

Votre média sur l'Asie
L'Asie est loin d'être en avance dans la vaccination contre le coronavirus. Ce n'est pas faute de vaccins, car plusieurs pays asiatiques ont les leur et la plupart ont passé des commandes importantes aux principaux fournisseurs mondiaux. Mais l'Asie se divise entre ceux qui sont pressés comme l'Inde et l'Indonésie, très touchées par la pandémie, ainsi que la Chine qui veut rester exemplaire, et ceux qui ont à peu près jugulé la pandémie, l'Asie de l'Est et quelques pays d'Asie du Sud-Est. En parallèle, l'Inde et la Chine entrent en compétition dans une diplomatie du vaccin qui va prendre de l'ampleur.
Le France a-t-elle parlé trop vite ? Paris serait en train de négocier la vente prochaine de 36, voire même 48 Rafale à Jakarta, affirme le gouvernement français. Ce serait une première pour l'archipel qui n'a jamais acheté d'avions de combat français. Un contrat qui pourrait n'être qu'un leurre pour appâter les Américains.
Après le discours du président français sur le "séparatisme islamiste", son homologue indonésien Joko Widodo déclare qu'Emmanuel Macron a "insulté la religion musulmane et a blessé les musulmans du monde entier". Malentendu ? Problème de traduction du mot "islamisme" ? Des manifestations organisés par les islamistes indonésiens ont ensuite rassemblé des milliers de personnes contre les propos du président. Pour comprendre cette "colère" en Indonésie, il ne faut pas oublier le contexte de politique intérieure.
Malaisie, Indonésie, Cambodge ou Timor Leste... Connaissez-vous bien les écrivains et les poètes de ces pays asiatiques ? Si oui, c'est que vous connaissez Jentayu et sa revue. Créée en 2014, la maison d'édition se consacre exclusivement à la promotion et à la diffusion des littératures d'Asie ou liées aux pays asiatiques. Si en France, la connaissance de la littérature chinoise, japonaise, sud-coréenne et indienne se développe de plus en plus, Jentayu va beaucoup plus loin en donnant accès à des écrivains et des formes littéraires des autres pays d'Asie, encore trop méconnus et absents de nos librairies. Entretien avec son fondateur, Jérôme Bouchaud.
Dans les trois années précédant la crise sanitaire actuelle, les pays d'Asie s'étaient embarqués dans une course à la construction aéroportuaire, motivée par une explosion de la croissance, des échanges et des niveaux de vie. En les clouant au sol, la crise du Covid-19 a brûlé les ailes des compagnies aériennes, menaçant leur survie et défiant le génie créatif de leurs dirigeants. Pourtant, l'espace même qui tirait le secteur aérien mondial en 2018 est aussi confronté à un redécollage obligatoire. Petit à petit, le reste du monde suivra.
Depuis début septembre, la Chine a envoyé ses plus hauts diplomates dans neuf des dix pays membres de l'ASEAN, à l'exception notable du Vietnam. Une offensive de charme destinée à contrer l'influence des États-Unis dans cette région cruciale pour Pékin.
Dans l'histoire des matières premières, l'impératif cultuel est aussi puissant que celui de l'industrie ou de la technologie. Bois associé aux rites indiens et chinois anciens, le santal est commercé depuis des millénaires, de l'Inde à Hawaï, en passant par toutes les îles du Pacifique et l'Australie. Menacé d'extinction malgré des campagnes de reboisement qui occultent le temps nécessaire à sa maturation, le santal reste un des Graals de la parfumerie contemporaine, et donc un enjeu économique dans sa région d'origine. Son histoire, parsemée d'aventures aux contours hollywoodiens, est celle de la mondialisation d'un double océan, Indien et Pacifique.
Ce dimanche 4 octobre, le "non" l'a emporté une deuxième fois au référendum d'auto-détermination de la Nouvelle-Calédonie. Cette victoire plus étriquée (53,6 % contre 56,6 % en 2018) incitera les partisans de la souveraineté à réclamer une troisième consultation dans six mois. D'autres continuent à proposer une négociation pour en finir avec à un processus de vingt-deux ans, nourri d'incertitudes qui ont ralenti une émancipation réelle. Une telle négociation devra prendre en compte l'épopée multiculturelle du pays liée la région indo-pacifique, le rôle central que le nickel a joué dans son développement et la nécessité de réduire cette dépendance.
"Les voyages d'Ibn Battûta" fait revivre l'incroyable périple de ce voyageur du XIVème siècle à travers le Moyen-Orient, l'Inde et la Chine. "Rita, sauvée des eaux" offre une quête bouleversante sur la piste d'un drame familial. Plusieurs excellentes séries s'enrichissent de nouveaux volumes.
Les délocalisations des entreprises américaines et japonaises s'expliquent en deux mouvements. Le premier naît de la hausse de droits de douane des États-Unis sur un certains nombre de produits "made in China". Le second a été déclenché par les annonces de l'administration Trump appelant à découpler les économies chinoises et américaines. Il a été renforcé par la pandémie qui a révélé la forte dépendance de nombreuses filières aux fournitures chinoises. L'objectif de ces délocalisations est très rarement une relocalisation aux États-Unis ou au Japon de productions réalisées en Chine, mais la réorganisation des chaînes globales de production en Asie du Sud-Est, notamment en Indonésie.
Est-ce un hasard ? Alors que l'activité de l'édition reprend petit à petit après le gel provoqué par les mois de confinement, ce sont deux histoires d'emprisonnement qui dominent les nouvelles parutions de BD consacrées à l’Asie : "Nous étions les ennemis", histoire des Américains d'origine japonaise internés dans les camps aux Etats-Unis durant la Seconde Guerre mondiale ; "Ma vie en prison" ou l'histoire des étudiants protestataires dans la Corée du Sud tout juste sortie de la dictature.
En mai 1998, une semaine après la démission de Soeharto, l’historien australien Robert E. Elson, en visite en Indonésie, concluait qu'une "identité nationale forte avait échoué à voir le jour". Retour sur l'histoire de l'archipel.
L'influence dominante de la Chine en Asie du Sud-Est vient de subir deux revers importants. Les Philippines ont décidé de revenir sur leur décision d'abroger le traité militaire qui les lie aux États-Unis. Par ailleurs, le Cambodge refuse de céder à la marine chinoise le port en eau profonde de Ream qui fait face au Golfe de Thaïlande.
Sans véritable politique pour limiter la propagation du coronavirus, et avec une pratique des tests parmi les moins développées du monde, les conséquences du Covid-19 pourraient être dramatiques en Indonésie.
La Banque asiatique de développement (BAsD) vient de publier le 3 avril ses dernières prévisions économiques pour l'Asie et pour le monde en 2020. Parmi ses scénarios, une lente sortie du confinement et une reprise très progressive à l'échelle mondiale.
40 millions d’emploi menacés : en Asie du Sud-Est, le tourisme s'effondre sous le poids du Covid-19. Mais pour l'industrie, l’impact de l’épidémie est plus difficile à cerner. Plusieurs pays n’ont pas encore publié de statistiques couvrant les deux premiers mois de 2020. L'analyse des données disponibles révèle parfois des surprises dans le secteur de l'électronique. Dans le cas de l'habillement, principal employeur de plusieurs pays, la conjoncture est par contre dramatique.
Au 1er avril, l'Indonésie est le deuxième pays asiatique le plus touché par le Covid-19 en nombre de décès. Pourtant, les autorités ont tardé à identifier les premiers cas de contamination sur leur territoire. Ce retard révèle les défaillances du système de santé mais aussi la priorité donnée à l'économie par le président Joko Widodo.
Quelles sont aujourd’hui la place et les modalités d’expression du djihadisme en Asie ? Comment comprendre la stratégie de Daech, en perte de vitesse au Proche-Orient, dans cette partie du monde ? Regardez le podcast de notre conférence coorganisée avec l'Inalco le 4 février 2020.
À travers les quelques romans français parus sur l'Indonésie, la vision du pays et de ses habitants a bien évolué en cinquante ans. Les Indonésiens ne sont plus présentés comme une foule de malpropres. Parus respectivement en 2017 et 2018, "Radikal" d'Olivier Castaignède et "N'oublie pas Irma" d'Hélène Honnorat offre une plongée dans l'archipel avec un regard français.
L'Asie est le continent clé sans lequel rien ne pourra réussir en matière de climat. Sa part dans les émissions mondiales de CO2 a désormais dépassé 50 %. Surtout, sa part dans la progression des émissions atteint 72 % sur les trois dernières années. Les engagements de la COP21 étaient insuffisants.
Géostratégie, politique, économie, société, religion ou culture, Asialyst organise régulièrement des conférences et débats sur toute l'Asie. Retrouvez ici tous nos podcasts.
Notre sélection mensuelle de bandes dessinées sur l'Asie ! Une biographie fait revivre le grand écrivain japonais Mishima, tandis qu'une belle BD évoque une bataille navale entre le Japon, la Chine et la Corée au XVIème siècle. Côté Indonésie, une tribu animiste lutte pour préserver son identité… grâce au tourisme !
Vidéo ! Le jeudi 26 septembre, Asialyst a coorganisait avec l'Institut des langues et civilisations orientales (Inalco) une conférence sur l'islam en Asie et son rôle dans la gouvernance politique. C'est le premier volet d'un cycle en 3 rencontres sur la place de cette religion de la Chine au Pakistan.
Pirates des villes ou pirates des champs, pirates free-lance ou simples chapardeurs, ils transforment des pétroliers en "bateaux fantômes" ou jouent aux "Robins des mers". Aujourd'hui, la piraterie en mers de Chine a trouvé son hub dans l'archipel indonésien. La Chine, elle, sans être menacée directement sur ses côtes, mène des opérations d'escorte pour les besoins de sa diplomatie navale. Et au passage, pour montrer sa puissance maritime dans une zone hautement disputée et qu'elle revendique dans sa quasi-totalité.
Aujourd'hui, la mer occupe enfin une place centrale inédite dans les objectifs de défense de la Chine populaire, qui a fêté ses 70 ans le 1er octobre dernier. Elle est maintenant presque liée à son identité de grande puissance, celle qu'elle projette à l'intérieur du pays et à l'extérieur.
Les grandes expéditions de l'amiral Zheng He nous le font oublier : la Chine s'est lancée tardivement dans la navigation en haute mer. La plus ancienne preuve connue à ce jour d'une présence navale chinoise en Asie du Sud-Est date de la fin du XIIIème siècle, avec l'envoi en 1292 d'une flotte à Java par l'empereur Kubilai Khan. Un corps expéditionnaire de dix mille hommes montés sur un millier de bateaux qui subit un échec devant les troupes javanaises.
En République populaire de Chine, l'amiral Zheng He est un héros. Il y a six siècles, l'empereur Yongle le dépêche aux confins du monde connu, de l'Inde à l'Afrique en passant par le Moyen-Orient, à la tête d'une imposante flotte. Il a pour mission d'exporter l'éclat de la dynastie Ming. À l'autre bout du monde, au même moment, les navigateurs occidentaux tâtonnent. Une histoire instructive, à l'heure où Pékin se projette de nouveau sur les mers avec défiance.
A ne pas manquer ! Le jeudi 26 septembre à 18h30, Asialyst organise avec l'Institut des langues et civilisations orientales une conférence gratuite sur l'islam en Asie et son rôle dans la gouvernance politique. C'est le premier volet de notre cycle sur la place de cette religion de la Chine au Pakistan. La Conférence aura lieu à l'auditorium de l'Inalco à Paris.
Depuis le 19 août dernier, la Papouasie occidentale est le lieu d'émeutes dans plusieurs villes. Le 29 août, au moins six civils et un militaire sont morts dans des affrontements dans différents endroits de cette province de l'Indonésie. Comment expliquer cette explosion de violence ?
Quel avenir pour l'Islam ou plutôt "les islams" d'Asie. Comment se fondent-ils dans la démocratie ? Pourquoi certaines minorités musulmanes sont persécutées en Chine, en Inde ou en Birmanie ? Doit-on s'alarmer de la menace terroriste aux Philippines ou en Indonésie ? Retrouvez tous nos articles.