

Votre média sur l'Asie
Le récit est bien réel, mais il commence comme un polar. Desmond Shum a écrit "La roulette chinoise" tandis que Whitney Weihong, son ex-épouse, a "disparu" depuis quatre ans. Elle n'a "réapparu" que pour appeler son ex-mari à l'été 2021 et le supplier de ne pas publier son livre. Il a refusé, et elle a de nouveau "disparu". Desmond Shum n'est pas un personnage de fiction. Il a été un acteur-clé de la corruption et de la folie spéculative qui s'est emparée de la Chine dans les années 1990 et 2000. Son livre est un témoignage fascinant sur le capitalisme chinois au début du XXIe siècle.
Le rapport 2022 sur les inégalités mondiales est une mine d’informations sur les principaux pays d’Asie. L'Inde est le champion des inégalités de revenus, la Chine celui des inégalités de richesse. La part des femmes dans les revenus des Asiatiques est globalement faible et régresse même en Chine depuis trente ans. Les riches Asiatiques ont une empreinte carbone particulièrement élevée. Tour d’horizon des points marquants de ce rapport, pour resituer la place de l’Asie dans la cartographie mondiale des inégalités.
En regardant sa bibliothèque, Linda Jaivin a un jour constaté qu'aucun sinologue n'avait, selon ses mots, "raconté toute l'histoire de la Chine d'une façon super agréable à lire pour des gens normaux". Alors elle l'a fait : le résultat s'appelle The Shortest History of China, publié en septembre dernier chez The Experiment. Sinologue, l'éclectique auteure australienne a voulu aussi écrire l'histoire chinoise en accordant davantage de place aux individus, et en particulier les femmes. Tout en reconnaissant une "profonde conscience historique" chez Xi Jinping, elle souligne la façon dont le Parti, sous la domination du "Président de tout", manipule l'Histoire de la Chine, pour s'en présenter comme l'accomplissement final.
Que va devenir le chef du Parti au Xinjiang tout juste remplacé ? Pourquoi le maire de Chongqing a-t-il été rétrogradé ? Les questions du moment agite le Parti communiste chinois. À lire entre les lignes de son discours de Nouvel An ou de son allocution à la dernière conférence de travail du Parti en 2021, Xi Jinping peine plus que jamais à imposer ses choix, à l'approche du XXe Congrès prévu cet automne.
Les dés son jetés : Xi Jinping sera le Vladimir Poutine de la Chine, son "président à vie". C'est l'analyse la plus répandue à l'étranger, en particulier en Occident, depuis la fin du 6ème plenum du Comité central du Parti, le 11 novembre dernier à Pékin. Voilà un leader "tout-puissant" dans le Parti qui emmène son pays dans une "nouvelle ère", selon l'expression de la "pensée Xi Jinping". La réalité est pourtant plus complexe. Chroniqueur régulier dans Asialyst, le sinologue Alex Payette explique pourquoi cette analyse ne tient pas debout.
À la veille du 6ème plénum du Comité Central du Parti communiste chinois du lundi 8 au jeudi 11 novembre, l'atmosphère au sein du PCC est des plus tendues. Xi Jinping affronte toujours des résistances notables pour faire accepter sa feuille route après le XXe Congrès à l'automne 2022 : le reconduire pour cinq, voire dix ans de plus à la tête de la Chine, avec une emprise encore plus décisive sur le PCC et le pays.
Ils avaient émis l’idée d’introduire une dose de démocratie dans le Parti. Hu Yaobang puis Zhao Ziyang, tous deux secrétaires du Parti communiste chinois, furent des pionniers dans la hiérarchie politique en République populaire de Chine.
Fei Xiaotong (1910-2005) a transformé les sciences sociales en Chine en présentant une analyse comparative de la société chinoise, fondée sur "le modèle d’ordre de la distinction des statuts". Quels concepts Fei Xiaotong développe-t-il dans son analyse ? Comment influence-t-il le processus de transformation de la société rurale chinoise dans les années 1980 ? Quelle lecture peut-on faire de son œuvre dans la société chinoise contemporaine ? À l’occasion de la parution aux Presses de l’Inalco de son livre "Aux Racines de la société chinoise", l'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE) a débattu de toutes ces questions lors d'une conférence le 4 octobre, dans le cadre de ses "Rencontres du lundi", avec trois de ses membres : Catherine Capdeville-Zeng, Xiaohong Xiao-Planes et Guibourg Delamotte.
Le 5 décembre 1998, un voyou surnommé "le Flambeur" est exécuté d’une balle dans la nuque en Chine. Un an et demi après la rétrocession de Hong Kong à la Chine en juillet 1997, le Parti communiste montre pour la première fois que la garantie de l’autonomie promise à l'ancienne colonie britannique dans le cadre du principe "un pays, deux systèmes" n’a de réalité que si elle colle aux intérêts politiques de Pékin. Dans le cas contraire, il passe outre.
Dès l'aube ce jeudi 24 juin, le dernier numéro du quotidien hongkongais d’opposition en langue chinoise, réduit au silence par les autorités chinoises, s’est arraché en quelques heures. L'Apple Daily était imprimé à un million d’exemplaires, soit plus de dix fois son tirage habituel. La parution de cet ultime numéro a suscité une vague de grande tristesse dans une partie de la population de l’ancienne colonie britannique et entraîné une réaction indignée du gouvernement britannique.
Le 4 juin 1989, l’Armée populaire de libération ouvrait le feu sur des milliers d’étudiants qui demandaient sur la place Tiananmen, au cœur de Pékin, la démocratie et la liberté. Le bilan des morts diffère : 300 (tous des soldats) selon le gouvernement chinois, plusieurs milliers selon les organisations étudiantes. 32 ans plus tard, cette page sombre de l’histoire de la Chine est pratiquement oubliée dans ce pays. Le Parti communiste chinois s’efforce de cacher sous le tapis ces événements sanglants et tragiques.
Ce mercredi 1er juillet pour le 23ème anniversaire de sa rétrocession à la Chine, Hong Kong entrait dans une nouvelle ère avec l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la sécurité nationale. Le régime communiste chinois ne pouvait pas tolérer plus longtemps les manifestations pro-démocratie sur une partie de son territoire, même minuscule, au plus fort de l’affrontement avec les États-Unis.
Après avoir été longtemps un acteur au profil bas en Antarctique, la Chine s'engage désormais au sein de la plupart des accords relatif aux pôles. Le pays prend progressivement l'image d'un État toujours en disposition de coopérer en faveur des intérêts communs des nations, et dans les régions tel que l'Antarctique. la Chine apparait comme un acteur qui met en valeur et reconnait les intérêts particuliers de chaque État du système antarctique y compris l'Argentine et le Chili.
Comment un premier voyage en Chine au début des années 1980 peut virer à l'improvisation totale à cause d'une turbulence aérienne. Installé depuis 1979 à Bangkok, Jacques Bekaert partage ses souvenirs de reporter en Asie.
L'histoire de la Chine populaire, de Mao à nos jours, à travers les romans graphiques de deux maîtres du genre : Li Kunwu et Nie Chongrui. Regardez la vidéo de cette rencontre-débat exceptionnelle au Musée Guimet.
70 ans après la fondation de la Chine populaire, le choix d'une économie hybride et la volonté d'un leadership technologique créent des tensions structurelles avec le reste du monde, dont la guerre commerciale avec les États-Unis n'est qu'une illustration. Elle devra un jour résoudre la contradiction fondamentale entre son ouverture économique et culturelle au monde et sa volonté accrue de contrôle des individus, des organisations et des idées.
Au Printemps 1989, Lun Zhang fut l'un des cadres du mouvement de la place Tiananmen. Chargé du maintien de l'ordre, il devait veiller à ce que les manifestations restent pacifiques, tout en contenant l'avancée de l'armée chinoise. Aujourd'hui professeur de civilisation chinoise en France, il a choisi de faire revivre les événements dans une bande dessinée, "Tiananmen 1989, nos espoirs brisés". Entretien.
Une réédition à ne pas manquer. Pierre-Antoine Donnet réactualise et complète "Tibet mort ou vif" : son ouvrage, une enquête approfondie et équilibrée, couvre désormais 70 ans de domination chinoise et réfléchit sur l'avenir de cette région, au moment où le Dalaï-lama est au soir de sa vie.
Le lundi 1er octobre à 18h30, Asialyst vous propose, en partenariat avec la Maison de la Chine, cette conférence autour du système politique chinois depuis que Xi Jinping a reçu un "mandat à vie".