

Votre média sur l'Asie
Depuis septembre 2020, la Chine a entamé la construction d'un mur sur ses 2 000 km de frontière avec la Birmanie. Des barbelés et piliers d'acier ont également été construits sur la frontière vietnamienne au cours de l’année passée. Quels sont les enjeux de cette barrière qui a pris par surprise les voisins de la Chine ?
Superbe roman graphique, "L'enfant ébranlé" de Tang Xiao évoque le sort des enfants chinois dont le père est parti travailler au loin. Le manga "Moi aussi" de Reiko Momochi s'intéresse au harcèlement sexuel dans les entreprises japonaises. Avec en prime, une sélection d’albums pour les cadeaux de fin d'année.
Le 15 novembre, sous l'impulsion de la Chine, quinze pays de la région Asie-Pacifique ont signé un accord de libre-échange, le Partenariat régional économique global (RECEP)). C'est l'accord commercial le plus important au monde, les pays signataires représentant 30 % du PIB mondial, 27 % du commerce de la planète et 2,2 milliards d'habitants. Une victoire de taille pour Pékin face à Washington. La future administration Biden ne compte pas se laisser faire.
Malaisie, Indonésie, Cambodge ou Timor Leste... Connaissez-vous bien les écrivains et les poètes de ces pays asiatiques ? Si oui, c'est que vous connaissez Jentayu et sa revue. Créée en 2014, la maison d'édition se consacre exclusivement à la promotion et à la diffusion des littératures d'Asie ou liées aux pays asiatiques. Si en France, la connaissance de la littérature chinoise, japonaise, sud-coréenne et indienne se développe de plus en plus, Jentayu va beaucoup plus loin en donnant accès à des écrivains et des formes littéraires des autres pays d'Asie, encore trop méconnus et absents de nos librairies. Entretien avec son fondateur, Jérôme Bouchaud.
Dans les trois années précédant la crise sanitaire actuelle, les pays d'Asie s'étaient embarqués dans une course à la construction aéroportuaire, motivée par une explosion de la croissance, des échanges et des niveaux de vie. En les clouant au sol, la crise du Covid-19 a brûlé les ailes des compagnies aériennes, menaçant leur survie et défiant le génie créatif de leurs dirigeants. Pourtant, l'espace même qui tirait le secteur aérien mondial en 2018 est aussi confronté à un redécollage obligatoire. Petit à petit, le reste du monde suivra.
Depuis début septembre, la Chine a envoyé ses plus hauts diplomates dans neuf des dix pays membres de l'ASEAN, à l'exception notable du Vietnam. Une offensive de charme destinée à contrer l'influence des États-Unis dans cette région cruciale pour Pékin.
Dans les prochaines décennies, l'Asie pourrait bien devenir un champ de bataille interne entre croissance imaginée et développement durable. Pour des raisons historiques et géographiques, l'eau y jouera un rôle primordial, comme en témoignent les récentes crues vietnamiennes. En se manifestant à travers les infrastructures et les liens de communication, la concurrence géostratégique entre le bloc occidental, d'un côté, et la Chine et ses quelques clients, de l'autre, ne fait qu'envenimer la question environnementale. L'issue de l'élection américaine ne sera pas sans conséquences sur son évolution.
Ce dimanche 4 octobre, le "non" l'a emporté une deuxième fois au référendum d'auto-détermination de la Nouvelle-Calédonie. Cette victoire plus étriquée (53,6 % contre 56,6 % en 2018) incitera les partisans de la souveraineté à réclamer une troisième consultation dans six mois. D'autres continuent à proposer une négociation pour en finir avec à un processus de vingt-deux ans, nourri d'incertitudes qui ont ralenti une émancipation réelle. Une telle négociation devra prendre en compte l'épopée multiculturelle du pays liée la région indo-pacifique, le rôle central que le nickel a joué dans son développement et la nécessité de réduire cette dépendance.
Les délocalisations des entreprises américaines et japonaises s'expliquent en deux mouvements. Le premier naît de la hausse de droits de douane des États-Unis sur un certains nombre de produits "made in China". Le second a été déclenché par les annonces de l'administration Trump appelant à découpler les économies chinoises et américaines. Il a été renforcé par la pandémie qui a révélé la forte dépendance de nombreuses filières aux fournitures chinoises. L'objectif de ces délocalisations est très rarement une relocalisation aux États-Unis ou au Japon de productions réalisées en Chine, mais la réorganisation des chaînes globales de production en Asie du Sud-Est, notamment en Indonésie.
Certains experts pointaient du doigt la faiblesse des forces armées américaines dans le Pacifique. Depuis le début de l'année, l'administration américaine effectue un virage sur l'aile avec un effort conséquent de réarmement pour reprendre l'avantage dans la zone face à la Chine. C'est que le potentiel militaire chinois s'est considérablement développé ces dernières années.
Le tourisme est de plus en plus une activité régionale. Les Nord-Américains représentent 65 % des touristes en Amérique du Nord, les Asiatiques 75 % en Asie et les Européens plus de 80 % en Europe. Sur ce plan comme sur d’autres, la crise de 2020 ne sera pas une rupture mais un accélérateur de tendances. Les touristes chinois – les plus nombreux au monde – reviendront massivement en Asie du Sud-Est.
Le Covid-19 a provoqué une crise sanitaire et un triple choc économique au Bangladesh. Le confinement a arrêté l’économie, les exportations d’habillement ont chuté, les remises des émigrés diminuent. Des millions de personnes retombent en dessous du seuil de pauvreté.
Pour lutter contre la propagation du coronavirus, tous les pays d'Asie de l'Est ont globalement adopté une même stratégie composée de quatre éléments : le recours rapide et systématique aux outils numériques, des campagnes de tests à grande échelle, des méthodes intrusives mais sophistiquées de traçage et des règles strictes de quarantaine. Ce système est néanmoins difficilement transposable en France.
Le profil de l'épidémie continue sa mutation en Asie. L'Asie du Sud ou l'Indonésie, épargnés jusqu'à mi-mars, sont aujourd’hui au cœur d’une puissante première vague. Les pays d'Asie orientale ont, eux, connu la vague des "cas importés" vers le milieu du mois de mars et plus récemment, l'apparition de nouveaux "clusters" dont le plus important concerne Singapour. Ces deuxièmes vagues ont imposé de très strictes mesures de contrôle aux frontières, et une grande réactivité pour contenir et résorber les nouveaux foyers épidémiques. Les résultats obtenus sont convaincants et l'Asie du Nord-Est parvient à maintenir le contrôle du Covid-19.
Politique sanitaire, climat, âge ou virulence du virus ? Pourquoi l'épidemie de Covid-19 est-elle plus meurtrière dans les pays occidentaux qu'en Asie ? La gestion de la lutte contre le coronavirus dans chaque pays peut-elle tout expliquer ? Imaginez le "Candide" de Voltaire revenu au XXIème siècle pour mener une enquête impartiale. Les réponses ne sont pas légions.
Le coronavirus aurait pu y faire des ravages et pourtant, le Vietnam serait encore très épargné. Comment y expliquer l'absence totale de décès jusqu'à présent ?
Jean-André Santoni, qui réside à Hô-Chi-Minh-Ville, témoigne de la façon dont l’épidémie du coronavirus est vécue dans le pays.
La Banque asiatique de développement (BAsD) vient de publier le 3 avril ses dernières prévisions économiques pour l'Asie et pour le monde en 2020. Parmi ses scénarios, une lente sortie du confinement et une reprise très progressive à l'échelle mondiale.
40 millions d’emploi menacés : en Asie du Sud-Est, le tourisme s'effondre sous le poids du Covid-19. Mais pour l'industrie, l’impact de l’épidémie est plus difficile à cerner. Plusieurs pays n’ont pas encore publié de statistiques couvrant les deux premiers mois de 2020. L'analyse des données disponibles révèle parfois des surprises dans le secteur de l'électronique. Dans le cas de l'habillement, principal employeur de plusieurs pays, la conjoncture est par contre dramatique.
Taïwan, souvent présentée comme modèle dans la gestion de l'épidémie de coronavirus, doit désormais faire face au retour de ses ressortissants ayant séjourné dans des pays à risque. Quels enseignements tirer de l’expérience taïwanaise sur le plan national comme international ?
Photoreportage ! Hors du centre-ville tumultueux et touristique de Hô-Chi-Minh-Ville, capitale économique du Vietnam, les banlieues de Saigon recèlent un mode de vie en proie au changement. Au creux des "hêms", ces réseaux de ruelles qui serpentent entre les habitations, la rue est depuis longtemps un espace de vie complémentaire du foyer. La modernisation galopante de la métropole pourrait bien amener ces mœurs à changer.
Comprendre l'Asie, c'est aussi mesurer en un vol d'avion l'histoire parcourue. Notre chroniqueur Jacques Bekaert est revenu dans la capitale cambodgienne ces dernières semaines. Une expérience d'une facilité déconcertante pour ce journaliste qui avait dû attendre près d'une décennie avant d'avoir son premier sésame pour Phnom Penh. Récit.
L'Asie est le continent clé sans lequel rien ne pourra réussir en matière de climat. Sa part dans les émissions mondiales de CO2 a désormais dépassé 50 %. Surtout, sa part dans la progression des émissions atteint 72 % sur les trois dernières années. Les engagements de la COP21 étaient insuffisants.
Le mercredi 4 décembre à 18h30, ne ratez pas cette conférence sur l'Asie du Sud-Est à travers la bande dessinée, avec Patrick de Jacquelot, chroniqueur de "L'Asie dessinée" sur Asialyst. Elle aura lieu à la Maison de la Chine à Paris. Inscription obligatoire.
En 2019, les économies asiatiques ne subissent pas seulement les effets collatéraux de la guerre commerciale sino-américaine. Elles sont également affectées par le retournement du "cycle du silicium", dont les conséquences sont toutes aussi importantes pour la conjoncture du "circuit intégré asiatique".
Envie de cinéma, d'expo ou de rencontres sur l'Asie à Paris ? Découvrez la sélection d'Asialyst et les événements de nos partenaires.
Que reste-t-il de la politique asiatique de Jacques Chirac ? Une stratégie de VRP au détriment d'un discours sur les droits de l'homme, diront les uns. Pour l'ancien ambassadeur Yves Carmona, l'ancien président de la République a imprimé des changements profonds dans les relations de la France avec l'Asie et dans la promotion de ses intérêts économiques.
Le plus étonnant dans le tourisme maritime des Chinois, ce n'est pas seulement qu'ils inondent les plages de Qingdao à Phuket. Mais c'est à quel point la hausse du niveau vie et l'émergence d'une classe de super riches en Chine populaire ont fait exploser toutes les limites des océans. Du tourisme "patriotique" sur les îles disputées de la mer de Chine du Sud au tourisme en Antarctique, seul compte le besoin d'expérience ultime mêlé à la recherche de l'air le plus pur.
"Zomia ou l'art de ne pas être gouverné" de James C. Scott raconte une "histoire anarchiste des hautes terres d'Asie du Sud-Est". Ou comment les ethnies qui peuplent la péninsule indochinoise jusqu'à la Thaïlande et la Birmanie, ont échappé à la domination des États pour préserver leur mode de vie agraire.
Condamné pour crime contre l'humanité et pour génocide au Cambodge, le "frère numéro 2" est mort le 4 août dernier à 93 ans. Des principaux chefs khmers rouges, Nuon Chea est le plus mystérieux. Un homme dont la biographie reflète les méandres de ce que fut l'Asie du Sud-Est des années 1920.