

Votre média sur l'Asie
Avec son onzième tome, l’extraordinaire manga "Peleliu" clôt l’odyssée de soldats japonais ayant refusé, des années durant, de croire à la fin du conflit. Deux romans graphiques abordent différents aspects de la société sud-coréenne.
Il a remporté la présidentielle sud-coréenne d’un souffle à l’issue d’une campagne irrespirable - et pas seulement en raison de son déroulement sur fond de records de cas de Covid-19. Le novice en politique Yoon Seok-youl aura bien du mal à ressouder un pays profondément divisé.
Le Fica Vesoul, quatrième festival de France et le plus ancien consacré aux cinémas d’Asie, a repris son cours après une interruption d’un an due à la pandémie, avec 84 films présentés, dont près de la moitié n’avaient jamais été montrés en France. Le public a été nombreux, au grand soulagement des organisateurs, malgré l’absence de plusieurs invités d’Asie de l’Est. Un des moments les plus émouvants de la semaine a été la présence d'une délégation afghane venue en force pour témoigner. Entretien avec Martine et Jean Marc Therouanne, les fondateurs et directeurs du Festival.
À ne pas manquer ! L'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE) vous propose une conférence à distance via Zoom le lundi 7 février sur "le multiculturalisme et les politiques migratoires en Corée du Sud et au Japon" de 18h à 19h15. Participation gratuite.
Le mercredi 15 décembre à 18h30, Asialyst et l'Inalco ont coorganisé une conférence pour mieux comprendre les mouvements féministes actuels en Chine, au Japon et en Corée du Sud. Retrouvez ici en vidéo l'intégralité de cet événement.
Déjà dix ans qu'il tient les rênes du pays. Après des rendez-vous ratés avec Donald Trump, que fera Kim Jong-un à l'approche des Jeux olympiques d'hiver à Pékin en février puis de la présidentielle sud-coréenne le 9 mars prochain ? Adoptera-t-il une attitude belliqueuse ou conciliante avec l'administration Biden ? Une décennie de règne du jeune dictateur n'a pas éclairci tous les mystères qui entourent sa personnalité.
La COP26 a été foisonnante et riche d’initiatives nouvelles, même si son bilan global reste en deçà de ce qu’on pouvait espérer sur bon nombre de sujets. Pour l’Asie, elle marque un tournant majeur dans les intentions, qui doivent se traduire désormais dans les faits. Les contributions nationales à l’horizon 2030 restent très insuffisantes, mais les principaux pays asiatiques ont pris des engagements de neutralité carbone sur le long terme, et ils ont activement contribué à une série de déclarations conjointes, sur le charbon et le méthane en particulier. La COP26 a été aussi l’occasion pour la Chine et les États-Unis de souligner une volonté de coopération sur le changement climatique qui tranche avec les vives tensions bilatérales des deux dernières années.
À ne pas manquer ! Asialyst et l'Inalco coorganisent le mercredi 15 décembre à 18h30 une conférence pour mieux comprendre les mouvements féministes actuels en Chine, au Japon et en Corée du Sud. Le débat sera aussi diffusé en direct sur YouTube Live. Inscription gratuite obligatoire.
Pour sa cinquantième édition, la chronique "L’Asie dessinée" a sélectionné les vingt-cinq meilleurs ouvrages présentant l’Asie sous forme graphique de ces cinq dernières années.
Après quarante-six ans de pérégrinations dans le monde himalayen, Jonathan rentre chez lui. Mais le dessinateur suisse Cosey le promet dans une interview à Asialyst : il consacrera d’autres albums à son continent favori ! Également au programme : la répression – actuelle - à Hong Kong et – passée – en Corée du Sud.
L’Asie-Pacifique est en première ligne dans le rebond des émissions de gaz à effet de serre en 2021. En cette période de relance de la croissance asiatique, la boulimie de consommation de charbon, de pétrole et de gaz ne touche pas que la Chine. Elle s’étend à l’Inde et à l’Asie du Sud-Est. En tendance, l’Asie-Pacifique représente désormais plus des trois quarts de la progression des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. Face à cette réalité, les gouvernements asiatiques préparent avec une certaine fébrilité la COP26 qui va se tenir à Glasgow du 31 octobre au 12 novembre.
Les investissements internationaux ont connu une chute brutale de près de 35 % en 2020 dans le monde. Sauf en Asie, qui en accueille désormais plus de la moitié. Elle est aussi devenue la première région exportatrice d’investissements mondiaux sous l’impulsion de pays comme la Chine, le Japon, la Corée du Sud et Singapour. Cette dynamique se poursuit en 2021. Les investissements intra-asiatiques n'y sont pas majoritaires, mais ils prennent une place importante.
La crise financière de 2008 et la crise sanitaire de 2020 ont provoqué une transformation des rapports commerciaux entre l’Asie et le monde. Au cours de la dernière décennie, le modèle de développement par les exportations s’est essoufflé, les demandes intérieures ont pris le relai. Mais la pandémie de Covid-19 a relancé la machine exportatrice asiatique. L’Asie réduit par ailleurs sa dépendance à l’égard des pays occidentaux en développant sa régionalisation, avec des profils nationaux qui restent marqués par d’importantes différences. Elle est la seule région du monde dont l’intégration se poursuit avec le soutien des gouvernements et des opinions publiques.
Une petite phrase prononcée par le fondateur du géant chinois des télécoms, Ren Zhengfei, a révélé à quel point Huawei se trouve aujourd’hui en grande difficulté. L'entreprise obligée, a-t-il déclaré, est obligée "d’apprendre des États-Unis" qui l’ont pourtant clouée au pilori et contrainte d’abandonner toute idée d’installer des réseaux de la 5G dans de très nombreux pays.
Le 26 octobre 1979, le président à vie de la Corée du Sud, Park Chung-hee, est assassiné par le chef de ses services secrets. Si son nom est oublié, voire inconnu, son héritage perdure avec Hyundai, Samsung ou LG.
En 2020, l’Asie de l’Est a pu juguler la pandémie de Covid-19 et maintenir le nombre de contaminations et de morts à un niveau très faible, 100 à 200 fois inférieur aux bilans en Europe ou aux États-Unis. En 2021, l’inverse se produit. Les pays occidentaux se sont lancés rapidement dans des campagnes de vaccination massives qui ont permis une très forte réduction de la circulation du virus. L’Asie s’était par contre endormie sur ses lauriers. Persuadés que la pandémie était sous contrôle, les gouvernements asiatiques ont pris un retard considérable dans le développement des campagnes de vaccination. La sanction est intervenue rapidement : l’épidémie resurgit avec vigueur dans un certain nombre de pays et la mobilisation pour la vaccination est enfin devenue la première priorité.
L'exceptionnel manga "Peleliu" de Kazuyoshi Takeda, met en scène la résistance acharnée d’un groupe de soldats japonais dans une île du Pacifique plusieurs années après la fin de la guerre. Une émouvante BD explore le drame des familles séparées par la frontière entre les deux Corées.
La Chine est aujourd’hui, avec les trois vaccins qu’elle exporte, le premier fournisseur des pays en développement : plus de 700 millions de doses promises et 231 millions déjà fournies. Pour autant, la contribution chinoise à l’effort multilatéral engagé par l’OMS avec la facilité Covax est modeste. La Chine vient certes d‘annoncer qu’elle fournira à Covax 10 millions de doses du vaccin Sinopharm qui vient d’être homologué par l’OMS. Mais elle n’apporte aucune contribution financière alors que les engagements occidentaux s’élèvent à 9 milliards de dollars. L’Asie dans son ensemble joue d’ailleurs très peu la carte multilatérale à l’exception du Japon.
Ce lundi 11 mai, la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a officiellement proposé à l'Union européenne que son pays fournisse davantage de semi-conducteurs afin de permettre aux industries du Vieux Continent de pallier la pénurie de ces puces électroniques vitales pour l'économie. Taïwan en est l'un des principaux producteurs.
C'est la hantise de la Chine : un nouvel OTAN formé en Asie pour contrecarrer ses visées d'hégémonie régionale. Il est déjà en germe avec le Quad, forum sécuritaire créé par les États-Unis avec le Japon, l'Inde et l'Australie. La prochaine étape pour qu'une véritable organisation de sécurité mutuelle voit le jour ? L'intégration de la Corée du Sud. Séoul est face à un dilemme : assurer sa sécurité avec les États-Unis ou maintenir de bonnes relation avec le puissant voisin chinois, jugé incontournable pour canaliser le danger de la Corée du Nord ? Certains développements nouveaux pourraient faire pencher la balance vers le Quad.
Joe Biden vient de clore une séquence qui, sans surprise, exaspère la Chine. En quelques jours, il a envoyé un proche conseiller assurer la présidente taïwanaise du soutien des États-Unis, et il a reçu le Premier ministre japonais à Washington pour réaffirmer avec lui "l'importance de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan". Pour le moment, le successeur de Donald Trump se garde de tracer la ligne rouge : la défense militaire automatique de Taïwan en cas d'invasion chinoise.
Retour au monde d'avant après la vaccination ? Pas vraiment, si l'on suit la démonstration solidement argumentée d'Hubert Testard dans son livre paru le 18 mars dernier aux éditions de l'Aube. La crise sanitaire a provoqué une série de chocs à plusieurs niveaux, numérique, commercial, financier, social ou climatique. Il nous faudra vivre avec pendant au moins une décennie. Des tendances préexistantes ont été accélérées, mais pas seulement. La mondialisation est en train de se transformer. Le basculement du monde la fait pencher davantage encore vers l'Asie, plus efficace pour sortir de la pandémie. Pragmatique, l'ouvrage appelle à ne pas tomber dans la confrontation systématique entre l'Occident et la Chine. Pour le bien du climat et de la solidarité mondiale en matière de santé. Entretien.
Prise entre le marteau militaire américain et l'enclume économique chinoise, la Corée du Sud pourrait bien finir par renoncer à son partenariat historique avec les États-Unis, en confortant l'influence de Pékin sur ses voisins asiatiques. Si les prochaines semaines devraient nous éclairer quant à la position du nouveau locataire de la Maison Blanche vis-à-vis de Séoul et augurer, peut-être, un réchauffement des relations bilatérales entre ces deux pays, les derniers signaux n'en demeurent pas moins préoccupants. Ils doivent alerter les chancelleries occidentales sur le possible pouvoir de nuisance de la diplomatie chinoise.
Le lundi 15 février à 18h30, Asialyst et l'Institut national des langues et civilisation orientales (Inalco) ont coorganisé un débat en visioconférence sur pour mieux saisir les logiques du racisme anti-asiatique en France, depuis les manifestations de 2010 jusqu'à la crise du Covid-19. Retrouvez ici en vidéo l'intégralité de cet événement.
L'Asie est loin d'être en avance dans la vaccination contre le coronavirus. Ce n'est pas faute de vaccins, car plusieurs pays asiatiques ont les leur et la plupart ont passé des commandes importantes aux principaux fournisseurs mondiaux. Mais l'Asie se divise entre ceux qui sont pressés comme l'Inde et l'Indonésie, très touchées par la pandémie, ainsi que la Chine qui veut rester exemplaire, et ceux qui ont à peu près jugulé la pandémie, l'Asie de l'Est et quelques pays d'Asie du Sud-Est. En parallèle, l'Inde et la Chine entrent en compétition dans une diplomatie du vaccin qui va prendre de l'ampleur.
La Chine est la priorité numéro un dans l'agenda diplomatique de Joe Biden. Le nouveau président américain consulte les alliés des États-Unis et renforce ses liens stratégiques avec le Japon et la Corée du Sud dans le but de trouver ensemble une posture commune face au géant asiatique.
Cela ne fait pas débat parmi les experts : l'économie chinoise a terminé l'année 2020 sur une note positive. Mais que lui réserve 2021 ? De nombreuses opportunités, assurément. Seulement, le Parti saura-t-il en tirer profit ? Saura-t-il éviter de se saborder ?
Asialyst a rencontré Julien Chardon, le programmateur de la section "shortcuts". L'occasion de revenir sur les courts-métrages à l'affiche du festival et sur l'organisation de l'événement.
Même si la pandémie touche moins la Corée du Sud que d'autres pays, la situation devient critique dans l'industrie du cinéma : deux des trois monopoles qui concentrent chaînes de salles, distribution et production intégrées, ont annoncé la fermeture de 20 % de leurs salles et plusieurs blockbusters differés passeront directement sur Netflix. Une donne changeante qui pourrait profiter aux petites productions.
Dans les trois années précédant la crise sanitaire actuelle, les pays d'Asie s'étaient embarqués dans une course à la construction aéroportuaire, motivée par une explosion de la croissance, des échanges et des niveaux de vie. En les clouant au sol, la crise du Covid-19 a brûlé les ailes des compagnies aériennes, menaçant leur survie et défiant le génie créatif de leurs dirigeants. Pourtant, l'espace même qui tirait le secteur aérien mondial en 2018 est aussi confronté à un redécollage obligatoire. Petit à petit, le reste du monde suivra.