Politique
Entretien

Comment redonner aux jeunes Japonais le goût de la politique ?

Publication de mars 2022 par Fuemi : "Et si on allait manifester ? Pour la journée internationale pour les droits des femmes, contre la guerre, pour l’action climatique, etc". (Source : Instagram @FUEMIAD)
Publication de mars 2022 par Fuemi : "Et si on allait manifester ? Pour la journée internationale pour les droits des femmes, contre la guerre, pour l’action climatique, etc". (Source : Instagram @FUEMIAD)
Dépolitisée, la jeunesse japonaise ? Taboues, les discussions politiques quand on a moins de 30 ans dans l’archipel nippon ? Risqué, de faire part de ses opinions dans le monde du travail au Japon ? De plus en plus d’internautes ont décidé sur les réseaux sociaux de ne plus s’en satisfaire. À l’image de Fuemi, qui publie sur son compte Instagram des illustrations commentées sur les élections, les grands sujets de société, la chose publique en général. Son objectif : éveiller politiquement – réveiller, dirait-on – la jeunesse du Japon pour qu’elle ne laisse plus son avenir ni le gouvernement du pays à des hommes âgés de plus de 55 ans. Fuemi répond aux questions d’Asialyst.
Jeunesse japonaise et action politique et sociale, voilà plusieurs décennies que cette association se fait difficile dans l’imaginaire collectif international. Quelle que soit la langue, il suffit de taper les mots-clefs « jeunesse », « Japon », « élections », « vote » ou « politique » dans une barre de recherche Internet, pour être mis dans l’ambiance. « Pourquoi les Jeunes Japonais ne votent pas », veut expliquer France 24. « La jeunesse japonaise boude la politique et la laisse aux plus âgés », lance Bloomberg. Après des élections en décembre 2022, la chercheuse Gill Steel avait même titré son étude sur le sujet : « Are the kids okay ? » (Les enfants vont-ils bien ?).
Un préjugé ? Pas forcément. Si démographiquement, les jeunes Japonais pèsent peu, politiquement, ils semblent simplement inexistants : la moyenne d’âge des 462 parlementaires actuels est de 55,5 ans. Au gouvernement, elle atteint 62 ans. Cause ou conséquence, aux dernières élections générales, seulement un tiers des 20-29 ans et 40 % des 18-19 ans s’étaient rendus aux urnes, malgré un abaissement de l’âge légal du vote de 20 à 18 ans en 2016. À côté, 72 % des 60-69 ans avaient fait le déplacement. Des élections locales ont eu lieu en avril dernier, et avec un taux de participation historiquement bas (supérieur de seulement 0,23 point au record d’abstention de 2019), difficile d’imaginer une victoire pour les jeunes Japonais.
Pourtant, la jeunesse nippone qui s’active existe. Elle prend même de l’ampleur. Depuis quelques années, sur Internet, la chose politique devient un sujet tendance. Des comptes d’action et de vulgarisation politiques fleurissent et gagnent, timidement, en popularité.

Entretien

Parmi ces comptes « politiques » sur les réseaux sociaux nippons, celui de Fuemi (@fuemiad sur Instagram), intitulé « L’actualité vue par une salariée dans la trentaine ». Formée dans le monde de la communication, elle décrypte l’actualité à travers des illustrations, dénonce les discriminations de genre, épingle les dérapages des politiciens et explique les enjeux des élections à ses 45 000 abonnés. « Ce compte a deux particularités, souligne-t-elle à Asialyst. D’une part, il a pour public cible celles et ceux qui n’ont pas forcément d’intérêt pour l’actualité politique. De l’autre, je revendique de façon assez ouverte mon absence de neutralité politique. »

Publication d’avril 2023 par Fuemi : "Élections locales unifiées 2023 ; mais où sont les infos sur les candidats ?" (Source : Instagram @FUEMIAD)
Publication d’avril 2023 par Fuemi : "Élections locales unifiées 2023 ; mais où sont les infos sur les candidats ?" (Source : Instagram @FUEMIAD)
Quels sont les sujets que vous abordez, ceux qui intéressent les jeunes ?
Fuemi : À en croire les différentes portées des publications, il y aurait de l’intérêt pour le sujet de l’instauration dans la Constitution japonaise d’une clause de pouvoirs exceptionnels. Les publications sur cette question avaient atteint 150 000 personnes. Il y aurait aussi l’injonction à faire des enfants qui pèse sur les jeunes : j’avais publié une vidéo qui comptabilise 390 000 vues à l’heure où on se parle. Ça ne veut pas forcément dire que la Constitution est un thème qui intéresse les jeunes. Ces publications ont fonctionné parce que ce thème attire l’œil. Il fonctionne de fait comme une excellente porte d’entrée sur l’actualité politique.
Du reste, je ne pense pas qu’on puisse dire à l’heure actuelle qu’il existe un sujet politique en particulier qui attire les jeunes. La politique au Japon est le fait d’un groupe restreint de personnes, et il n’est pas habituel que les gens qui n’en font pas partie montrent de l’intérêt. De là à dire que la politique ne les touche pas, non. La déscolarisation, le harcèlement au travail, le suicide, la dette étudiante, l’injonction à la maternité et à la parenté en général, et puis l’avenir du système de retraite… Tous ces sujets représentent une source d’inquiétude grandement partagée au sein de la population. Les questions de discrimination de genre aussi : même si on n’est pas concerné soi-même, on peut s’inquiéter des conséquences sur les relations de couple. Les femmes tourmentées par leur bas salaire, ou par l’injonction à la maternité sont nombreuses. Le problème, c’est qu’il n’est jamais question de dire aux gens qu’il y a du politique dans tout ça. Mon objectif, avec ces dessins que je publie, c’est de pousser les gens à politiser ces inquiétudes du quotidien.
Vous sentez-vous écoutée par les représentants politiques ? Pendant ces élections, vous avez mis l’accent sur le besoin de diversifier le monde des politiciens. Pourquoi ?
*Le « hyou-hara », ou « harcèlement électoral », qualifie les demandes et comportements déplacés présentés comme monnaie d’échange contre une voix.
La raison pour laquelle je pousse pour l’élection de plus de femmes et de minorités, c’est parce qu’avec seulement 14 % de femmes parmi les élus des parlements locaux, on ne représente pas correctement la société japonaise. En mettant exclusivement des hommes d’âge avancé au cœur des décisions, même s’ils ont de superbes intentions, la politique restera la chose d’une partie restreinte de la société, et les jeunes vont continuer à ne pas se sentir concernés par ce qu’il se passe. Pire, ils vont être de plus en plus nombreux en s’en désintéresser. En plus, comme il est accepté un peu partout que la politique est un domaine réservé aux hommes, les femmes qui en font partie s’y trouvent d’autant plus maltraitées : 60 % des élues des parlements locaux ont déclaré être ou avoir été victime de harcèlement sexuel dans le cadre de leur activité politique ou électorale*. Avec un taux de participation qui se situe systématiquement entre 40 et 50 %, les élections locales attirent très peu l’attention. C’est une occasion parfaite pour essayer de nous faire entendre : avec seulement quelques votes on peut avoir beaucoup d’influence.
Que pensez-vous du lien entre la jeunesse japonaise et ce monde que vous décryptez ? Après les élections générales de 2021, dans un article du Washington Post, Michelle Ye Hee et Julia Moi Inuma écrivaient que « le simple fait de parler de politique et d’élections défie les normes culturelles pour les jeunes Japonais ». Êtes-vous d’accord ?
C’est plutôt vrai. Pour un jeune Japonais, les discussions autour de la politique sont un tabou. Être jeune, ça veut dire subir beaucoup de pressions de la part de la société, entre la carrière, le mariage ou l’éducation des enfants. Beaucoup recherchent autant de calme d’esprit que possible, quitte à ignorer l’actualité et le stress qu’elle génère. Et puis, l’accès à l’information est très problématique au Japon. Des recherches sur Internet vous donneront énormément d’informations sur quoi faire par vous-même, à l’échelle individuelle. Mais trouver des méthodes pour comprendre la politique et les mouvements sociaux, c’est une toute autre affaire. Personne n’a jamais pris le temps de nous expliquer le fait politique. Alors mécaniquement, on s’en est éloigné. On ne peut envisager la génération dont je fais partie sans cette situation de négligence qui persiste. Je pense d’ailleurs que le tabou va même plus loin, jusqu’aux critiques à l’encontre du parti au pouvoir.
C’est pour ça que je m’attache à donner à mon contenu une apparence a priori assez légère, non politisée, pour que l’on découvre derrière que c’est tout simplement de l’actualité politique. Je publie parfois sous forme de reels [vidéos courtes sur Instagram, NDLR] des extraits des débats parlementaires. En choisissant des extraits courts, sur Instagram, je m’assure d’attirer et de garder l’attention d’un public jeune, qui souvent n’a jamais vu à quoi ressemblait la Diète japonaise. Le seul inconvénient, c’est que c’est un travail très fastidieux pour l’amatrice que je suis. Parfois j’aimerais bien qu’un professionnel s’en charge, quelqu’un qui pourrait y consacrer tout son temps.
Qu’en est-il de la politique internationale, des Jeux olympiques de Tokyo au G7 à Hiroshima, en passant par la Corée du Nord ? Vous n’en parlez pas sur votre compte. Ces sujets n’intéressent-ils pas les Japonais, et notamment la jeunesse ?
Une enquête d’opinion a révélé que ceux qui étaient les plus opposés à la tenue au Japon des Jeux olympiques étaient membres des générations plus âgées, alors que les jeunes y étaient plutôt favorables. Je trouve que consacrer un si gros budget à un événement international relève de l’époque du miracle économique japonais. Ce n’est pas vraiment en accord avec des objectifs de développement durable. Il existe certainement des gens qui ont bénéficié de cet événement, mais j’ai l’impression que c’est surtout une petite partie des grandes compagnies qui en ont tiré profit. Plutôt que de faire dire à tout le monde « le Japon, c’est trop bien », de façon presque forcée, j’aimerais qu’on utilise les budgets pour améliorer le quotidien réel des gens.
Depuis 1969, une directive ministérielle limite le droit des jeunes Japonais à prendre part à des mouvements politiques. Elle a été assouplie en 2015 : désormais, seuls les Japonais qui n’ont pas l’âge de voter sont interdits d’action politique, quand les étudiants de plus de 18 ans en ont le droit, sauf si l’école ou l’université juge que leurs études en pâtissent. En France, dès le collège, il existe des cours d’éducation civique pour comprendre les institutions, les élections, les médias, les droits de l’homme, le sens de la citoyenneté française ou européenne. Dans ces cours, des débats sont organisés sur des sujets de société comme la peine de mort pour que tout le monde apprenne à s’exprimer. Qu’en pensez-vous ?
La France est un pays qui a fait la révolution pour obtenir le respect des droits de l’homme. L’éducation dont vous parlez est celle d’un peuple qui est souverain et qui prévoit de le rester. D’ailleurs, quand je parle avec mes amis européens, j’ai le sentiment qu’il y a comme une règle implicite : si je ne mets pas en avant mes principes et mes pensées plus qu’à l’habitude, je risque de finir un peu effacée par une personne avec davantage de présence. Au Japon c’est différent : on n’a pas obtenu sur les droits de l’homme au terme d’une lutte, mais après une défaite, celle de la guerre contre les États-Unis. Et puis, il y a un contexte spécifique à prendre en compte : l’insularité d’une part, qui rend difficile la pénétration des informations depuis l’extérieur, et d’autre part, une pression à la conformité particulièrement forte ici.
Bien sûr, on nous enseigne les principes de la démocratie à l’école et dans les manuels scolaires, mais pas de façon pratique. L’éducation à la prise de parole, on ne me l’a personnellement pas proposée de façon directe. Au contraire, sans qu’on nous explique jamais pourquoi, plutôt qu’être encouragés à forger notre propre avis et à le mettre en avant, on nous apprend à obéir aux professeurs, à avoir des ambitions similaires les uns aux autres, et puis surtout à ne pas faire de vagues. Une chose qui m’a marquée à l’occasion de ces élections, c’est le nombre d’abonnés qui se sont tournés vers moi pour me dire qu’ils ne savaient tout simplement pas pour qui voter.
Il y a autre chose : les jeunes générations d’aujourd’hui ont grandi avec Shinzo Abe [Premier ministre de 2006 à 2007 et de 2012 à 2020, NDLR]. Or, avec les gouvernements Abe, il y a eu un fort contrôle des médias, et alors que les oppositions ont eu tendance à être très mal traitées, certaines personnes proches du pouvoir ont réussi à tirer leur épingle du jeu et à mettre en avant leur agenda, réussissant même à redéfinir l’identité nationale selon leurs propres objectifs. En effet, plus le taux de participation aux élections baisse, plus les votes de bloc organisés par le parti au pouvoir gagnent en pertinence. À faire perdre l’intérêt du peuple de cette façon, j’ai le sentiment qu’ils ont en quelque sorte réussi à façonner le monde politique d’une façon qui leur soit favorable.
Par ailleurs, le Japon est également en retard en matière d’éducation sexuelle. On ne parle pas de tout ce qui entoure les relations sexuelles à l’école, contraception incluse. Le problème c’est qu’ainsi on ne transmet pas non plus la valeur du consentement. Protéger notre personne physique est aussi important que protéger nos droits humains. Ne pas enseigner cela, c’est perpétuer la loi du plus fort. Je fais très attention à tout ça. C’est une évidence et pourtant, comme on n’en parle jamais, il y a peu de gens choqué par cette situation. Au risque de paraître désespérée, j’aimerais que ça change, même un peu, progressivement.
Publication de mars 2022 par Fuemi : "Et si on allait manifester ? Pour la journée internationale pour les droits des femmes, contre la guerre, pour l’action climatique, etc". (Source : Instagram @FUEMIAD)
Publication de mars 2022 par Fuemi : "Et si on allait manifester ? Pour la journée internationale pour les droits des femmes, contre la guerre, pour l’action climatique, etc". (Source : Instagram @FUEMIAD)
Ces dernières années, les activistes sur les réseaux sociaux deviennent de plus en plus populaires. La campagne de commentaire public au sujet de la pilule abortive a reçu 100 fois plus de participations que ce type de campagne génère habituellement. En 2019 et 2021, les participations aux élections ont grimpé sensiblement, toutes générations confondues. Selon des sondages récents, l’arrivée de la pandémie a fait comprendre le poids de la politique dans la vie quotidienne. C’est aussi l’avis de Momoko Nojo du mouvement « NoYouthNoJapan ». Qu’en pensez-vous ? Observez-vous aussi des changements ?
La situation est en train d’évoluer pour une partie de la population. Mais en même temps, il y a un effet grossissant, une chambre d’écho médiatique. Or derrière, il n’y a pas forcément de grand changement à l’échelle nationale. Cela dit, il suffit que 3,5 % s’éveillent pour provoquer une révolution dans la société. Garder ce petit espoir en tête, ça aide. Ce que je voudrais souligner à ce sujet, c’est la facilité avec laquelle on se retrouve isolé quand on s’intéresse à la politique au Japon. Quels que soient nos efforts pour nous informer, le thème reste tabou pour notre entourage. Résultat, si on ouvre la bouche, changement d’ambiance, on lève les yeux au ciel. Ces retours d’expérience, je les entends souvent. J’avais moi-même ce sentiment d’enfermement, et j’ai l’impression que mon compte Instagram devient un lieu d’accueil pour les gens qui vivent la même chose. J’aimerais bien pouvoir aller à leur rencontre.
Quels sont les défis à relever pour les jeunes Japonais qui veulent faire entendre leur voix dans les prochaines années, face au changement climatique ou au vieillissement de la population par exemple ?
Si les jeunes avec une prise de conscience sociale et politique récente s’engageaient aujourd’hui, cela donnerait une niveau de mobilisation inédit dans la société. Problème : le travail reste la principale préoccupation des jeunes. Parce que la politique n’est pas seulement tabou au sein de la jeunesse étudiante, elle l’est aussi pour la jeunesse en âge de travailler. Je pense qu’il y a beaucoup de jeunes qui, pour pas risquer de se griller au travail, évitent si possible toute déclaration politique. L’écart est réel avec les générations d’avant, qui faisaient davantage entendre leur voix, dans des mouvements sociaux ou dans le cadre de syndicats. Les imaginaires ont changé : on a du mal à imaginer un engagement politique en plus du travail, comme si c’était incompatible.
Il faut les comprendre : les jeunes travailleurs doivent faire des heures supplémentaires et sécuriser leur début de carrière. Pour les femmes, il faut penser à la maternité – les attentes de la société sont fortes. Ils n’ont pas de temps pour eux et ils adoptent bien vite un mode de pensée un peu automatique. Dans ce contexte, ils évitent l’angoisse engendrée par une prise de conscience des problèmes de la société. Il leur est plus facile de laisser faire ceux qui ont l’air plus compétents, ou qui ont fait des études spécifiques. Moi-même, dans ma vingtaine, j’étais terriblement occupée, et j’étais en incapacité de m’intéresser à la politique. En même temps, c’est un vrai défi que d’essayer de trouver un moyen d’atteindre ces populations qui ont bouché leurs oreilles.
Les élections sont terminées, mais vous continuez l’action. Vos dernières publications encouragent à garder espoir après les résultats. Quels sont vos autres projets pour les mois à venir ?
Très peu ont gagné parmi les candidats et candidates que je soutenais, souvent de l’opposition. Sans me décourager, je me suis lancée dans des publications sur l’après-élections, pour continuer à attirer l’attention du public sur la politique. Après des élections, les cœurs restent échauffés et je veux créer un endroit où les gens peuvent se rencontrer, se réunir, pour que ces sentiments forts ne se traduisent pas par plus d’isolement. Mais j’ai fait beaucoup de sacrifices sur mon temps de repos pendant ces élections pour être en mesure de publier tous les jours, et je suis fatiguée. Je pense reprendre un rythme plus vivable : une publication par semaine est un bon objectif.
Dans une interview accordée au Tokyo Shimbun en novembre 2021, vous disiez vouloir continuer à jeter des petits cailloux à cette société qui provoque de la souffrance. Aujourd’hui, votre voix porte jusqu’en France. Comment envisagez-vous votre action ?
Pendant ces élections, j’ai gagné 5 000 abonnés, preuve une fois encore qu’il y a plein de monde parmi les citoyens ordinaires qui ont des opinions. Je veux continuer à sortir ces gens-là de l’ombre. Je voudrais qu’il y ait dix autres comptes comme le mien. Je veux qu’on change cette situation où seuls les politiciens et les activistes parlent des problèmes de la société. En même temps, je suis très inquiète au sujet de la révision de la Constitution. J’ai aussi très peur que l’on s’inspire de la Constitution d’avant-guerre, qu’on ne respecte plus la liberté d’expression, et que vienne un jour où je n’aurai plus le droit de m’exprimer. Mais tant que je ne serai pas arrêtée pour opposition politique, je veux continuer à faire entendre ma voix.
Propos recueillis par Sarah Chloé

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A propos de l'auteur
Après des études en science politique et géopolitique, Sarah s’est spécialisée sur la zone du Nord-Est asiatique, en suivant un parcours d’études japonaises et en apprenant le coréen. Aujourd’hui traductrice free-lance, elle continue de s’intéresser aux différentes évolutions politiques de cette région.