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Quand Xi Jinping accueille son "meilleur ami" Vladimir Poutine à Pékin

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue Xi Jinping à Harbin, au nord-est de la Chine, le 17 mai 2024. (Source : Free Press)
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue Xi Jinping à Harbin, au nord-est de la Chine, le 17 mai 2024. (Source : Free Press)
Le président chinois a accueilli jeudi 16 et vendredi 17 Mai à Pékin son « meilleur ami » Vladimir Poutine. Une visite éclair, la deuxième du dirigeant russe dans ce pays en sept mois. Les deux hommes ont proclamé une fois de plus au monde leur partenariat stratégique « sans limites » dans un contexte mondial déchiré par la guerre en Ukraine, la tragédie à Gaza et les tensions sino-américaines.
Arrivé jeudi dans la capitale chinoise, le président russe s’est affiché devant les caméras avec un large sourire un tantinet crispé dont il ne s’est pas départi jusqu’à son départ le lendemain. Comme pour bien faire comprendre à l’Occident que l’alliance de circonstance entre la Russie et la Chine était là pour durer le temps qu’il faudrait, en dépit des sanctions qui, tout compte fait, ne gênent guère l’économie russe qui trouve son salut dans l’aide de la Chine.
La visite de Vladimir Poutine à Pékin a été l’occasion de son quatrième face-à-face avec Xi Jinping depuis le début de la guerre en Ukraine et la première depuis sa « réélection » à la tête de son pays. Soit sa 19ème visite en Chine depuis qu’il est devenu président en 2000 et la 43ème rencontre avec Xi Jinping.
Son hôte chinois n’a pas ménagé lui non plus ses sourires convenus, un peu compassés, toujours les mêmes. En effet, la Chine a tout lieu de se féliciter de cette alliance avec son voisin russe puisqu’elle profite très largement des difficultés de la Russie dès le début de son invasion de l’Ukraine en février 2022.
Depuis, la Chine importe goulûment des quantités astronomiques de pétrole et de gaz russes à prix cassés. Si bien que les échanges commerciaux entre les deux pays ont littéralement explosé : 240 milliards d’euros en 2023, selon les douanes chinoises, en hausse de 26 % comparé à 2022. La Russie est devenue en 2023 le premier fournisseur de la Chine en pétrole, devançant l’Arabie Saoudite.
De fait, les annonces concrètes ont été relativement rares pendant cette visite d’État dont l’objectif quasi unique était de démontrer aux yeux du monde que l’entente sino-russe demeure sans nuages, la Chine et la Russie partageant une profonde détestation de l’Occident qui ne fait que s’approfondir avec les crises ouvertes à travers la planète.

« Paix mondiale »

Mais derrières ces sourires, si la Chine est le grand gagnant. Le chef de l’État chinois sait très bien qu’il marche sur un chemin de crête et que la ligne rouge à ne pas franchir est la livraison à l’armée russe d’armes létales, au risque sinon de s’exposer à une avalanche de sanctions occidentales qui tomberaient au plus mauvais moment pour une économie chinoise en pleine tourmente.
« La Chine est le partenaire stratégique de la Russie. C’est là la voie choisie par le président russe et le dirigeant de la Chine. Et rien ne changera cela, quoi que l’Occident tentera de dire ou de faire », a souligné un responsable russe non identifié cité par l’agence Reuters.
À la veille de son arrivée, Vladimir Poutine a fait savoir par le biais d’une interview accordée à l’agence officielle chinoise Xinhua qu’il soutenait le « plan de paix » chinois pour un règlement de la crise ukrainienne. Un plan décrié par l’Occident puisqu’en réalité, il prend fait et cause pour la Russie. « À Pékin, ils comprennent vraiment quelles sont les causes premières [de la guerre en Ukraine] et sa signification géopolitique globale », a affirmé l’homme fort du Kremlin.
Sa visite en Chine intervient dans le sillage de celle le mois dernier du secrétaire d’État américain. Antony Blinken n’avait pas manqué de rappeler à ses interlocuteurs chinois, dont Xi Jinping et son homologue chinois Wang Yi, les risques que prendrait la Chine en livrant des armes à la Russie et l’inquiétude de l’administration américaine suscitée par le rapprochement entre Pékin et Moscou.
Accueillant en grande pompe son visiteur sur la place Tiananmen, au cœur de Pékin, Xi Jinping a loué le resserrement des échanges entre son pays et le grand voisin russe. Les relations Chine-Russie, a-t-il affirmé, « sont devenues plus fortes avec le temps, résistant aux épreuves que sont les tempêtes et les nuages sur la scène internationale et servant de modèle de respect mutuel, de franchise, d’harmonie et de bénéfice mutuel ».
Xi Jinping, qui est aussi secrétaire général du Parti communiste chinois et président de la Commission militaire centrale, a insisté : la relation sino-russe est aussi « dans l’intérêt de la paix, de la stabilité et de la prospérité dans la région et dans le monde », formule utilisée à l’envi par la propagande chinoise. Déclarations auxquelles Vladimir Poutine a répondu célébrant la solidité du partenariat russo-chinois, dirigé contre aucun pays tiers mais bénéfique à la paix mondiale.

Pressions américaines « hostiles et destructrices »

Quelques heures plus tard, les deux présidents rendaient publique une déclaration conjointe réaffirmant « un partenariat qui s’approfondit autour d’une coopération stratégique pour une nouvelle ère », formule ronflante habituelle dans le narratif de Pékin et Moscou.
Dans ce texte de 7 000 mots, les deux hommes déclarent « leur profonde inquiétude sur les tentatives des États-Unis visant à déstabiliser l’équilibre stratégique dans la région » de l’Asie de l’Est. Une allusion à Taïwan, le dossier le plus explosif du contentieux entre la Chine et l’Amérique qui empoisonne leurs relations depuis des décennies.
Xi Jinping et Vladimir Poutine s’engagent dans cette déclaration commune à travailler ensemble contre des pressions américaines qu’ils estiment être « destructrices et hostiles ». Les deux hommes affirment en outre leur volonté de renforcer les liens entre leurs deux armées et à étendre l’ampleur de leurs exercices conjoints.
Prenant la parole devant des journaliste, Xi Jinping a décrit l’essence du lien sino-russe comme « un soutien ferme pour les intérêts vitaux » des deux pays, soulignant la solidité d’une « coopération multiformes mutuellement bénéfique ». Les deux parties, a-t-il précisé, peuvent encore renforcer leurs liens dans des domaines comme la recherche scientifique et les chaînes d’approvisionnement pour l’industrie. L’un et l’autre ont jugé « urgente » une solution « au conflit israélo-palestinien ». Depuis l’attaque terroriste sanglante du Hamas le 7 octobre dernier contre Israël, la diplomatie chinoise penche très nettement en faveur des Palestiniens.
Vladimir Poutine n’a pas manqué de dire son sentiment, partagé par Xi Jinping : « La création d’alliances politico-militaires étroites dans la région Asie-Pacifique est nocive et contreproductive. » Une allusion aux rapprochements en cours entre le Japon et les États-Unis de même que ceux entre les Philippines et ses voisins face aux intimidations chinoises incessantes.

Craintes russes d’une annexion chinoise de la Sibérie

Le président russe a profité de sa courte visite pour se rendre à Harbin, dans le nord-est de la Chine, une ancienne ville russe et capitale du Heilongjiang, province la plus septentrionale de Chine. La ville s’est développée à la fin du XIXème siècle avec l’arrivée en masse d’ingénieurs russes venus construire la portion est du Transsibérien.
Selon Mathieu Duchâtel, analyste expert de la Chine à l’Institut Montaigne, dans un post X (ex-Twitter), pour Vladimir Poutine visiter l’Institut de Technologie de Harbin « est un choix significatif. Il dit deux choses : la solidarité sino-russe contre les sanctions américaines et l’accès qui s’approfondit de l’industrie militaire russe aux technologies de défenses chinoises ».
Fondé en 1920, l’Institut de Technologie de Harbin est l’une des six meilleures universités de Chine, à la pointe de l’innovation technologique du pays. La recherche scientifique est l’un de ses pôles d’excellence. Elle accueille chaque année quelque 40 000 étudiants, y compris de nombreux étrangers.
L’une de ses activités est l’astronautique, domaine où la Chine fait montre d’avancées majeures. L’Institut est aussi l’un des foyers universitaires où sont formés de nombreux futurs cadres dirigeants du Parti.
Si le choix du président russe de se rendre à Harbin n’est donc pas le fait du hasard, il l’est peut-être à plus d’un titre. Il pourrait aussi, estiment certains analystes, illustrer de la part du chef du Kremlin la crainte que suscitent à Moscou des commentaires nombreux et vengeurs d’innombrables internautes chinois. Ces derniers font valoir que certaines régions de la Sibérie appartenaient autrefois à la Chine impériale et qu’elles doivent revenir à la Chine.
Des voix se sont élevées ces derniers mois en Russie pour exprimer leurs craintes de ce que la Chine tente un jour de tirer parti de la faiblesse de la Russie et de sa dépendance à l’égard de son voisin chinois pour annexer des zones russes.
« C’est en Sibérie que se concentrent aujourd’hui tous les risques véritablement existentiels pour la Russie. […] Une Chine forte constitue aujourd’hui une menace pour son existence même. Elle n’aura rien à faire, et dans 50 à 70 ans, tout se passera tout seul » alors que la Russie à l’est de l’Oural « basculera vers ces Chine, Japon et Corée, nouveaux centres de gravité externes », soulignait Vladimir Pastukhov, politologue russe, chercheur associé à la School of Slavonic and East European Studies de l’University College de Londres, dans le quotidien russe Novaya Gazeta le 10 novembre dernier.

« Les Russes veulent que la Chine fasse davantage pour les soutenir »

Les traités inégaux signés entre 1858 et 1901, entre la dynastie Qing et l’empire russe ont permis à ce dernier d’annexer la partie nord et la côte orientale de la Mandchourie (la Mandchourie-Extérieure) qui faisait partie de l’Empire chinois depuis le XIIème siècle, la ville et le port de Vladivostok (auparavant ville chinoise de Haishenwei) ainsi que des territoires correspondant à des parties actuelles du Kazakhstan, du Tadjikistan et du Kirghizistan. Ces annexions sont jugées illégitimes par la Chine mais acceptées en 2004 à la suite de négociations entre les pays.
Il n’empêche, aux yeux des analystes : qu’il y ait eu ou non signature de nombreux accords nouveaux, le seul fait que Poutine se soit déplacé à Pékin est déjà une illustration forte que Pékin et Moscou demeurent proches l’un de l’autre et que cette posture n’est pas prêt de changer.
« Je suis sûr que Poutine voudrait obtenir l’aide de la Chine pour aller de l’avant en Ukraine, explique Alexander Neill, un analyste expert des questions militaires basé à Singapour, cité par Reuters. Ce que la Chine pourra faire de plus sans risquer des représailles de Washington sera scruté à la loupe. »
« Les Russes veulent que la Chine fasse davantage pour les soutenir, ce que la Chine hésite à faire parce qu’elle ne veut pas compromettre ses relations avec l’Occident », explique à l’AFP Alexander Gabuev, directeur du Centre Carnegie Russie Eurasie.

Le rôle géoéconomique vital de Moscou pour Pékin

« Le seul fait que Pékin reçoive Poutine est en soi déjà une forme de soutien à la Russie puisque la Chine est le seul grand pays qui n’a pas pris ses distances avec Moscou, remarque James Char, un chercheur expert dans le domaine de la sécurité de la Rajaratnam School of International Studies basée à Singapour, cité lui aussi par Reuters. La Chine a besoin d’avoir la Russie de son côté pour réussir à bouleverser l’ordre mondial dominé par les États-Unis dans sa lutte à long terme menée contre la suprématie géopolitique américaine. »
Pour Philipp Ivanov, chercheur de l’Asia Society Policy Institute, la visite de Poutine en Chine « représente une autre étape majeure du partenariat stratégique et économique Chine-Russie qui s’est accéléré avec la guerre en Ukraine. Ce qui a été souvent ignoré est le rôle joué par Moscou dans les desseins géoéconomiques de Pékin, écrit-il dans les colonnes du média japonais Nikkei Asia. À mesure que les liens commerciaux s’amplifient, la Russie remplit un rôle unique et vital pour le plan de la Chine qui est de protéger son économie contre la stratégie de Washington de de-risking. »
« Beaucoup a été dit à propos du levier asymétrique significatif que la Chine exerce sur une Russie globalement isolée et affaiblie économiquement. Mais ce n’est là qu’un des aspects de leurs relations bilatérales, ajoute Philip Ivanov. Il est important de noter que la stratégie géoéconomique de Xi se concentre sur trois éléments interconnectés : renforcer la sécurité et la souveraineté économique et technologique de la Chine ; diversifier les liens commerciaux avec des pays non occidentaux et maintenir la position irremplaçable de la Chine en tant qu’artisan global des chaînes d’approvisionnement manufacturière et technologique. La Russie joue un rôle important pour chacun des trois éléments. »
Sur le plan économique, l’alliance sino-russe de circonstance représente en effet une aubaine inespérée pour la Chine, dont la croissance du PIB est tombée à un plancher inédit depuis plusieurs décennies. Les importations de pétrole russe ont progressé de 25 % en 2023 pour atteindre une montant record de 2,14 millions de barils par jour. Ces importations à des prix très inférieurs au prix du marché ont permis à la Chine de réaliser des économies de 3,4 milliards de dollars pour les neuf premiers mois de 2023, selon des calculs réalisés par Reuters. Les importations chinoises de gaz russe se sont, elles aussi, envolées de 40 % en 2023 comparé à 2022 à 33,7 milliards de m3, selon des statistiques douanières, permettant ainsi à la Gazprom de compenser, mais partiellement seulement, l’effondrement de ses exportations vers l’Europe.
Conséquence majeure, souligne Philip Ivanov : « À la fois par dessein et du fait des circonstances, la Chine et la Russie travaillent ensemble pour faire en sorte que la puissance économique de l’Amérique paraisse pouvoir être remplacée. Elles ont créé une alternative aux institutions économiques globales et concentrent de façon stratégique leur attention économique et diplomatique sur les relations avec des pays au Moyen-Orient, en Afrique, en Amérique du Sud, en Asie du Sud et du Sud-Est, leur offrant une alternative à l’ordre occidental basé sur des règles. »
Cette visite, remarque James Miles, journaliste familier de la Chine, dans The Economist, est une « preuve de plus que la Russie et la Chine sont devenues proches, non pas comme elles commençaient à le devenir à la fin des années 1980 lorsque l’une et l’autre cherchaient à tâtons leur chemin vers les réformes et de meilleures relations avec l’Occident, mais en tant qu’autocraties qui détestent le changement, méprisent l’Occident et cherchent à saboter l’ordre libéral. »

Soutien chinois « sans limites » à la Russie ?

Lors d’une visite de Vladimir Poutine à Pékin en février 2022, moins de trois semaines avant le début de l’invasion russe de l’Ukraine, il avait proclamé avec Xi Jinping l’avènement d’une coopération « sans limites » entre la Chine et la Russie, formule ambigüe qui laissait penser à la possibilité d’une coopération militaire.
Mais si la Chine n’a jamais condamné cette guerre, elle s’est, à ce jour, abstenue de livrer des armes létales à la Russie et la formule « sans limites » n’apparaît plus guère dans les médias officiels chinois. Quantité d’informations révélées par l’administration américaine semblent néanmoins attester du fait que Pékin livre à la Russie de nombreux composants sophistiqués ainsi que des machines-outils à usage dual, y compris donc militaire. Par ailleurs, la Chine encourage (ou à tout le moins laisse faire) des livraisons massives d’armes létales à l’armée russe par ses proches alliés que sont la Corée du Nord et l’Iran.
Le mois dernier, Antony Blinken avait souligné que l’invasion de l’Ukraine serait « plus difficile » sans le soutien de Pékin. Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, a quant à lui déclaré que Pékin « continue d’alimenter le plus grand conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale ».
Un « sommet pour la paix » en Ukraine doit avoir lieu en Suisse au mois de juin. La Russie n’est pas invitée tandis que la Chine a participé à des discussions préliminaires pour l’organisation de ce sommet, l’Ukraine l’exhortant à y prendre une part active.
Lors de sa visite d’État en France la semaine dernière, une nouvelle fois pressé par son hôte français Emmanuel Macron d’appeler Vladimir Poutine à la raison, Xi Jinping avait seulement promis « d’œuvrer avec la France et toute la communauté internationale à résoudre la crise » en Ukraine. « Nous comprenons le bouleversement qu’engendre la crise ukrainienne pour les Européens. La Chine n’est pas à l’origine de cette crise et elle n’y est pas non plus partie ou participante », avait-il ajouté dans une interview au Figaro.
Mais ces déclarations, pourtant saluées par Emmanuel Macron, reprennent celles déjà maintes fois exprimées par la direction communiste chinoise et sont en décalage total avec la direction prise par le partenariat sino-russe. Pour Igor Khrestin, directeur général au George W. Bush Institute, cité par le média américain Politico, la coopération sino-russe reflète la détermination de Vladimir Poutine à ignorer les critiques internationales contre sa guerre brutale en Ukraine. « Poutine table sur une guerre longue » et, dans cette perspective, le soutien de la Chine est crucial. « La question posée est celle-ci : jusqu’où la Chine est-elle disposée à aller dans son soutien à la Russie sachant qu’il va lui aliéner les États-Unis et l’Europe ? Si le soutien à la Russie commence à entamer les intérêts vitaux de la Chine, Pékin va alors y réfléchir à deux fois. »
De ce qui précède, il ressort très nettement que les efforts occidentaux visant à éloigner la Chine de la Russie en guerre en Ukraine seront probablement tous vains, à moins de revers militaires russes majeurs en Ukraine significatifs ou d’un événement mondial inattendu qui viendrait modifier la donne géopolitique.
Xi Jinping, grand stratège devant l’éternel, va selon toutes probabilités poursuivre contre vents et marées son objectif principal et quasi obsessionnel : faire de la Chine une, sinon, la superpuissance mondiale redoutée, et donc respectée.
Par Pierre-Antoine Donnet

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A propos de l'auteur
Ancien journaliste à l'AFP, Pierre-Antoine Donnet est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages consacrés à la Chine, au Japon, au Tibet, à l'Inde et aux grands défis asiatiques. En 2020, cet ancien correspondant à Pékin a publié "Le leadership mondial en question, L'affrontement entre la Chine et les États-Unis" aux Éditions de l'Aube. Il est aussi l'auteur de "Tibet mort ou vif", paru chez Gallimard en 1990 et réédité en 2019 dans une version mise à jour et augmentée. Après "Chine, le grand prédateur", paru en 2021 aux Éditions de l'Aube, il a dirigé fin 2022 l'ouvrage collectif "Le Dossier chinois" (Cherche Midi). Début 2023, il signe "Confucius aujourd'hui, un héritage universaliste", publié aux éditions de l'Aube. Son dernier livre, "Chine, l'empire des illusions", est paru en janvier 2024 (Saint-Simon).