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Les conférences d'Asialyst à partir de septembre 2022

À vos agendas ! Asialyst vous offre une rentrée 2022 pleine de conférences hybrides avec l’Inalco, en présentiel et à suivre à distance sur YouTube Live. De la K-Pop à Xi Jinping, en passant par l’Indonésie, retrouvez ici notre programme de la rentrée actualisé au fur et à mesure.

Mercredi 28 septembre à 18h30 : « De la K-POP aux Webtoons : au-delà du succès planétaire, où va le soft power sud-coréen ? »

Pour à la fois comprendre l’impact mondial paradoxal de la culture pop sud-coréenne et apporter un regard critique, Asialyst et l’Inalco ont coorganisé une conférence le mercredi 28 septembre à 18h30 à l’auditorium de l’Inalco. Retrouvez ici en vidéo l’intégralité de cet événement.
Il n’est plus seulement l’icône de la K-POP, mais le porte-drapeau de la Corée du Sud. Avec son armée de fans sur toute la planète, le groupe BTS est si influent qu’il a été reçu par Joe Biden à la Maison Blanche le 31 mai dernier. Aujourd’hui, l’emblématique boys band n’est rien moins que l’un des plus gros vendeurs de disques au monde. Soit l’acmé de la « Hallyu », cette « vague sud-coréenne » qui déferle sur nous depuis trente ans. L’instrument d’un soft power culturel savamment démultiplié, et qui ne s’incarne pas seulement dans la musique. Du très comme il faut What is Love à l’ultra-violent Squid Game, les K-dramas font vibrer les téléspectateurs de Séoul à New York. Les bandes dessinées numériques, popularisées à l’étranger par l’application Webtoon, développée par Naver, le « Google sud-coréen », concurrencent désormais le manga dans le cœur des lecteurs occidentaux. Sans oublier l’oscarisé Parasite, qui a mis sur le toit du monde l’industrie cinématographique du pays du matin calme.
Cependant, la « vague coréenne » n’a pas été conçue d’emblée comme un produit d’exportation. À l’origine, le phénomène est organique. Musique, BD ou séries s’adressent d’abord aux Sud-Coréens. Ce que leur gouvernement a su récupérer à la fin des années 1990 à l’occasion de la crise financière asiatique. Et de capitaliser sur le secteur culturel en ciblant l’exportation de ses produits et en s’y investissant autant que dans l’électronique et l’automobile. S’ajoute une façon tout à fait novatrice de valoriser son star-system associée à une fan culture très dynamique. Aujourd’hui, la Corée du Sud fait partie des cinq plus grosses industries cinématographiques du monde et la valeur de ses exportations de l’industrie musicale atteignait plus de 756 millions de dollars en 2019.
Au-delà des chiffres spectaculaires, où va la « Hallyu » ? Quel paradoxe dans le succès planétaire d’une K-Pop qui véhicule souvent des standards de beauté à l’homogénéité problématique : l’extrême maigreur d’artistes adolescents contraints au célibat ! L’ethnocentrisme des K-Dramas devient lui aussi de plus en plus controversée, notamment ses clichés frisant le racisme comme le manque de diversité dans les castings. Au final, la Hallyu semble aller à rebours de la pop culture occidentale. Comment expliquer alors l’engouement continu de la jeunesse du monde ?
En parallèle, la « vague coréenne » a aussi donné une large audience aux productions plus plus critiques : en témoignent les succès de Park Chan-Wook, Bong Joon-ho et de Squid Game. Tel le monstre de Frankenstein, la Hallyu a ouvert la voie à des productions alternatives qui, sans elle, seraient sûrement restées cantonnées aux frontières de la Corée.
Cette conférence permettra de comprendre la portée mondiale de la culture pop sud-coréenne. Quelle est sa genèse ? Quelles sont les raisons de son succès jusque dans des pays qui ignorent tout de la Corée ? Comment est-elle devenue l’instrument majeur du soft power du gouvernement sud-coréen face à l’hégémonie culturelle américaine ? Où va-t-elle aujourd’hui ?
Avec :
Patrick Messerlin, économiste et professeur à Sciences Po.
Didier Borg, fondateur de Delitoon, la première plateforme digitale spécialisée Webtoon d’Europe.
Modératrice : Marine Jeannin, journaliste à Asialyst et à RFI.

Reporté – nouvelle date bientôt : « Taïwan face à la menace de l’invasion chinoise »

En raison du mouvement interprofessionnel du 18 octobre, Asialyst et l’Inalco ont reporté cette conférence pour analyser les risques d’une confrontation militaire entre la Chine et Taïwan. Le débat sera aussi diffusé en direct sur YouTube Live. Plus d’informations très prochainement.
Au début du mois d’août, Taïwan est devenu, l’espace de quelques jours, l’un des points de tension les plus scrutés par la communauté internationale. Il aura suffi de la visite sur l’île de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, pour que Pékin crie à la provocation et déclenche de gigantesques manœuvres militaires, opérant un blocus de Taïwan et ses 24 millions d’habitants. Si les navires de guerre se sont depuis éloignés, les avions chinois franchissent presque chaque semaine la ligne médiane qui sert normalement de barrière aux deux territoires.
Le gouvernement taïwanais revendique, lui, son droit à l’autodéfense et peaufine sa doctrine de « guerre asymétrique » en vue d’anéantir toute tentative de débarquement chinois sur l’île. Pour la première fois, l’armée taïwanaise a d’ailleurs abattu un drone chinois au-dessus d’un îlot qu’elle contrôle. Face aux sanctions économiques et à l’isolement diplomatique imposés par la Chine, Taipei tente de s’appuyer sur le soutien des États-Unis et de leurs alliés.
Quel est le niveau de risque d’un dérapage majeur dans le détroit de Taïwan ? L’armée chinoise, bien supérieure numériquement, peut-elle si facilement conquérir Taiwan et ses 24 millions d’habitants ? Le Parti communiste chinois, qui doit renouveler le mandat de Xi jinping en octobre, y a-t-il intérêt ? Quelle aide attendre de Washington, qui s’engage à soutenir Taïwan en cas d’agression, sans en préciser les contours ?
Avec :
Valérie Niquet, responsable du pôle Asie à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Son dernier livre, Taïwan face à la Chine, est paru cette année aux éditions Tallandier.
Sébastien Colin, sinologue et géographe, maître de conférences au département Chine de l’Inalco.
Pierre-Antoine Donnet, Journaliste à Asialyst, ancien correspondant de l’AFP à Pékin.
Modérateur : Baptiste Fallevoz, journaliste à Asialyst et France 24. Ancien correspondant en Chine.

Mercredi 16 novembre à 18h30 : « XXe Congrès du PCC : Xi Jinping, un pouvoir sans limite ? »

À ne pas manquer ! Asialyst, l’institut français de recherche sur l’Asie de l’Est (IFRAE) et l’Inalco coorganisent le mercredi 16 novembre à 18h30 une conférence pour analyser les résultats du XXe Congrès Parti communiste chinois, évaluer le pouvoir de Xi Jinping et les défis qui en découlent pour la Chine. Le débat sera aussi diffusé en direct sur YouTube Live. Pour s’inscrire et choisir d’y assister en présentiel ou à distance, c’est ici.
Le XXe congrès du Parti Communiste s’est achevé ce dimanche avec la reconduction de Xi Jinping à la tête du pays. En s’adjugeant un 3e mandat de secrétaire général du Parti communiste, une première depuis Mao Zedong, le leader chinois défie toutes les règles tacites mises en place dans les années 1980 pour encadrer le pouvoir des dirigeants. Après avoir écarté ses rivaux, en s’appuyant sur une gigantesque campagne anti-corruption, et réduit au silence les factions concurrentes, il semble régner en maître sur le pays. Le résultat du Congrès va dans ce sens : le nouveau comité permanent du Politburo du Parti ne compte plus aucun membre susceptible d’apporter la contradiction au numéro un chinois.
Cette volonté de contrôle absolu sur un Parti-État peut-elle être qualifiée de totalitarisme ? Quel visage le dirigeant chinois souhaite-t-il donner à la société chinoise de demain ? Existe-il encore une place pour la contestation ?
Cette conférence permettra d’analyser cette nouvelle direction du Parti, mais aussi les conséquences de ce nouveau sacre de Xi Jinping pour un pays confronté à de nombreux défis : une stratégie « zéro Covid » étouffante, une économie vacillante et des tensions qui ne cessent de croître dans le détroit de Taïwan.
Avec :
Chloé Froissart, professeure de science politique à l’Inalco et spécialiste des rapports État-société en Chine et de l’évolution du régime chinois.
Jérôme Doyon, maître de conférences en science politique à l’Université d’Édimbourg, spécialiste de Parti communiste chinois.
Alex Payette, spécialiste de la vie politique chinoise, Pdg du Groupe Cercius, société de conseil en intelligence stratégique et géopolitique.
Jean-Pierre Cabestan, directeur de recherche au CNRS, rattaché à l’Institut de recherche français sur l’Asie de l’Est (IFRAE) de l’Inalco.
Modérateur : Baptiste Fallevoz, journaliste à Asialyst et France 24. Ancien correspondant en Chine.

Mercredi 30 novembre à 18h30 : « G20, Asean, non-alignement : l’Indonésie sur la scène internationale »

Plus d’informations sur le thème, la liste des intervenants et l’inscription à paraître prochainement.

Mardi 13 décembre à 18h30 : « Guerre en Ukraine : le basculement de la Russie vers l’Asie »

Plus d’informations sur le thème, la liste des intervenants et l’inscription à paraître prochainement.

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A propos de l'auteur
Joris Zylberman est directeur de la publication et rédacteur en chef d'Asialyst. Il est aussi chef adjoint du service international de RFI. Ancien correspondant à Pékin et Shanghai pour RFI et France 24 (2005-2013), il est co-auteur des Nouveaux Communistes chinois (avec Mathieu Duchâtel, Armand Colin, 2012) et co-réalisateur du documentaire “La Chine et nous : 50 ans de passion” (avec Olivier Horn, France 3, 2013).