres. Point commun : le premier traite de la répression de la place Tiananmen et le second – implicitement – de celle qui s’abat sur Hong Kong.
Bloquez la date ! Le vendredi 25 juin à 18h00, Asialyst et la Librairie du Phénix vous proposent un débat en visioconférence sur la Seconde Guerre mondiale en Extrême-Orient à travers la bande dessinée, avec Patrick de Jaquelot, chroniqueur de "L'Asie dessinée".
Le festival de Dajia Mazu est la plus ancienne et la plus grande procession religieuse de Taïwan. Chaque année, au cours du troisième mois lunaire, Mazu, déesse des marins, quitte sa demeure au temple Jenn-Lan à Taichung, pour rejoindre le temple Fengtian à Chiayi. Le culte de la déesse des marins apporte aussi bien son lot de festivités que de controverses politiques. Retour sur l'histoire du festival le plus populaire de Taïwan.
L'exceptionnel manga "Peleliu" de Kazuyoshi Takeda, met en scène la résistance acharnée d’un groupe de soldats japonais dans une île du Pacifique plusieurs années après la fin de la guerre. Une émouvante BD explore le drame des familles séparées par la frontière entre les deux Corées.
Malgré un passage remarqué en 2018 au Festival du Film Coréen de Paris, "Petite Forêt" de la réalisatrice Yim Soon-rye n'était plus visible pour les spectateurs français depuis sa sortie en salles à l'été 2019 (15 000 entrées). Heureusement pour les cinéphiles, l'éditeur indépendant Borealia Films vient de sortir un livre-film permettant de découvrir la douceur de la campagne sud-coréenne à travers le parcours de la jeune Hyewon (Kim Tae-ri) qui plaque sa vie à Séoul pour retrouver le charme de son village natal. Au menu : amitié, vie simple et recettes de grand-mères. Gare à vos estomacs !
Le premier tome de l'adaptation en bande dessinée du célèbre roman de la Britannique Lian Hearn se révèle un plein succès. Au menu de cette chronique, figurent également un journal de confinement en Inde et une chronique intimiste venue de Taïwan.
Ce roman de Jerry Pinto emprunte les habits du polar pour décrire le sort misérable des homosexuels indiens, qui étaient considérés comme criminels voici quelques années encore.
Une décennie après l'accident nucléaire de Fukushima le 11 mars 2011, plusieurs bandes dessinées permettent d'aborder sous des angles variés l'une des pires catastrophes industrielles de l'histoire. Elles en décrivent son déroulement, la phase du démantèlement de la centrale et son impact sur une jeune Japonaise expatriée. Deux autres BD, dans la sélection ce mois-ci de "l'Asie dessinée", abordent la découverte croisée de leurs cultures par un Français et une Indonésienne, et le retour à la vie d'une Française victime du terrorisme grâce à sa rencontre avec le bouddhisme.
Le mardi 13 Avril à 18h30, ne ratez pas cette conférence sur le Japon à travers la bande dessinée, avec Patrick de Jacquelot, chroniqueur de "L'Asie dessinée" sur Asialyst. Elle aura lieu à la Maison de la Chine à Paris.