

Votre média sur l'Asie
Avec une nouvelle règlementation imposée par Pékin qui exige des candidats aux élections locales à Hong Kong de déclarer leur allégeance au gouvernement central et la plus large salve d'inculpations pour "subversion" dans le camp démocrate, l'ancienne colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997 est désormais totalement sous cloche. Un processus qui marque définitivement la mort du principe "un pays, deux systèmes" inventé par le patriarche Deng Xiaoping. Le Parti communiste chinois avait pourtant promis de le respecter pendant cinquante ans.
Partis jeudi 18 février de leur port d'attache de Toulon, le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et la frégate légère furtive Surcouf, deux bâtiments français, font route vers la région Indo-Pacifique. Ils croiseront à deux reprises en mer de Chine du Sud, une zone de 4,5 millions de km2 dont 90 % sont revendiqués par Pékin. Leur mission doit durer trois mois. Un nouveau un défi direct lancé à la Chine.
Bloquez la date ! Le mercredi 10 mars à 18h30, Asialyst et l’Institut national des langues et civilisation orientales (Inalco) vous proposent un débat en visioconférence sur la "Milk Tea Alliance", cette alliance surprenante entre les mouvements pro-démocratie de Thaïlande, d'Hong Kong et de Taïwan.
L'Asie est loin d'être en avance dans la vaccination contre le coronavirus. Ce n'est pas faute de vaccins, car plusieurs pays asiatiques ont les leur et la plupart ont passé des commandes importantes aux principaux fournisseurs mondiaux. Mais l'Asie se divise entre ceux qui sont pressés comme l'Inde et l'Indonésie, très touchées par la pandémie, ainsi que la Chine qui veut rester exemplaire, et ceux qui ont à peu près jugulé la pandémie, l'Asie de l'Est et quelques pays d'Asie du Sud-Est. En parallèle, l'Inde et la Chine entrent en compétition dans une diplomatie du vaccin qui va prendre de l'ampleur.
La défaite de Donald Trump et l'élection de Joe Biden signifient-elles la fin de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine ? Comment évoluera la situation géopolitique en Asie, notamment en mer de Chine du Sud ? L'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE) en a débattu lors d'une conférence à distance le 11 janvier, dans le cadres de ses "Rencontres du lundi", avec Sébastien Colin, Guibourg Delamotte et Jean-François Huchet.
À vos agendas ! Asialyst vous offre un année 2021 pleine de conférences avec l'Inalco, à distance ou en présentiel. Du dynamisme de la jeune asiatique militante aux enjeux de l'olympisme au Japon. Retrouvez ici notre programme de l'année actualisé au fur et à mesure.
Une œuvre hors normes d'un dessinateur taïwanais nous fait découvrir le monde des récits héroïques chinois. Le Shanghai d'aujourd’hui et le Japon de la fin de la Seconde Guerre mondiale sont aussi au programme de cette chronique.
Dix jours à peine après l'investiture de Joe Biden à la Maison Blanche, la Chine lance de multiples signaux dans l'espoir d'un retour à des relations plus apaisées avec les États-Unis. Mais la nouvelle administration américaine fait preuve de fermeté, en particulier sur la question épineuse de Taïwan à propos de laquelle Pékin a clairement réaffirmé ces derniers jours que l'indépendance de l'île signifierait "la guerre".
Pas question de laisser penser que les États-Unis allaient lâcher Taïwan. La nouvelle administration américaine de Joe Biden a voulu marquer les esprits. Et de faire le tri : oui à un soutien ferme et sans équivoque à Taipei ; non à l'unilatéralisme déstabilisant de Donald Trump. Le défi reste cependant entier : comment rendre durable le destin commun à Taïwan et à l'Amérique face à la Chine de Xi Jinping ?
Ce samedi 9 janvier, le secrétaire d'État Mike Pompeo a annoncé la suppression des restrictions sur les contacts entre membres de l'administration américaine et les responsables de "l'île rebelle" que Pékin entend rattacher au continent par tous les moyens, y compris par la force si nécessaire.
Ces derniers mois, les manifestants pro-démocratie à Hong Kong, Taïwan et en Thaïlande s'organisent pour soutenir leurs luttes en créant un mouvement pan-asiatique pour la démocratie.
Trump l'a répété sans relâche pendant la campagne présidentielle américaine : contrairement à lui, Joe Biden est "faible sur la Chine". Pour Taïwan, l'élection du démocrate serait donc catastrophique : fini le soutien ferme de Washington à Taipei, ce serait le retour des compromissions américaines sur l'ancienne Formose pour obtenir de la Chine une coopération sur l'action climatique. Taïwan doit-elle regretter l'ère Trump ? Pas sûr, montre dans cette tribune le chercheur Jean-Yves Heurtebise.
Le mercredi 18 novembre, soit 15 jours après l'élection présidentielle aux États-Unis, Asialyst et l'Inalco ont coorganisé un débat en visioconférence pour cerner les nouveaux enjeux de la relation sino-américaine, celle qui domine le monde d'aujourd'hui. Regardez le podcast de la visioconférence in extenso !
Le 15 novembre, sous l'impulsion de la Chine, quinze pays de la région Asie-Pacifique ont signé un accord de libre-échange, le Partenariat régional économique global (RECEP)). C'est l'accord commercial le plus important au monde, les pays signataires représentant 30 % du PIB mondial, 27 % du commerce de la planète et 2,2 milliards d'habitants. Une victoire de taille pour Pékin face à Washington. La future administration Biden ne compte pas se laisser faire.
Bloquez la date ! Le mercredi 18 novembre à 18h30, soit 15 jours après l'élection présidentielle aux États-Unis, Asialyst et l'Inalco vous proposent un débat en visioconférence sur Zoom pour cerner les nouveaux enjeux de la relation sino-américaine, celle qui domine le monde d'aujourd'hui. Inscrivez-vous !
Avant d'écourter sa tournée en Asie pour revenir aux côtés d'un Donald Trump positif au Covid-19, Mike Pompeo était à Tokyo ce mardi 6 octobre. Le secrétaire d'État a tenté de réunir une coalition quadripartite avec le Japon, l'Australie et l'Inde contre la Chine. Le chef de la diplomatie américaine a dénoncé "l'exploitation, la corruption et la coercition" ainsi que les "activités malignes" dans la région Asie-Pacifique.
De Taïwan au Xinjiang, en passant par la frontière sino-indienne au Tibet, la Chine est sur tous les fronts dans sa périphérie maritime et continentale. Ses actions font risquer un dérépage vers la guerre à laquelle son armée se prépare depuis des décennies. La Chine de Xi Jinping s'inscrit là dans la culture stratégique historique de son pays.
En septembre 2019, la Chine avait paru réussir à "isoler" Taïwan, tant le nombre de ses alliés s'était réduit. Mais l'impression était superficielle : des multiples visites de ministres américains à celle du président du Sénat tchèque, c'est un paysage nouveau des relations quasi-diplomatiques de Taïwan avec les pays de l'OCDE qui se dessine.
La visite à Taïwan entamée ce jeudi 17 septembre par le sous-secrétaire d'État américain pour les Affaires économiques Keith Krach est la première de ce niveau d'un membre du Département d’État depuis 41 ans. Elle semble marquer la volonté de l'administration américaine de resserrer ses relations avec l'île, d'autant qu’elle intervient après celle il y a tout juste un mois du secrétaire à la Santé Alex Azar. Furieux, Pékin n'a qu'une faible marge de manœuvre pour contrer la stratégie américaine.
Soutien indéfectible des manifestants pro-démocratie à Hong Kong et toujours plus proche de Washington, l'archipel taïwanais est plus que jamais en opposition frontale à Pékin. Avec détermination, mais en prenant le risque d'être otage du choc des puissances entre la Chine et les États-Unis.
Touché de plein fouet par les sanctions américaines, le géant chinois des télécommunications a avoué récemment qu'il ne serait bientôt plus en mesure d'équiper ses smartphones en semi-conducteurs. Tandis que l'approvisionnement de Huawei de ces puces fabriquées sous licence américaine sera interdit à compter du 15 septembre, les stocks s'épuisent et la direction de Huawei a lancé un cri d'alarme.
Là où la nouvelle loi de sécurité nationale à Hong Kong peut inquiéter à Taïwan, c'est qu'elle révèle que la Chine est désormais sur le pied de guerre et que la victoire idéologique du Parti doit primer sur toute autre considération d'intérêt économique ou de respect international.
Certes, c'était moins par empathie pour la cause tibétaine ou admiration pour le Dalaï-lama que par souci de peser sur les autorités chinoises. Le 7 juillet dernier, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a affirmé le soutien de Washington pour une "autonomie significative des Tibétains", ajoutant une aide d'un million d'euros au gouvernement en exil à Dharamsala.
Certains experts pointaient du doigt la faiblesse des forces armées américaines dans le Pacifique. Depuis le début de l'année, l'administration américaine effectue un virage sur l'aile avec un effort conséquent de réarmement pour reprendre l'avantage dans la zone face à la Chine. C'est que le potentiel militaire chinois s'est considérablement développé ces dernières années.
Pour lutter contre la propagation du coronavirus, tous les pays d'Asie de l'Est ont globalement adopté une même stratégie composée de quatre éléments : le recours rapide et systématique aux outils numériques, des campagnes de tests à grande échelle, des méthodes intrusives mais sophistiquées de traçage et des règles strictes de quarantaine. Ce système est néanmoins difficilement transposable en France.
Le profil de l'épidémie continue sa mutation en Asie. L'Asie du Sud ou l'Indonésie, épargnés jusqu'à mi-mars, sont aujourd’hui au cœur d’une puissante première vague. Les pays d'Asie orientale ont, eux, connu la vague des "cas importés" vers le milieu du mois de mars et plus récemment, l'apparition de nouveaux "clusters" dont le plus important concerne Singapour. Ces deuxièmes vagues ont imposé de très strictes mesures de contrôle aux frontières, et une grande réactivité pour contenir et résorber les nouveaux foyers épidémiques. Les résultats obtenus sont convaincants et l'Asie du Nord-Est parvient à maintenir le contrôle du Covid-19.
Deux pays ont su tirer profit de la guerre commerciale sino-américaine : Taïwan et le Vietnam. Or, ce sont les deux mêmes qui ont su le mieux gérer la crise du coronavirus en Asie. Malgré des régimes politiques complètement différents, ils ont en commun une suspicion très forte envers la Chine populaire, perçue comme une menace à leur souveraineté. Ce sont les deux pays d'Asie de l'Est les plus à la pointe d'une "dé-sino-mondialisation", souligne le chercheur Jean-Yves Heurtebise dans cette tribune. Soit un "découplage" avec la Chine qui semble aussi impossible à mettre à œuvre au niveau industriel que nécessaire au niveau politique.
La Malaisie est l'une des économies les plus ouvertes aux échanges. De fait, elle est moins affectée par les effets directs de la crise du coronavirus que par les conséquences de la pandémie sur l'économie mondiale.
Malgré leurs succès respectifs contre l'épidémie de coronavirus, la Chine et Taiwan continuent de s'écharper par diplomatie interposée.
Autant la performance du Vietnam dans la crise du coronavirus surprend, autant celle de la Thaïlande pouvait être anticipée. en 2019, au classement mondial de la sécurité sanitaire établie par l'université américaine de Johns Hopkins, le Royaume figurait en 6ème position, devant la Corée (9ème) et la France (11ème). Le Vietnam, lui, pointait à la 50ème place. Cependant, l'excellence des hôpitaux ne suffit pas à rendre compte du succès thaïlandais dans la lutte contre le Covid-19.