

Votre média sur l'Asie
Avec son onzième tome, l’extraordinaire manga "Peleliu" clôt l’odyssée de soldats japonais ayant refusé, des années durant, de croire à la fin du conflit. Deux romans graphiques abordent différents aspects de la société sud-coréenne.
Affichant sa solidarité avec l’Ukraine dans le contexte de la guerre actuelle, notre partenaire, l'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE), a organisé le 28 avril une conférence en hybride à l'auditorium de l'Inalco, pour exposer les réactions des différents pays est-asiatiques face à ce conflit.
Le récit est bien réel, mais il commence comme un polar. Desmond Shum a écrit "La roulette chinoise" tandis que Whitney Weihong, son ex-épouse, a "disparu" depuis quatre ans. Elle n'a "réapparu" que pour appeler son ex-mari à l'été 2021 et le supplier de ne pas publier son livre. Il a refusé, et elle a de nouveau "disparu". Desmond Shum n'est pas un personnage de fiction. Il a été un acteur-clé de la corruption et de la folie spéculative qui s'est emparée de la Chine dans les années 1990 et 2000. Son livre est un témoignage fascinant sur le capitalisme chinois au début du XXIe siècle.
À ne pas manquer ! Asialyst et l'Inalco coorganisent le mercredi 20 avril à 18h30 une conférence pour comprendre l'impact de la guerre en Ukraine sur le positionnement de la Russie de Vladimir Poutine en Asie-Pacifique. Le débat sera aussi diffusé en direct sur YouTube Live. Inscription gratuite mais obligatoire, en présentiel ou à distance.
Les éditions Les belles lettres ont l’excellente idée de publier les traductions de textes du grand intellectuel japonais Murayama Masao (1914-1996) sous le titre "Le fascisme japonais". Le plus ancien de ces essais date de 1946 alors que les cendres des bombardements étaient encore chaudes. Le terme "fascisme" prête à controverse. Il a été dénaturé en injure, mais c’est oublier que ce fut un système politique cohérent, aussi repoussant moralement qu’il puisse avoir été. Et c’est cette cohérence que s’attache à mettre en lumière Murayama.
De la chronique de trois générations de Japonaises jusqu’à l’évocation des plongeuses Ama, ce sont des portraits de fortes femmes que livrent deux bandes dessinées ce mois-ci. Avec en prime un charmant voyage dans le Tibet du XVIIIème siècle.
Alors qu’il y a peu les autorités chinoises semblaient soutenir le président Vladimir Poutine, la Chine paraît aujourd’hui prendre progressivement ses distances avec la Russie en guerre contre l’Ukraine. Pékin n'ignore pas le risque de devenir à son tour la cible de sanctions économiques et financières potentiellement dévastatrices pour son économie.
Il a remporté la présidentielle sud-coréenne d’un souffle à l’issue d’une campagne irrespirable - et pas seulement en raison de son déroulement sur fond de records de cas de Covid-19. Le novice en politique Yoon Seok-youl aura bien du mal à ressouder un pays profondément divisé.
À ne pas manquer ! L'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE) vous propose une rencontre en forme hybride le lundi 28 mars sur "la Guerre en Ukraine vue depuis l'Asie" de 13h30 à 15h30, à l'auditorium de l'Inalco, 65 rue de Grands Moulins, Paris XIIIème. Inscription gratuite mais obligatoire.
Désormais probable, l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe aurait de graves conséquences pour l’Asie. En particulier pour le Japon, mais aussi pour la Corée du Sud. D'abord extrêmement prudente, la Chine accuse désormais Washington de "jeter de l'huile sur le feu".
Du 21 au 28 février 1972, le président américain Richard Nixon effectuait une visite mémorable à Pékin, dans le sillage d’une visite secrète de Henry Kissinger qui avait préparé la reconnaissance par les États-Unis de la Chine communiste. Cinquante années plus tard, que de désillusions !
Une BD aux images somptueuses, "Pierre rouge plume noire" de Thierry Robin", fait revivre la fin tragique d’une monarchie du sud de la Chine, tandis qu’un album pour jeunes lecteurs, "À l'autre bout de la Chine" de Léa Decan, évoque le mode de vie des enfants chinois d’aujourd’hui.
Le Fica Vesoul, quatrième festival de France et le plus ancien consacré aux cinémas d’Asie, a repris son cours après une interruption d’un an due à la pandémie, avec 84 films présentés, dont près de la moitié n’avaient jamais été montrés en France. Le public a été nombreux, au grand soulagement des organisateurs, malgré l’absence de plusieurs invités d’Asie de l’Est. Un des moments les plus émouvants de la semaine a été la présence d'une délégation afghane venue en force pour témoigner. Entretien avec Martine et Jean Marc Therouanne, les fondateurs et directeurs du Festival.
Pour nouer un partenariat stratégique avec Jakarta, Paris doit trouver le moyen de s'inscrire dans la géopolitique indonésienne : le non-alignement. La vente des Rafale en témoigne. Mais marque-t-elle le début d'une alliance entre les deux pays ? Pas sûr.
Fondée sur une quantité incroyable de documents, interviews et sources très variées, la nouvelle édition du classique de Roger Faligot, "Les services secrets chinois, de Mao au Covid-19", apporte au lecteur, averti ou non, un regard aiguisé sur un monde chinois encore largement méconnu, et qui pourtant n’a cessé de gagner en efficacité au point de représenter aujourd’hui un vaste réseau dont les tentacules s'étendent aux quatre coins de la planète, rivalisant avec les services de renseignement américains et russes. Cette nouvelle édition offre, entre autres, la première mise au point sur la guerre bactériologique et les aspects les plus troubles du rôle de la Chine dans la pandémie du Covid-19. Entretien avec Roger Faligot.
Le 28 janvier 1932, la marine impériale japonaise débarque un corps de troupes de marine à Shanghai. La simple opération de police qu’envisage l’Amirauté impériale dégénère. Chiang Kaï-shek mobilise ses meilleurs soldats. Jusqu’au 4 mars, les combats dévastent le nord de Shanghai au cours de la bataille la plus sanglante que connaît le monde depuis l’armistice de 1918 et précipitent une crise internationale annonciatrice de la guerre sino-japonaise de 1937 et de la guerre du Pacifique.
À ne pas manquer ! L'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE) vous propose une conférence à distance via Zoom le lundi 7 février sur "le multiculturalisme et les politiques migratoires en Corée du Sud et au Japon" de 18h à 19h15. Participation gratuite.
Le rapport 2022 sur les inégalités mondiales est une mine d’informations sur les principaux pays d’Asie. L'Inde est le champion des inégalités de revenus, la Chine celui des inégalités de richesse. La part des femmes dans les revenus des Asiatiques est globalement faible et régresse même en Chine depuis trente ans. Les riches Asiatiques ont une empreinte carbone particulièrement élevée. Tour d’horizon des points marquants de ce rapport, pour resituer la place de l’Asie dans la cartographie mondiale des inégalités.
À l’occasion des élections législatives à Hong Kong ce dimanche 19 décembre, l'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE) est revenu sur le tournant autoritaire initié par Pékin, lors d'une visioconférence le 13 décembre, dans le cadre de ses "Rencontres du lundi", avec deux de ses membres, Chloé Froissart et Guibourg Delamotte. Un débat animé par Joris Zylberman, rédacteur en chef d'Asialyst.
Le mercredi 15 décembre à 18h30, Asialyst et l'Inalco ont coorganisé une conférence pour mieux comprendre les mouvements féministes actuels en Chine, au Japon et en Corée du Sud. Retrouvez ici en vidéo l'intégralité de cet événement.
Chine, Inde, Japon, du passé et du futur : voici une brassée de grandes BD d’aventure qui feront d’excellents cadeaux pour les fêtes de fin d’année. Tout comme un étonnant "livre accordéon" de 20 mètres de long chroniquant la vie d’un village chinois.
À l’occasion du forum de l’APEC du 8 au 13 novembre et suite à l’annonce le 15 septembre de la formation de l’alliance Aukus, l'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE) a débattu des reconfigurations en Indo-Pacifique lors d'une visioconférence le 15 novembre, dans le cadre de ses "Rencontres du lundi", avec deux de ses membres, Sébastien Colin et Guibourg Delamotte. Un débat animé par Joris Zylberman, rédacteur en chef d'Asialyst.
La COP26 a été foisonnante et riche d’initiatives nouvelles, même si son bilan global reste en deçà de ce qu’on pouvait espérer sur bon nombre de sujets. Pour l’Asie, elle marque un tournant majeur dans les intentions, qui doivent se traduire désormais dans les faits. Les contributions nationales à l’horizon 2030 restent très insuffisantes, mais les principaux pays asiatiques ont pris des engagements de neutralité carbone sur le long terme, et ils ont activement contribué à une série de déclarations conjointes, sur le charbon et le méthane en particulier. La COP26 a été aussi l’occasion pour la Chine et les États-Unis de souligner une volonté de coopération sur le changement climatique qui tranche avec les vives tensions bilatérales des deux dernières années.
Déjà franchement mauvaises avec l’ancien Premier ministre japonais Yoshihide Suga, les relations du Japon avec la Chine se détériorent à grande vitesse depuis l’arrivée à la tête du gouvernement nippon de son successeur Fumio Kishida. L’archipel considére désormais la Chine comme son principal ennemi.
À ne pas manquer ! Asialyst et l'Inalco coorganisent le mercredi 15 décembre à 18h30 une conférence pour mieux comprendre les mouvements féministes actuels en Chine, au Japon et en Corée du Sud. Le débat sera aussi diffusé en direct sur YouTube Live. Inscription gratuite obligatoire.
Pour sa cinquantième édition, la chronique "L’Asie dessinée" a sélectionné les vingt-cinq meilleurs ouvrages présentant l’Asie sous forme graphique de ces cinq dernières années.
L’Asie-Pacifique est en première ligne dans le rebond des émissions de gaz à effet de serre en 2021. En cette période de relance de la croissance asiatique, la boulimie de consommation de charbon, de pétrole et de gaz ne touche pas que la Chine. Elle s’étend à l’Inde et à l’Asie du Sud-Est. En tendance, l’Asie-Pacifique représente désormais plus des trois quarts de la progression des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Face à cette réalité, les gouvernements asiatiques préparent avec une certaine fébrilité la COP26 qui va se tenir à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre.
Sans en avertir la France, l'Australie a décidé de rompre unilatéralement un contrat de quelque 56 milliards d'euros pour la fourniture de sous-marins conventionnels. Le gouvernement de Scott Morrison lui a préféré les sous-marins à propulsion nucléaire proposés par les États-Unis dans le cadre d'une nouvelle alliance tripartite avec le Royaume-Uni. En une décision, la diplomatie française a essuyé un revers qui forcera un réexamen de ses alliances et de ses objectifs. Elle pose de douloureuses questions sur sa place dans un espace, l’Indo-Pacifique, où elle a de vieilles attaches et qui figure déjà comme le cœur du XXIème siècle.
Le secteur financier était traditionnellement le talon d’Achille de l’intégration régionale en Asie. Le dollar domine toujours les transactions commerciales, les placements financiers intra-asiatiques restent minoritaires et la fermeture du compte de capital chinois limite les possibilités d’investissements financiers vers la Chine ou à partir de la Chine. Mais les choses sont en train de changer, sous l’impact de la pandémie et des tensions sino-américaines. Après cinq ans de stagnation, l’internationalisation du yuan a repris des couleurs en 2020, et le gouvernement chinois a adopté une série de mesures pour ouvrir la Chine aux investissements financiers internationaux. Le yuan digital pourrait par ailleurs devenir un nouvel outil d’intégration financière pour la région.
Riche moisson de bandes dessinées en cette rentrée 2021 ! Deux albums explorent sous des angles totalement différents les conséquences de la politique de l’enfant unique en Chine. Le Japon est aussi à l’honneur, tandis qu’une BD témoigne de l’horreur du régime des Khmers rouges.