

Votre média sur l'Asie
La Chine presse discrètement ses interlocuteurs talibans de veiller à ce que ses intérêts et ses investissements en Afghanistan fassent l’objet d’un soin particulier. Et surtout que le territoire afghan se garde d’accueillir à nouveau tout membre de la minorité musulmane chinoise ouïghoure du Xinjiang, hostile au gouvernement de Pékin. Quoique les autorités chinoises se gardent officiellement d’un tel projet, ce lobbying assumé par Pékin s’apparente de plus en plus à une entreprise réfléchie de reconnaissance internationale progressive de l’Émirat islamique d’Afghanistan.
À ne pas manquer ! Asialyst et l'Inalco coorganisent le mercredi 20 avril à 18h30 une conférence pour comprendre l'impact de la guerre en Ukraine sur le positionnement de la Russie de Vladimir Poutine en Asie-Pacifique. Le débat sera aussi diffusé en direct sur YouTube Live. Inscription gratuite mais obligatoire, en présentiel ou à distance.
Le 7 février dernier, le président américain Joe Biden a pris une décision inédite : saisir les quelques 7 milliards de dollars constituant les réserves gelées aux États-Unis de la banque centrale afghane. Cette saisie exceptionnelle de réserves d'un État souverain, protégées par la loi américaine, est destinée par la Maison Blanche aux victimes du 11-Septembre et à l'aide humanitaire au peuple afghan. Cette décision peut-elle profiter aux talibans ? Ou bien empêcher leur reconnaissance internationale ? Aidera-t-elle une population plongée dans une situation toujours plus désastreuse ?
George Cunningham était numéro deux de l’ambassade de l’Union européenne à un moment clé de l’histoire contemporaine de l’Afghanistan : quelque dix-huit mois avant le départ de l’armée américaine. À ce titre, il a été un observateur privilégié des transformations sociales, politiques et économiques de ce pays qui se retrouve aujourd’hui plongé dans une grande incertitude sur son avenir avec la prise du pouvoir par les talibans. Entretien.
Le lundi 29 novembre à 18h30, Asialyst et l'Inalco ont coorganisé une conférence pour mieux comprendre le positionnement de Pékin dans l'Afghanistan des talibans. Retrouvez ici en vidéo l'intégralité de cet événement.
À ne pas manquer ! Asialyst et l'Inalco coorganisent le lundi 29 novembre à 18h30 une conférence pour mieux comprendre le positionnement de Pékin dans l'Afghanistan des talibans. Le débat sera aussi diffusé en direct sur YouTube Live. Inscription gratuite.
L’analyse des fiascos afghan et australien est encore indispensable. Dans les années à venir, les deux sujets vont continuer à peser sur les affaires géopolitiques asiatiques. Mais cette analyse ne serait pas complète sans prendre de la distance vis-à-vis de la France. Il est facile, de Paris, de s’offusquer de "l'abandon" des femmes afghanes, ou de la "trahison" des Anglo-Saxons. Mais au-delà de l’approche émotionnelle, quelles sont les leçons à tirer pour la France ?
En Afghanistan, pour l’instant, le rapport de forces est à l’avantage des Taliban. Comment les Américains comptent-ils réagir face à cette situation ? Mèneront-ils une guerre économique contre le nouveau régime, au risque de mettre en danger la population afghane ? Laisseront-ils la Chine et la Russie asseoir seules leur influence dans la région ?
Les images associées au retrait américain d’Afghanistan sont terribles. Et elles amènent certains analystes à vouloir chercher un coupable. Le président Joe Biden est donc devenu la cible des faucons américains, des Afghans anti-taliban, d’un certain nombre de politiciens européens également. Ces attaques sont globalement injustes. On peut, bien entendu, critiquer le pouvoir américain. Mais ce serait une erreur de faire de Joe Biden un bouc émissaire.
L’Iran a élu un nouveau président : au centriste et modéré Hassan Rohani va succéder le conservateur Ebrahim Raïssi. L’inquiétude transparait dans l’analyse des médias français et occidentaux à ce sujet. Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment en politique étrangère, notamment vu d’Asie ?L’Iran a élu un nouveau président : au centriste et modéré Hassan Rohani va succéder le conservateur Ebrahim Raïssi. L’inquiétude transparait dans l’analyse des médias français et occidentaux à ce sujet. Mais qu’est-ce que cela signifie vraiment en politique étrangère, notamment vu d’Asie ?
Il faut être deux pour danser le tango. Ces dernières semaines, Xi Jinping et Vladimir Poutine ne cessent de se parler au téléphone. Que se passe-t-il ? C'est tout simplement le produit de la confrontation idéologique aigüe que leur livrent à eux deux les États-Unis. Si le rapprochement entre la Chine et son immense voisin russe paraît évident, les choses sont loin d’être aussi simples.
Négociations historiques à Doha, violence continue sur le sol afghan. Au moins 29 Talibans et 20 membres des forces gouvernementales ont été tués dans des affrontements ce jeudi 17 septembre, alors que les pourparlers interafghans continuent dans la capitale qatarie. Ces discussions, qui ouvrent sans doute la voie à un retour au pouvoir des Talibans à Kaboul, cachent mal l'ambition à court terme de l'administration Trump : afficher une succès diplomatique, même éphémère, avant la présidentielle du 3 novembre.
Suite de notre dossier sur le "Talibangate". À bien des égards, cette affaire pour l'instant bien difficile à croire est représentative des relations russo-américaines, de la vision américaine du chaos afghan, et va avoir des conséquences importantes, aux États-Unis mêmes et à l'international.
L'affaire avait été révélée fin juin par le "New York Times" : une unité du renseignement militaire russe aurait distribué de l'argent à des combattants islamistes pour cibler des soldats américains ou de l'Otan en Afghanistan. Moscou et les Talibans ont démentis. L'accusation ne tient pas debout, soutient dans cette tribune Didier Chaudet, spécialiste de l'Afghanistan. Retour sur le "Talibangate".
En cette mi-mai 2020, l'Afghanistan exsangue et balafrée se débat elle aussi avec le corovanirus, avec officiellement 6 053 cas et 153 décès au 16 mai. L'improbable projet de processus de paix est aujourd'hui battu en brèche par une réalité plus sombre.
La pandémie de coronavirus verra-t-elle la naissance d'une organisation régionale entre les anciennes république soviétiques d'Asie Centrale. L'Ouzbékistan semble à la manœuvre. La crise sanitaire pourrait signer plus encore le basculement de la région dans l'orbite chinoise.
Après s'être crue épargnée par le coronavirus, la Russie a choisi le confinement à Moscou, suivi par plusieurs régions, notamment en Asie du Nord. La crise sanitaire doublée d'une crise économique probable va-t-elle mettre en danger les relations sino-russes ?
Le 29 février 2020, un événement, jugé encore improbable il y a peu, a eu lieu : un "accord de paix" a été signé entre les États-Unis et les Talibans, cette rébellion afghane censée avoir été balayée depuis maintenant 17 ans. La paix, en Afghanistan est-elle enfin possible ?
Une première : le festival international des cinémas d'Asie de Vesoul a décerné son cyclo d'or à une réalisatrice, la Kazakhe Sharipa Urazbayeva pour son film "Mariam". Retrouvez tout le palmarès du FICA 2020.
"Hava, Maryam, Ayesha" est le premier film de fiction de la réalisatrice afghane Sahraa Karimi, déjà connue en Occident pour ses documentaires. Il a été présenté en avant-première au 26ème Festival International des Cinémas d'Asie de Vesoul.
Porté par une photographie ultra-léchée et un humour aussi sombre que son titre, "A Dark, Dark Man" est le septième long-métrage du réalisateur kazakh Adilkhan Yerzhanov. Il a été présenté en avant-première au 26ème Festival International des Cinémas d'Asie de Vesoul.
Qu'est-ce que l'Asie Centrale ? La lecture du "Désert et la Source" de René Cagnat offre une plongée avertie et hors des clichés médiatiques dans cette zone mal connue, mal délimitée, mais qui demeure cruciale dans le "Très Grand Jeu" entre l'Amérique, la Russie et la Chine.
Les résultats définitifs de la dernière présidentielle afghane doivent être annoncés ce week-end du 19 octobre. Le président sortant Ashraf Ghani et son chef de l'exécutif Abdullah Abdullah ont tous deux revendiqué la victoire. De quoi ajouter à la confusion générale depuis la rupture impromptue des négociations de paix entre Américains et Talibans par Donald Trump le 7 septembre dernier.
Trop souvent ignoré par les puissances occidentales, le Kazakhstan s'installe de plus en plus comme un acteur important de la diplomatie mondiale, en jouant notamment la carte du multilatéralisme. Routes de la Soie, conflit syrien, lutte contre le terrorisme : les diplomates kazakhs, au premier rang desquels le nouveau président Tokaïev, se manifestent par leur activisme sur la scène internationale.
Comme les Talibans, le gouvernement légal de Kaboul peuvent faire échouer le dialogue actuel sur la paix en Afghanistan. Comme la rébellion, le pouvoir en place va devoir accepter un certain nombre de compromis difficiles. Or certains pourraient considérer l'échec du dialogue comme une victoire pour leurs propres intérêts.
Où vont les négociations entre Talibans et Américains ? Vers une "capitulation négociée" ? Un vrai processus de paix est-il possible en Afghanistan ? Encore faut-il que la rébellion souhaite faire des compromis et mette au second plan les intérêts particuliers qui la traversent, notamment le trafic de drogue. C'est l'une des clés pour sortir de quarante années de guerre civile, régionale et internationale.
Chine et Russie ont presque tout été l'un pour l'autre. Sauf amis authentiques. Que penser aujourd'hui de "l'alliance qui fait peur à l'Occident" entre Xi Jinping et Vladimir Poutine ? Retrouvez ici tous nos articles sur la relation sino-russe.
Sur quel pays l'Afghanistan peut-il compter ? Alors que les États-Unis de Donald Trump parlent de désengagement ou négocient sans prévenir avec les Talibans, l'Inde émerge comme un acteur fiable et à l'aide financière appréciée.
Marc Alaux a parcouru une bonne partie de la Mongolie à pieds. Pas moins de six mille kilomètres au compteur. Dans son dernier livre "Ivre de Steppes", il raconte ses trois mois passés auprès d'éleveurs dans l'Ouest du pays. Pour Asialyst, il évoque son ressenti de la Mongolie, de l'âme du pays et de ses défis actuels.
La région autonome du Nord-Ouest chinois subit une répression et un contrôle social qui ne cessent de se durcir. Plongée photographique dans le monde en sursis des Ouïghours et des Tadjiks au Xinjiang, aux confins du Pamir.