

Votre média sur l'Asie
En 2017, Gulbahar Haitiwaji a été victime d'un piège machiavélique tissé par l'appareil sécuritaire chinois. Cette Ouïghoure basée en France a été contrainte de retourner dans sa région natale, le Xinjiang, où elle a connu l'enfer des camps d'internement. Un an et demi après sa libération, elle raconte son histoire dans un livre, "Rescapée du Goulag chinois", co-écrit avec Rozenn Morgat et qui paraît ce mardi 12 janvier aux Éditions des Équateurs. Elle nous reçoit dans l'appartement de sa fille, près de Paris, qui s'était battue sans relâche pour la faire sortir de prison.
Ce samedi 9 janvier, le secrétaire d'État Mike Pompeo a annoncé la suppression des restrictions sur les contacts entre membres de l'administration américaine et les responsables de "l'île rebelle" que Pékin entend rattacher au continent par tous les moyens, y compris par la force si nécessaire.
La Chine n'a pas manqué de profiter de l'image désastreuse du Capitole occupé ce 6 janvier par les partisans de Donald Trump pour comparer ces violences à l'occupation par les manifestants pro-démocratie à Hong Kong du parlement local le 1er juillet 2019.
Quel bilan tirer pour la Chine des douze mois tumultueux de 2020 ? Pour Pékin, il n'est pas nécessairement positif. Ceux qui, à la fin de l'année, ou encore au tout début de 2021, s'empressaient de dire que la Chine s'en était bien sortie - ou du moins mieux que les autres -, que Xi Jinping avait réussi à renforcer sa position au sein du Parti, ou même que les Chinois avait "gagné" le jeu de go contre les Américains, sont, pour reprendre les mots de Jiang Zemin, "sometimes naive".
Depuis septembre 2020, la Chine a entamé la construction d'un mur sur ses 2 000 km de frontière avec la Birmanie. Des barbelés et piliers d'acier ont également été construits sur la frontière vietnamienne au cours de l’année passée. Quels sont les enjeux de cette barrière qui a pris par surprise les voisins de la Chine ?
À ne pas manquer ! l'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE) vous propose une conférence à distance via Zoom le lundi 11 janvier sur "les conséquences de l'élection de Joe Biden pour l'Asie" de 18h à 19h15. Inscription gratuite.
La Chine est l'Union européenne ont conclu un accord majeur sur la protection des investissements qui était négocié depuis sept ans. Cela ne fait pas vraiment les affaires de Joe Biden. Le président élu américain a appelé l'UE à la concertation pour faire face ensemble aux visées chinoises.
Bruxelles a donné son "accord de principe". Fruit de négociations acharnées depuis sept ans et symbole de la volonté commune de parier sur l'avenir en dépit des frictions diplomatiques récurrentes, c'est un accord majeur sur les investissements que La Chine et l'Union européenne s'apprêtent à conclure dans les prochains jours.
La sonde spatiale chinoise Chang'e-5 a rapporté ce jeudi 17 décembre des échantillons de Lune. Xi Jinping a adressé ses "chaleureuses félicitations" aux équipes chargées de la mission. L'aérospatiale est un secteur clé pour le "Grand Bond en avant technologique" qui constitue le "rêve chinois". Mais voilà un secteur que le président est très loin de maîtriser politiquement. Les cliques affiliés à "l'Ancien régime", le réseau de l'ancien président Jiang Zemin, y sont toujours dominantes. En témoigne la récente nomination du patron de l'Académie des Sciences de Chine.
Le France a-t-elle parlé trop vite ? Paris serait en train de négocier la vente prochaine de 36, voire même 48 Rafale à Jakarta, affirme le gouvernement français. Ce serait une première pour l'archipel qui n'a jamais acheté d'avions de combat français. Un contrat qui pourrait n'être qu'un leurre pour appâter les Américains.
31 ans après le prix Nobel de paix attribué au Dalaï-lama, La Chine poursuit à marche forcée sa politique de sinisation de la région autonome du Tibet, dans tous les domaines, culturel, linguistique, architectural ou économique.
En 2021, la Nouvelle-Calédonie entamera la phase finale de l'Accord de Nouméa de 1998 avec une dernière consultation d'auto-détermination. Cette échéance, inséparable de l'avenir de la France en Indo-Pacifique, se déroulera dans un contexte très différent de celui des accords précédents. Alors que la cession d'une usine de nickel vient d'aboutir dans la violence, le gouvernement français, souilgne Sandrine Teyssonneyre dans cette tribune, affrontera le dossier calédonien au milieu d'une crise sociétale et économique dans l'hexagone, sans précédent sous la Vème République.
Presque en même temps, l'Union européenne et l'OTAN ont lancé des appels pressants à la future administration de Joe Biden pour réparer le lien transatlantique, rompu par le président sortant Donald Trump. L'un des objectifs : être ensemble à nouveau pour mieux faire face à la montée en puissance de la Chine.
Ces derniers mois, les manifestants pro-démocratie à Hong Kong, Taïwan et en Thaïlande s'organisent pour soutenir leurs luttes en créant un mouvement pan-asiatique pour la démocratie.
Xi Jinping poursuit inlassablement la préparation du XXème congrès du Parti en 2022. Un rendez-vous politique encore plus sensible que d'habitude dans la mesure où le secrétaire général du Parti ne s'est pas choisi de successeur, qu'il se ménage la possibilité inédite depuis les réformes de Deng Xiaoping de faire un troisième mandat et qu'il doit donc se débarrasser de tous les obstacles - et des hommes - qui pourraient contrarier ses projets. C'est loin d'être un long fleuve tranquille pour Xi. Dans la dernière valse des nominations à la tête des provinces ou des ministères, le numéro un chinois n'a pas pu imposer uniquement les membres de sa garde rapprochée. Les nouvelles têtes sont tantôt des alliés de ses lieutenants, tantôt d'anciens proches de son archi-rival, l'ex-président Jiang Zemin, tantôt des inconnus soupçonnés de corruption.
Trump l'a répété sans relâche pendant la campagne présidentielle américaine : contrairement à lui, Joe Biden est "faible sur la Chine". Pour Taïwan, l'élection du démocrate serait donc catastrophique : fini le soutien ferme de Washington à Taipei, ce serait le retour des compromissions américaines sur l'ancienne Formose pour obtenir de la Chine une coopération sur l'action climatique. Taïwan doit-elle regretter l'ère Trump ? Pas sûr, montre dans cette tribune le chercheur Jean-Yves Heurtebise.
Les relations entre la Chine et l’Australie, mauvaises depuis que Canberra a demandé une enquête internationale sur l’origine du coronavirus en janvier dernier, sont devenues franchement glaciales avec le temps. Au point d’en arriver à s’échanger des insultes publiques.
Après le discours du président français sur le "séparatisme islamiste", son homologue indonésien Joko Widodo déclare qu'Emmanuel Macron a "insulté la religion musulmane et a blessé les musulmans du monde entier". Malentendu ? Problème de traduction du mot "islamisme" ? Des manifestations organisés par les islamistes indonésiens ont ensuite rassemblé des milliers de personnes contre les propos du président. Pour comprendre cette "colère" en Indonésie, il ne faut pas oublier le contexte de politique intérieure.
Si un rapprochement entre la Chine et la Turquie a longtemps semblé impossible, les deux États auraient aujourd'hui de nombreux intérêts à coopérer. Parmi eux, les "Nouvelles Routes de la Soie" chinoises, les besoins d'investissements et de financements de la Turquie renforcés par la crise du coronavirus.
En situation difficile à domicile du fait d'un soutien populaire, voire militaire, déclinant dangereusement ces derniers mois, le chef de gouvernement pakistanais Imran Khan était en visite dans la capitale afghane la semaine passée. Son premier séjour à Kaboul depuis son entrée en fonction deux ans plus tôt.
La manne chinoise ralentie par le "piège de la dette". Lors du Forum de Coopération Economique pour l'Asie-Pacifique (APEC) qui s'est tenu le 20 novembre dernier en conférence virtuelle, Xi Jinping a assuré de la poursuite des pharaoniques "Nouvelles Routes de la Soie". Cependant, le président chinois a souligné que sa politique de prêts aux partenaires de la BRI (Belt and Road Initiative) devrait dorénavant se conformer à des normes plus strictes.
Celui qui a inventé le "Rêve chinois" est sur la sellette. Wang Huning, chef idéologue du Parti communiste chinois, éminence grise du pouvoir central depuis la fin des années 1990, vient de céder sa place à la tête de la structure qui conçoit l'idéologie du PCC. Le début des grandes manœuvres dans la perspective du XXème congrès de 2022, pour lequel Xi Jinping n'a pas choisi de successeur.
Le mercredi 18 novembre, soit 15 jours après l'élection présidentielle aux États-Unis, Asialyst et l'Inalco ont coorganisé un débat en visioconférence pour cerner les nouveaux enjeux de la relation sino-américaine, celle qui domine le monde d'aujourd'hui. Regardez le podcast de la visioconférence in extenso !
Le 15 novembre, sous l'impulsion de la Chine, quinze pays de la région Asie-Pacifique ont signé un accord de libre-échange, le Partenariat régional économique global (RECEP)). C'est l'accord commercial le plus important au monde, les pays signataires représentant 30 % du PIB mondial, 27 % du commerce de la planète et 2,2 milliards d'habitants. Une victoire de taille pour Pékin face à Washington. La future administration Biden ne compte pas se laisser faire.
La diplomatie américaine est dominée par une réalité que les Républicains déplorent comme une entrave et que les Démocrates perçoivent comme une opportunité : lorsque les États-Unis n'agissent que pour eux-mêmes, leur puissance s'effondre. L'administration Biden tentera de renouer avec la tradition d'une hégémonie pour le bien commun, mais elle sera confrontée à un affaiblissement inédit du pouvoir des États-Unis et à l'autonomie croissante d'une région indo-pacifique qui croit en son futur.
Pour continuer de consolider son emprise sur la Chine, Xi Jinping s'engage sans le dire dans une opération de "nettoyage politique" du secteur des nouvelles technologies. C'est ainsi que se comprend le surprenant coup de frein à l'entrée en bourse d'Ant Group, le bras financier d'Alibaba, géant du numérique fondé par Jack Ma. Pourquoi Xi s'attaque-t-il à l'empire du "Steve Jobs chinois" ? À cause de ses liaisons dangereuses avec "l'Ancien régime", le tentaculaire réseau de pouvoir de l'ex-président Jiang Zemin, que l'actuel numéro un chinois cherche à éradiquer depuis son arrivée au pouvoir.
Selon les résultats partiels, le parti d'Aung San Suu Kyi remporterait plus de 60 % des sièges au Parlement birman après les élections du 8 novembre. Une nouvelle défaite que l'USDP, le parti pro-junte, a du mal à encaisser. Certains militaires demandent déjà de recompter les voix. Iront-ils jusqu'à refuser de reconnaître le résultat du scrutin comme en 1990 et à reprendre complètement le pouvoir ?
Cinq longues journées après le scrutin, Joe Biden est devenu ce samedi 7 novembre le 46e président des États-Unis. Une fois installé dans le bureau ovale, l'un de ses premiers dossiers de politique étrangère sera bien sûr la Chine. Pas de virage à 180 degrés à attendre, Joe Biden a l'intention de maintenir une politique dure face à Pékin. Comme les républicains, les démocrates estiment impératif de "contenir" l'ascension foudroyante sur la scène mondiale de ce pays qui représente, à leurs yeux, une menace pour la sécurité nationale américaine.
Depuis le début de la semaine, dans la foulée des déclarations d'Emmanuel sur la liberté d'expression et les dangers de l'islamisme radical, la colère islamiste contre la France touche les pays asiatiques à majorité musulmane, en particulier le Pakistan et le Bangladesh. Ouvertement menaçants contre le président français, les manifestants prêchent le boycott des produits hexagonaux et appellent les autorités locales à condamner sans autre forme de procès leurs homologues de Paris. Certains dirigeants comme le Premier ministre Imran Khan surfent sur la vague, non sans démagogie.
Le 8 novembre, cinq jours après le scrutin présidentiel outre-Atlantique et cinq ans jour pour jour après les dernières élections générales, 38 millions de Birmans se rendront aux urnes pour élire un nouveau nouveau parlement national et remodeler le gouvernement. Le suspense est faible : Aung San Suu Kyi et sa Ligue Nationale pour la Démocratie (LND) devraient l'emporter à nouveau. Mais le panache de 2015 a disparu derrière des entraves multiples au processus électoral.