Politique
Analyse

Afghanistan-Pakistan : le double jeu des Talibans

Discussions entre délégations ministérielles à Kaboul, le 22 février 2023. (Source : Al Jazeeara)
Discussions entre délégations ministérielles à Kaboul, le 22 février 2023. (Source : Al Jazeeara)
Le niveau zéro de l’analyse sur la guerre d’Afghanistan a été, en France comme aux États-Unis, de répéter ad nauseam que les Pakistanais jouaient un double jeu dans ladite guerre. Une interprétation naïve d’une réalité géopolitique claire : dans l’environnement régional afghan, tout le monde joue un « double jeu » pour défendre ses intérêts nationaux (tels qu’ils sont pensés par les élites dirigeantes), et ménager les intérêts des grandes puissances dont les acteurs locaux espèrent les faveurs. L’Émirat des Talibans, ici, ne fait pas exception à cette règle.
*Cf. My Life with the Taliban, 2010, p.123.
« Le loup et l’agneau boivent peut-être l’eau du même ruisseau mais depuis le début du djihad, l’ISI [les services secrets pakistanais] étendirent leurs racines au plus profond de l’Afghanistan comme un cancer s’ancrant dans le corps humain. » Ces termes particulièrement durs se retrouvent dans les mémoires d’Abdul Salaam Zaeef, l’ancien ambassadeur du mollah Omar au Pakistan*. Dans cet ouvrage, on voit bien l’inimitié entre les Talibans et l’État pakistanais. De leur point de vue, ce dernier a toujours su garder des liens avec l’Alliance du Nord, et les ennemis afghans des Talibans en général, avant comme après le 11 septembre. Mais on sait, par l’ouvrage d’Abdul Salaam Zaeef notamment, que les Talibans de l’époque du premier Émirat (1996-2001), ont, de leur côté, développé un réseau d’informateurs au Pakistan, pour contrer l’influence de l’ISI et de la CIA.
Historiquement, les liens entre Talibans et État pakistanais ont été tissés, un temps, par pragmatisme, des deux côtés. Mais ils n’ont jamais considéré avoir les mêmes intérêts à long terme. Une réalité qui se confirme aujourd’hui encore.

Le deuxième Émirat et Islamabad : des relations compliquées

Un suivi régulier de la diplomatie pakistanaise, juste avant la fuite d’Ashraf Ghani et la chute de la République islamique d’Afghanistan, montre qu’Islamabad aurait été satisfait par une paix de compromis, reconnaissant la victoire militaire des Talibans, mais amenant à une réconciliation entre les différentes factions. Il n’y a rien d’étonnant à cela : cette possibilité aurait couronné les efforts menés pour aboutir à un processus de paix, qui aurait été impossible sans les Pakistanais. Cela aurait signifié la possibilité pour Islamabad, mais aussi pour Téhéran, pour Washington, et pour d’autres acteurs, de s’assurer avoir, au cœur des institutions afghanes, des hommes proches de leurs intérêts. Cela aurait surtout assuré une aide internationale continuant de soutenir l’économie afghane, évitant de faire de l’Afghanistan, à nouveau, un État failli, permettant de gérer, à terme, la question sécuritaire afghano-pakistanaise, et le renvoi d’une partie des migrants afghans présents au Pakistan. La victoire des Talibans a peut-être pu satisfaire un certain nombre de voix anti-américaines, islamistes ou nationalistes, dans ce dernier pays. Mais ce moment de satisfaction n’a pas forcément été partagé au plus haut niveau, dans l’armée et au ministère pakistanais des Affaires étrangères. Les difficultés des Talibans à constituer un gouvernement, puis leurs choix idéologiques désastreux pour les femmes, n’ont pu que confirmer ce sentiment mitigé face au nouveau régime.
Un sentiment prémonitoire, à bien des égards : il est permis de parler de « double jeu » de la part des Talibans afghans. Ou, plus précisément, une fois arrivés au pouvoir, les nouveaux maîtres de Kaboul ont pu ouvertement défendre ce qu’ils considèrent comme les intérêts nationaux de l’Afghanistan, à savoir une position qui reprend les objectifs classiques du nationalisme pachtoune. C’est l’ethnie qui a fondé l’État afghan moderne, les Talibans en sont très majoritairement issus.
Cela signifie, en premier lieu, faire rapidement disparaître tout espoir d’une reconnaissance de la Ligne Durand comme frontière entre l’Afghanistan et le Pakistan. Cette Ligne, née du processus de colonisation britannique, divise la nation pachtoune en deux. Le refus de sa reconnaissance reflète un sentiment solidement ancré chez les Talibans : ce n’est que la réprise de la position du mollah Omar quand il était au pouvoir, mais aussi de tous les leaders afghans depuis la Partition du Raj britannique ; et cela explique les accrochages militaires à la frontière entre Talibans afghans et soldats pakistanais, y compris très récemment. Une situation d’autant plus frustrante pour le Pakistan que c’est la position d’Islamabad que soutient le droit international : selon le principe uti possidetis juris, affirmé par la convention de Vienne, les frontières officielles des États nouvellement indépendants sont celles qu’ils avaient en tant que territoires colonisés. Avec un régime moins hostile, et un sérieux besoin de reconnaissance internationale et de développement économique, le gouvernement d’Islamabad pouvait espérer cette fois une logique plus pragmatique à Kaboul. Ce n’est pourtant pas le cas. La non-reconnaissance de cette frontière met en danger l’intégralité territoriale du Pakistan, voire même son existence pure et simple : la position afghane/pachtoune maximale va jusqu’à réclamer 60% du territoire pakistanais actuel.
Plus significatif encore d’une hostilité de fait, au-delà du discours de bon voisinage professé par le nouveau régime : l’attitude des Talibans afghans face aux Talibans pakistanais du TTP (Tehrik-e Taliban Pakistan). Quand les nouveaux maîtres de Kaboul prenaient le contrôle des prisons, ils n’ont pas hésité à liquider des commandants de l’État Islamique au Khorasan (EI-K), la section régionale de Daech. Les membres du TTP, quant à eux, ont reçu un bien meilleur traitement : plus de 2000 de ses combattants ont été libérés des geôles afghanes. Le TTP a applaudi à la victoire des Talibans afghans, et a pu circuler ouvertement en territoire afghan, proche de la frontière avec le Pakistan. Certes, on peut considérer que les Talibans afghans n’ont pas forcément un contrôle total de leur territoire. Mais il existe un contraste important entre la liberté d’actions des Talibans pakistanais et le ciblage efficace des séparatistes baloutches pakistanais. Ces derniers semblent être utilisés comme un « lot de consolation » offert par Kaboul à Islamabad. Lot de consolation bien insuffisant face aux dégâts causés par le TTP en 2022 : cette année-là, les actes terroristes associés à ce groupe ont tué plus de 1000 Pakistanais, dont 300 membres des services de sécurité. Les Talibans pakistanais ont clairement été motivés par l’arrivée au pouvoir des Talibans, et ont bénéficié directement de ce changement de régime.
L’Émirat a tenté, malgré cette réalité, de se présenter comme une force de paix positive entre Islamabad et le TTP. Mais cela n’a débouché sur rien de concret, tout d’abord parce que Kaboul se garde bien de faire pression sur le groupe terroriste. Et pourquoi le régime des Talibans agirait-il autrement ? Le TTP agit militairement pour obtenir ce qu’il exprime diplomatiquement (et parfois par la violence) : le refus de la Ligne Durand.
Bien sûr, il ne faut pas voir les Talibans afghans comme un bloc, avec les mêmes idées, les mêmes positions. Certains leaders talibans, notamment parmi les plus pragmatiques, voudront éviter de s’aliéner un important voisin au nom d’un fantasme nationaliste, alors que la situation afghane actuelle est déjà si difficile économiquement. Ils ne sont pas tous partisans d’une confrontation avec le Pakistan pour défendre le TTP, loin de là. Mais cette réalité ne signifie pas que l’option diplomatique la plus apaisée sur la question pakistanaise ait forcément les soutiens nécessaires pour l’emporter à Kaboul.
Cela se comprend en observant le positionnement actuel du réseau Haqqani. Ce dernier, très influent militairement dans la lutte contre le précédent régime et les Américains, a souvent été résumé à ses liens avec les mouvements djihadistes étrangers. Cette vision simpliste amène à oublier que le groupe a d’abord eu un positionnement visant à défendre ses intérêts politiques et économiques, qu’il ne se laisse pas uniquement guidé par des questions idéologiques. Bien des analystes occidentaux ont fait l’erreur de penser que le réseau Haqqani était contrôlé ou fortement influencé par l’ISI, les services secrets pakistanais. Or un certain nombre de documents déclassifiés et d’analyses montrent bien que cela n’a jamais été vraiment le cas.
Tout en cherchant à préserver des liens avec ces services, le réseau Haqqani a su préserver d’excellentes relations avec Al-Qaïda et le TTP, alors que ces deux groupes livraient une guerre totale contre le Pakistan comme pays. Ces liens étaient utiles alors que les Talibans afghans étaient d’abord une rébellion anti-gouvernementale. Une fois arrivé au pouvoir, l’approche diplomatique du réseau Haqqani a changé… mais pas forcément dans un sens plus favorable au Pakistan. Ce pays était utile aux Talibans afghans pour permettre un processus de paix avec les Américains, et pour empêcher l’écrasement d’une rébellion qui avait besoin d’une perpétuelle mésentente entre Kaboul et Islamabad pour exister. Avec la conquête complète du pouvoir, il est moins dans l’intérêt d’un mouvement irrigué par l’islamisme et le nationalisme pachtoune d’apaiser le grand voisin de l’Émirat afghan.
Le réseau Haqqani voit un plus grand intérêt à apaiser les Américains, et même les Indiens. C’est pourquoi il n’a pas véritablement réagi à l’assassinat ciblé visant Al-Zawahiri le 31 juillet 2022 ; le jour où cet ancien allié se faisait tuer, Sirajuddin Haqqani, maintenant ministre de l’Intérieur de l’Émirat afghan, invitait le secteur privé indien à revenir dans son pays. Alors qu’il aurait pu se servir d’un otage américain, Mark Fredrichs, en représailles, ils l’ont tout simplement échangé contre Haji Bashar Noorzai, un important trafiquant de drogues associé aux Talibans. Peu de temps après, et surement en lien avec cet échange, une partie de l’argent de l’ancien gouvernement afghan (3,5 milliards de dollars sur 9 milliards) était rendu au nouveau régime… Au prix d’un abandon d’Al-Qaïda, les Talibans afghans peuvent parler aux Américains et aux Indiens. Ils n’ont besoin d’abandonner ni le TTP, ni leur rêves nationalistes pachtounes, dans la configuration diplomatique actuelle.

Contre la tentation du « Pachtounistan », les réponses possibles du Pakistan

Face à une attitude qui menace, en fait, son intégrité territoriale, que peut faire le Pakistan ?
Bien sûr, la priorité ne peut être que la stabilisation du territoire national. Cela peut passer par une négociation, ou par une lutte contre-terroriste sans concessions. Les deux approches ont des limites : il est dangereux de négocier avec un groupe terroriste qui s’est imposé dans le passé en utilisant une violence indiscriminée contre les civils, mais aussi très ciblée, en liquidant les dirigeants traditionnels en milieu pachtoune, avec des conséquences locales désastreuses, jusqu’à aujourd’hui ; et la lutte contre-terroriste, nécessaire, est toujours délicate, car elle peut provoquer des dommages collatéraux.
Par ailleurs, ladite lutte pourrait être plus difficile, maintenant que les Américains voient la zone comme secondaire d’un point de vue de leurs intérêts nationaux. Le pouvoir pakistanais n’est plus confronté aux pressions américaines, mais ne peut plus profiter non plus du même soutien militaire et économique que par le passé dans sa lutte anti-TTP. Quoi qu’il en soit, politiquement, militairement, le pouvoir central va devoir réaffirmer sa domination sur sa périphérie pachtoune. C’est, après tout, ce que désire la population locale : elle rejette le terrorisme, et l’a montré ouvertement, par exemple lors de la grande manifestation anti-TTP à Mingora, la ville la plus importante dans la vallée de Swat, le 11 octobre dernier. En fait, si le pouvoir central se montre trop modéré ou passif face à la menace terroriste, il n’est pas exclu que la population locale prenne sa propre sécurité en main, tellement le rejet de la terreur talibane est grand au sein des Pachtounes pakistanais. Mais une politique uniquement intérieure serait insuffisante : Islamabad va devoir répondre au « double jeu » de Kaboul.
Dans le cas où la tentation du « Pachtounistan » l’emporterait au sein de la direction des Talibans, Islamabad pourrait faire comprendre à Kaboul que le double jeu des Talibans à l’égard du Pakistan aura un coût insupportable. Cela peut passer par des actions militaires en territoire afghan, pour frapper directement les terroristes anti-Pakistan dans l’Émirat (ce qui a déjà été fait). Diplomatiquement, un message simple pourrait être passé : sans reconnaissance pakistanaise du régime des Talibans, en réponse de l’hostilité de ce dernier, on voit mal d’autres pays, notamment la Chine, agir différemment. Cet été, Islamabad a déjà fait clairement comprendre que la reconnaissance de l’Émirat des Talibans ne pourrait être opérée qu’au niveau régional, par consensus. On est loin de la position pakistanaise quelques mois plus tôt : Islamabad était tenté par la reconnaissance individuelle, mais a repoussé cette idée pour exprimer sa déception face aux choix de politique intérieure du nouveau régime. Choix qui incluent, bien sûr, l’indulgence pour le TTP. Et il est clair que si le Pakistan dénonce une présence terroriste à l’intérieur du territoire afghan, les soupçons d’une présence djihadiste plus large pouvant cibler d’autres intérêts (centrasiatiques, chinois, iraniens, occidentaux) seront renforcés, éloignant plus encore les Talibans d’une reconnaissance, même partielle, à l’international.
Le Pakistan peut aussi se coordonner avec la Chine. Les Talibans ont placé en Pékin des espoirs quelque peu démesurés, mais compréhensibles. Après tout, aucun rêve de reconstruction de l’Afghanistan n’est possible sans une implication chinoise. Par le passé, le président afghan Ashraf Ghani devait passer par Washington pour avoir la possibilité se faire entendre à Islamabad. Aujourd’hui, c’est la République populaire qui a la capacité de jouer ce rôle d’intermédiaire. Mais voudra-t-elle s’impliquer ? Elle pourrait ne pas avoir le choix : la défense de ses intérêts économiques, des « Nouvelles Routes de la Soie » (Belt and Road Initiative ou BRI), passe par une plus grande stabilité, de Karachi à Tachkent. Mais il est clair qu’Islamabad devra faire l’effort d’expliquer l’importance d’une implication plus forte à une diplomatie chinoise qui, aujourd’hui, a d’autres priorités.
Enfin, si les Pakistanais se voient confrontés à un régime afghan de plus en plus hostile, soutenant de plus en plus ouvertement un groupe terroriste frappant sur leur territoire, la tentation sera forte de revenir à une méthode qui a fonctionné par le passé. À savoir soutenir des acteurs non-étatiques potentiellement plus amicaux, ou, a minima, moins dangereux. Cela exclut, bien entendu, l’EI-K. Ce dernier groupe, comme le TTP, est de plus en plus actif dans sa lutte contre le Pakistan : il est passé de 8 attaques terroristes dans le pays en 2021, à 23 en 2022. L’ISI pourrait donc se tourner vers le Front National de Résistance (FNR) d’Ahmad Massoud.
Pour l’instant, les capacités de ce mouvement restent limitées. Mais il en est à ses débuts. Peu d’analystes auraient misé sur un retour en force des Talibans en 2003. Le FNR a juste besoin de durer, de survivre sur place, et de se trouver des patrons extérieurs. Les Pakistanais pourraient être ce soutien extérieur. Même si la possibilité d’une reconquête des forces ayant soutenu le précédent régime semble très peu probable à court terme, cet acteur non-étatique pourrait réussir, dans les années à venir, à exploiter les vulnérabilités des Talibans dans les territoires dominés par des non-Pachtounes.
Dans les milieux afghans (tadjiks, ouzbeks, hazaras) expatriés, certains sont devenus des partisans du séparatisme, et pour la création d’une République fédérale du Khorasan libérée de la domination pachtoune. Une montée en puissance d’une résistance ethnique à cette domination est une possibilité, même si elle n’est pas immédiate. Exemple avec les Talibans tadjiks qui répugnent à combattre les forces de Massoud encore présentes dans les provinces de Baghlan et du Pandjchir. Un chef militaire taliban mais d’ethnie tadjike aurait même abandonné son camp pour rejoindre le FNR en mai 2022. C’est trop peu pour parler d’un véritable danger pour les Talibans. Il faut se méfier de l’enthousiasme de certains journalistes et spécialistes, qui cache mal les capacités limitées d’une résistance encore embryonnaire, et l’incapacité de vérifier les informations mises en avant par le FNR. Mais il ne faut pas sous-estimer le rejet possible des minorités ethniques face au nouveau pouvoir à Kaboul. Le soutien d’une puissance régionale qui a réussi, par le passé, à influencer d’autres acteurs afghans, pourrait donner à cette résistance les moyens de se développer.
Bien entendu, pour que cela soit possible, il faudrait que cette dernière abandonne son discours anti-pakistanais, très populaire au sein des personnalités politiques de l’ancien régime afghan. Elle pourrait y être forcé, si les plus radicaux, chez les Talibans afghans, consolident leur pouvoir, et continuent à faire monter la pression autant sur les minorités en Afghanistan, qu’à la frontière afghano-pakistanaise…
Quoi qu’il en soit, il est clair que les relations entre le nouveau régime afghan et Islamabad vont être difficiles en 2023. Et ce serait une erreur, à Paris comme à Washington, de considérer que ces tensions bilatérales ne concernent pas les Occidentaux. Toute tension régionale pouvant bénéficier à des groupes terroristes et affaiblir une puissance nucléaire, même localement, devrait être une source d’inquiétude. Et si Kaboul continue de laisser le TTP agir à sa guise, on est en droit de s’inquiéter sur ce que cela voudra dire, à l’avenir, pour la possibilité d’autres groupes terroristes de trouver un refuge dans l’Émirat afghan. Plus généralement, même si l’influence euro-américaine ne peut être que limitée en Asie quand la priorité, surtout pour les Européens, est légitimement l’Ukraine, un trop grand désintérêt pour ce qui se passe en Afghanistan et au Pakistan serait une grave erreur. Après tout, L’erreur a déjà été faite dans les années 1990. Elle a permis l’émergence d’Al-Qaïda.
Par Didier Chaudet

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A propos de l'auteur
Didier Chaudet est un consultant indépendant, spécialisé sur les questions géopolitiques et sécuritaires en Asie du Sud-Ouest (Iran, Pakistan, Afghanistan) et en Asie Centrale post-soviétique. Il est également le Directeur de la publication du CAPE, chercheur non résident à l’IPRI, l’un des principaux think tanks pakistanais, et attaché scientifique de l’IFEAC (Institut français d’études sur l’Asie centrale). Il intervient régulièrement dans les médias français (France Culture, Huffington Post, Radio Vatican, Réforme, entre autres). D’octobre 2013 à début 2015, il a vécu en Iran, en Afghanistan, et au Pakistan, où il a été chercheur invité par plusieurs think tanks locaux. Auparavant, il a été chercheur à l’ISAS (Institute for South Asian Studies – National University of Singapore) en charge de l’analyse sur le Pakistan et l’Afghanistan, enseignant à Sciences Po (Collègue universitaire), chercheur à l’IFRI (en charge de l’Asie Centrale). Pour Asialyst, il suit principalement les évolutions sécuritaires et géopolitiques de l’Asie Centrale, de l’Afghanistan, et du Pakistan.