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La promotion des cadres à la tête des provinces chinoises est un jeu de go très complexe, mais nécessaire à celui qui veut dominer la scène politique nationale en Chine. Parfois, il vaut mieux ne pas perdre du terrain, plutôt que de chercher vainement à en gagner. Xi Jinping n'ignore pas cette règle tacite. Exemple avec la nomination du nouveau gouverneur du Heilongjiang.
Quel bilan tirer pour la Chine des douze mois tumultueux de 2020 ? Pour Pékin, il n'est pas nécessairement positif. Ceux qui, à la fin de l'année, ou encore au tout début de 2021, s'empressaient de dire que la Chine s'en était bien sortie - ou du moins mieux que les autres -, que Xi Jinping avait réussi à renforcer sa position au sein du Parti, ou même que les Chinois avait "gagné" le jeu de go contre les Américains, sont, pour reprendre les mots de Jiang Zemin, "sometimes naive".
Xi Jinping poursuit inlassablement la préparation du XXème congrès du Parti en 2022. Un rendez-vous politique encore plus sensible que d'habitude dans la mesure où le secrétaire général du Parti ne s'est pas choisi de successeur, qu'il se ménage la possibilité inédite depuis les réformes de Deng Xiaoping de faire un troisième mandat et qu'il doit donc se débarrasser de tous les obstacles - et des hommes - qui pourraient contrarier ses projets. C'est loin d'être un long fleuve tranquille pour Xi. Dans la dernière valse des nominations à la tête des provinces ou des ministères, le numéro un chinois n'a pas pu imposer uniquement les membres de sa garde rapprochée. Les nouvelles têtes sont tantôt des alliés de ses lieutenants, tantôt d'anciens proches de son archi-rival, l'ex-président Jiang Zemin, tantôt des inconnus soupçonnés de corruption.
Celui qui a inventé le "Rêve chinois" est sur la sellette. Wang Huning, chef idéologue du Parti communiste chinois, éminence grise du pouvoir central depuis la fin des années 1990, vient de céder sa place à la tête de la structure qui conçoit l'idéologie du PCC. Le début des grandes manœuvres dans la perspective du XXème congrès de 2022, pour lequel Xi Jinping n'a pas choisi de successeur.
Pour continuer de consolider son emprise sur la Chine, Xi Jinping s'engage sans le dire dans une opération de "nettoyage politique" du secteur des nouvelles technologies. C'est ainsi que se comprend le surprenant coup de frein à l'entrée en bourse d'Ant Group, le bras financier d'Alibaba, géant du numérique fondé par Jack Ma. Pourquoi Xi s'attaque-t-il à l'empire du "Steve Jobs chinois" ? À cause de ses liaisons dangereuses avec "l'Ancien régime", le tentaculaire réseau de pouvoir de l'ex-président Jiang Zemin, que l'actuel numéro un chinois cherche à éradiquer depuis son arrivée au pouvoir.
La Chine de Xi Jinping va-t-elle tourner le dos aux réformes économiques pour les vingt ans à venir ? Xi deviendra-t-il le nouveau "Président à vie" du Parti communiste, prenant son contrôle de façon permanente ? C'est le double enjeu du prochain plénum du Parti, qui a lieu du 26 au 29 octobre à Pékin. Soit le moment politique décisif, non seulement pour 2020, mais pour les décennies à venir.
Un prince rouge de l'immobilier puis un lieutenant de toujours. deux alliés de Wang Qishan ont été arrêtés à quelques semaines du plénum du Parti, le rendez-vous politique décisif en 2020, prévu du 26 au 29 octobre. De quoi douter de la solidité de la relation entre le président et son vice-président ces derniers mois. Wang Qishan commencerait-il à être mis à l'écart dans la perspective de 2022 ? Ce serait lourd de conséquences pour le pouvoir de Xi et la stabilité politique du système bancaire et financier.
Face aux effets néfastes de la guerre commerciale avec les États-Unis, du ralentissement économique et des sanctions liées à la situation à Hong Kong, qu'a décidé le Parti de Xi Jinping ? De mettre en place un appareil institutionnel de contrôle et de surveillance encore plus centralisé pour une gestion plus étroite des tensions sociales et des doléances qui émergent un peu partout en Chine, alors que la situation post-covid se stabilise.
La loi sur la sécurité nationale à Hong Kong a été adoptée le 30 juin par l'Assemblée nationale populaire à Pékin. Le 1er juillet, l’Agence pour la protection de la sécurité nationale, organe du pouvoir central, a été créée, avec à sa tête Zheng Yanxiong, nommé le 3 juillet. Formé au "travail idéologique", Zheng passe pour un partisan de la ligne dure à Hong Kong. Qui est-il et que sait-on de ses inclinations politiques ?
Reportée pour cause d'épidémie de coronavirus, la double session parlementaire a été fixée aux 21 et 22 mai prochains. Les milliers de délégués de l'Assemblée nationale populaire seront convoqués en même temps que les membres de la Conférence consultative du peuple chinois. Une façon d'afficher le succès du gouvernement chinois dans sa guerre au Covid-19. Xi Jinping en a profité pour continuer de purger le système politico-légal longtemps cornaqué par son ennemi Zhou Yongkang, le tsar déchu de la Sécurité, et l'ex-président Jiang Zemin, incarnation de "l'Ancien régime" dont le président veut se débarrasser. La principale victime s'appelle Sun Lijun, qui est mêlé les deux grandes crises gênantes pour Pékin : les manifestations à Hong Kong et l'épidémie à Wuhan.
Les chiffres du coronavirus ont pris une autre dimension cette semaine. A la surprise générale, les autorités du Hubei ont annoncé ce jeudi 11 février une définition élargie des personnes atteintes de pneumonie virale Covid-19 : les patients "diagnostiqués cliniquement", notamment avec une simple radio pulmonaires; seront désormais comptabilisés, alors qu'un test de dépistage était jusque-là indispensable pour déclarer un cas "confirmé". L'enchaînement d'erreurs dans la gestion de la crise et le manque de transparence patent ont conduit Xi Jinping à reprendre les choses en main en limogeant les principaux dirigeants du Hubei et de Wuhan. Que signifie ce remaniement ? Quels en sont les risques pour le président chinois ?
Une fois de plus, la valse des nominations à la tête des gouvernements provinciaux bat en brèche l'idée d'un pouvoir absolu de Xi Jinping sur la Chine. À l'heure où les gouverneurs et les secrétaires de partis atteignent l'âge de la retraite anticipée ou de la promotion nationale, les négociations entre les différentes factions du pouvoir central sont éloquentes. Le dernier plenum du PCC a donné le ton. Exemple dans le centre du pays.
Xi Jinping allait-il enfin nommer un successeur ? Allait-il prendre des mesures drastiques sur la crise à Hong Kong ? Allait-il proposer une parade globale aux multiples défis de la Chine, dont la guerre commerciale ? Rien de tout cela. Au terme du 4ème plenum du comité central, du 28 au 30 octobre à Pékin, les plus hauts dirigeants du Parti communiste ont surtout acté la consolidation du pouvoir du président chinois sur le système politique.
Depuis 2013, Xi Jinping a lancé la "lutte anti-corruption", soit une purge pour se débarrasser de son rival, l'ancien président Jiang Zemin, et de son réseau si puissant qu'il est assimilé à "l'Ancien régime". Jusqu'à quand Xi gardera-t-il la main ? Au ressentiment des perdants de cette purge, s'ajoutent la guerre commerciale, le ralentissement économique ou la crise à Hong Kong. Retrouvez ici tous nos articles sur la vie politique en Chine sous Xi Jinping.
Quelle stratégie pour maintenir le pouvoir de Xi Jinping et l'emprise du Parti communiste sur la Chine ? Comment affronter le triple front de la crise à Hong Kong, de la guerre commerciale avec Washington et du ralentissement économique ? Autant d'enjeux majeurs pour le 4ème plénum du Parti communiste chinois se termine ce jeudi 31 octobre.
Ils s'étaient ligués pour empêcher Xi Jinping de diriger la Chine. Son grand rival Bo Xilai, étoile déchue du Parti, s'était allié avec Zhou Yongkang, tsar de la sécurité, Ling Jihua, ex-bras droit de Hu Jintao, et le général Xu Caihou. Cette "Nouvelle bande des quatre" est aujourd'hui en prison : ses membres ont été jugés et enfermés. Mais leurs réseaux ne sont pas encore totalement éliminés.
La lutte anti-corruption en Chine offre des "tigres" hauts en couleur. Exemple avec Qin Guangrong, ex-patron du Parti du Yunnan et soldat de Ling Jihua, lui-même membre de la "Nouvelle bande des quatre" avec Bo Xilai, rival déchu de Xi Jinping.
En Chine, la politique se joue en bandes. Celle de Mongolie-Intérieure est responsable de la chute d'une des plus importantes banques locales : la Baoshong ou banque commerciale de Baotou. Théâtre de la "lutte anti-corruption" de Xi Jinping, l'affaire n'est pas seulement liée à la clique de l'ancien président Jiang Zemin, le véritable objet de la purge nationale. Ses ramifications remontent à Wang Qishan, le bras droit du président.
Ce dimanche 3 mars, la Chine a ouvert sa double session parlementaire. Au programme, les investissements étrangers, la protection de la propriété intellectuelle et la planification familiale. En pleine guerre commerciale et sur fond de "lutte anti-corruption" sans fin, Xi Jinping tente un rééquilibrage des factions.
Le 5 mars prochain débute à Pékin le grand théâtre annuel de la vie politique en Chine : la double session parlementaire. La chasse aux "tigres" est toujours ouverte : Xi Jinping n'a pas peur de remuer de vieux dossiers pour mieux "nettoyer" le Parti des factions rivales.
Dans le Shaanxi au nord-est de la Chine, la "lutte anti-corruption" implique des personnages-clés du régime actuel, liés à Xi lui-même. La gigantesque purge lancée contre les réseaux de Jiang Zemin se retournera-t-elle contre son initiateur ?
C'était l'un des acteurs les plus importants de la vie politique en Chine dans les années 1990 et 2000. La "faction du pétrole" subit toujours les foudres de Xi Jinping, qui la considère comme un résidu de "l'Ancien Régime" à éradiquer pour assurer son pouvoir absolu.
Depuis mars dernier, Xi Jinping s'est donné un "mandat à vie" à la tête de la Chine. Malgré tout, il devra préparer la relève. Pour savoir comment, il faut partir dans les provinces chinoises où progresse la septième génération de dirigeants.
A trop vouloir façonner la Chine à son image, Xi Jinping n'est-il pas en train de se perdre ? La question se pose à Pékin. Fin 2016, Cai Qi est envoyé "nettoyer" la capitale de l'influence de l'ancien président Jiang Zemin. Mais le nouveau pouvoir a du mal à s'enraciner.
Une décennie après le scandale du lait contaminé à la mélamine en Chine, l'une des marques incriminée, le groupe Yili, est en proie à une guerre des chefs, qui en dit long sur le système protégeant les élites locales contre les accusations de corruption.
Le 24 octobre dernier, la Chine a inauguré le pont le plus long du monde, reliant Hong Kong, Zhuahai et Macao. Quatre jours avant, Zheng Xiaosong, directeur du bureau de liaison avec Macao, se jetait par la fenêtre. Un suicide qui intervient 3 semaines après la "démission" du chef d'Interpol.
Comment expliquer la "disparition" de Meng Hongwei le 29 septembre puis sa "démission" le 7 ? Le président d'Interpol était un ancien lieutenant de Zhou Yongkang, l'ex-patron de la Sûreté en Chine et homme-clé de Jiang Zemin, dont le réseau est la cible de la "lutte anti-corruption" lancée par Xi Jinping en 2013.
Xi Jinping n'est pas au bout de ses purges à Chongqing. Depuis au moins 2012, la municipalité spéciale est le théâtre des limogeages décisifs pour le pouvoir du président chinois. Après la chute de Sun Zhengcai, son successeur Chen Min'er s'attaque aux tréfonds des réseaux de Bo et Sun. La tache est immense.
C'est une secousse dangereuse pour les "Nouvelles Routes de la Soie". Nur Bekri, directeur du bureau national de l'Énergie, a été mis en examen le 21 septembre dernier pour violations disciplinaires graves. Ce secteur stratégique ne connaît pas de répit depuis l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping.
La chose est vieille comme la Chine. Le pouvoir absolu de l'empereur passe nécessairement par la maîtrise totale de la police d'État. Xi Jinping en a confié le "nettoyage" à Zhao Kezhi, qui doit se débarrasser totalement du système créé par Jiang Zemin et Zhou Yongkang.