

Votre média sur l'Asie
D'un extrême à l'autre. En Inde, Jean-Yves Le Drian est accueilli à bras ouverts. Au Pakistan, la France conseille à ses ressortissants de partir. Pourquoi le partenariat stratégique franco-indien est-il en plein essor, alors que les relations entre Paris et Islamabad sont au plus bas ?
Faut-il se résigner à une nouvelle période de dictature militaire ? L'armée birmane n'est-elle pas numériquement et matériellement en position de force face au mouvement de désobéissance civile ? Si d'aucuns appellent à une solution négociée entre la junte et le pouvoir civil, le spécialiste de la Birmanie Frédéric Debomy rappelle qu'il ne faut pas négliger la volonté affirmée des manifestants, qui préfèreraient mourir que d'accepter de vivre sous le joug des militaires : plus qu'une protestation, c'est une révolution dont il s'agit, qui tend à renverser l'armée. Dans cette tribune, le chercheur souligne l'impérieuse nécessité d'une pression multiforme de la communauté internationale pour mettre l'armée au pied du mur.
Un timide rayon de soleil semble s'esquisser dans les relations tumultueuses qui opposent les États-Unis à la Chine. Xi Jinping s'apprête à participer à un sommet virtuel sur le climat, organisé les 22 et 23 avril prochains par son homologue américain Joe Biden. La lutte contre le réchauffement climatique devient donc l'unique passerelle qui subsiste encore pour un dialogue encore bien incertain entre les deux premières puissances mondiales, qui ne se comprennent plus depuis des mois.
Le lundi 12 avril à 18h30, Asialyst et l'Institut national des langues et civilisation orientales (Inalco) ont coorganisé un débat en visioconférence sur l'Inde depuis la réélection triomphale de Narendra Modi en 2019. Retrouvez ici en vidéo l'intégralité de cet événement.
Retour au monde d'avant après la vaccination ? Pas vraiment, si l'on suit la démonstration solidement argumentée d'Hubert Testard dans son livre paru le 18 mars dernier aux éditions de l'Aube. La crise sanitaire a provoqué une série de chocs à plusieurs niveaux, numérique, commercial, financier, social ou climatique. Il nous faudra vivre avec pendant au moins une décennie. Des tendances préexistantes ont été accélérées, mais pas seulement. La mondialisation est en train de se transformer. Le basculement du monde la fait pencher davantage encore vers l'Asie, plus efficace pour sortir de la pandémie. Pragmatique, l'ouvrage appelle à ne pas tomber dans la confrontation systématique entre l'Occident et la Chine. Pour le bien du climat et de la solidarité mondiale en matière de santé. Entretien.
La Chine et les États-Unis ont déclenché simultanément des manœuvres navales et aériennes d'envergure à proximité immédiate de Taïwan. Rendu nerveux par cette situation, le gouvernement de Taipei a proclamé que l'île rebelle se battrait "jusqu'au dernier jour" en cas d'invasion chinoise.
Après une trentaine de mois de crispation permanente et de rhétorique agressive contre l'Inde, le Pakistan, sa caste des généraux et son imprévisible Premier ministre Imran Khan semblent désireux d'éloigner les dangers de la crise et de ses possibles déclinaisons militaires.
Le 7 mars dernier, les garde-côtes des Philippines ont découvert quelque 220 bateaux de pêche et navires des garde-côtes chinois naviguant en formation dans une zone contestée du récif Whitsun. Elle est située à l'intérieur de la Zone économique exclusive des Philippines mais la Chine la revendique partie intégrante de son territoire. Le régime chinois cherche sans doute à tester l'administration de Joe Biden en mer de Chine méridionale. Mais n'a-t-il pas commis une erreur stratégique ?
Depuis le putsch des généraux birmans le 1er février dernier, aucun responsable politique français, aucun élu n'a prononcé le mot tabou : Total. Pourtant, le groupe pétrolier est la perfusion indispensable à la survie financière de la junte birmane. L'omerta française a été rompue ce dimanche 4 avril par Patrick Pouyanné, le PDG de Total.
Alors que les tensions avec les États-Unis ont monté d'un cran après le fiasco de la rencontre d'Anchorage, alors que les "loups guerriers" ternissent chaque jour l'image de la Chine, que fait Xi Jinping ? Il s'affiche dans l'un de ses fiefs, le Fujian, préférant se promener dans son jardin pour afficher le calme dans la tempête. Ce qui ne règle pas les problèmes au ministère des Affaires étrangères.
Après une décennie de transition démocratique, le pays est-il condamné à revenir durablement dans la période sombre de la dictature militaire ? Arrêtée par la nouvelle junte militaire menée par le généralissime Min Aung Hlaing, Aung San Suu Kyi sera-t-elle définitivement écartée du jeu politique en Birmanie ? Qu'est-ce qui différencie le mouvement de désobéissance civile actuel des soulèvements de 1988 et 2007 ? Le pays peut-il sombrer dans la guerre civile ? Retrouvez tous nos articles sur la situation en Birmanie depuis le coup d'État militaire du 1er février 2021.
Taïwanais et Birmans de Taïwan ensemble sur la place de la liberté à Taipei dimanche 28 mars. Un rassemblement au lendemain de la mort d'au moins 90 manifestants pro-démocratie, tués en Birmanie par la junte qui a repris le pouvoir le 1er février. C'est le second rassemblement en soutien à la démocratie birmane à Taïwan et contre la répression sanglante des manifestants anti-putsch. Le 21 mars, environ 400 manifestants s'étaient retrouvés. Cette fois, ils étaient de 1 000 à 3 000, selon les organisateurs.
Avec la montée des tensions entre la Chine et le monde occidental, se pose avec de plus en plus d'acuité la question suivante : une Troisième Guerre mondiale va-t-elle éclater à Taïwan ? L'archipel est devenu ces derniers mois le point central de la confrontation qui ne cesse de croître entre Pékin et Washington.
Que dire de cette fièvre qui a brusquement saisi les réseaux sociaux chinois depuis le 24 mars dernier autour de la "profonde inquiétude" manifestée par H&M à propos des informations sur le travail forcé dans les champs de coton au Xinjiang ? Le groupe de textile suédois avait plus tard indiqué qu'il ne se procurait plus en coton provenant de la région autonome du Nord-Ouest chinois. Ce vent de folie est devenu l'abcès de fixation qui oppose la Chine et l'Occident autour de la tragédie des Ouïghours.
Les médias tenus par les militaires birmans l'ont répété toute la journée du vendredi 26 mars : "Les soldats ont l'ordre de tirer dans la tête et dans le dos de tout manifestant le samedi 27 mars, Jour de Tatmadaw, l'armée birmane." Pendant que défilaient les militaires en grand uniforme, d'autres soldats, policiers, ex-prisonniers de droit commun ont tué plus d'une centaine de civils désarmés.
Tenzin Dekyi a 25 ans. Diplômée de Sciences Po Paris, elle fait partie de ces quelque 100 000 Tibétains de l'exil. Elle représente aujourd'hui un espoir pour l'élite tibétaine.
Que retenir de la double session parlementaire cette année ? Trois points ressortent : le flou sur les nouvelles prérogatives de l'Assemblée nationale, la réforme "patriotique" du système électoral à Hong Kong et les tensions sous-jacentes à la conférence de presse finale du Premier ministre Li Keqiang. Xi Jingping n'a toujours pas donné d'indice sur l'après-2022.
Ce lundi 22 mars, l'Union européenne, le Royaume-Uni, le Canada et les États-Unis ont simultanément adopté des sanctions contre des responsables chinois au Xinjiang pour dénoncer la politique de Pékin contre les Ouïghours. Une initiative coordonnée, la première du genre depuis l'investiture de Joe Biden le 20 janvier, et qui laisse le régime de Pékin plus isolé que jamais.
Le 26 mars, le Bangladesh célèbrera le cinquantenaire de son indépendance. Quel bilan tirer depuis la sanglante sécession du Pakistan en 1971 ? Ce qui était alors le Pakistan oriental garde les cicatrices d'une tuerie qui fit entre 500 000 et 3 millions de victimes bangladaises. Aujourd'hui, le pays est sorti de son extrême pauvreté initiale. Dacca se classe devant Islamabad en matière de développement et malgré une montée de l'islamisme inquiétante et des libertés trop restreintes, affiche la stabilité d'un gouvernement civil qui a peu souffert des coups d'État militaires récurrents au Pakistan. Sans compter les bénéfices des relations avec l'Inde, grand voisin à l'attitude conciliante.
Le premier dialogue de haut niveau entre la Chine et les États-Unis depuis l'arrivée au pouvoir de Joe Biden le 20 janvier dernier s'est tenu à Anchorage, en Alaska ce jeudi 18 mars. La rencontre s'est soldée par un fiasco intégral, mettant en lumière un fossé plus béant que jamais entre les deux grandes puissances de la planète. Un épisode dramatique aux conséquences futures encore difficiles à cerner, mais peut-être incalculables.
Événements climatiques à répétition, Covid-19, crise économique et budgétaire, impasse et entêtement politiques, régression sociétale, troisième consultation référendaire possible : la Nouvelle-Calédonie deviendrait-elle l'incarnation des "tristes tropiques" ? C'est la question que pose Sandrine Teyssoneyre dans cette tribune.
À quoi joue la Chine en Birmanie ? Alors qu'au moins 32 usines possédées par des capitaux chinois ont été incendiées dans plusieurs quartiers de Rangoun dimanche 14 mars, les opposants au putsch du 1er février supectent Pékin d'apporter une aide matérielle à la junte via des avions non déclarés. La presse nationaliste chinoise appelle à punir les "délinquants".
Bloquez la date ! Le lundi 12 avril 2021 à 18h30, Asialyst et l’Inalco vous proposent un débat en visioconférence sur "L'Inde de Modi, deux ans après sa réélection triomphale". L'occasion de faire le point sur un pays en pleine dérive "illibérale" et confronté à un net ralentissement de son économie.
Le mercredi 10 mars à 18h30, Asialyst et l'Institut national des langues et civilisation orientales (Inalco) ont coorganisé un débat en visioconférence sur la "Milk Tea Alliance", cette alliance surprenante entre les mouvements pro-démocratie de Thaïlande, Hong Kong et Taïwan, et qui regroupe désormais les manifestants contre le coup d'État en Birmanie. Retrouvez ici en vidéo l'intégralité de cet événement.
Après des mois de silence, la Chine et les États-Unis s'apprêtent enfin à reprendre langue. Le secrétaire d'État Anthony Blinken et le conseiller de la Maison Blanche pour la Sécurité nationale Jake Sullivan rencontreront Yang Jiechi, le plus haut responsable chinois pour la politique étrangère, de même que le ministre des Affaires étrangères Wang Yi à Anchorage, en Alasaka, la semaine prochaine. Que signifie cette reprise de contact alors que le risque de conflit armé est de nouveau évoqué par les militaires des deux pays ?
Comment résoudre la crise politique en Birmanie ? Depuis 1988, d'un soulèvement à l'autre, d'une répression à l'autre, l'armée n'accepte pas de quitter le pouvoir. Ce serait, entre autres, abandonner sa prédation sur les ressources économiques du pays. Or la Tatmadaw fait aujourd'hui l'objet d'un rejet absolu au sein de la population. Pour l'opposition civile, la solution est d'isoler l'armée, de lui retirer la direction de l'État. Est-ce une utopie ? Oui si l'on tire les leçons de ces trente dernières années de luttes entre la junte et la population. Mais peut-on réduire le mouvement actuel de désobéissance civile à une simple répétition de l'Histoire ?
Ce sont surtout des femmes qui parlent. Les témoignages bouleversants se multiplient sur l'enfer des camps d'internement au Xinjiang, sur les souffrances des Ouïghours et des musulmans d'autres ethnies dans cette région du nord-ouest chinois. Malgré tout, la Chine persiste à nier la véracité de leurs dépositions quant à l'existence d’une volonté programmée de Pékin de détruire l'identité culturelle ouïghoure.
En opérant leur coup d'État le 1er février dernier, les chefs militaires birmans n'avaient pas prévu la détermination de leurs opposants. L'emploi de la force létale et la hausse du nombre des tués lors des manifestations n'a, pour l'instant, pas entamé le mouvement de désobéissance civile. Une opposition pro-démocratie qui se structure avec l'engagement retentissants d'une partie du corps diplomatique contre la junte.
Les dernières déclarations du président américain Joe Biden, à l'occasion de son premier discours de politique étrangère, ne laissent plus de place au doute. L'affrontement entre la Chine et les États-Unis enclenché par son prédécesseur Donald Trump est parti pour durer très longtemps, avec Taïwan parmi les contentieux les plus explosifs.
Pendant les quatre premières semaines de leur pouvoir absolu sur la Birmanie après le coup d'État, le général Min Aung Hlaing et son Conseil d'Administration de l'Etat (SAC) affrontent à la plus grande campagne de désobéissance civile qu'ait connu l'Asie du Sud-Est. Un pays paralysé, où les banques sont à court d'espèces depuis trois semaines, où les trains roulent rarement. Mais l'étau se resserre sur la résistance au putsch. Ce dimanche 28 février, le nombre des manifestants tués répertoriés a brutalement été multiplié par 10, comparé au total des victimes jusqu'à présent. La plupart ont été tués par balles réelles à Rangoun, Mandalay et d'autres villes de province.