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Depuis son investiture le 20 janvier dernier, le président américain Joe Biden s'est entouré d'une solide équipe d'experts de la Chine, illustrant sa volonté de faire du lien Pékin-Washington la première de ses priorités et de mieux faire pièce aux ambitions chinoises. Revue de détail.
À l'heure où Xi Jinping prépare son maintien au pouvoir après 2022, la nomination des dirigeants en province est cruciale. Mais le profil type du gouverneur, du président de région autonome et du secrétaire du Parti pour la province reste l'homme Han de plus de 50 ans. À quelques exceptions près, les femmes ne sont pas placées sur orbite pour faire carrière dans les hautes instances du Parti-État. Trop souvent, leur présence se réduit à témoigner des efforts de féminisation et de diversité ethnique dans les exécutifs provinciaux.
Avec l'atterrissage réussi de sa sonde et de son rover Perseverance sur le sol de Mars ce jeudi 18 février, la NASA a fait la démonstration de sa maîtrise parfaite des hautes technologies utilisées dans la course aux étoiles. Mais un autre robot est attendu fin avril sur l'astre rouge : la sonde chinoise Tianwen-1 et son rover. Une épopée tout aussi remarquable qui illustre la volonté de la Chine de se mesurer aux ambitions américaines dans la conquête de l'espace.
Le "nettoyage" politique par Xi Jinping des géants du numérique en Chine ne fait que commencer. Après "l'affaire Jack Ma" qui oblige Alibaba à un démantèlement qui ne dit pas encore son nom, c'est maintenant Tencent qui est inquiété. Le Parti a mis en examen le vice-président du groupe propriétaire de WeChat. En cause, une affaire de pots-de-vins liés à un partage de données numériques d'utilisateurs, mais surtout, des liaisons dangereuses avec le clan de l'ancien président Jiang Zemin, que Xi Jinping cherche inlassablement à anéantir.
Prise entre le marteau militaire américain et l'enclume économique chinoise, la Corée du Sud pourrait bien finir par renoncer à son partenariat historique avec les États-Unis, en confortant l'influence de Pékin sur ses voisins asiatiques. Si les prochaines semaines devraient nous éclairer quant à la position du nouveau locataire de la Maison Blanche vis-à-vis de Séoul et augurer, peut-être, un réchauffement des relations bilatérales entre ces deux pays, les derniers signaux n'en demeurent pas moins préoccupants. Ils doivent alerter les chancelleries occidentales sur le possible pouvoir de nuisance de la diplomatie chinoise.
C'est l'un des secteurs clés des hautes technologies du futur. Petite puce de silicium qui constitue le cœur des ordinateurs, tablettes ou les smartphones, le semi-conducteur est aussi un composant essentiel des systèmes électroniques embarqués dans les voitures, les avions, les réseaux de télécommunications et les centrales nucléaires, pour ne citer qu'eux. Dans ce domaine, la rivalité entre la Chine et les États-Unis est extrême.
C'est la deuxième Fête du Printemps en temps de Covid-19. À écouter les maîtres fengshui, l'année du buffle de métal promet l'espoir d'une sortie de crise : du mouvement - comprenez : moins de confinement -, de l'énergie et du travail retrouvé. L'an dernier, le premier jour de l'année du Rat tombait le 25 janvier, soit 48 heures après le confinement de Wuhan. La Chine, l'Asie et bientôt le monde entier entraient dans une période inédite où les États allaient décider, à des degrés divers, de sacrifier l'économie au profit de la lutte contre la pandémie. Nul ne pouvait imaginer que douze mois plus tard, nous ne serions toujours pas sortis de la crise sanitaire. C'est dans cette période critique sans précédent qu'Asialyst a besoin de vous.
Si le fondateur d'Alibaba a fini pas reparaître en public le 20 janvier, ses ennuis ne font que commencer. Car le même jour, la Banque centrale de Chine rendait public les bases de sa lutte contre les monopoles dans le paiement en ligne à des tiers, qui devraient s'appliquer à l'avenir à tous les secteurs de l'économie. En attendant, les deux cibles actuelles de cette campagne s'appellent Alibaba et Tencent.
Avec la Chine en toile de fond et sa puissance militaire montante au cœur de leurs préoccupations majeures, le président américain Joe Biden et son administration organisent la riposte en menant des discussions approfondies avec les principaux chefs de la diplomatie européenne. Ils préparent aussi un sommet prochain du "Quad", ce forum stratégique qui rassemble les États-Unis, le Japon, l'Australie et l'Inde et dont Washington souhaiterait en faire "un nouvel Otan" en Asie.
La promotion des cadres à la tête des provinces chinoises est un jeu de go très complexe, mais nécessaire à celui qui veut dominer la scène politique nationale en Chine. Parfois, il vaut mieux ne pas perdre du terrain, plutôt que de chercher vainement à en gagner. Xi Jinping n'ignore pas cette règle tacite. Exemple avec la nomination du nouveau gouverneur du Heilongjiang.
Le Ghana est l'un des partenaires-clés des "Nouvelles Routes de la Soie", le projet pharaonique de la Chine. Depuis 2017, ce pays anglophone d'Afrique de l'Ouest tente de s'émanciper de l’aide économique du FMI, alors même que sa dépendance à l'égard de Pékin ne fait que s'aggraver. Le paradoxe n'a pas échappé à l'artiste ghanéen Bright Ackwerh qui croque, dans ses caricatures, un Xi Jinping avide et un Nana Akufo-Addo complaisant.
Dix jours à peine après l'investiture de Joe Biden à la Maison Blanche, la Chine lance de multiples signaux dans l'espoir d'un retour à des relations plus apaisées avec les États-Unis. Mais la nouvelle administration américaine fait preuve de fermeté, en particulier sur la question épineuse de Taïwan à propos de laquelle Pékin a clairement réaffirmé ces derniers jours que l'indépendance de l'île signifierait "la guerre".
Le centenaire du Parti communiste chinois sera l'un des rendez-vous politiques majeurs de 2021 pour Pékin en juillet prochain. Pour le blason du PCC et pour son pouvoir personnel, Xi Jinping a besoin de marquer le coup. Le mois dernier, le numéro un chinois proclamait ainsi la "victoire sur la pauvreté absolue", un des engagements fondamentaux du Parti fondé à Shanghai dans le plus grand secret au plus fort de l'été 1921. Or cette "éradication de la pauvreté" ne semble pas résister aux données officielles du gouvernement lui-même.
Cela ne fait pas débat parmi les experts : l'économie chinoise a terminé l'année 2020 sur une note positive. Mais que lui réserve 2021 ? De nombreuses opportunités, assurément. Seulement, le Parti saura-t-il en tirer profit ? Saura-t-il éviter de se saborder ?
Quel bilan tirer pour la Chine des douze mois tumultueux de 2020 ? Pour Pékin, il n'est pas nécessairement positif. Ceux qui, à la fin de l'année, ou encore au tout début de 2021, s'empressaient de dire que la Chine s'en était bien sortie - ou du moins mieux que les autres -, que Xi Jinping avait réussi à renforcer sa position au sein du Parti, ou même que les Chinois avait "gagné" le jeu de go contre les Américains, sont, pour reprendre les mots de Jiang Zemin, "sometimes naive".
Xi Jinping poursuit inlassablement la préparation du XXème congrès du Parti en 2022. Un rendez-vous politique encore plus sensible que d'habitude dans la mesure où le secrétaire général du Parti ne s'est pas choisi de successeur, qu'il se ménage la possibilité inédite depuis les réformes de Deng Xiaoping de faire un troisième mandat et qu'il doit donc se débarrasser de tous les obstacles - et des hommes - qui pourraient contrarier ses projets. C'est loin d'être un long fleuve tranquille pour Xi. Dans la dernière valse des nominations à la tête des provinces ou des ministères, le numéro un chinois n'a pas pu imposer uniquement les membres de sa garde rapprochée. Les nouvelles têtes sont tantôt des alliés de ses lieutenants, tantôt d'anciens proches de son archi-rival, l'ex-président Jiang Zemin, tantôt des inconnus soupçonnés de corruption.
Trump l'a répété sans relâche pendant la campagne présidentielle américaine : contrairement à lui, Joe Biden est "faible sur la Chine". Pour Taïwan, l'élection du démocrate serait donc catastrophique : fini le soutien ferme de Washington à Taipei, ce serait le retour des compromissions américaines sur l'ancienne Formose pour obtenir de la Chine une coopération sur l'action climatique. Taïwan doit-elle regretter l'ère Trump ? Pas sûr, montre dans cette tribune le chercheur Jean-Yves Heurtebise.
Celui qui a inventé le "Rêve chinois" est sur la sellette. Wang Huning, chef idéologue du Parti communiste chinois, éminence grise du pouvoir central depuis la fin des années 1990, vient de céder sa place à la tête de la structure qui conçoit l'idéologie du PCC. Le début des grandes manœuvres dans la perspective du XXème congrès de 2022, pour lequel Xi Jinping n'a pas choisi de successeur.
Pour continuer de consolider son emprise sur la Chine, Xi Jinping s'engage sans le dire dans une opération de "nettoyage politique" du secteur des nouvelles technologies. C'est ainsi que se comprend le surprenant coup de frein à l'entrée en bourse d'Ant Group, le bras financier d'Alibaba, géant du numérique fondé par Jack Ma. Pourquoi Xi s'attaque-t-il à l'empire du "Steve Jobs chinois" ? À cause de ses liaisons dangereuses avec "l'Ancien régime", le tentaculaire réseau de pouvoir de l'ex-président Jiang Zemin, que l'actuel numéro un chinois cherche à éradiquer depuis son arrivée au pouvoir.
La Chine de Xi Jinping va-t-elle tourner le dos aux réformes économiques pour les vingt ans à venir ? Xi deviendra-t-il le nouveau "Président à vie" du Parti communiste, prenant son contrôle de façon permanente ? C'est le double enjeu du prochain plénum du Parti, qui a lieu du 26 au 29 octobre à Pékin. Soit le moment politique décisif, non seulement pour 2020, mais pour les décennies à venir.
Un prince rouge de l'immobilier puis un lieutenant de toujours. deux alliés de Wang Qishan ont été arrêtés à quelques semaines du plénum du Parti, le rendez-vous politique décisif en 2020, prévu du 26 au 29 octobre. De quoi douter de la solidité de la relation entre le président et son vice-président ces derniers mois. Wang Qishan commencerait-il à être mis à l'écart dans la perspective de 2022 ? Ce serait lourd de conséquences pour le pouvoir de Xi et la stabilité politique du système bancaire et financier.
Illustration de l'état exécrable de leurs relations tombées au plus bas depuis 1979, les États-Unis et la Chine se sont étrillés à l'occasion de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, au début de cette semaine. Pékin en a profité pour tenter de donner l'image d'un pays responsable sur la scène internationale à propos du climat.
En septembre 2019, la Chine avait paru réussir à "isoler" Taïwan, tant le nombre de ses alliés s'était réduit. Mais l'impression était superficielle : des multiples visites de ministres américains à celle du président du Sénat tchèque, c'est un paysage nouveau des relations quasi-diplomatiques de Taïwan avec les pays de l'OCDE qui se dessine.
Avec le départ précipité cette semaine de deux journalistes australiens basés en Chine, pour la première fois depuis 1973, il n'existe plus aucun correspondant de ce pays en activité sur le sol chinois. Le résultat d'une politique chinoise particulièrement difficile, voire dangereuse, à l'égard de journalistes occidentaux de moins en moins tolérés par le régime de Xi Jinping.
Opposition avec les États-Unis, crise du coronavirus, menaces de pénurie céréalière due aux inondations, la traditionnelle restraite estivale de l'élite du Parti communiste chinois, du 1er au 16 août derniers, a balayé sans nouveauté les grands défis de la Chine. Mais dans une atmosphère marquée par les tensions grandissantes entre Li Keqiang et Xi Jinping, entre les vétérans, les "princes rouges" et l'équipe du président.
On connaissait la "diplomatie du masque" menée par la Chine à travers le monde. La crise sanitaire provoquée par la pandémie de Covid-19 a mis en pleine lumière la très forte dépendance de l'Occident à l'égard de la Chine pour ses médicaments.
Fermetures soudaines des consulats chinois à Houston et américain à Chengdu, joutes verbales d'une grande virulence, appel américain à "une coalition du monde libre" contre la Chine... La guerre froide entre la Chine et les États-Unis a connu en une semaine à peine une escalade dramatique qui conduit les observateurs à se poser la question : jusqu'où ira-t-elle ?
Après les affrontements du 15 juin dernier dans l'Himalaya, de nombreux activistes tibétains espéraient un geste de l'Inde envers leur cause... qui n'est pas venu. Malgré tout, la communauté tibétaine affiche une large solidarité avec le pays qui accueille le Dalaï-lama.
Face aux effets néfastes de la guerre commerciale avec les États-Unis, du ralentissement économique et des sanctions liées à la situation à Hong Kong, qu'a décidé le Parti de Xi Jinping ? De mettre en place un appareil institutionnel de contrôle et de surveillance encore plus centralisé pour une gestion plus étroite des tensions sociales et des doléances qui émergent un peu partout en Chine, alors que la situation post-covid se stabilise.
Ce mercredi 1er juillet pour le 23ème anniversaire de sa rétrocession à la Chine, Hong Kong entrait dans une nouvelle ère avec l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la sécurité nationale. Le régime communiste chinois ne pouvait pas tolérer plus longtemps les manifestations pro-démocratie sur une partie de son territoire, même minuscule, au plus fort de l’affrontement avec les États-Unis.