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Le mercredi 18 mai à 18h30, Asialyst, l'Inalco et Sciences Po ont coorganisé une conférence pour comprendre comprendre l'impact de la guerre en Ukraine sur la Chine, ses projets sur Taïwan, ses relations avec la Russie et l’Occident. Retrouvez ici en vidéo l'intégralité de cet événement.
En tournée européenne du 2 au 4 mai derniers, le Premier ministre indien a voulu afficher sa connivence avec les Européens, à l'heure où la Chine ne met plus les pieds sur le Vieux Continent. Après Olaf Scholz, Narendra Modi a rencontré un Emmanuel Macron fraîchement réélu président. Les divergences sur la Russie et l'Ukraine ou les droits de l'homme n'ont rien gâché aux retrouvailles.
Affichant sa solidarité avec l’Ukraine dans le contexte de la guerre actuelle, notre partenaire, l'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE), a organisé le 28 avril une conférence en hybride à l'auditorium de l'Inalco, pour exposer les réactions des différents pays est-asiatiques face à ce conflit.
À ne pas manquer ! Asialyst, l'Inalco et Sciences Po coorganisent le mercredi 18 mai à 18h30 une conférence pour comprendre comprendre l'impact de la guerre en Ukraine sur la Chine, ses projets sur Taïwan, ses relations avec la Russie et l’Occident. Le débat sera aussi diffusé en direct sur YouTube Live. Inscription gratuite mais obligatoire, en présentiel ou à distance.
Six semaines après son déclenchement, la guerre que la Russie mène en Ukraine s’éternise et risque de coûter cher à Pékin. La Chine n’a jamais dit clairement si elle soutenait ou non Vladimir Poutine. Mais il apparaît désormais de façon claire qu'elle n’abandonnera pas la Russie pour des raisons sécuritaires et géostratégiques. Peu importe le prix élevé à payer du fait des sanctions financière et commerciales qui ne manqueront pas de frapper tôt ou tard le pays de Xi Jinping.
La Chine presse discrètement ses interlocuteurs talibans de veiller à ce que ses intérêts et ses investissements en Afghanistan fassent l’objet d’un soin particulier. Et surtout que le territoire afghan se garde d’accueillir à nouveau tout membre de la minorité musulmane chinoise ouïghoure du Xinjiang, hostile au gouvernement de Pékin. Quoique les autorités chinoises se gardent officiellement d’un tel projet, ce lobbying assumé par Pékin s’apparente de plus en plus à une entreprise réfléchie de reconnaissance internationale progressive de l’Émirat islamique d’Afghanistan.
À ne pas manquer ! Asialyst et l'Inalco coorganisent le mercredi 20 avril à 18h30 une conférence pour comprendre l'impact de la guerre en Ukraine sur le positionnement de la Russie de Vladimir Poutine en Asie-Pacifique. Le débat sera aussi diffusé en direct sur YouTube Live. Inscription gratuite mais obligatoire, en présentiel ou à distance.
La guerre que livre Vladimir Poutine à l’Ukraine depuis le 24 février a fait ressurgir le spectre d’une invasion chinoise de Taïwan. Mais les autorités de l’île en ont tiré les enseignements et ont accéléré les préparatifs pour, si d’aventure l’Armée populaire de libération (APL) se lançait à l’assaut, être en mesure de résister suffisamment longtemps avant que les États-Unis puissent venir à la rescousse.
Quelle qu'en soit l'issue, l’invasion russe de l’Ukraine a rendu plus probable n’importe quel autre mouvement militaire dans le monde et particulièrement en Asie. Un tabou est tombé : la paix n’est plus sacrée et l’usage de la force trouve en elle-même sa justification. Le fait que la Chine ait voté un budget militaire dont la croissance sur un an sera supérieure à celle de son PIB semble suggérer que Pékin se prépare.
Alors qu’il y a peu les autorités chinoises semblaient soutenir le président Vladimir Poutine, la Chine paraît aujourd’hui prendre progressivement ses distances avec la Russie en guerre contre l’Ukraine. Pékin n'ignore pas le risque de devenir à son tour la cible de sanctions économiques et financières potentiellement dévastatrices pour son économie.
L’Indonésie fait partie des 141 pays sur 193 qui ont voté une condamnation de l’invasion de l’Ukraine lors d’une assemblée générale des Nations Unies le 2 mars dernier. Dès le 24 février, premier jour de l’attaque, par la voix du porte-parole de son ministère des Affaires étrangères, le gouvernement indonésien avait condamné l’intervention russe. Mais condamner la Russie ne semble pas un sentiment partagé par tous les Indonésiens.
Depuis plus de trois semaines, la Chine assiste à une guerre en Ukraine où les troupes de Vladimir Poutine sont en difficulté. Pékin est plus que jamais confronté à un choix extrêmement difficile : soit prendre le parti du président russe et s’exposer à des sanctions occidentales qui seraient redoutables pour son économie, soit décider d’abandonner la Russie avec pour conséquences de se retrouver seule devant les États-Unis.
Le déclenchement de la guerre en Ukraine fait mécaniquement converger les projecteurs de l'actualité aux antipodes de la Birmanie. Le chef de la junte putschiste Minh Aung Hlaing en profite pour rééditer la politique de terreur et de terre brulée expérimentée en 2017 en Arakan par ce même général, alors commandant en chef de l'armée birmane et ministre de la Défense, contre la minorité musulmane rohingya.
À ne pas manquer ! L'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE) vous propose une rencontre en forme hybride le lundi 28 mars sur "la Guerre en Ukraine vue depuis l'Asie" de 13h30 à 15h30, à l'auditorium de l'Inalco, 65 rue de Grands Moulins, Paris XIIIème. Inscription gratuite mais obligatoire.
Face à une guerre brutale menée par la Russie en Ukraine, la Chine se retrouve devant un choix cornélien : rester l’alliée indéfectible du Kremlin ou penser plutôt sur le long terme et, dans ce cas, préférer rester distante de Vladimir Poutine. Pékin semble bien se diriger vers le premier scénario.
L'invasion russe de l'Ukraine est à la croisée des chemins : les difficultés sur le terrain combinées aux sanctions risquent de conduire la Russie de Vladimir Poutine dans une guerre à outrance. L'attaque de la centrale nucléaire de Zaporijjia le démontre. Or si l’armée russe va probablement réussir à prendre le contrôle de ce pays, l'homme fort du Kremlin se retrouve aujourd’hui totalement isolé en Occident. Un retournement que la Russie n’a jamais connu depuis des décennies et un revers stratégique dont le président chinois Xi Jinping va devoir tirer les leçons.
À Taipei, le discours officiel se veut rassurant pour la population : les différences entre l’Ukraine et Taïwan sont nombreuses. Pour autant, les similarités ne manquent pas non plus, tandis que les deux crises, si elles ne procèdent pas l’une de l’autre, entretiennent des liens directs qui conditionnent l’attitude des États-Unis sur les deux dossiers. Une attitude qui n’a pas attendu le déclenchement de l’offensive russe pour se préciser. Stéphane Corcuff dresse ici un inventaire historique, politique et géopolitique des similitudes entre trois crises : celle de l’Ukraine, de Hong Kong et du détroit de Taïwan. Toutes nous ramènent à la géopolitique de l’Empire, qui n’a jamais disparu sous le communisme.
Qui peut dire combien de temps Kiev résistera ? Depuis le déclenchement de son offensive jeudi 24 février juste avant l'aube, l'armée russe parait lancée dans une inexorable invasion de l'Ukraine, tant le rapport de force lui est favorable. D'autant que les États-Unis n'enverront pas un seul GI's pour défendre le pays de Volodymyr Zelensky. Par contre, il serait infiniment plus compliqué pour l’Armée populaire de libération chinoise de prendre le contrôle de Taïwan. Ce qui conduit à penser que Xi Jinping pourrait éviter de s’engager trop loin aux côtés de son homologue russe Vladimir Poutine.
Aux premiers jours de l'offensive russe en Ukraine, que va faire la Chine, principal partenaire de Vladimir Poutine ? L’alliance russo-chinoise va-t-elle offrir à Moscou un rempart contre les sanctions économiques occidentales ? Pékin donne des gages dans ses prises de position - elle "comprend" les préoccupations russes - et ses actes - elle vient d’augmenter ses importations de céréales de Russie. Malgré ces gestes de bonne volonté, la guerre aura un prix pour l’économie chinoise, très sensible aux prix mondiaux de l’énergie. Le "rempart" chinois ne peut être que limité, surtout si les Occidentaux restent unis, et il ne sera de toute façon pas inconditionnel.
Qu'allait faire Imran Khan à Moscou au lendemain de l'entrée des troupes russes en Ukraine ? Alors que la grande majorité des pays du monde condamne dans des termes univoques cet aventurisme militaire dangereux, que le droit international qualifie "d’invasion" et non "d’opération de maintien de la paix", le président Vladimir Poutine accueillait les 23 et 24 février le Premier ministre du Pakistan. Un séjour moscovite au timing pour le moins inopportun, sinon douteux. L'ancienne star du cricket a "regretté" que le conflit n'ait pu être évité, mais sans préciser la responsabilité de la guerre.
Désormais probable, l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe aurait de graves conséquences pour l’Asie. En particulier pour le Japon, mais aussi pour la Corée du Sud. D'abord extrêmement prudente, la Chine accuse désormais Washington de "jeter de l'huile sur le feu".
George Cunningham était numéro deux de l’ambassade de l’Union européenne à un moment clé de l’histoire contemporaine de l’Afghanistan : quelque dix-huit mois avant le départ de l’armée américaine. À ce titre, il a été un observateur privilégié des transformations sociales, politiques et économiques de ce pays qui se retrouve aujourd’hui plongé dans une grande incertitude sur son avenir avec la prise du pouvoir par les talibans. Entretien.
Les 24èmes Jeux olympiques d’hiver ont commencé ce vendredi 4 février en fanfare à Pékin. La Chine va offrir au monde des jeux "splendides et sûrs", a proclamé le président chinois Xi Jinping. Mais ces olympiades, entièrement sous cloche en raison de la politique "zéro Covid", s'ouvrent avec en toile de fond une image du pays durablement ternie par l’impitoyable répression menée contre les Ouïghours, les Tibétains et les habitants de Hong Kong.
La possibilité d’un affrontement dont l’Ukraine est le prétexte plutôt que l’enjeu peut surprendre une Europe justement allergique à la guerre et qui oublie comment on en est arrivé là. Reculer du précipice ne sera pas aisé, d’autant plus que la diplomatie s’est altérée.
Les tensions croissantes de la Russie avec les États-Unis et leurs alliés autour de la possibilité d’une invasion russe en Ukraine ont pour effet de dynamiser les liens entre Moscou et Pékin. Les autorités chinoises montrent clairement leur soutien à Vladimir Poutine contre les États-Unis.