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Réformes, "zéro Covid" : Xi Jinping cherche encore l'équilibre avant le XXème Congrès du Parti

Xi Jinping seul au centre. Le XXème Congrès du Parti communiste chinois annoncé pour le 16 octobre doit reconduire son secrétaire général pour un troisième mandat inédit depuis Mao. (Source : CFR)
Xi Jinping seul au centre. Le XXème Congrès du Parti communiste chinois annoncé pour le 16 octobre doit reconduire son secrétaire général pour un troisième mandat inédit depuis Mao. (Source : CFR)
À un mois de l’ouverture du XXème Congrès du Parti, deux lignes s’affrontent : le camps de Xi Jinping et ceux qui veulent préserver l’héritage de Deng Xiaoping, un Parti à la direction plus collégiale. Au cœur de cette division, une lutte idéologique : la Chine va-t-elle poursuivre la réforme et l’ouverture initiées par le « Petit Timonier » ? La stratégie « zéro Covid », marque de fabrique de Xi Jinping, peut-elle être infléchie ? Le point d’équilibre entre les factions reste, semble-t-il, encore à trouver.
*Rappelons tout de même que Zhao Leji a disparu de la scène publique il y a maintenant plus de 30 jours et a été remplacé par Yang Xiaodu (杨晓渡) lors de la cérémonie d’ouverture de l’Académie chinoise de la supervision et de l’inspection disciplinaire (中国纪检监察学院), le 1er septembre dernier. Quant à Wang Huning, il ne reste pas grand-chose de son précieux Centre de recherche politique depuis le « départ » de Lin Shangli (林尚立).
La période entre l’université d’été du Parti à Beidaihe et la « rentrée parlementaire » – soit le dernier plénum du XIXème Congrès du Parti le 9 octobre prochain – s’annonce assez mouvementée pour l’équipe de Xi Jinping. Malgré la visite de Nancy Pelosi à Taïwan, la poursuite de la politique « zéro Covid », les catastrophes naturelles cycliques (canicules, sécheresse ou inondations) et les énièmes affaires de corruption dans le secteur des hautes technologies, certains compromis ont été atteints, semble-t-il durant la retraite estivale, car la date d’ouverture du XXème Congrès a été annoncée pour le 16 octobre. Bien entendu, il s’agit ici de compromis sur les postes à pourvoir au sein du Comité Permanent, du Politburo, du Comité central, du Conseil des Affaires État (le gouvernement) et de la Commission militaire centrale du Parti. Cela dit, il reste encore des zones d’ombre assez importantes quant au rôle futur de certains hauts dirigeants : parmi eux, l’actuel Premier ministre Li Keqiang, le président de la Conférence consultative Wang Yang, le vice-premier ministre Hu Chunhua ou même encore le chef de la Commmision centrale de discipline Zhao Leji et de l’idéologue du Parti Wang Huning*.
Comme d’habitude à l’approche des Congrès du Parti, les spéculations vont bon train. Hu Chunhua deviendra-t-il un dirigeant majeur du PCC dans les prochaines années ? Wang Huning est-il définitivement sur la voie de la retraite politique ? Et que dire de « l’élévation » de Xi Jinping au rang de « Président du Parti » ? Le problème vient d’ailleurs moins du titre en lui-même – ce ne serait pas un énorme changement – mais de la nécessité par la suite de nommer un ou des vice-présidents. Dernier titulaire de la charge, Mao Zedong n’avait pas un titre indivisible non plus : le PCC a compté plusieurs vice-présidents entre 1956 et 1982. Par ailleurs, le statut de Xi comme « noyau » du Parti a été inscrit dans la constitution : pourquoi le président chinois aurait-il besoin d’un nouveau titre puisque son rang dépasse déjà celui de Deng Xiaoping sur le papier. Si ce titre refait surface, plusieurs cadres communistes risquent de comprendre les vraies intentions de Xi Jinping : demeurer au pouvoir bien plus que cinq ans. Ce qui risque de causer encore plus d’insatisfaction et de mécontentement au sein de l’élite du Parti.
Cependant, il y a plus important. Une lutte idéologique place à nouveau les réformes au cœur des divisions entre les partisans de Xi et ceux qui soutiennent la ligne de Deng. D’où la question cruciale : quelles seront à la fois la nature et la finalité des réformes pour le Parti dans cette « nouvelle ère » ?

La question des réformes

* »我们决不允许江山变色 ».
Après une retraite estivale plus longue que d’habitude – plus ou moins 16 jours -, Li Keqiang est réapparu dans les médias juste avant Xi Jinping. Le 16 août, Li s’est rendu à Shenzhen et a parlé de l’importance de la réforme et de l’ouverture dans un environnement international de plus en plus hostile. Le même jour, Xi s’est rendu dans le Liaoning, où il a parlé de « prospérité commune », de « revitalisation du Nord-Est » (振兴东北) et a envoyé un signal fort aux observateurs politiques et aux membres du Parti : « Nous ne permettrons jamais que la nation change de couleur. »* En d’autres termes, le système actuel ne changera pas.
*改革不停顿 开放不止步 – 新时代全面深化改革开放述评.
Cette contradiction idéologique entre la poursuite des réformes orientées vers le marché et le retour à une économie planifiée par l’État représente un affrontement entre la ligne de Deng et la ligne politique de Xi Jinping. Mais cela va encore plus loin à ce stade. Le 24 août, Xinhua a publié un article controversé et intitulé : « Les réformes ne sont pas interrompues, l’ouverture ne s’arrête pas – Commentaire sur l’approfondissement global de la réforme et de l’ouverture dans la nouvelle ère »*. Ce texte, publié deux jours après le 118ème anniversaire de la naissance de Deng, parle longuement de la « réforme et l’ouverture », mais passe sous silence une chose importante : le nom même de Deng Xiaoping.
Fondamentalement, l’article aborde les accomplissements de Xi en termes de « réforme et d’ouverture » dans la « nouvelle ère ». Le président chinois semble revendiquer le droit de parler de la réforme et de l’ouverture. Il se présente également comme ayant « rectifié » (整顿) les aspérités de la réforme et de l’ouverture – en supprimant notamment le « poison » que représente les groupes d’intérêts cristallisés – dans le seul but de « renforcer » (强化) la voie originelle du Parti, celle de Mao.
Les critiques soulevées par cet article provenaient de cadres en faveur de la ligne de Deng Xiaoping, issus tant de la « gauche » que de la « droite ». Il n’empêche : des lignes de faille importantes ont été ainsi dévoilées, qui seront au cœur des enjeux du XXème Congrès du Parti. Les différends ont autant à voir avec l’unité du PCC qu’avec la manière d’ancrer la « définition correcte » de la réforme et de l’ouverture dans l’histoire du Parti.
À la décharge de Xi Jinping et des franges plus à gauche, l’interprétation des idées et des idéaux, habituelle au sein du Parti, est d’une importance capitale pour la gouvernance, mais aussi pour le contrôle du PCC. Dans cette optique, la réforme et l’ouverture étaient elles-mêmes une rectification de la ligne maoïste – en témoigne la « deuxième résolution historique » de 1981. À l’époque, étaient critiquées une partie des décisions « mal informées » du leader suprême sans toutefois complètement se séparer de la ligne de Mao, ligne qui fut d’ailleurs nécessaire – et même instrumentalisée – pour justifier le processus de rectifications vers les réformes* auprès des alliés de Mao et des conservateurs, majoritaires au sein de l’armée au sortir de la Révolution culturelle. Une « destruction complète » de la ligne maoïste aurait créé une levée de boucliers et encore plus de tensions entre les réformateurs et les conservateurs.
*La première critiquait surtout les figures qui, comme Zhang Guotao, Wang Ming (王明) ou encore Li Lisan (李立三), avaient tenté de créer des scissions à l’intérieur du Parti, de créer des factions « anti-Parti » (反党派) qui avaient poussé le Parti au bord de la contre-révolution. **en référence à la ligne de Zhang Guotao.
En ce sens, l’objectif du Parti ou même sa mission n’est donc pas de mener à terme la réforme et l’ouverture, mais bien de mener à terme le projet révolutionnaire socialiste tel qu’il est décrit dans les résolutions de 1945 et de 1981*. Il est donc permis à Xi de justifier l’ensemble de son virage à gauche comme partie intégrante de la réforme et de l’ouverture, dans une version rectifiée de celle-ci. Tout dépend de la manière dont on raconte l’histoire du Parti, histoire qui a beaucoup changé depuis l’arrivée de Xi. De même que le Parti ne saurait tolérer deux Comités centraux**, il ne peut exister deux lignes en son sein.
*中央全面深化改革委员会.
C’est d’ailleurs ce que semble confirmer le compte rendu de la réunion de la Commission pour l’approfondissement global des réformes* du 6 septembre. Parmi les principes soulignés : la nécessité de concentrer les efforts du système socialiste sur les « grandes problématiques », surtout sur l’indépendance technologique. Or, le texte parle de réformes et de changements, mais pas d’ouverture. En revanche, il est longuement question de l’autorité du Parti dans la promotion et la mise en place de cette indépendance technologique, ce qui n’est pas sans rappeler certains discours sur la planification nationale de la production d’acier lors du Grand Bond en avant.

Un air de déjà-vu

*L’article en question, « Nouvelle enquête sur le problème de « l’isolement et le verrouillage du pays » sous les dynasties Ming et Qing » (明清时期“闭关锁国”问题新探), a été écrit par le groupe de recherche de l’Académie chinoise d’Histoire ». Cela dit, Gao Fei (高翔), un associé de Zhuang Rongwen (庄荣文) – lui-même un associé du Fujian de Xi – en a probablement supervisé la publication. L’article tente de renverser le verdict de l’isolement impérial qui avait longtemps été critiqué par les communistes comme la source du retard de la Chine sur la scène internationale. **Dans ce cas, on parle de justifier des prises de position qui vont à l’encontre du monde occidental, comme par exemple la poursuite du « zéro Covid ».
Ce retour des « réformes » visant à propulser la Chine dans la « nouvelle ère », sans ouverture et avec l’accent mis sur un certain renouveau du secteur étatique, ou sur le déclin de ce qui pouvait être considéré comme « privé » dans le pays, Tout cela donne une impression de déjà-vu. Cette fermeture progressive – qui semble en partie louée par un article publié le 25 juin dans Historical Review (Lishi yanjiu, 历史研究)* – se caractériserait par le retour d’une « autolimitation » (zizhu xianguan, 自主限关). Ce concept viendrait justifier les spécificités en matière de gouvernance de la Chine** ainsi que sa fermeture progressive aux influences extérieures, surtout dans le domaine des idées.
*On est en droit de se demander si Li Keqiang joue vraiment son rôle de Peng Dehuai (彭德怀).
Ce retour de l’idée de fermeture mélangée à une certaine « suprématie du zéro Covid » (清零至尊) rappelle l’atmosphère politique de la fin des années 1950. Pour les cadres locaux, l’accent est mis sur la loyauté au projet politique du leader, peu importe la réalité, peu importe les conséquences. Les provinces et municipalités sont en compétition pour obtenir de meilleures mesures de contrôle et de prévention, et montrer qu’elles sont capables de mener à bien l’objectif du « zéro Covid » : à savoir, très peu voire même aucun cas de contamination. De même que les communes populaires durant le Grand Bond en avant remplissaient le fond des silos avec des roches, des bouts de bois et des feuilles pour donner l’impression qu’ils étaient remplis de grains et qu’ils avaient dépassé les quotas, la loyauté forcée des cadres locaux aujourd’hui rend Pékin aveugle à la réalité de la population et de la situation économique*.
Cependant, la politique « zéro Covid » est cohérente aux yeux du pouvoir en place. La Chine parle depuis un moment de ses succès – développement et efficacité de ses vaccins et médicaments oraux, approbation par Pékin du Paxlovid, la pilule antivirale de Pfizer et autres. Mais elle ne propose encore aucun plan de réouverture. La discussion demeure centrée sur le « zéro Covid ». Il semble que le développement ou l’utilisation de ces vaccins ne soit pas une vraie priorité pour le Parti. La politique actuelle, centrée sur le confinement et les tests – même lorsqu’aucune contamination n’est recensée -, trahit d’abord des problèmes logistiques qui pourraient provoquer l’effondrement d’un système de santé submergé par un raz-de-marée de patients. Plus important encore, Xi s’est approprié en grande pompe le succès initial de cette stratégie du confinement, rendant à présent difficile voire impossible toute marche arrière : le leader ne peut pas faire d’erreur. Et comme les cadres sont récompensés pour leur loyauté envers Xi, ils ont intérêt à suivre la ligne officielle du Parti. Par ailleurs, la « suprématie du zéro covid » veut que même l’arrivée d’un ou plusieurs vaccins dits efficaces ne permette pas de changer nettement la situation en Chine. La menace permanente d’un nouveau foyer épidémique semble justifier, comme c’est le cas depuis quelque temps, bien des politiques parfois douteuses – par exemple, la baisse des salaires des fonctionnaires et des employés de plusieurs institutions financières en Chine à cause du ralentissement économique causé par le coronavirus – ou encore de nouvelles mesures de « gestion sociale ».
*阶级分析方法仍是认识历史, 把握历史的科学方法. **从20世纪80年代到21世纪初, 存在着回避, 远离甚至排斥阶级分析方法的现象, 较少有研究提及或运用这一理论方法.
Et comme si cette autolimitation et la « suprématie du zéro Covid » n’étaient pas suffisantes, un autre journal à caractère historique – la revue Historiography Quarterly (史学理论研究) – publiait dans son troisième numéro de 2022 un article intitulé « La méthode d’analyse de classe reste la méthode scientifique pour comprendre et appréhender l’histoire »*. Selon ce texte, écrit par Wang Guang (王广), le directeur du centre de communication sur l’histoire et la culture de l’Académie chinoise d’histoire, « au cours des années 1980 jusqu’au début du XXIème siècle, il y a eu un phénomène d’évitement, d’évasion voire de rejet de la méthode d’analyse de classe, et peu d’études ont mentionné ou appliqué cette méthode théorique ».**
*念念不忘阶级斗争. **Dans ce contexte, on attribue également le rappel à la lutte à l’allocution de Lin Biao de mai 1966. Le Quotidien du Peuple reprend le tout dans un éditorial de mars 1968.
Ceci nous semble être une critique de la ligne de Deng Xiaoping, qui a tenté de mettre de côté la lutte des classes au profit de la stabilité et du développement. L’article, qui refuse cet abandon de la lutte des classes, vient ainsi « rectifier » la ligne de Deng vers un retour à ligne originelle. Comme disait d’ailleurs Mao, « il ne faut jamais oublier la lutte des classes ! »* À ce titre, cette phrase, tirée d’un slogan rouge plus étoffé, parut dans les documents du Parti lors d’une réunion élargie du Politburo en mai 1966, au tout début de la Révolution culturelle**. En est-on aux publications et contre-publications du style de Yao Wenyuan ou de Jiang Qing, « Madame Mao » ? Il est permis d’en douter. Cependant, les ressemblances et les parallèles demeurent quelque peu dérangeants.

Ni pessimiste, ni optimiste

D’ordinaire, le Politburo ne se rassemble qu’une fois à la fin de chaque mois pour discuter d’enjeux importants. Ainsi, personne n’a été surpris d’apprendre qu’il s’était réuni le 30 août. Lors de cette séance d’étude, la direction du Parti a fixé les dates du 7ème Plénum du XIXème Congrès et de l’ouverture du XXème Congrès. Seulement voilà, le 9 septembre, le même Politburo s’est réuni à nouveau, ce qui est assez curieux. La séance a principalement porté sur le rapport à présenter lors du prochain Congrès ainsi que sur les amendements constitutionnels à venir. Selon le titre, celle-ci a également concerné les documents à soumettre pour le dernier plénum. Le compte rendu de la réunion du 9 septembre appelle nécessairement une comparaison avec les documents de celle du 30 août.
*要深入学习贯彻习近平新时代中国特色社会主义思想, 坚决落实党中央关于党的自我革命战略部署, 坚决维护党中央权威和集中统一领导.
Dans la plus récente réunion, on ne parle pas des « quatre consciences » (四个意识), des « quatre confiances en soi » (四个自信) ou encore des « deux soutiens » (两个维护). Le compte rendu invoque le besoin de révision de documents très discutés – pour ne pas dire « issus de discussions envenimées » -, de révisions constitutionnelles ou du grand projet de « construction de la Chine dans la nouvelle ère ». Or, un passage du 6ème paragraphe interpelle : « Il est nécessaire d’étudier en profondeur et de mettre en œuvre la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à caractéristiques chinoises pour la nouvelle ère, de mettre résolument en œuvre le déploiement stratégique de l’auto-révolution du Parti par le Comité central, de résolument sauvegarder l’autorité et le pouvoir central unifié du Comité central. »*[/asl-article-quote]
Le compte rendu confirme le statut de Xi Jinping en tant que « noyau ». Mais il semble parler de « direction collective » (集体领导) tout en confirmant plus ou moins à d’autres endroits la réélection du président chinois. Le message, qui diffère de celui du 30 août, confirme que la lutte de pouvoir à Beidaihe a sûrement mené à plusieurs impasses comme à certains compromis. Cela dit, ce double discours montre que le point d’équilibre entre les pro-Xi Jinping et les mécontents n’a pas encore été atteint et que la ligne de Xi est loin de faire l’unanimité au sein du Parti. Cette réunion inhabituelle confirme également qu’encore beaucoup d’opinions doivent être prises en considération et que plusieurs points doivent être encore discutés avant le dernier plénum. Pour l’heure, il semble que le rapport qui servira de ligne directrice au XXème Congrès n’a pas été approuvé par l’ensemble des groupes d’intérêts qui forment le Parti.
*Xi doit se sentir suffisamment en sécurité pour avoir décidé de sortir de Chine – chose à éviter si l’on regarde ce qui est arrivé à Zhao Ziyang et Hua Guofeng – et visiter le Kazakhstan ce mercredi 14 septembre. C’est la première visite de Xi à l’étranger depuis environ 970 jours, la dernière visite datant de son voyage en Birmanie le 17 janvier 2020.
Le message, qui diffère de celui du 30 août, confirme que la lutte entre les deux camps à Beidaihe a sûrement mené à plusieurs impasses ainsi qu’à certains compromis mais le double discours signale que beaucoup reste encore à faire. Cette réunion inhabituelle confirme également qu’encore beaucoup d’opinions doivent être prises en considération et que plusieurs points doivent être encore discutés avant le dernier plénum. Pour l’heure, il semble que le rapport qui servira de ligne directrice au XXème Congrès n’a pas été approuvé par l’ensemble des groupes d’intérêts qui forment le Parti. Tout paraît donc indiquer que le point d’équilibre entre les mécontents et les pro-Xi n’a pas encore été atteint et que la ligne du numéro un chinois demeure loin de faire l’unanimité au sein du Parti*.
Par Alex Payette

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A propos de l'auteur
Alex Payette (Phd) est co-fondateur et Pdg du Groupe Cercius, une société de conseil en intelligence stratégique et géopolitique. Ancien stagiaire post-doctoral pour le Conseil Canadien de recherches en Sciences humaines (CRSH). Il est titulaire d’un doctorat en politique comparée de l’université d’Ottawa (2015). Ses recherches se concentrent sur les stratégies de résilience du Parti-État chinois. Plus particulièrement, ses plus récents travaux portent sur l’évolution des processus institutionnels ainsi que sur la sélection et la formation des élites en Chine contemporaine. Ces derniers sont notamment parus dans le Journal Canadien de Science Politique (2013), l’International Journal of Chinese Studies (2015/2016), le Journal of Contemporary Eastern Asia (2016), East Asia : An International Quarterly (2017), Issues and Studies (2011) ainsi que Monde Chinois/Nouvelle Asie (2013/2015). Il a également publié une note de recherche faisant le point sur le « who’s who » des candidats potentiels pour le Politburo en 2017 pour l’IRIS – rubrique Asia Focus #3.