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Le succès ou l'échec de la politique "Zéro Covid" à Shanghai n'est pas le seul paramètre dans l'équation de Xi Jinping. Pour se maintenir au pouvoir cinq voire dix années de plus lors du XXème Congrès cet automne, le numéro un chinois doit aussi protéger ses troupes. Dans la "Perle de l'Orient", son homme lige s'appelle Li Qiang, chef du Parti de la municipalité shanghaïenne. Or Li, en butte à une élite locale peu encline à appliquer le doigt sur la couture du pantalon des restrictions sanitaires mortifères pour l'économie, n'a pas su imposer seul les directives de Pékin. Au point que Xi a dû envoyer des soldats d'une autre province. Or la "faiblesse" de Li Qiang parait donner un levier aux "mécontents" de la politique de Xi Jinping. Il devient ainsi un fusible qui pourrait affaiblir le président chinois dans son vaste jeu de go pour la domination du Parti communiste.
La politique du "zéro Covid" imposée par le président Xi Jinping se révèle aujourd’hui un fiasco intégral. Il sera lourd de conséquences économiques mais aussi et surtout politiques pour la Chine et sa direction communiste, qui prépare le XXème Congrès du Parti cet automne.
Pourquoi le gouvernement chinois a-t-il privilégié des mesures draconiennes pour combattre le variant Omicron à Shanghai ? Derrière la mobilisation des forces armées ou des infirmières se cache une lutte politique qui pourrait être déterminante pour le XXe Congrès du Parti cet automne, lors duquel Xi Jinping espère maintenir son emprise sur le pays.
Depuis des mois, les autorités chinoises poursuivent en Chine la politique très stricte du "zéro Covid". Elle suscite pourtant une colère croissante dans la population, fatiguée des mesures draconiennes qui imposent un confinement à des dizaines de millions de Chinois. Cette politique semblent bien se diriger vers un fiasco économique et social.
Quelle qu'en soit l'issue, l’invasion russe de l’Ukraine a rendu plus probable n’importe quel autre mouvement militaire dans le monde et particulièrement en Asie. Un tabou est tombé : la paix n’est plus sacrée et l’usage de la force trouve en elle-même sa justification. Le fait que la Chine ait voté un budget militaire dont la croissance sur un an sera supérieure à celle de son PIB semble suggérer que Pékin se prépare.
La Chine a connu à un avant et un après le confinement de Xi'an. Depuis, les autorités chinoises n'ont pas reproduit le même dispositif de contraintes drastiques. Elle parlent maintenant de politique de "zéro Covid dynamique". Que s'est-il passé à Xi'an ? Du 22 décembre au 24 janvier, face à la vague Omicron, les 13 millions d'habitants de la métropole du Shaanxi, au nord-ouest de la Chine, ont connu la plus stricte fermeture après Wuhan, deux ans auparavant. Jiang Xue, journaliste indépendante basée dans cette ancienne capitale impériale, a livré début janvier un témoignage fort sur les réseaux sociaux, rapidement supprimé par la censure. Asialyst le restitue en français, en quatre épisodes. Dernière partie aujourd'hui : l'heure de l'entraide.
Que s'est-il passé à Xi'an ? Du 22 décembre au 24 janvier, face à la vague Omicron, les 13 millions d'habitants de la métropole du Shaanxi, au nord-ouest de la Chine, ont connu un strict confinement, deux ans après Wuhan. Jiang Xue, journaliste indépendante basée dans cette ancienne capitale impériale, a livré début janvier un témoignage fort sur les réseaux sociaux, rapidement supprimé par la censure. Asialyst le restitue en français en quatre épisodes. Après le premier jour catastrophique du confinement, voici la troisième partie : l'heure de l'entraide ?
Le Fica Vesoul, quatrième festival de France et le plus ancien consacré aux cinémas d’Asie, a repris son cours après une interruption d’un an due à la pandémie, avec 84 films présentés, dont près de la moitié n’avaient jamais été montrés en France. Le public a été nombreux, au grand soulagement des organisateurs, malgré l’absence de plusieurs invités d’Asie de l’Est. Un des moments les plus émouvants de la semaine a été la présence d'une délégation afghane venue en force pour témoigner. Entretien avec Martine et Jean Marc Therouanne, les fondateurs et directeurs du Festival.
Que s'est-il passé à Xi'an ? Du 22 décembre au 24 janvier, face à la vague Omicron, les 13 millions d'habitants de la métropole du Shaanxi, au nord-ouest de la Chine, ont connu un strict confinement, deux ans après Wuhan. Jiang Xue, journaliste indépendante basée dans cette ancienne capitale impériale, a livré début janvier un témoignage fort sur les réseaux sociaux, rapidement supprimé par la censure. Asialyst le restitue en français en quatre épisodes. Après le premier jour catastrophique du confinement, voici la deuxième partie : comment acheter à manger ?
Le 4 février prochain s’ouvriront les Jeux olympiques d’hiver à Pékin, un événement mondial dont les autorités chinoises entendent bien se servir comme un outil de propagande pour redorer le blason passablement terni de la Chine sur la scène internationale. Mais ces jeux sont placés sous très haute tension diplomatique avec les États-Unis et leurs alliés.
Fondée sur une quantité incroyable de documents, interviews et sources très variées, la nouvelle édition du classique de Roger Faligot, "Les services secrets chinois, de Mao au Covid-19", apporte au lecteur, averti ou non, un regard aiguisé sur un monde chinois encore largement méconnu, et qui pourtant n’a cessé de gagner en efficacité au point de représenter aujourd’hui un vaste réseau dont les tentacules s'étendent aux quatre coins de la planète, rivalisant avec les services de renseignement américains et russes. Cette nouvelle édition offre, entre autres, la première mise au point sur la guerre bactériologique et les aspects les plus troubles du rôle de la Chine dans la pandémie du Covid-19. Entretien avec Roger Faligot.
Confrontées à une recrudescence des contaminations de Covid-19 depuis décembre, les autorités chinoises ont adopté des mesures draconiennes. Certaines entraînent des comportements rappelant la sinistre Révolution culturelle, tandis que des manifestations de colère ont eu lieu dans plusieurs grandes villes du pays.
Que penser de l'action de la Chine sur le climat et l'environnement ? La réponse est forcément schizophrène tant la Chine du charbon coexiste avec celle de l'innovation durable. Auteure du livre "Quand la Chine s'éveille verte" (L'Aube, 2021), Nathalie Bastianelli veut introduire le lecteur au "virage vert du grand paquebot chinois". Surtout, elle souligne une distinction entre la Chine et le régime chinois. "Car lorsque l’on parle de la Chine, il y a des gens derrière, des gens très divers (citoyens, entrepreneurs, membres d’ONG ou artistes), dont beaucoup sont sincèrement engagés dans la lutte pour l’environnement et le climat. Et ce sont surtout ces gens-là que j’ai voulu décrire dans mon livre." Entretien.
Pour se tirer d'une situation explosive, le Premier ministre Imran Khan a préféré céder aux exigences du mouvement islamiste du TLP. Cette formation politico-religieuse radicale, interdite jusqu'à présent, sera autorisée à devenir une organisation politique classique en échange de la promesse de ne plus demander le renvoi de l'ambassadeur de France et de stopper, pour l'instant, une mobilisation qui menaçaient d'embraser le "pays des purs".
Le mercredi 20 octobre à 18h30, Asialyst et l’Inalco ont coorganisé une conférence pour mieux comprendre la terrible crise du Covid-19 en Inde. Retrouvez ici en vidéo l’intégralité de cet événement.
Écrit et publié au début de la crise du Covid-19 en Chine, "Alerte virale, quand la colère est plus forte que la peur"a valu à son auteur, intellectuel chinois prestigieux et réputé, d'être emprisonné avant d'être démis de ses fonctions de professeur de droit constitutionnel à l'université de Qinghua à Pékin. C'est que dans cet essai, paru en français le 17 août dernier, Xu prédit la fin prochaine du régime de Xi Jinping qui, selon lui, a accumulé les erreurs stratégiques depuis quelques années à propos de Hong Kong et de Taïwan.
À ne pas manquer ! Asialyst et l'Inalco coorganisent le mercredi 20 octobre à 18h30 une conférence dans l'auditorium de l'Inalco pour mieux comprendre la terrible crise du Covid-19 en Inde au printemps 2021. Le débat sera aussi diffusé en direct sur YouTube. Inscription gratuite.
Plusieurs grandes villes chinoises souffrent depuis des semaines d’une grave pénurie en électricité. Si bien qu'une menace préoccupante plane sur la croissance économique du pays déjà mise à mal ces derniers mois.
La crise financière de 2008 et la crise sanitaire de 2020 ont provoqué une transformation des rapports commerciaux entre l’Asie et le monde. Au cours de la dernière décennie, le modèle de développement par les exportations s’est essoufflé, les demandes intérieures ont pris le relai. Mais la pandémie de Covid-19 a relancé la machine exportatrice asiatique. L’Asie réduit par ailleurs sa dépendance à l’égard des pays occidentaux en développant sa régionalisation, avec des profils nationaux qui restent marqués par d’importantes différences. Elle est la seule région du monde dont l’intégration se poursuit avec le soutien des gouvernements et des opinions publiques.
À ne pas manquer ! Asialyst et l'Inalco coorganisent le jeudi 23 septembre à 18h30 une conférence dans l'auditorium de l'Inalco à Paris pour mieux comprendre où en est l'intégration régionale en Asie-Pacifique sur fond de pandémie et de rivalité sino-américaine. Le débat sera aussi diffusé en direct sur Zoom.
Avec 100 millions de doses par semaine, la Chine a désormais les capacités industrielles nécessaires pour vacciner l’ensemble de sa population. Ce qui lui permettrait, en principe, d’atteindre le seuil d’immunité collective à l’automne. Mais les experts chinois multiplient les avertissements sur l’efficacité de leurs vaccins. Les débats se développent sur l’idée d’un mixage de vaccins et d’une troisième dose. De son côté, le gouvernement freine les initiatives de vaccination obligatoire menées par certaines provinces face aux réticences d’une minorité de la population chinoise. L’horizon de l’immunité collective s’éloigne.
Depuis plusieurs semaines circulent à bas bruit des "informations" sur les effets politiques de la troisième vague de la pandémie de Covid-19 en Birmanie, qui se manifeste de plus en plus cruellement depuis la fin juin. Ces effets politiques seraient, selon les auteurs et les propagateurs de ces rumeurs, un renforcement quasi automatique de l’influence de la junte au pouvoir depuis le coup d’État du 1er février.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a proposé à la Chine ce jeudi 22 juillet de rouvrir son enquête sur l’origine du Covid-19, en mentionnant de la possibilité d’une fuite de laboratoire. Refus immédiat de Pékin qui juge la proposition "arrogante", "irrespectueuse" et "contraire au sens commun".
Le lundi 14 juin à 18h30, Asialyst et l'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE/Inalco), ont coorganisé un débat en visioconférence sur les les enjeux des Jeux Olympiques de Tokyo du 23 juillet au 8 août 2021 en pleine crise sanitaire, dans le cadre des "Rencontres du lundi" de l'IFRAE. Retrouvez ici en vidéo l'intégralité de cet événement.
Au sommet du G7 à Londres, le président américain a entrepris de convaincre ses alliés occidentaux de faire cause commune pour contrer la Chine, non sans un certain succès. Un plan d'investissement massif dans les infrastructures a été annoncé pour contrecarrer les "Nouvelles routes de la soie" lancées par Xi Jinping en 2013. Pékin se retrouve plus isolé que jamais sur la scène internationale.
En 2020, l’Asie de l’Est a pu juguler la pandémie de Covid-19 et maintenir le nombre de contaminations et de morts à un niveau très faible, 100 à 200 fois inférieur aux bilans en Europe ou aux États-Unis. En 2021, l’inverse se produit. Les pays occidentaux se sont lancés rapidement dans des campagnes de vaccination massives qui ont permis une très forte réduction de la circulation du virus. L’Asie s’était par contre endormie sur ses lauriers. Persuadés que la pandémie était sous contrôle, les gouvernements asiatiques ont pris un retard considérable dans le développement des campagnes de vaccination. La sanction est intervenue rapidement : l’épidémie resurgit avec vigueur dans un certain nombre de pays et la mobilisation pour la vaccination est enfin devenue la première priorité.
On ne saura peut-être jamais l’origine du Covid-19. S’agit-il d’un accident de laboratoire ? Le silence persistant de la Chine et son refus obstiné de permettre à des équipes internationales d’enquêter sur son sol a pour conséquence d’alimenter les rumeurs et de relancer les interrogations. Parmi elles, l'hypothèse d'une fuite du laboratoire de Wuhan, au début dénoncée comme complotiste, a pris de la consistance.
La Chine est aujourd’hui, avec les trois vaccins qu’elle exporte, le premier fournisseur des pays en développement : plus de 700 millions de doses promises et 231 millions déjà fournies. Pour autant, la contribution chinoise à l’effort multilatéral engagé par l’OMS avec la facilité Covax est modeste. La Chine vient certes d‘annoncer qu’elle fournira à Covax 10 millions de doses du vaccin Sinopharm qui vient d’être homologué par l’OMS. Mais elle n’apporte aucune contribution financière alors que les engagements occidentaux s’élèvent à 9 milliards de dollars. L’Asie dans son ensemble joue d’ailleurs très peu la carte multilatérale à l’exception du Japon.
Selon le Wall Street Journal citant une note inédite du renseignement américain, trois chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan (WIV) ont été hospitalisés en novembre 2019 avec "des symptômes évocateurs du Covid-19 ou d’une maladie saisonnière commune". Il n’en fallait pas plus pour relancer la thèse d’une fuite de laboratoire à l’automne 2019 pour expliquer le déclenchement de la pandémie. Pékin a immédiatement réagi, dénonçant des "théories complotistes".