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Analyse

Xi Jinping en France : les masques sont-ils enfin tombés ?

Le président chinois Xi Jinping et son épouse Peng Liyuan trinquent avec le président français Emmanuel Macron et sa femme Brigitte Macron dans un restaurant dans le col du Tourmalet, dans les Pyrénées, au deuxième jour de la visite en France du numéro un chinois, le 7 mai 2024. (Source : République des Pyrénées)
Le président chinois Xi Jinping et son épouse Peng Liyuan trinquent avec le président français Emmanuel Macron et sa femme Brigitte Macron dans un restaurant dans le col du Tourmalet, dans les Pyrénées, au deuxième jour de la visite en France du numéro un chinois, le 7 mai 2024. (Source : République des Pyrénées)
Le président chinois Xi Jinping, en visite d’État en France, a été l’hôte de son homologue Emmanuel Macron les 6 et 7 mai. Une visite dont les résultats tant économiques que politiques sont restés bien maigres. Car les masques sont semble-t-il enfin tombés : le chef de l’État français ne se FAIT plus guère d’illusions sur l’agenda du secrétaire général du Parti communiste chinois.
En diplomatie, les sourires sont de rigueur. Il arrive qu’il n’y en ait peu ou pas lorsque les relations sont glaciales. Quelques-uns sont la norme d’une courtoisie minimum. Trop de sourires peut illustrer une amitié sincère ou, au contraire, traduire une posture hypocrite destinée à sauver les apparences. C’était bien le cas pendant ces deux journées françaises du président chinois.
En effet, rien de bien concret n’a été enregistré pendant cette visite, la première en Europe de Xi Jinping depuis cinq ans. Une fois de plus, Emmanuel Macron a exhorté son hôte à faire usage de ses liens étroits avec le président Russe Vladimir Poutine pour l’exhorter à mettre fin à la guerre sanglante menée par la Russie en Ukraine. Sans surprise aucune, en vain.
La raison n’en est que trop simple : la Chine à tout à gagner à ce que ce conflit meurtrier dure le plus longtemps possible et même que la Russie gagne cette guerre car le régime communiste chinois y trouve un grand bénéfice, tant sur le plan géopolitique qu’économique.
Ce séjour a donc largement été un dialogue de sourds. La partie française a fait valoir ses griefs, nombreux, en matière commerciale et industrielle. La partie chinoise a exprimé les siens, tout aussi nombreux, dans le même domaine.
Paris, tout comme les autres capitales européennes, condamne les subventions massives de l’État chinois aux voitures électriques qui s’apprêtent à inonder le marché européen à des prix cassés. Pékin regrette ce qu’il considère comme un protectionnisme européen injuste avec dans le rétroviseur les lourdes taxes douanières que s’apprêtent à imposer les États-Unis.
La Chine a daigné faire un geste avec l’annonce de cinq accords qui permettront de faciliter les exportations de certains produits agricoles français, dont la volaille en cas de grippe aviaire, les abats blancs de porc, des vins à indications géographiques protégés et, peut-être, la volonté de Pékin de sursoir à sa menace de taxer les importations de cognac.
De fait, dès avant le début de cette visite, les objectifs des deux dirigeants étaient profondément différents, sinon même antagonistes. Pour Xi Jinping, il s’agissait tout d’abord et une nouvelle fois de diviser davantage l’Union européenne sur sa posture déjà ambigüe à l’égard de la Chine et d’user de ses liens qu’il estime privilégiés avec Emmanuel Macron pour tenter d’enfoncer un coin entre l’UE et les États-Unis.

Enfoncer un coin dans l’unité occidentale

Son objectif était en outre de tourner définitivement la page de l’isolement diplomatique de la Chine engendré par la pandémie de Covid-19 et sa politique « zéro-Covid » qui s’est révélée un fiasco pour son économie. Après des années de repli sur une Chine barricadée, la diplomatie de Pékin avait, dans un premier temps, privilégié ce qu’elle appelle le « Sud Global » (l’Asie centrale, l’Asie du Sud-Est, l’Afrique, une partie de l’Amérique latine et la Russie), avant de renouer – nécessité économique oblige – avec l’Occident en retrouvant en priorité Joe Biden à San Francisco en novembre 2023.
Laissant l’Europe sur la touche durant cinq longues années, « revenir sur le Vieux Continent devait donc finir d’assurer que, malgré la catastrophe sanitaire et les tensions géopolitiques, le chef suprême du Parti communiste chinois restait le bienvenu partout, souligne le journaliste Jérémy André dans les colonnes du Point. Voire qu’il pourrait enfoncer un coin dans l’unité du camp occidental en retrouvant des synergies avec de vieux amis européens.»
Le régime chinois ne peut pas passer outre le fait que l’Union européenne et ses 420 millions d’habitants représentent le premier marché commercial et la première économie du monde et, de ce fait, un partenaire clé au moment où l’économie chinoise traverse un épisode tumultueux inédit depuis des décennies.
Pour Emmanuel Macron, le but affiché était, comme il s’y emploie souvent avec un talent incertain, de jouer les pompiers sur plusieurs crises majeures : l’Ukraine, Gaza, les tensions commerciales et politiques entre Chine et Europe. Bilan ? Le président français a au moins pris soin de ne pas retomber dans le piège tendu par Xi Jinping lors de son voyage controversé en Chine en avril 2023. Il avait alors suscité une intense polémique avec des propos pour le moins maladroits sur Taïwan. Au terme de sa visite, Emmanuel Macron s’était en effet risqué à des commentaires fracassants qui avaient laissé des traces aussi bien au sein de l’Union européenne que chez un certain nombre d’autres pays occidentaux, à commencer par les États-Unis.
Il serait erroné de « penser que nous, Européens, devrions être suivistes » derrière les États-Unis, avait-il déclaré à propos de la question de Taïwan. « La pire des choses serait d’entrer dans une logique de bloc à bloc » qui reviendrait, pour l’Union européenne, à « s’adapter au rythme américain et à une surréaction chinoise ».
Plaidant pour que « l’autonomie stratégique » soit « le combat de l’Europe », Emmanuel Macron avait mis en garde contre « une accélération de l’embrasement du duopole » Chine-États-Unis, au risque de ne plus avoir « le temps ni les moyens de financer » cette « autonomie stratégique ». « Nous deviendrons des vassaux alors que nous pouvons être le troisième pôle si nous avons quelques années pour le bâtir. »

Réduction des risques

Cette fois-ci, avait-il enfin mesuré sa naïveté qui avait transpiré alors à l’égard de ce pays ? Reste que pour bien montrer à son hôte chinois que Paris joue désormais à fond la carte de la solidarité et de l’unité de l’Union européenne, Emmanuel Macron avait invité la présidente de la Commission Ursula von der Leyen pour participer aux premiers entretiens.
Elle était déjà là lors de son voyage de 2023 mais, présente lundi aux premiers entretiens avec Xi Jinping, elle en a profité pour exposer, ensemble avec Emmanuel Macron et en long et en large leurs griefs. Au premier rang desquels les subventions chinoises dans le secteur des véhicules électriques qui représentent une menace pour l’industrie automobile européenne.
Ursula von der Leyen tient un discours sur la Chine bien plus musclé que celui d’Emmanuel Macron et ce n’est pas un hasard s’il l’avait invité. C’est en effet elle qui, la première, avait avancé l’an dernier le concept de « de-risking » (une réduction de la dépendance à l’égard de la Chine) et plaidé aussi pour une réduction des risques en matière géopolitique en adoptant une position plus ferme à l’égard de Pékin.
Ce concept a depuis été repris à leur compte par les États-Unis qui, depuis, ne parlent plus de « découplage » avec Pékin, un concept irréaliste tant sont imbriquées aujourd’hui les économies de la Chine et des pays occidentaux. Mais pour autant, Paris tout comme Bruxelles ont bien conscience que la relation entre la Chine et les États-Unis domine de loin celle qui existe entre la Chine et l’UE. De ce fait, combien de temps cette position sera-t-elle tenable à mesure que la fracture entre Washington et Pékin s’approfondit ?
Si cette fracture devient un gouffre alors que plane de plus en plus la menace d’un conflit sino-américain autour du dossier explosif de Taïwan et celui non moins dangereux de la militarisation chinoise de la mer de Chine méridionale, viendra sans doute le jour où l’UE devra, bon gré mal gré, choisir son camp. Entre un régime totalitaire et une démocratie même chancelante, quel sera-t-il ?
La Chine en a bien conscience et ses stratèges tentent de ce fait de jouer sur les divisions existantes au sein de l’Europe qui ont d’ailleurs été mises une fois de plus en lumière avec la deuxième visite en moins d’un an du chancelier allemand Olaf Scholz à Pékin qui, semble-t-il, s’y est rendu sans consulter ses partenaires européens.

Lot de consolation

Comme de coutume, les droits humains n’ont pas été mis sur la table en public. Le sujet a bien été abordé lundi, indique l’Élysée, mais « en privé », pour des questions d’efficacité, Paris estimant la « diplomatie du mégaphone » contre-productive. Mieux vaut négocier sur des cas individuels, notamment des proches de citoyens français ouïghours détenus en Chine.
Petit affront au maître de la Chine communiste : la veille de son arrivée sur le sol français, Emmanuel posait complaisamment devant les photographes en compagnie de trois « bêtes noires » de Pékin. L’ex-sénateur (Renaissance) André Gattolin, ardent défenseur des droits humains et défenseur des Tibétains et des Ouïghours en Chine auquel le président remettait la Légion d’honneur, le chef du gouvernement tibétain en exil Pempa Tsering et François Wu, de facto l’ambassadeur de Taïwan en France, tout juste nommé vice-ministre des Affaires étrangères dans le prochain gouvernement taïwanais qui sera constitué après l’investiture du nouveau président Lai Ching-te le 20 mai.
Un pied-de-nez calculé car Macron et Xi ont fait comme si de rien n’était. « Les Chinois ne lui en ont pas tenu rigueur », relève Emmanuel Lincot, professeur à l’Institut catholique de Paris et chercheur à l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS).
Mais sur le plan économique, nulle avancée réelle. Contrairement aux espoirs français, Pékin n’a pas annoncé d’investissement dans le secteur des véhicules électriques et des batteries. Le président français n’a pu arracher qu’une vague promesse : ne pas mettre en place des droits de douane immédiats sur le cognac et les spiritueux. Piètre lot de consolation.
Sur le dossier ukrainien, les négociations ont, semble-t-il, là aussi tourné au dialogue de sourds. La partie française a laissé dire que Xi Jinping aurait promis que la Chine n’armerait pas la Russie. Soit mais cette promesse n’est pas nouvelle, tant s’en faut.
Pékin affirme contre vents et marées observer une parfaite neutralité dans ce conflit et ne fournir aucune arme létale à la Russie. Ceci alors que les États-Unis ont révélé ces dernières semaines des informations confondantes sur le fait que la Chine fournit bien à la Russie des composants sensibles permettant à son armée de poursuivre la guerre chez son voisin.

Le pari de Macron

Seul progrès concret : une déclaration commune sur le Moyen-Orient dans laquelle le président chinois Xi Jinping mentionne pour la première fois « les attaques du 7 octobre » et condamne « les actes de violence terroristes » sans pour autant citer nommément le Hamas, note Tuvia Gering, chercheur israélien à l’INSS (Institute for National Security Studies).
Les deux présidents se sont également engagés en faveur d’une trêve olympique dans les conflits en cours à l’occasion des Jeux de Paris cet été. L’Élysée se félicite aussi d’une déclaration commune sur la situation au Proche-Orient, mentionnant notamment la solution à deux États dans le conflit israélo-palestinien. Or Pékin prône depuis longtemps cette solution.
Faut-il voir dans ce geste – non confirmé par la partie chinoise – une volonté d’apaisement ? « Xi essaie de limiter la casse mais il sait bien qu’on va prendre des mesures : c’est ce qui l’embête le plus, dans le contexte de ralentissement de la Chine », estime le sinologue Jean-Pierre Cabestan, chercheur à l’Asia Centre, cité par le quotidien Le Monde. Pour Jean-François Huchet, président de l’Institut national des langues et civilisation orientales (Inalco), invité le 6 mai sur le plateau de Public Sénat, si Emmanuel Macron ne se fait guère d’illusion sur le dossier ukrainien, rencontrer Xi Jinping « pourra simplement servir plus tard, à un stade ultérieur, lorsque des négociations de paix seront entamés entre Moscou et Kiev. L’idée est d’ouvrir des canaux diplomatiques avec la Chine afin de permettre des inflexions au moment des tractations. C’est un pari que fait Emmanuel Macron. La France représente du point de vue chinois un pays censé avoir une distance stratégique vis-à-vis des États-Unis, un pays qui conserve une certaine autonomie et avec lequel on peut discuter. »
Tout ça pour ça ? « Comme une réunion de famille où l’on n’a plus rien à se dire, l’anniversaire des 60 ans de la relation s’est tenu par pure convention », ajoute encore Jérémy André. Un cycle sexagésimal hérité de l’astrologie chinoise, qu’il ne fallait surtout pas rater, par superstition. « Pour les Chinois, les 60 ans marquent la fin d’un cycle et le début d’un nouveau cycle », décrypte Emmanuel Lincot.

« Agressivité de l’Occident »

Xi Jinping s’est ensuite rendu en Serbie et en Hongrie. Dans ces deux pays, le président chinois foulait le sol de pays « amis » puisque largement inféodés à Pékin. Ces deux États, parfois considéré comme un cheval de Troie au sein de l’UE, lui ont d’ailleurs réservé un accueil triomphal, déroulant le tapis rouge dans un signe de gratitude à l’égard de cette Chine qui fait preuve d’une générosité financière très appréciée. Pour James Miles, longtemps correspondant de l’hebdomadaire britannique The Economist à Pékin, l’étape en Serbie de Xi Jinping avait pour lui un objectif précis : « Donner un message clair » : il compte « créer un nouvel ordre mondial » face aux États-Unis.
En Serbie, et ce n’est pas un hasard du calendrier, Xi Jinping a trouvé une dimension de politique intérieure car il y est arrivé le jour même du 25ème anniversaire du bombardement de l’ambassade chinoise par l’armée américaine pendant la campagne de l’OTAN en Yougoslavie. Cet épisode avait été ressenti comme un traumatisme par beaucoup de Chinois, malgré le fait que les États-Unis s’étaient alors platement excusés, affirmant que leur aviation s’était trompée de cible. Cette étape a donc été bien entendu mise à profit par le président chinois pour rappeler « l’agressivité de l’Occident » à l’égard de la Chine.
Dernière étape de sa tournée européenne, Budapest était pavoisée aux couleurs de la Chine pour accueillir en grande pompe Xi Jinping vendredi 10 mai. Ce dernier a promis de consolider des liens déjà florissants avec le pays d’Europe centrale, qui montre selon lui la voie pour un renforcement des relations avec l’Union européenne. Son bref séjour en Hongrie a été l’occasion pour Xi Jinping de vanter la « politique amicale » du Premier ministre Viktor Orban et l’étroite coopération économique bilatérale, à rebours des différends commerciaux avec Bruxelles.
Après une rencontre avec le chef du gouvernement hongrois ans sa résidence officielle de Budapest, le président chinois a appelé la Hongrie, qui présidera l’UE au second semestre, à jouer « un rôle plus important » dans le « développement » des relations Chine-Union européenne. Pékin et Budapest ont annoncé 18 contrats commerciaux.

Poutine bientôt à Pékin

S’agissant des relations sino-françaises, il est utile de rappeler le contexte de 1964, lorsque le Général de Gaulle avait décidé de reconnaître la Chine communiste. Il considérait alors comme nécessaire de reconnaître un pays de quelque 600 millions d’habitants à l’époque et son initiative avait incité les États-Unis à en faire de même, ce qu’ils firent en 1979. Mais soixante plus tard, la Chine, qui n’était alors qu’un nain politique et économique, est aujourd’hui devenue la deuxième puissance économique de la planète. L’équilibre s’est donc aujourd’hui complètement renversé.
La visite en France du président chinois a, de fait, largement éclipsé celle qui l’a précédée de quelques jours du Premier ministre japonais. Fumio Kishida avait pourtant rencontré Gabriel Attal et Emmanuel Macron pour échanger sur les développements récents du dialogue stratégique entre deux pays qui partagent les mêmes valeurs et les mêmes intérêts.
« Alors que la Chine dénonce en permanence les alliances de type guerre froide, Otan en Europe, accords de sécurité bilatéraux de défense entre les États-Unis et leurs partenaires japonais ou coréens en Asie, c’est en réalité Pékin, Moscou et leurs soutiens dans le « troisième monde » qui tentent de consolider des partenariats dont le principal objectif est de contrer frontalement le modèle occidental des démocraties libérales, souligne la sinologue Valérie Niquet, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), dans les colonnes du Journal du Dimanche. Tout ceci au nom d’un multilatéralisme qui ne s’entend, dans l’esprit des dirigeants chinois, que dans son acception d’opposition aux États-Unis. »
Les négociations entre la France et la Chine sur le déroulement de cette visite avaient traîné en longueur, butant sur des questions délicates telles que le souci absolu de Pékin d’éviter tout rassemblement hostile à Xi Jinping pendant sa visite. Paris avait de plus insisté pour que Xi ne vienne qu’en France pour souligner ainsi l’importance donnée par la Chine à ce pays. Or des rassemblements de plusieurs milliers de personnes en faveur des Ouïghours et des Tibétains ont bien eu lieu à Paris, même si un dispositif de sécurité veillait à empêcher toute manifestation, avec des centaines de policiers et de gendarmes tout au long du parcours du président chinois.
Somme toute, il est facile de mesurer l’importance réelle de la visite en France du maître de la Chine communiste. Sitôt séchés les tampons apposés sur les quelques accords signés entre Pékin et Paris, il va dans les prochaines semaines accueillir à Pékin son grand ami Vladimir Poutine, pour leur quatrième rencontre depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022. Or là réside la véritable priorité de Xi Jinping pour qui son « meilleur ami » représente non seulement une alliance de circonstance largement bénéficiaire à Pékin entre deux pays qui partagent une solide détestation de l’Occident, mais aussi et surtout une sorte de police d’assurance pour l’avenir de la Chine : la Russie est son seul grand allié dans le monde.
Par Pierre-Antoine Donnet

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A propos de l'auteur
Ancien journaliste à l'AFP, Pierre-Antoine Donnet est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages consacrés à la Chine, au Japon, au Tibet, à l'Inde et aux grands défis asiatiques. En 2020, cet ancien correspondant à Pékin a publié "Le leadership mondial en question, L'affrontement entre la Chine et les États-Unis" aux Éditions de l'Aube. Il est aussi l'auteur de "Tibet mort ou vif", paru chez Gallimard en 1990 et réédité en 2019 dans une version mise à jour et augmentée. Après "Chine, le grand prédateur", paru en 2021 aux Éditions de l'Aube, il a dirigé fin 2022 l'ouvrage collectif "Le Dossier chinois" (Cherche Midi). Début 2023, il signe "Confucius aujourd'hui, un héritage universaliste", publié aux éditions de l'Aube. Son dernier livre, "Chine, l'empire des illusions", est paru en janvier 2024 (Saint-Simon).