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Des BRICS au G20, l’éternel conflit Chine-Amérique

Le président américain Joe Biden au sommet du G20 à New Delhi, le 9 septembre 2023. (Source : Challenges)
Le président américain Joe Biden au sommet du G20 à New Delhi, le 9 septembre 2023. (Source : Challenges)
Dans le sillage du sommet des BRICS, le G20 s’est achevé dimanche 10 septembre à New Delhi avec en filigrane l’éternel conflit qui s’aiguise entre Chine et États-Unis. Les deux superpuissances ont tenté de tirer parti de ces deux événements, avec cependant un léger avantage aux Américains, favorisés par l’absence inexpliquée en Inde du président chinois Xi Jinping.
À la surprise générale, le chef de l’État chinois a été remplacé à New Delhi par son Premier ministre Li Qiang. Mais la politique de la chaise vide étant rarement productive, le président américain Joe Biden en a profité pour marquer des points et égratigner la Chine confrontée, a-t-il souligné, à des « difficultés » économiques, soulignant avec une pointe d’ironie que son homologue chinois avait désormais « vraiment beaucoup à faire », en particulier face au chômage « accablant » des jeunes.
« Il ne s’agit pas d’isoler la Chine, a voulu préciser Joe Biden. Nous ne cherchons pas à faire du mal à la Chine. Vraiment. Tout le monde a intérêt à ce que la Chine aille bien. » Il n’en a pas moins accusé Pékin de « changer certaines règles du jeu sur le commerce et dans d’autres domaines », dans une allusion à l’annonce à Pékin d’une interdiction des smartphones du géant américain Apple, imposée à tous les fonctionnaires du régime dans les administrations et les entreprises d’État. L’action Apple a tangué ces derniers jours en Bourse à la suite de cette annonce. Joe Biden a ajouté, sans plus de précision, avoir « rencontré » le Premier ministre chinois lors du sommet et assuré que leur échange n’avait « pas été conflictuel », répétant qu’il espérait rencontrer Xi à une date prochaine.
L’absence de Xi Jinping au sommet du G20 est inédite depuis son arrivée au pouvoir en 2012. Fidèle à son opacité, le régime chinois n’a fourni aucune explication, laissant aux observateurs de la Chine le choix d’en avancer plusieurs. Parmi elles, la volonté du président chinois de ne pas quitter Pékin en raison de tensions au sein de l’appareil du Parti communiste chinois. Le média japonais Nikkei Asia avance ainsi, en citant des sources non identifiées, que Xi Jinping a été l’objet de critiques de la part de cadres du Parti lors retraite de la réunion annuelle traditionnelle de Beidaihe, une station balnéaire au nord-est du pays où se réunissent chaque été à huis clos les caciques du régime.
« Il y a des signes de troubles dans la politique intérieure chinoise, écrit Katsuji Nakazawa, un ancien correspondant du Nikkei Asia à Pékin. L’atmosphère de ce conclave a été significativement différente de celle des dix réunions précédentes de Beidaihe auxquelles Xi a participé depuis qu’il est devenu le secrétaire général du Parti en 2012. Pendant la réunion de cette année, un groupe d’anciens dirigeants à la retraite du Parti a réprimandé le dirigeant suprême dans des termes qu’ils n’avaient jamais utilisés jusqu’à présent. Plus tard, Xi a exprimé sa frustration à ses assistants les plus proches : « J’ai passé la dernière décennie à m’occuper de ces problèmes et ils demeurent sans solution. Suis-je à blâmer ? », leur aurait-il dit. »
Ces mêmes anciens du Parti s’étaient réunis avant la tenue de cette rencontre de Beidaihe, précise le journaliste. Pendant celle-ci, ces cadres, avec à leur tête Zeng Qinhong, l’ancien vice-président et bras droit de l’ex-président Jiang Zemin décédé récemment, ont souligné que si des mesures n’étaient pas prises rapidement pour faire face à l’actuelle tourmente politique, économique et social, le Parti pourrait perdre son soutien populaire. « Nous ne pourrions pas faire face à plus de tourmente » qu’aujourd’hui, ont-ils dit.

« L’état d’esprit d’un empereur chinois »

Ce n’est en réalité pas la première fois que Xi Jinping brille par son absence ces derniers mois. Fin août, il n’était pas présent lors d’une réunion organisée en marge du sommet des BRICS avec des hommes d’affaires où il était attendu. Sans explication, son discours avait été lu par son ministre du Commerce Wang Wentao.
Parmi les autres explications plausibles de cette absence, figure la volonté de Xi Jinping de ne pas apparaître en situation de faiblesse devant les autres dirigeants du G20 avec les très fortes turbulences que travers l’économie chinoise. Selon une autre encore, le président chinois ne désirait pas rencontrer Joe Biden du fait de la tournure particulièrement acrimonieuse prise ces derniers mois par les relations entre la Chine et les États-Unis.
Une autre théorie est avancée et n’est pas à prendre à la légère : Xi Jinping a volontairement décidé de ne pas se rendre à New Delhi car il entend ainsi signaler au monde que désormais son pays refusera les règles établies de l’ordre international, telles qu’elles ont été dictées par les États-Unis à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et qu’il entend bien remplacer par les siennes. C’est du moins la thèse de plusieurs médias anglo-saxons, dont le mensuel américain The Atlantic : « Boycotter le G20 n’est qu’un début. La Chine veut le remplacer », explique Michael Schuman, un journaliste américain basé à Pékin et familier de la Chine. Boycotter le sommet marque un tournant dramatique dans la politique étrangère de la Chine. Désormais Xi positionne son pays comme un opposant déclaré, prêt à mettre en avant son propre bloc contre les États-Unis et ses alliés de même que contre les institutions internationales qu’ils soutiennent », soit la Banque Mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
C’est aussi peu ou prou la thèse retenue par le Japan Times pour qui l’absence de Xi Jinping à New Delhi « a conforté son image de chef d’État planétaire. Snober le G20 consacre une évolution d’un chef d’État vers un empereur chinois. » Selon le quotidien japonais, ce virage politique renforce aussi la crainte croissante en Occident d’un dirigeant qui devient de plus en plus imprévisible du fait des défis croissants que la Chine accumule ces derniers mois.
Prochaine étape pour Xi Jinping en octobre, avec un forum à Pékin pour marquer le dixième anniversaire des « Nouvelles routes de la soie » auquel le Président russe Vladimir Poutine – autre absent au G20 – a d’ores et déjà annoncé sa participation. Xi Jinping « est maintenant dans l’état d’esprit d’un empereur qui attend des dignitaires [étrangers] qu’ils viennent à lui », un peu à la façon des anciens empereurs chinois devant qui s’agenouillaient les dirigeants des pays vassaux de la Chine, estime Alfred Wu, professeur associé de la School Public Policy de l’Université de Singapour, cité par le Japan TImes.

« Couloir » américain de l’Inde à l’Europe

Quoi qu’il en soit, Joe Biden n’en est pas resté là. Il a profité de la présence des autres dirigeants de ce sommet pour proposer une alternative au programme titanesque des « Nouvelles routes de la soie » inauguré par Xi Jinping en 2013 et qui subit actuellement des revers à répétition. Le président américain a proposé un projet de « couloir » logistique reliant l’Inde et l’Europe au Moyen-Orient, avec un rôle de premier plan pour l’Arabie saoudite. Un accord de principe a été signé le 9 septembre à New Delhi entre les États-Unis, l’Inde, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Union européenne, la France, l’Allemagne et l’Italie, selon un communiqué diffusé par la Maison Blanche.
« C’est vraiment important » : commentant ainsi cette signature, le président américain a parlé d’un accord « historique » lors d’une table ronde rassemblant les dirigeants concernés. C’est « beaucoup plus que « seulement » du rail ou un câble », a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, évoquant « un pont vert et numérique entre les continents et les civilisations ». À la fin de la réunion, Joe Biden s’est approché du Premier ministre indien Narendra Modi, hôte du sommet du G20, et du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane dit « MBS », pour une poignée de main collective.
« Nous voulons lancer une nouvelle ère connectée via un réseau ferroviaire, reliant des ports en Europe, au Moyen-Orient et en Asie », selon un document diffusé par l’administration Biden. L’objectif est de créer des « nœuds commerciaux », tout en « encourageant le développement et l’exportation d’énergies propres ». Il s’agira aussi de poser des câbles sous-marins. De source proche du dossier, le projet prévoit aussi un couloir d’hydrogène qui relierait notamment Dubaï, aux Émirats arabes unis, et Jeddah, en Arabie saoudite, avec le port israélien de Haïfa et ensuite à des ports européens.
Choisir le Moyen-Orient n’est certainement pas le fait du hasard pour la diplomatie américaine car il s’agit précisément de la région où la Chine a enregistré des succès diplomatiques importants ces derniers mois, au point que certains analystes y voyaient même l’éviction progressive des États-Unis au profit de Pékin.
La France espère que Marseille puisse être la « tête de pont » européenne du chantier, le président Emmanuel Macron vantant à New Delhi « l’expertise des entreprises françaises » en matière de transports et d’énergie.
Le projet doit « faire progresser l’intégration au Moyen-Orient », y compris entre des « partenaires improbables », a commenté le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, qui a mentionné Israël et la Jordanie parmi les pays concernés.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a, lui, déclaré que les États-Unis avaient approché Israël il y a plusieurs mois pour ce projet qui « remodèlera le visage du Proche-Orient ». […] L’État d’Israël sera une plaque tournante de cette initiative économique, a-t-il réagi samedi soir dans un communiqué. Israël apportera toutes ses capacités, toute son expérience et son plein engagement pour faire de ce projet de collaboration le plus grand de notre histoire. »
Les États-Unis et l’Europe ont par ailleurs annoncé qu’ils s’associaient pour soutenir un autre projet d’infrastructures, en Afrique : le « couloir Lobito », reliant la République démocratique du Congo et la Zambie via le port de Lobito en Angola.

« Programme d’endettement de confiscation »

Si le projet visant à relier l’Inde à l’Europe en passant par divers pays du Moyen-Orient était réellement « concrétisé, cela changerait les règles du jeu », a jugé dans un message sur X (ex-Twitter) Michael Kugelman, expert au Wilson Center de Washington, et cela « viserait à contrer la BRI ».
La « Belt and Road Initiative », ou BRI, est le nom officiel du programme des « nouvelles routes de la soie » par lequel Pékin réalise des investissements massifs dans nombre de pays en développement pour construire des infrastructures. Ses opposants dénoncent un cheval de Troie chinois, destiné à obtenir une influence politique, et critiquent l’endettement qu’il fait peser sur des pays pauvres. Joe Biden l’avait qualifié en juin de « programme d’endettement et de confiscation ».
La BRI représente le plus grand programme de développement d’infrastructures jamais lancé dans le monde avec des prêts et des investissements totalisant quelque 1 000 milliards de dollars. Or le projet accumule actuellement les déconvenues, dont la dernière en date est l’annonce par l’Italie de son retrait, le gouvernement italien estimant que le programme ne lui a pas apporté ce qui était escompté.
De nombreux pays parmi les quelque 150 signataires de ce programme se sont retrouvés dans l’incapacité de rembourser leurs dettes à l’égard de la Chine, victimes du « piège de la dette », dont le Bengladesh, le Sri Lanka, l’Argentine, l’Éthiopie, le Kenya, la Malaise, le Monténégro, le Pakistan, la Tanzanie et la Zambie. Certains, comme le Sri Lanka, ont été contraints d’accepter de céder des infrastructures à la Chine dans le cadre de baux amphytéotiques de 99 ans qui représentent pour eux des abandons de souveraineté.
Dans un article intitulé « La route chinoise vers la ruine » signé par Michael Bennon et Francis Fukuyama, le trimestriel américain Foreign Affairs explique dans son édition de septembre/octobre que ce projet a généré « dans de nombreux endroits du monde en développement [le fait que] la Chine est perçue comme un créditeur rapace et inflexible, pas très différent des multinationales occidentales ».
Prenant la parole à New Delhi, le Premier ministre chinois Li Qiang a de son côté repris une antienne bien connue à Pékin en appelant l’Europe à « s’unifier et coopérer » contre des « incertitudes globales », visant ainsi les États-Unis sans les nommer explicitement.

« Les mains pleines »

Dans la foulée du G20, Joe Biden s’est ensuite rendu en visite officielle au Vietnam où il a prédit le 10 septembre « le début d’une ère de coopération encore plus grande » avec ce pays. Il a annoncé avoir conclu un « partenariat stratégique étendu » entre les deux anciens ennemis à l’issue d’une rencontre avec le chef du Parti communiste au pouvoi, Nguyen Phu Trong. « Nous approfondissons notre coopération dans le domaine des technologies émergentes essentielles, notamment en ce qui concerne la mise en place d’une chaîne d’approvisionnement en semi-conducteurs plus résistante’, a déclaré Joe Biden.
Les deux pays ont conclu en la matière un vaste partenariat, afin de « développer » les capacités du Vietnam « au bénéfice de l’industrie américaine », selon un communiqué. Les États-Unis, dans ce texte, vantent « la capacité [du pays du Sud-Est asiatique] à jouer un rôle essentiel pour monter des chaînes d’approvisionnement de semi-conducteurs robustes ». En d’autres termes : moins dépendantes de la Chine. L’accord se veut « gagnant-gagnant ». Il doit permettre aux États-Unis, que Joe Biden veut réindustrialiser à grande vitesse, de garantir des approvisionnements de composants électroniques essentiels.
Le président américain a par ailleurs déclaré de Hanoï le 10 septembre qu’il ne croyait pas à une tentative d’invasion chinoise de Taïwan à court terme du fait des problèmes économiques actuels qui l’empêchent. La Chine, a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse, « rencontre des problèmes économiques difficiles en ce moment dus à toute une panoplie de raisons liées à la croissance internationale ainsi qu’aux politiques qu’elle a adoptées. Je ne crois pas que cela sera la cause pour la Chine d’envahir Taïwan et, en fait, c’est l’inverse, Elle n’a probablement pas les capacités qu’elle avait auparavant. » Xi Jinping a en ce moment « les mains pleines », ajouté le président américain.
Réponse du berger à la bergère ? Le 11 septembre, Taïwan a annoncé avoir détecté 39 avions militaires et un porte-avions chinois près de l’île, après le passage de deux navires américain et canadien par le détroit de Taïwan au cours du week-end. Entre le 10 zr le 11 septembre, 26 avions et 13 navires militaires ont opéré autour de l’île. Treize autres avions ont été détectés depuis les premières heures du 11 septembre, selon le ministère taïwanais de la Défense. Le porte-avions chinois Shandong a également été détecté le même jour à environ 60 milles nautiques au sud-est de la pointe la plus méridionale de Taïwan, naviguant vers l’Rst et entrant dans le Pacifique occidental, a ajouté le ministère. Taïwan vit sous la menace constante d’une invasion par la Chine, qui considère l’île comme une de ses provinces dont elle veut le retour dans son giron, au besoin par la force.

Contestation anti-occidentale

Le prochain sommet du G20 doit se tenir en novembre 2024 à Rio de Janeiro. La Chine a en revanche marqué des points au récent sommet des BRICS du 21 au 24 août à Johannesburg, écrit François Danjou dans Question Chine.
En effet, presqu’un quart de siècle après sa création par la Banque Goldman Sachs qui le présentait comme une promesse de retours lucratifs sur investissements dans les « émergents », auxquels elle prédisait un avenir florissant, « l’acronyme est devenu le symbole d’une contestation planétaire de l’influence des États-Unis et de l’Occident ».
Tout au long de ce 15ème sommet, les échanges ont, à quelques nuances près, été dominés « à la fois par un esprit de résistance à la prévalence occidentale installée aux Nations Unies en 1945 et par les discussions sur l’élargissement à de nouveaux membres ». Le thème de la « contestation » transparaissait à des degrés divers dans tous les discours, dont certains plongèrent loin dans l’histoire. Ainsi le rappel de l’esclavage par le président sud-africain Cyril Ramaphosa ou son éloge, avec Narendra Modi qui citait Ghandi, des philosophies et des médecines traditionnelles non occidentales.
« Et surtout Xi Jinping. Proposant toujours ses trois projets chinois d’envergure globale pour le développement [全球发展倡议, Global Development Intiative, GDI], la sécurité [全球安全倡议, Global Security Initiative, GSI] et la culture [全球文化倡议, Global Cultural Initiative, GCI], il a avec une insistance qui le démarque de Vladimir Poutine, dont la visioconférence était en grande partie articulée aux brutales péripéties céréalières de la guerre en Ukraine, répété par contraste, l’attachement de la Chine à la paix », écrit Françaois Danjou.
En même temps, désignant Washington comme un fauteur de guerre, cultivant comme Moscou le sous-entendu de la responsabilité américaine et de l’OTAN dans la guerre en Ukraine et fustigeant l’élargissement de l’Alliance atlantique à l’Indo-Pacifique, le président chinois a accusé les États-Unis d’hégémonisme « du gros bras et de la parole forte : un pays obsédé par le maintien de son hégémonie, faisant tout son possible pour paralyser les marchés émergents et les pays en développement ».
L’arrivée de six nouveaux membres (Argentine, Égypte, Éthiopie, Iran, Arabie saoudite et Emirats arabes unis) conforte l’influence sur le groupe de Xi Jinping qui, dans l’exacerbation des tensions sino-américaines, voyait dans l’élargissement le moyen d’une contestation de la prévalence de Washington et de l’Occident. « Le président chinois, est devenu avec Vladimir Poutine, le chef de file de la mouvance globale de la remise en cause de l’Occident », écrit encoure François Danjou. Car cette ouverture à ces nouveaux pays « conforte la posture de Xi Jinping, porte-drapeau de la contestation de l’Occident et de Washington par le détour du « Sud global ». »
Avec 47 % de la population mondiale, 36 % du PIB de la planète et près de 20 % des réserves de pétrole, les BRICS élargis à l’Iran prennent clairement à contrepied la vieille prévalence occidentale.
Compte tenu de cette accélération de la compétition planétaire entre les États-Unis et la Chine, la question se pose de plus en plus de la présence ou non de Xi Jinping le 17 novembre à San Francisco à l’occasion du prochain sommet de l’APEC, le Forum de Coopération économique Asie-Pacifique). Joe Biden y voit l’occasion d’un rendez-vous avec son homologue chinois. Ce sommet de l’APEC, née dans les années 1980 et dont les États-Unis assurent cette année la présidence, offre l’occasion aux dirigeants des 21 membres de se rencontrer en marge de la conférence. Ce serait pour Xi Jinping son premier voyage au États-Unis depuis 2017. Mais aujourd’hui, rien n’est moins sûr qu’il ait lieu.
Par Pierre-Antoine Donnet

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A propos de l'auteur
Ancien journaliste à l'AFP, Pierre-Antoine Donnet est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages consacrés à la Chine, au Japon, au Tibet, à l'Inde et aux grands défis asiatiques. En 2020, cet ancien correspondant à Pékin a publié "Le leadership mondial en question, L'affrontement entre la Chine et les États-Unis" aux Éditions de l'Aube. Il est aussi l'auteur de "Tibet mort ou vif", paru chez Gallimard en 1990 et réédité en 2019 dans une version mise à jour et augmentée. Après "Chine, le grand prédateur", paru en 2021 aux Éditions de l'Aube, il a dirigé fin 2022 l'ouvrage collectif "Le Dossier chinois" (Cherche Midi). Début 2023, il signe "Confucius aujourd'hui, un héritage universaliste", publié aux éditions de l'Aube. Son dernier livre, "Chine, l'empire des illusions", est paru en janvier 2024 (Saint-Simon).