

Votre média sur l'Asie
Après une trentaine de mois de crispation permanente et de rhétorique agressive contre l'Inde, le Pakistan, sa caste des généraux et son imprévisible Premier ministre Imran Khan semblent désireux d'éloigner les dangers de la crise et de ses possibles déclinaisons militaires.
Le 26 mars, le Bangladesh célèbrera le cinquantenaire de son indépendance. Quel bilan tirer depuis la sanglante sécession du Pakistan en 1971 ? Ce qui était alors le Pakistan oriental garde les cicatrices d'une tuerie qui fit entre 500 000 et 3 millions de victimes bangladaises. Aujourd'hui, le pays est sorti de son extrême pauvreté initiale. Dacca se classe devant Islamabad en matière de développement et malgré une montée de l'islamisme inquiétante et des libertés trop restreintes, affiche la stabilité d'un gouvernement civil qui a peu souffert des coups d'État militaires récurrents au Pakistan. Sans compter les bénéfices des relations avec l'Inde, grand voisin à l'attitude conciliante.
L'Asie est loin d'être en avance dans la vaccination contre le coronavirus. Ce n'est pas faute de vaccins, car plusieurs pays asiatiques ont les leur et la plupart ont passé des commandes importantes aux principaux fournisseurs mondiaux. Mais l'Asie se divise entre ceux qui sont pressés comme l'Inde et l'Indonésie, très touchées par la pandémie, ainsi que la Chine qui veut rester exemplaire, et ceux qui ont à peu près jugulé la pandémie, l'Asie de l'Est et quelques pays d'Asie du Sud-Est. En parallèle, l'Inde et la Chine entrent en compétition dans une diplomatie du vaccin qui va prendre de l'ampleur.
Par définition, le néocolonialisme est le fait de l'ancienne puissance coloniale dans un pays devenu indépendant. Mais dans une acception plus étroite, il pourrait tout à fait s'appliquer à l'entreprise pharaonique de la Chine, au moins à une partie des "Nouvelles Routes de la Soie", en Asie du Sud. La façon dont le financement d'infrastructures via des prêts hors des règles du marché permet à Pékin de s'accaparer le patrimoine économique d'un État est édifiante. C'est le cas notamment en Birmanie et au Pakistan.
La contestation des islamistes contre la France va se poursuivre dans les semaines à venir au Pakistan. Leur fureur contre les caricatures du Prophète défendues par Emmanuel Macron a entraîné une situation délicate pour le Premier ministre Imran Khan.
L'état financier de la majorité des pays d'Asie du Sud fait craindre un étouffement par la dette. Or cet endettement public est dû principalement aux prêts accordés par la Chine. Du Pakistan au Sri Lanka, les leçons ne paraissent jamais tirées.
En situation difficile à domicile du fait d'un soutien populaire, voire militaire, déclinant dangereusement ces derniers mois, le chef de gouvernement pakistanais Imran Khan était en visite dans la capitale afghane la semaine passée. Son premier séjour à Kaboul depuis son entrée en fonction deux ans plus tôt.
La manne chinoise ralentie par le "piège de la dette". Lors du Forum de Coopération Economique pour l'Asie-Pacifique (APEC) qui s'est tenu le 20 novembre dernier en conférence virtuelle, Xi Jinping a assuré de la poursuite des pharaoniques "Nouvelles Routes de la Soie". Cependant, le président chinois a souligné que sa politique de prêts aux partenaires de la BRI (Belt and Road Initiative) devrait dorénavant se conformer à des normes plus strictes.
Depuis le début de la semaine, dans la foulée des déclarations d'Emmanuel sur la liberté d'expression et les dangers de l'islamisme radical, la colère islamiste contre la France touche les pays asiatiques à majorité musulmane, en particulier le Pakistan et le Bangladesh. Ouvertement menaçants contre le président français, les manifestants prêchent le boycott des produits hexagonaux et appellent les autorités locales à condamner sans autre forme de procès leurs homologues de Paris. Certains dirigeants comme le Premier ministre Imran Khan surfent sur la vague, non sans démagogie.
De saillies en provocations contre l'Inde et les États-Unis, le Premier ministre pakistanais semblent de plus en plus sur la sellette. Faute de résultats économiques ou dans la lutte contre la corruption, face aux critiques contre sa gestion changeante de l'épidémie de coronavirus, l'image d'Imran Khan s'est ternie. La politique de rapprochement avec la Chine suffira-t-elle à le maintenir au pouvoir ? L'armée pourrait lui faire défaut.
La pandémie de coronavirus n'a pas mis en sourdine la rivalité stratégique entre la Chine et l'Inde. En témoignent les heurts meurtriers à la frontière himalayenne le 15 juin dernier. Quels sont les ressorts de cette course régionale aux armements ?
Ce vendredi 19 juin, la Chine a libéré dix soldats indiens capturés après l’accrochage meurtrier dans l’Himalaya. Le fruit de discussions entre les deux pays destinées à calmer les tensions, vives après un corps-à-corps d’une extrême violence. Malgré le choc des nationalismes, un embrasement entre les deux puissances du continent asiatique est peu probable à cause de son coût économique, souligne le chercheur Jean-Yves Heurtebise dans cette tribune.
Manœuvre nationaliste calculée pour faire diversion en plaine pandémie ? Affrontements violents hors de contrôle ? En 45 ans, l'Inde et la Chine se sont livrés ces derniers jours aux affrontements les plus meurtriers le long de la "frontière" qui sépare le Jammu-et-Cachemire et l'Aksai Chin.
Il n'a pas eu à forcer sa nature. Accomplir une visite d'État en Inde avec un Premier ministre qui partage sa façon de faire de la politique intérieure, son addiction pour Twitter et son penchant pour les meetings tapageurs devant une audience de fidèles, tout cela n'était pas une corvée diplomatique pour Donald Trump, qui n'a pas manqué ses objectifs d'apparat : mettre l'accent sur le renforcement des liens militaires et commerciaux entre l'Inde et les États-Unis. Un "win-win", résumerait le milliardaire. Non sans raison.
Les pays d’Asie du Sud sont proches de la Chine géographiquement, économiquement et géopolitiquement. Si en France, et ailleurs en Occident, on s’inquiète de l’impact possible du coronavirus, dans le voisinage de l’empire du milieu les appréhensions sont plus grandes encore. Mais quelle est la réalité du danger ?
Sans pression extérieure, le Pakistan poursuit son ambivalence sur le soutien aux groupes terroristes. L'État est sur la "liste grise" du Groupe d'action financière (GAFI), un organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, réuni à Paris du 16 au 21 février.
C'est le rendez-vous annuel des passionnés de cinéma indien : le Festival du film d'Asie du Sud (FFAST) tient sa septième édition du 28 janvier au 2 février. L'occasion de voir une dizaine de films représentatifs du cinéma indépendant du sous-continent dans le cadre prestigieux du Grand Rex.
Qu'est-ce que l'Asie Centrale ? La lecture du "Désert et la Source" de René Cagnat offre une plongée avertie et hors des clichés médiatiques dans cette zone mal connue, mal délimitée, mais qui demeure cruciale dans le "Très Grand Jeu" entre l'Amérique, la Russie et la Chine.
Londonienne d'origine pakistanaise, Kamila Shamsie livre avec "Embrasements" un remake "d'Antigone" transposé dans un XXIème siècle ravagé par le terrorisme, le communautarisme et l'intolérance. Terrifiant et convaincant.
C'est le premier mouvement de contestation contre l'actuel Premier ministre du Pakistan. Des milliers de manifestants islamistes demandent à Imran Khan de démissionner alors que le pays traverse de graves difficultés économiques.
Vidéo ! Le jeudi 26 septembre, Asialyst a coorganisait avec l'Institut des langues et civilisations orientales (Inalco) une conférence sur l'islam en Asie et son rôle dans la gouvernance politique. C'est le premier volet d'un cycle en 3 rencontres sur la place de cette religion de la Chine au Pakistan.
Les résultats définitifs de la dernière présidentielle afghane doivent être annoncés ce week-end du 19 octobre. Le président sortant Ashraf Ghani et son chef de l'exécutif Abdullah Abdullah ont tous deux revendiqué la victoire. De quoi ajouter à la confusion générale depuis la rupture impromptue des négociations de paix entre Américains et Talibans par Donald Trump le 7 septembre dernier.
"Démocratie illibérale", "démocratie autoritaire" ou "autoritarisme démocratique". Appliquées jusqu'à présent à la Turquie d'Erdogan ou à la Hongrie d'Orban, ces expressions ne dénotent plus dans l'Inde de Modi. Après la révocation de l'autonomie du Cachemire indien et la nouvelle loi sur la citoyenneté en Assam, comment comprendre cette accélération de l'agenda nationaliste hindou ? Entretien avec Olivier Da Lage, spécialiste de l'Inde.
A ne pas manquer ! Le jeudi 26 septembre à 18h30, Asialyst organise avec l'Institut des langues et civilisations orientales une conférence gratuite sur l'islam en Asie et son rôle dans la gouvernance politique. C'est le premier volet de notre cycle sur la place de cette religion de la Chine au Pakistan. La Conférence aura lieu à l'auditorium de l'Inalco à Paris.
Comme bombe à retardement géopolitique, il n'y a pas plus dangereux que le Cachemire en ce moment. Que signifie cette crise pour le monde musulman ? Quelles seront les conséquences pour l'Inde, le Pakistan et les Cachemiris ?
Bloquez les dates ! Asialyst vous offre une rentrée 2019 pleine de conférences, de rencontres et de débats. De l'Islam en Asie aux 70 ans de la Chine populaire, en passant par l'Inde de Modi.
Quelles sont les clés des élections en Inde le 11 avril ? Popularité en baisse, chômage massif, situation agricole chaotique et tensions ethniques à vif... Narendra Modi et son parti le BJP devront-ils former une coalition pour rester majoritaires au Parlement ? Le Parti du Congrès peut-il faire son retour ?
Comme les Talibans, le gouvernement légal de Kaboul peuvent faire échouer le dialogue actuel sur la paix en Afghanistan. Comme la rébellion, le pouvoir en place va devoir accepter un certain nombre de compromis difficiles. Or certains pourraient considérer l'échec du dialogue comme une victoire pour leurs propres intérêts.
Où vont les négociations entre Talibans et Américains ? Vers une "capitulation négociée" ? Un vrai processus de paix est-il possible en Afghanistan ? Encore faut-il que la rébellion souhaite faire des compromis et mette au second plan les intérêts particuliers qui la traversent, notamment le trafic de drogue. C'est l'une des clés pour sortir de quarante années de guerre civile, régionale et internationale.
Arrivé au pouvoir en 2014, il avait promis à l'Inde des "jours heureux". Pour ses détracteurs, Narendra Modi a transformé le pays en une "démocratie ethnique" fondée sur la suprématie hindoue. Retrouvez tous nos articles sur la vie politique et économique du pays, aujourd'hui et hier.