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À l'heure où Xi Jinping prépare son maintien au pouvoir après 2022, la nomination des dirigeants en province est cruciale. Mais le profil type du gouverneur, du président de région autonome et du secrétaire du Parti pour la province reste l'homme Han de plus de 50 ans. À quelques exceptions près, les femmes ne sont pas placées sur orbite pour faire carrière dans les hautes instances du Parti-État. Trop souvent, leur présence se réduit à témoigner des efforts de féminisation et de diversité ethnique dans les exécutifs provinciaux.
Le "nettoyage" politique par Xi Jinping des géants du numérique en Chine ne fait que commencer. Après "l'affaire Jack Ma" qui oblige Alibaba à un démantèlement qui ne dit pas encore son nom, c'est maintenant Tencent qui est inquiété. Le Parti a mis en examen le vice-président du groupe propriétaire de WeChat. En cause, une affaire de pots-de-vins liés à un partage de données numériques d'utilisateurs, mais surtout, des liaisons dangereuses avec le clan de l'ancien président Jiang Zemin, que Xi Jinping cherche inlassablement à anéantir.
C'est la deuxième Fête du Printemps en temps de Covid-19. À écouter les maîtres fengshui, l'année du buffle de métal promet l'espoir d'une sortie de crise : du mouvement - comprenez : moins de confinement -, de l'énergie et du travail retrouvé. L'an dernier, le premier jour de l'année du Rat tombait le 25 janvier, soit 48 heures après le confinement de Wuhan. La Chine, l'Asie et bientôt le monde entier entraient dans une période inédite où les États allaient décider, à des degrés divers, de sacrifier l'économie au profit de la lutte contre la pandémie. Nul ne pouvait imaginer que douze mois plus tard, nous ne serions toujours pas sortis de la crise sanitaire. C'est dans cette période critique sans précédent qu'Asialyst a besoin de vous.
Si le fondateur d'Alibaba a fini pas reparaître en public le 20 janvier, ses ennuis ne font que commencer. Car le même jour, la Banque centrale de Chine rendait public les bases de sa lutte contre les monopoles dans le paiement en ligne à des tiers, qui devraient s'appliquer à l'avenir à tous les secteurs de l'économie. En attendant, les deux cibles actuelles de cette campagne s'appellent Alibaba et Tencent.
La promotion des cadres à la tête des provinces chinoises est un jeu de go très complexe, mais nécessaire à celui qui veut dominer la scène politique nationale en Chine. Parfois, il vaut mieux ne pas perdre du terrain, plutôt que de chercher vainement à en gagner. Xi Jinping n'ignore pas cette règle tacite. Exemple avec la nomination du nouveau gouverneur du Heilongjiang.
Le centenaire du Parti communiste chinois sera l'un des rendez-vous politiques majeurs de 2021 pour Pékin en juillet prochain. Pour le blason du PCC et pour son pouvoir personnel, Xi Jinping a besoin de marquer le coup. Le mois dernier, le numéro un chinois proclamait ainsi la "victoire sur la pauvreté absolue", un des engagements fondamentaux du Parti fondé à Shanghai dans le plus grand secret au plus fort de l'été 1921. Or cette "éradication de la pauvreté" ne semble pas résister aux données officielles du gouvernement lui-même.
Quel bilan tirer pour la Chine des douze mois tumultueux de 2020 ? Pour Pékin, il n'est pas nécessairement positif. Ceux qui, à la fin de l'année, ou encore au tout début de 2021, s'empressaient de dire que la Chine s'en était bien sortie - ou du moins mieux que les autres -, que Xi Jinping avait réussi à renforcer sa position au sein du Parti, ou même que les Chinois avait "gagné" le jeu de go contre les Américains, sont, pour reprendre les mots de Jiang Zemin, "sometimes naive".
Xi Jinping poursuit inlassablement la préparation du XXème congrès du Parti en 2022. Un rendez-vous politique encore plus sensible que d'habitude dans la mesure où le secrétaire général du Parti ne s'est pas choisi de successeur, qu'il se ménage la possibilité inédite depuis les réformes de Deng Xiaoping de faire un troisième mandat et qu'il doit donc se débarrasser de tous les obstacles - et des hommes - qui pourraient contrarier ses projets. C'est loin d'être un long fleuve tranquille pour Xi. Dans la dernière valse des nominations à la tête des provinces ou des ministères, le numéro un chinois n'a pas pu imposer uniquement les membres de sa garde rapprochée. Les nouvelles têtes sont tantôt des alliés de ses lieutenants, tantôt d'anciens proches de son archi-rival, l'ex-président Jiang Zemin, tantôt des inconnus soupçonnés de corruption.
Celui qui a inventé le "Rêve chinois" est sur la sellette. Wang Huning, chef idéologue du Parti communiste chinois, éminence grise du pouvoir central depuis la fin des années 1990, vient de céder sa place à la tête de la structure qui conçoit l'idéologie du PCC. Le début des grandes manœuvres dans la perspective du XXème congrès de 2022, pour lequel Xi Jinping n'a pas choisi de successeur.
Pour continuer de consolider son emprise sur la Chine, Xi Jinping s'engage sans le dire dans une opération de "nettoyage politique" du secteur des nouvelles technologies. C'est ainsi que se comprend le surprenant coup de frein à l'entrée en bourse d'Ant Group, le bras financier d'Alibaba, géant du numérique fondé par Jack Ma. Pourquoi Xi s'attaque-t-il à l'empire du "Steve Jobs chinois" ? À cause de ses liaisons dangereuses avec "l'Ancien régime", le tentaculaire réseau de pouvoir de l'ex-président Jiang Zemin, que l'actuel numéro un chinois cherche à éradiquer depuis son arrivée au pouvoir.
La Chine de Xi Jinping va-t-elle tourner le dos aux réformes économiques pour les vingt ans à venir ? Xi deviendra-t-il le nouveau "Président à vie" du Parti communiste, prenant son contrôle de façon permanente ? C'est le double enjeu du prochain plénum du Parti, qui a lieu du 26 au 29 octobre à Pékin. Soit le moment politique décisif, non seulement pour 2020, mais pour les décennies à venir.
Un prince rouge de l'immobilier puis un lieutenant de toujours. deux alliés de Wang Qishan ont été arrêtés à quelques semaines du plénum du Parti, le rendez-vous politique décisif en 2020, prévu du 26 au 29 octobre. De quoi douter de la solidité de la relation entre le président et son vice-président ces derniers mois. Wang Qishan commencerait-il à être mis à l'écart dans la perspective de 2022 ? Ce serait lourd de conséquences pour le pouvoir de Xi et la stabilité politique du système bancaire et financier.
Opposition avec les États-Unis, crise du coronavirus, menaces de pénurie céréalière due aux inondations, la traditionnelle restraite estivale de l'élite du Parti communiste chinois, du 1er au 16 août derniers, a balayé sans nouveauté les grands défis de la Chine. Mais dans une atmosphère marquée par les tensions grandissantes entre Li Keqiang et Xi Jinping, entre les vétérans, les "princes rouges" et l'équipe du président.
Là où la nouvelle loi de sécurité nationale à Hong Kong peut inquiéter à Taïwan, c'est qu'elle révèle que la Chine est désormais sur le pied de guerre et que la victoire idéologique du Parti doit primer sur toute autre considération d'intérêt économique ou de respect international.
La loi sur la sécurité nationale à Hong Kong a été adoptée le 30 juin par l'Assemblée nationale populaire à Pékin. Le 1er juillet, l’Agence pour la protection de la sécurité nationale, organe du pouvoir central, a été créée, avec à sa tête Zheng Yanxiong, nommé le 3 juillet. Formé au "travail idéologique", Zheng passe pour un partisan de la ligne dure à Hong Kong. Qui est-il et que sait-on de ses inclinations politiques ?
Ce vendredi 19 juin, la Chine a libéré dix soldats indiens capturés après l’accrochage meurtrier dans l’Himalaya. Le fruit de discussions entre les deux pays destinées à calmer les tensions, vives après un corps-à-corps d’une extrême violence. Malgré le choc des nationalismes, un embrasement entre les deux puissances du continent asiatique est peu probable à cause de son coût économique, souligne le chercheur Jean-Yves Heurtebise dans cette tribune.
Une nouvelle loi américaine risque d'exclure les compagnies chinoises des marchés financiers aux États-Unis. Sans vrai solution de repli à Hong Kong, Singapour ni à Londres.
Reportée pour cause d'épidémie de coronavirus, la double session parlementaire a été fixée aux 21 et 22 mai prochains. Les milliers de délégués de l'Assemblée nationale populaire seront convoqués en même temps que les membres de la Conférence consultative du peuple chinois. Une façon d'afficher le succès du gouvernement chinois dans sa guerre au Covid-19. Xi Jinping en a profité pour continuer de purger le système politico-légal longtemps cornaqué par son ennemi Zhou Yongkang, le tsar déchu de la Sécurité, et l'ex-président Jiang Zemin, incarnation de "l'Ancien régime" dont le président veut se débarrasser. La principale victime s'appelle Sun Lijun, qui est mêlé les deux grandes crises gênantes pour Pékin : les manifestations à Hong Kong et l'épidémie à Wuhan.
La crise du coronavirus a obligé Xi Jinping à reprendre la main dans le Hubei pour mettre fin à l'enchaînement d'erreurs depuis le déclenchement de l'épidémie à Wuhan. Il avait alors parachuté à la tête de la province touchée de plein fouet par l'épidémie le patron du Parti de Shanghai. Restait à le remplacer par un fidèle. C'est chose faite avec le gouverneur du Shandong, Gong Zheng, un soldat de son "armée du Zhejiang". Contrairement à ses prédécesseurs, il n'était pas membre de l'équipe dirigeante de la capitale économique de la Chine. Un choix risqué pour Xi Jinping ?
Nouvelle série au long cours d'Asialyst ! Premier volet: "La Chine maritime et navale : hier et aujourd'hui". Entre les grandes expéditions africaines et moyen-orientales de Zheng He, au XVème siècle, et le 70ème anniversaire de la marine du régime communiste de Mao, la Chine est redevenue une puissance maritime majeure, et même omniprésente.
Le tour d'horizon d'Asialyst sur la "Chine hauturière" continue. Deuxième volet : "La Chine maritime dans les régions polaires". Entre la signature du traité du Svalbard dans les années 1920 et l'établissement des deux premières stations chinoises en Antarctique dans les années 1980, on ne peut pas dire que l'empire du Milieu se soit passionné pour les pôles. Mais les temps ont changé.
Comment analyser la gestion de l'épidémie de coronavirus par Pékin ? Pour certains, elle est meilleure que celle du SRAS en 2003. Pourtant, à plusieurs titres, elle est loin d'être entièrement satisfaisante : les faux pas se sont multipliés, rendant les projections et les décomptes très difficiles.
Comment interpréter la réélection triomphale le 11 janvier de Tsai Ing-wen et le maintien d'une majorité absolue de son parti au Yuan Législatif ? Les élections taïwanaises ne peuvent se réduire à un baromètre des relations avec la Chine. Les Taïwanais votent aussi en fonction de leur vie politique intérieure. Mais l'enjeu des relations entre Taipei et Pékin conserve un rôle constant dans les campagnes électorales taïwanaises. Celles de janvier 2020 n'ont pas fait pas exception.
Les jeux sont-ils déjà faits ? Samedi 11 janvier, les électeurs taïwanais sont appelés aux urnes pour élire leur président et renouveler leur parlement. Grande favorite des sondages, l'actuelle cheffe de l'État Tsai Ing-wen remet en jeu son mandat et la majorité absolue dont dispose sa formation, le Parti démocrate progressiste (PDP), au Yuan législatif. Elle devra affronter Han Kuo-yu, candidat du Kuomintang. Principale pomme de discorde entre les deux principaux rivaux : les relations à entretenir avec la Chine populaire.
Face à la crise politique à Hong Kong, Pékin cherche à sécuriser ses actifs financiers. Mais l'idée de créer une bourse aussi performante à Macao est un pari à haut risque pour une économie chinoise fortement endettée.
Une fois de plus, la valse des nominations à la tête des gouvernements provinciaux bat en brèche l'idée d'un pouvoir absolu de Xi Jinping sur la Chine. À l'heure où les gouverneurs et les secrétaires de partis atteignent l'âge de la retraite anticipée ou de la promotion nationale, les négociations entre les différentes factions du pouvoir central sont éloquentes. Le dernier plenum du PCC a donné le ton. Exemple dans le centre du pays.
A ne pas manquer ! Le jeudi 28 novembre à 19h, Asialyst coorganise avec le Groupe d'études géopolitique (GEG) une conférence sur l'impact de la crise à Hong Kong sur la Chine populaire, l'année de ses 70 ans. La Conférence aura lieu à l'École normale supérieure à Paris. Entrée gratuite mais inscription obligatoire.
Xi Jinping allait-il enfin nommer un successeur ? Allait-il prendre des mesures drastiques sur la crise à Hong Kong ? Allait-il proposer une parade globale aux multiples défis de la Chine, dont la guerre commerciale ? Rien de tout cela. Au terme du 4ème plenum du comité central, du 28 au 30 octobre à Pékin, les plus hauts dirigeants du Parti communiste ont surtout acté la consolidation du pouvoir du président chinois sur le système politique.
Depuis 2013, Xi Jinping a lancé la "lutte anti-corruption", soit une purge pour se débarrasser de son rival, l'ancien président Jiang Zemin, et de son réseau si puissant qu'il est assimilé à "l'Ancien régime". Jusqu'à quand Xi gardera-t-il la main ? Au ressentiment des perdants de cette purge, s'ajoutent la guerre commerciale, le ralentissement économique ou la crise à Hong Kong. Retrouvez ici tous nos articles sur la vie politique en Chine sous Xi Jinping.
Quelle stratégie pour maintenir le pouvoir de Xi Jinping et l'emprise du Parti communiste sur la Chine ? Comment affronter le triple front de la crise à Hong Kong, de la guerre commerciale avec Washington et du ralentissement économique ? Autant d'enjeux majeurs pour le 4ème plénum du Parti communiste chinois se termine ce jeudi 31 octobre.