

Votre média sur l'Asie
Le combat des démocraties contre les régimes autoritaires enflamme l’opinion publique occidentale. En Asie, ce combat mobilise très peu. La guerre en Ukraine y paraît lointaine et ne suscite aucun consensus diplomatique. Les réactions des gouvernements sont pour la plupart prudentes. Elles sont déterminées à la fois par l’historique des liens avec la Russie, l’obsession de la relation avec la Chine et parfois un opportunisme économique visant à prendre les places laissées par les entreprises occidentales ou par le recul des échanges commerciaux Europe-Russie.
Lâché par l'armée et en butte à une coalition hétéroclite de partis contre lui, Imran Khan a fini par chuter. L'ancienne gloire nationale du cricket est tombée au bout d'une ultime motion de censure le 10 avril dernier. Quel fut le rôle de l'armée dans cette disgrâce inédite au Pakistan ? Le pays peut-il sortir de l'incertitude politique ?
Ce fragile pays d’Asie du Sud est confronté ces derniers mois à une énième phase de violence terroriste, alimentée par l'organisation État islamique et les talibans pakistanais, visiblement remobilisés par le retour aux affaires à Kaboul de leurs "cousins" afghans le 15 août dernier.
Qu'allait faire Imran Khan à Moscou au lendemain de l'entrée des troupes russes en Ukraine ? Alors que la grande majorité des pays du monde condamne dans des termes univoques cet aventurisme militaire dangereux, que le droit international qualifie "d’invasion" et non "d’opération de maintien de la paix", le président Vladimir Poutine accueillait les 23 et 24 février le Premier ministre du Pakistan. Un séjour moscovite au timing pour le moins inopportun, sinon douteux. L'ancienne star du cricket a "regretté" que le conflit n'ait pu être évité, mais sans préciser la responsabilité de la guerre.
Le 7 février dernier, le président américain Joe Biden a pris une décision inédite : saisir les quelques 7 milliards de dollars constituant les réserves gelées aux États-Unis de la banque centrale afghane. Cette saisie exceptionnelle de réserves d'un État souverain, protégées par la loi américaine, est destinée par la Maison Blanche aux victimes du 11-Septembre et à l'aide humanitaire au peuple afghan. Cette décision peut-elle profiter aux talibans ? Ou bien empêcher leur reconnaissance internationale ? Aidera-t-elle une population plongée dans une situation toujours plus désastreuse ?
La violence meurtrière se poursuit en 2022 au Pakistan. Au moins deux personnes ont été tuées et 22 blessées dans l'explosion d'une bombe ce jeudi 20 janvier devant une banque d'un quartier commerçant de Lahore, la deuxième plus grande ville du pays, un attentat revendiqué par des séparatistes baloutches. L'image du Pakistan est d'autant plus ternie que les inclinaisons marquée, assumée, pour les thèses radicales ne se démentent pas au sommet de l'État.
La COP26 a été foisonnante et riche d’initiatives nouvelles, même si son bilan global reste en deçà de ce qu’on pouvait espérer sur bon nombre de sujets. Pour l’Asie, elle marque un tournant majeur dans les intentions, qui doivent se traduire désormais dans les faits. Les contributions nationales à l’horizon 2030 restent très insuffisantes, mais les principaux pays asiatiques ont pris des engagements de neutralité carbone sur le long terme, et ils ont activement contribué à une série de déclarations conjointes, sur le charbon et le méthane en particulier. La COP26 a été aussi l’occasion pour la Chine et les États-Unis de souligner une volonté de coopération sur le changement climatique qui tranche avec les vives tensions bilatérales des deux dernières années.
Pour sa cinquantième édition, la chronique "L’Asie dessinée" a sélectionné les vingt-cinq meilleurs ouvrages présentant l’Asie sous forme graphique de ces cinq dernières années.
Alors que le procès des attentats du 13 novembre 2015 dans sa 7ème semaine au Palais de Justice de Paris, l'Inde commémorait ce vendredi 26 novembre son "11-Septembre". Dans le souvenir pénible des 166 disparus emportés dans l’épouvantable déferlement de violence terroriste méthodiquement mis en œuvre du 26 au 29 novembre 2008 par un commando terroriste pakistanais à Bombay. Treize ans plus tard, le gouvernement d'Imran Khan n'a toujours pas condamné tous les responsables de cette tragédie.
Le 26 novembre, les 21 millions d'habitants de l'hyperactive mégapole de Bombay et, plus largement, le milliard trois cent millions de citoyens indiens solidaires, se recueilleront. Ce même jour en 2008 et pendant 96 heures, 174 innocents perdaient la vie dans le déferlement de violence aveugle des attentats perpétrés par un commando terroriste venu du Pakistan.
Pour se tirer d'une situation explosive, le Premier ministre Imran Khan a préféré céder aux exigences du mouvement islamiste du TLP. Cette formation politico-religieuse radicale, interdite jusqu'à présent, sera autorisée à devenir une organisation politique classique en échange de la promesse de ne plus demander le renvoi de l'ambassadeur de France et de stopper, pour l'instant, une mobilisation qui menaçaient d'embraser le "pays des purs".
Une nouvelle vague de violence et d’assassinats ciblés est observée avec inquiétude, dans un contexte régional une nouvelle fois marqué par de graves tensions indo-pakistanaises.
Une tribune, deux messages, deux tons opposés. Le contraste ne pouvait être plus fort entre Imran Khan et Narendra Modi à la tribune de l'Assemblée générale des Nations Unies les 24 et 24 septembre derniers. Tout en attaquant violemment le gouvernement de New Delhi, le Premier ministre pakistanais a de nouveau appelé la communauté internationale à reconnaître le nouveau pouvoir taliban à Kaboul. Plus mesuré et tout en allusions, le chef du gouvernement indien a, lui, accusé sans le nommer le Pakistan d'exploiter la situation chaotique en Afghanistan.
Depuis que l'armée nationale afghane a remis les clés du pays aux talibans presque sans combattre, il est un pays dont les autorités ne cachent pas leur joie. Le Premier ministre Imran Khan a salué la chute de Kaboul et le chef des services secrets pakistanais a vite rendu visite aux nouveaux maîtres de l'Afghanistan, en assurant que tout irait bien. Vraiment ? Pourtant, l'attentat de Quetta ce 5 septembre revendiqué par les talibans pakistanais rappelle que le gouvernement actuel à Islamabad n'est pas immunisé contre une insurrection à l'afghane.
Ce mercredi 28 juillet à Karachi, des hommes armés à moto ont attaqué deux Chinois qui travaillaient dans une usine. Ce n'est pas une première dans un pays-clé pour les "Nouvelles routes de la soie". Agitant le sentiment antichinois montant face à des projets pharaoniques qui profitent souvent peu à la main-d'œuvre locale, les groupes terroristes, dont les Talibans pakistanais, multiplient les attentats. Le gouvernement d'Islamabad préfère parler si possible "d'accidents". Les sorties du Premier ministre Imran Khan n'aident pas, de manière générale.
Jeudi 5 août, cela fera deux ans que le Jammu-et-Cachemire a vu son autonomie révoquée. D'État fédéré doté d'un gouvernement, d'un parlement et de toutes les autres prérogatives que les affaires étrangères, la défense et les communications, il a été rétrogradé au statut de "territoire de l'Union" indienne sous la tutelle directe de New Delhi. Le Ladakh, sa partie orientale à majorité bouddhiste, a été séparé de lui. Actée à l’été 2019 par l’administration Modi, cette décision impromptue avait instantanément fait l'objet de vives critiques de la part du Pakistan, des organisations de défense des droits de l'homme et de la société civile indienne, et de divers partis politiques de l'opposition.
Du 1er juin au 15 juillet, le nombre de doses reçues par les populations asiatiques a dépassé 1,1 milliard, soit davantage que pendant les six premiers mois de l’année. L’Asie s’est mobilisée, avec trois mois de retard sur l’Occident. Elle a rattrapé la moyenne mondiale, qui est actuellement d’une dose distribuée pour deux habitants. Mais quatre problèmes demeurent : l’immunité collective est encore loin dans la quasi-totalité des pays asiatiques (sauf en Chine), la pandémie reste très active, la distribution de vaccins est inégale selon les pays et l’efficacité des vaccins chinois, majoritaires en Asie, suscite des doutes croissants.
L’Iran a élu un nouveau président : au centriste et modéré Hassan Rohani va succéder le conservateur Ebrahim Raïssi. L’inquiétude transparait dans l’analyse des médias français et occidentaux à ce sujet. Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment en politique étrangère, notamment vu d’Asie ?L’Iran a élu un nouveau président : au centriste et modéré Hassan Rohani va succéder le conservateur Ebrahim Raïssi. L’inquiétude transparait dans l’analyse des médias français et occidentaux à ce sujet. Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment en politique étrangère, notamment vu d’Asie ?
Le président américain Joe Biden est parvenu à rassembler à Bruxelles le soutien unanime des trente pays membres de l’OTAN pour qui la Chine est désormais "un risque systémique". Un événement qui va sans doute laisser sa marque dans l’histoire au moment où Pékin est déjà attaqué de toutes parts pour sa politique répressive contre les Ouïghours au Xinjiang, la mise au pas à Hong Kong et ses intimidations contre Taïwan.
À nouveau frappée de plein fouet par la pandémie de Covid-19, avec de récents confinements locaux, des hôpitaux débordés et trop peu de vaccins, l'Inde vit un printemps 2021 encore incertain. Deux ans après la réélection triomphale de Narendra Modi, où en est le pays ? C'était l'objet de notre visioconférence du 12 avril. Retrouvez les analyses de nos intervenants, Christophe Jaffrelot (CERI/CNRS), Isabelle Joumard (OCDE) et Jean-Luc Racine (CNRS/Asia Centre).
D'un extrême à l'autre. En Inde, Jean-Yves Le Drian est accueilli à bras ouverts. Au Pakistan, la France conseille à ses ressortissants de partir. Pourquoi le partenariat stratégique franco-indien est-il en plein essor, alors que les relations entre Paris et Islamabad sont au plus bas ?
Le lundi 12 avril à 18h30, Asialyst et l'Institut national des langues et civilisation orientales (Inalco) ont coorganisé un débat en visioconférence sur l'Inde depuis la réélection triomphale de Narendra Modi en 2019. Retrouvez ici en vidéo l'intégralité de cet événement.
Après une trentaine de mois de crispation permanente et de rhétorique agressive contre l'Inde, le Pakistan, sa caste des généraux et son imprévisible Premier ministre Imran Khan semblent désireux d'éloigner les dangers de la crise et de ses possibles déclinaisons militaires.
Le 26 mars, le Bangladesh célèbrera le cinquantenaire de son indépendance. Quel bilan tirer depuis la sanglante sécession du Pakistan en 1971 ? Ce qui était alors le Pakistan oriental garde les cicatrices d'une tuerie qui fit entre 500 000 et 3 millions de victimes bangladaises. Aujourd'hui, le pays est sorti de son extrême pauvreté initiale. Dacca se classe devant Islamabad en matière de développement et malgré une montée de l'islamisme inquiétante et des libertés trop restreintes, affiche la stabilité d'un gouvernement civil qui a peu souffert des coups d'État militaires récurrents au Pakistan. Sans compter les bénéfices des relations avec l'Inde, grand voisin à l'attitude conciliante.
L'Asie est loin d'être en avance dans la vaccination contre le coronavirus. Ce n'est pas faute de vaccins, car plusieurs pays asiatiques ont les leur et la plupart ont passé des commandes importantes aux principaux fournisseurs mondiaux. Mais l'Asie se divise entre ceux qui sont pressés comme l'Inde et l'Indonésie, très touchées par la pandémie, ainsi que la Chine qui veut rester exemplaire, et ceux qui ont à peu près jugulé la pandémie, l'Asie de l'Est et quelques pays d'Asie du Sud-Est. En parallèle, l'Inde et la Chine entrent en compétition dans une diplomatie du vaccin qui va prendre de l'ampleur.
Par définition, le néocolonialisme est le fait de l'ancienne puissance coloniale dans un pays devenu indépendant. Mais dans une acception plus étroite, il pourrait tout à fait s'appliquer à l'entreprise pharaonique de la Chine, au moins à une partie des "Nouvelles Routes de la Soie", en Asie du Sud. La façon dont le financement d'infrastructures via des prêts hors des règles du marché permet à Pékin de s'accaparer le patrimoine économique d'un État est édifiante. C'est le cas notamment en Birmanie et au Pakistan.
La contestation des islamistes contre la France va se poursuivre dans les semaines à venir au Pakistan. Leur fureur contre les caricatures du Prophète défendues par Emmanuel Macron a entraîné une situation délicate pour le Premier ministre Imran Khan.
L'état financier de la majorité des pays d'Asie du Sud fait craindre un étouffement par la dette. Or cet endettement public est dû principalement aux prêts accordés par la Chine. Du Pakistan au Sri Lanka, les leçons ne paraissent jamais tirées.
En situation difficile à domicile du fait d'un soutien populaire, voire militaire, déclinant dangereusement ces derniers mois, le chef de gouvernement pakistanais Imran Khan était en visite dans la capitale afghane la semaine passée. Son premier séjour à Kaboul depuis son entrée en fonction deux ans plus tôt.
La manne chinoise ralentie par le "piège de la dette". Lors du Forum de Coopération Economique pour l'Asie-Pacifique (APEC) qui s'est tenu le 20 novembre dernier en conférence virtuelle, Xi Jinping a assuré de la poursuite des pharaoniques "Nouvelles Routes de la Soie". Cependant, le président chinois a souligné que sa politique de prêts aux partenaires de la BRI (Belt and Road Initiative) devrait dorénavant se conformer à des normes plus strictes.