

Votre média sur l'Asie
Retour au monde d'avant après la vaccination ? Pas vraiment, si l'on suit la démonstration solidement argumentée d'Hubert Testard dans son livre paru le 18 mars dernier aux éditions de l'Aube. La crise sanitaire a provoqué une série de chocs à plusieurs niveaux, numérique, commercial, financier, social ou climatique. Il nous faudra vivre avec pendant au moins une décennie. Des tendances préexistantes ont été accélérées, mais pas seulement. La mondialisation est en train de se transformer. Le basculement du monde la fait pencher davantage encore vers l'Asie, plus efficace pour sortir de la pandémie. Pragmatique, l'ouvrage appelle à ne pas tomber dans la confrontation systématique entre l'Occident et la Chine. Pour le bien du climat et de la solidarité mondiale en matière de santé. Entretien.
Prise entre le marteau militaire américain et l'enclume économique chinoise, la Corée du Sud pourrait bien finir par renoncer à son partenariat historique avec les États-Unis, en confortant l'influence de Pékin sur ses voisins asiatiques. Si les prochaines semaines devraient nous éclairer quant à la position du nouveau locataire de la Maison Blanche vis-à-vis de Séoul et augurer, peut-être, un réchauffement des relations bilatérales entre ces deux pays, les derniers signaux n'en demeurent pas moins préoccupants. Ils doivent alerter les chancelleries occidentales sur le possible pouvoir de nuisance de la diplomatie chinoise.
Le lundi 15 février à 18h30, Asialyst et l'Institut national des langues et civilisation orientales (Inalco) ont coorganisé un débat en visioconférence sur pour mieux saisir les logiques du racisme anti-asiatique en France, depuis les manifestations de 2010 jusqu'à la crise du Covid-19. Retrouvez ici en vidéo l'intégralité de cet événement.
L'Asie est loin d'être en avance dans la vaccination contre le coronavirus. Ce n'est pas faute de vaccins, car plusieurs pays asiatiques ont les leur et la plupart ont passé des commandes importantes aux principaux fournisseurs mondiaux. Mais l'Asie se divise entre ceux qui sont pressés comme l'Inde et l'Indonésie, très touchées par la pandémie, ainsi que la Chine qui veut rester exemplaire, et ceux qui ont à peu près jugulé la pandémie, l'Asie de l'Est et quelques pays d'Asie du Sud-Est. En parallèle, l'Inde et la Chine entrent en compétition dans une diplomatie du vaccin qui va prendre de l'ampleur.
La Chine est la priorité numéro un dans l'agenda diplomatique de Joe Biden. Le nouveau président américain consulte les alliés des États-Unis et renforce ses liens stratégiques avec le Japon et la Corée du Sud dans le but de trouver ensemble une posture commune face au géant asiatique.
Cela ne fait pas débat parmi les experts : l'économie chinoise a terminé l'année 2020 sur une note positive. Mais que lui réserve 2021 ? De nombreuses opportunités, assurément. Seulement, le Parti saura-t-il en tirer profit ? Saura-t-il éviter de se saborder ?
Asialyst a rencontré Julien Chardon, le programmateur de la section "shortcuts". L'occasion de revenir sur les courts-métrages à l'affiche du festival et sur l'organisation de l'événement.
Même si la pandémie touche moins la Corée du Sud que d'autres pays, la situation devient critique dans l'industrie du cinéma : deux des trois monopoles qui concentrent chaînes de salles, distribution et production intégrées, ont annoncé la fermeture de 20 % de leurs salles et plusieurs blockbusters differés passeront directement sur Netflix. Une donne changeante qui pourrait profiter aux petites productions.
Dans les trois années précédant la crise sanitaire actuelle, les pays d'Asie s'étaient embarqués dans une course à la construction aéroportuaire, motivée par une explosion de la croissance, des échanges et des niveaux de vie. En les clouant au sol, la crise du Covid-19 a brûlé les ailes des compagnies aériennes, menaçant leur survie et défiant le génie créatif de leurs dirigeants. Pourtant, l'espace même qui tirait le secteur aérien mondial en 2018 est aussi confronté à un redécollage obligatoire. Petit à petit, le reste du monde suivra.
Deux séries de BD mettent en scène les aventures fantastiques d'un des personnages les plus populaires de la littérature classique chinoise. Corée, Inde et Japon sont aussi présents dans les parutions de cet automne.
Ce dimanche 4 octobre, le "non" l'a emporté une deuxième fois au référendum d'auto-détermination de la Nouvelle-Calédonie. Cette victoire plus étriquée (53,6 % contre 56,6 % en 2018) incitera les partisans de la souveraineté à réclamer une troisième consultation dans six mois. D'autres continuent à proposer une négociation pour en finir avec à un processus de vingt-deux ans, nourri d'incertitudes qui ont ralenti une émancipation réelle. Une telle négociation devra prendre en compte l'épopée multiculturelle du pays liée la région indo-pacifique, le rôle central que le nickel a joué dans son développement et la nécessité de réduire cette dépendance.
"#Alive" est le premier essai concluant du retour du public en salle. Avec plus de deux millions de spectateurs masqués, il a ouvert la voie à "Peninsula", deuxième film de zombies et suite du désormais célèbre "Train to Busan", puis à "Deliver Us From Evil", un autre blockbuster dans le genre film noir, cette fois. Ces deux films à gros budgets ont dépassé les 4 millions d'entrées. Comment la reprise a-t-elle été possible ?
Certains experts pointaient du doigt la faiblesse des forces armées américaines dans le Pacifique. Depuis le début de l'année, l'administration américaine effectue un virage sur l'aile avec un effort conséquent de réarmement pour reprendre l'avantage dans la zone face à la Chine. C'est que le potentiel militaire chinois s'est considérablement développé ces dernières années.
Le tourisme est de plus en plus une activité régionale. Les Nord-Américains représentent 65 % des touristes en Amérique du Nord, les Asiatiques 75 % en Asie et les Européens plus de 80 % en Europe. Sur ce plan comme sur d’autres, la crise de 2020 ne sera pas une rupture mais un accélérateur de tendances. Les touristes chinois – les plus nombreux au monde – reviendront massivement en Asie du Sud-Est.
Est-ce un hasard ? Alors que l'activité de l'édition reprend petit à petit après le gel provoqué par les mois de confinement, ce sont deux histoires d'emprisonnement qui dominent les nouvelles parutions de BD consacrées à l’Asie : "Nous étions les ennemis", histoire des Américains d'origine japonaise internés dans les camps aux Etats-Unis durant la Seconde Guerre mondiale ; "Ma vie en prison" ou l'histoire des étudiants protestataires dans la Corée du Sud tout juste sortie de la dictature.
Le Covid-19 a provoqué une crise sanitaire et un triple choc économique au Bangladesh. Le confinement a arrêté l’économie, les exportations d’habillement ont chuté, les remises des émigrés diminuent. Des millions de personnes retombent en dessous du seuil de pauvreté.
L'avenir du processus de paix est une incertitude partagée aux quatre coins de l'Asie : de la péninsule coréenne à l'Afghanistan, en passant par la Birmanie. En 2020, les espoirs d'apaisement se heurtent chaque fois à une réalité têtue.
À la différence de la Chine, la Corée du Sud engage une relance verte pour se sortir de la crise du coronavirus. Le plan de l'administration Moon Jae-in prévoit des financements pour les énergies renouvelables, les véhicules électriques, les batteries et le logement, l’introduction d’une taxe carbone et la disparition progressive des financements de centrales à charbon par les banques publiques. Des centres régionaux de transition énergétique seront créés pour faciliter le réemploi des salariés et le gouvernement a confirmé son intention d’atteindre un objectif net de zéro émission de gaz à effet de serre en 2050.
Séoul a rapporté ce 28 mai 79 nouveaux cas de coronavirus en une journée. Le gouvernement de Moon Jae-in, dont la réponse à la pandémie a été ces derniers mois érigée en modèle d'efficacité, a immédiatement rétabli pour deux semaines des restrictions récemment levées. Au-delà de l'usage massifs des tests, des masques et du traçage numérique, plutôt que du confinement contraint, c'est à travers la culture politique et les relations public-privé en Corée du Sud que s'explique le mieux la lutte de Séoul contre la pandémie.
Pour lutter contre la propagation du coronavirus, tous les pays d'Asie de l'Est ont globalement adopté une même stratégie composée de quatre éléments : le recours rapide et systématique aux outils numériques, des campagnes de tests à grande échelle, des méthodes intrusives mais sophistiquées de traçage et des règles strictes de quarantaine. Ce système est néanmoins difficilement transposable en France.
Avec 60 millions d’utilisateurs dans le monde, l’application Webtoon, développée par Naver, le "Google sud-coréen", a popularisé à l’international la bande dessinée numérique nationale, au point de concurrencer le manga dans le coeur des lecteurs occidentaux.
Quatre décennies ont passé depuis que les soldats sud-croéens ont tiré sur les manifestants à Gwangju. Comme chaque année, cette mégapole du sud-ouest de la péninsule coréenne célèbre le souvenir des victimes. La répression du soulèvement de la jeunesse contre la dictature a fait l'objet de nombreuses enquêtes. Mais depuis 40 ans, des questions restent en suspens. Qui a donné l'ordre d'ouvrir le feu sur les manifestants ? Où sont les restes des disparus ? Entretien Avec Lee Jae-eui, ancien manifestant à Gwangju, et conseiller à la Fondation du Mémorial du 18 mai.
Le profil de l'épidémie continue sa mutation en Asie. L'Asie du Sud ou l'Indonésie, épargnés jusqu'à mi-mars, sont aujourd’hui au cœur d’une puissante première vague. Les pays d'Asie orientale ont, eux, connu la vague des "cas importés" vers le milieu du mois de mars et plus récemment, l'apparition de nouveaux "clusters" dont le plus important concerne Singapour. Ces deuxièmes vagues ont imposé de très strictes mesures de contrôle aux frontières, et une grande réactivité pour contenir et résorber les nouveaux foyers épidémiques. Les résultats obtenus sont convaincants et l'Asie du Nord-Est parvient à maintenir le contrôle du Covid-19.
En Corée du Sud, l'établissement de l'itinéraire précis de chaque cas de contamination a permis d'endiguer l'épidémie de coronavirus. Et pas de quoi crier au liberticide, affirme François Amblard, auteur d'un rapport sur la méthode coréenne de lutte contre la COVID19. Entretien.
La Malaisie est l'une des économies les plus ouvertes aux échanges. De fait, elle est moins affectée par les effets directs de la crise du coronavirus que par les conséquences de la pandémie sur l'économie mondiale.
Après trois semaines d'absence, Kim Jong-un a inauguré, souriant et visiblement bien portant, une usine d'engrais ce vendredi 1er mai. Jusque-là, son état de santé avait alimenté toutes les rumeurs. Entretien avec Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la Recherche Stratégique.
Une BD reportage tente de comprendre l'évolution politique de la Birmanie, entre massacres des Rohingya et ambivalences d'Aung San Suu Kyi vis-à-vis de la démocratie. Deux séries, "China Li" et "Intraitable", voient la parution de nouveaux volumes.
Asialyst suit pour vous l'évolution en Asie de la crise sanitaire doublée d'une onde de choc sur l'économie mondiale. Retrouvez tous nos articles.
Le coronavirus aurait pu y faire des ravages et pourtant, le Vietnam serait encore très épargné. Comment y expliquer l'absence totale de décès jusqu'à présent ?
La Banque asiatique de développement (BAsD) vient de publier le 3 avril ses dernières prévisions économiques pour l'Asie et pour le monde en 2020. Parmi ses scénarios, une lente sortie du confinement et une reprise très progressive à l'échelle mondiale.