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Chine : la politique "zéro Covid" tourne au fiasco

Contrôle des résidents dans le district de Jing'an à Shanghai, le 1er avril 2022. (Source : Le Parisien)
Contrôle des résidents dans le district de Jing'an à Shanghai, le 1er avril 2022. (Source : Le Parisien)
Depuis des mois, les autorités chinoises poursuivent en Chine la politique très stricte du « zéro Covid ». Elle suscite pourtant une colère croissante dans la population, fatiguée des mesures draconiennes qui imposent un confinement à des dizaines de millions de Chinois. Cette politique semblent bien se diriger vers un fiasco économique et social.
À Shanghai, deuxième ville du pays, la quasi-totalité des 25 millions d’habitants de la capitale économique de la Chine sont confinés depuis le samedi 2 avril alors qu’aucun décès n’a encore été signalé. Dimanche 3 avril, la Chine avait recensé plus de 13 000 cas de Covid-19, le nombre le plus élevé depuis le pic de la première vague épidémique il y a deux ans. Il s’agit de « 1 455 patients avec des symptômes » et de « 11 691 asymptomatiques » , a indiqué la Commission nationale de santé dans un communiqué. Près de 70 % des nouveaux cas répertoriés dans le pays ont été détectés à Shanghai, selon la Commission, après des tests effectués sur l’ensemble de la population. Confrontés à ce rebond, plusieurs halls d’exposition et autres grandes installations de la métropole ont été transformés en toute hâte en centres de quarantaine de fortune.
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Certes, la stratégie « zéro Covid », que la Chine est un des derniers États à pratiquer, a permis au pays de n’enregistrer qu’un très faible nombre de cas jusqu’en mars dernier. Mais cette politique draconienne qui vise à empêcher l’apparition de nouveaux cas grâce aux confinements et aux tests massifs, l’isolement systématique des malades et la quasi-fermeture des frontières, se retrouve aujourd’hui sous pression alors qu’Omicron se répand à grande vitesse dans le pays : une douzaine de provinces sont touchées.
Outre la situation à Shanghai, les autorités de Suzhou, à l’ouest de la mégapole, ont découvert une mutation du variant Omicron qui n’est répertoriée dans aucune base de données locale ou internationale, expliquent les médias officiels. Plusieurs dizaines de millions de Chinois sont également confinés dans le nord-est du pays, berceau de l’industrie automobile. Dimanche, une nouvelle grande ville de la région, Baicheng (1,5 million d’habitants) a été, à son tour, placée sous cloche.
Depuis la fin mars, les entreprises, nombre de magasins, les parcs publics et les centres de loisirs ont été fermés. Le parc de Disneyland l’est aussi. La méga usine Tesla à Pudong a dû suspendre sa production pendant plusieurs jours. Des centaines de vols à l’aéroport international de la ville ont été annulés faut de voyageurs autorisés à s’y rendre. Les employés de la bourse de Shanghai qui a continué de fonctionner ont été obligés de passer la nuit sur place.
« La recrudescence des cas de Covid met en péril le rôle de Shanghai de porte d’entrée » de la Chine, explique Wang Feng, président du groupe financier Ye Lang Capital, cité mardi par le South China Morning Post. « Un confinement généralisé à toute la ville qui porte préjudice à la production et aux activités économiques va siphonner tout l’intérêt que portent les entreprises étrangères pour la Chine. »

« Je veux que ma fille revienne auprès de moi, je veux m’en occuper »

Les consignes sont draconiennes. Personne ne peut sortir de son logement sauf quelques minutes, le temps de se faire tester. « Certains Français de Chine ont même leurs portes d’entrée soudées pour être sûr qu’ils ne puissent pas sortir », affirme Me Laurianne Vallée-Dubroeucq, avocate basée à Shanghai, citée par France Info. Des résidents se font livrer par drone de quoi manger.
Mais les conséquences de ce confinement sont autrement plus désastreuses. De plus en plus de parents affolés disent leurs craintes d’être confinés s’ils sont testés positifs. Leur principale inquiétude : être séparés de leurs enfants en vertu de strictes mesures d’isolement. Vendredi dernier, des images choquantes de la population de Shanghai confinée ont fait le tour du web chinois. Des vidéos et des photos montrant des enfants déambulant seuls ou des nourrissons en pleurs allongés en rang d’oignons dans des petits lits à barreaux de fer ont ainsi suscité la colère des internautes, à commencer par les parents dévorés d’inquiétude.
Mme Zhu a été testée positive et elle n’a pas vu sa fille de deux ans et demi depuis quatre jours. « Nous avons été diagnostiquées positives le 26 mars, raconte-t-elle à RFI. Et puis le 29, l’hôpital nous a dit que nous devions être transférées et séparées. J’ai dit non. Ma fille est trop petite. Mais ils ont insisté. Et sous la pression, j’ai accepté que mon enfant soit emmené à la clinique de Jinshan. »
Le 2 avril, la clinique publique de Jinshan à Shanghai, où sont isolés les enfants positifs de moins de six ans, a réagi en affirmant que les images diffusées sur les réseaux sociaux ne venaient pas de ce centre de quarantaine pour mineurs. Elles auraient été prises lors du mouvement interne du service pédiatrique de l’hôpital. « En raison de l’augmentation du nombre d’enfants infectés par le nouveau coronavirus et afin d’améliorer l’environnement hospitalier, notre hôpital a adapté le service pédiatrique au bâtiment des consultations externes et des urgences. Comme le nombre d’enfants admis continue d’augmenter, l’aménagement interne du service était nécessaire. […] Une équipe médicale supplémentaire est venue renforcer le service pédiatrique afin d’optimiser le processus d’admission et de traitement et de renforcer la communication avec les parents. »
La séparation doublée d’un manque d’information représente la principale angoisse des familles. Mme Zhu dit avoir enfin reçu des nouvelles de sa fille via un groupe sur la messagerie WeChat avec son mari, qui se trouve lui aussi séparé dans un troisième hôpital. Elle a appris que sa fille avait eu une légère fièvre il y a trois jours. « Ma demande est très simple : je veux que ma fille revienne auprès de moi, je veux m’en occuper. On ne sait rien de ce qui se passe là-bas. Quand j’ai vu la vidéo de Jinshan, je suis devenue folle ! Ma fille est seule, elle a seulement deux ans et demi. »
En réaction, des diplomates de plus de trente pays ont envoyé un courrier aux autorités chinoises pour demander que cette politique de séparation des enfants et de leurs parents ne soit plus appliquée, rapporte Reuters. « Nous demandons qu’en aucune circonstances les parents et les enfants ne soient séparés », a notamment écrit le Consulat français à Shanghai dans une lettre adressée le 31 mars au bureau des Affaires étrangères de la ville. Le même jour, l’ambassade du Royaume-Uni à Pékin a fait état de son inquiétude à propos « des mesures récentes prises par les autorités locales qui visent à séparer les mineurs testés positifs au Covid-19 de leurs parents », ajoutant qu’elle demandait que ces mesures ne soient pas appliquées au personnel diplomatique étranger.
La préparation du gouvernement n’était « pas suffisante », a reconnu Ma Chunlei, le secrétaire général du Parti communiste de Shanghai. Le 6 avril, les autorités ont décidé d’infléchir leur politique familial du confinement. « Les parents peuvent accompagner leurs enfants sur demande, à condition de signer une décharge indiquant qu’ils comprennent pleinement les risques sanitaires en cause », a ainsi déclaré ce mercredi 6 avril l’inspecteur sanitaire municipal de la ville, Wu Qianyu, lors d’une conférence de presse à Shanghai, rapporte le média officiel en ligne Remmin Wang, cité par Courrier International. Toutefois, les parents « devront porter un masque, manger séparément, éviter de partager des objets personnels et « suivre strictement » tous les aspects du système de gestion. » Le confinement de la population sera prolongé « aussi longtemps que la pandémie ne sera pas endiguée dans la mégapole », a affirmé la municipalité dans un message sur WeChat : « La ville continuera à contrôler le confinement et à appliquer la règle de « rester à la maison », sauf pour des raisons médicales. » Quant aux Shanghaïens qui refusent d’être testés sans fournir de raison médicale, ils s’exposent à des mesures administratives sévères ou des poursuites criminelles, avait déjà annoncé la police de la ville le 2 avril.

« J’étais inquiet de devenir aveugle si je devais attendre la fin de la quarantaine »

Cependant, ce confinement massif a engendré d’autres situations tragiques. Le Guardian raconte l’histoire d’un père de famille souffrant le martyre depuis le 17 mars car il est atteint d’un cancer de l’estomac à un stade avancé. Mais son hôpital lui refuse tout traitement car tout son quartier est confiné. « Nous avons supplié l’hôpital de l’accepter, encore et encore, explique sa fille, Jia Ruling. À un moment, mon père souffrait tellement qu’il voulait en finir avec la vie. Que pouvions-nous faire ? S’il vous plaît, aidez-nous à faire savoir cela au gouvernement central. Les autorités après avoir engrangé les succès [dans la gestion de la pandémie] depuis 2020 sont devenues insensibles » à ces situations tragiques, ajoute-t-elle tout en soulignant qu’elle ne souhaitait pas critiquer le gouvernement chinois mais que les souffrances de son père l’ont rendue « très en colère ».
Autre histoire comparable, celle de Luo Ruixiang, un ouvrier chinois de 39 ans employé sur un chantier en République du Congo. Il a pris un avion pour rentrer dans son pays en mars dans l’espoir de se faire soigner pour une maladie dans son œil gauche. Après son arrivée à Shanghai, il a pris contact avec les responsables médicaux de son besoin de soins mais, plus d’une semaine plus tard, aucune nouvelle. « J’étais inquiet de devenir aveugle si je devais attendre la fin de la quarantaine », confie-t-il. Désespéré, il finit par raconter son histoire sur le réseau social Weibo pour y demander de l’aide. Peu après, un media local prend contact avec lui et un espoir de soins surgit. « Heureusement, j’ai été soigné et une opération a été faite, Je ne pensais pas que ce serait si compliqué car je ne suis rien du tout et pour quelqu’un comme moi, tout est tellement difficile. »
Les conditions d’hygiène dans les centres de quarantaine suscitent, elles aussi, des critiques. Plusieurs vidéos qui ont brièvement circulé sur WeChat avant d’être censurées montrent des habitants cherchant désespérément des couvertures avant de n’avoir pour seul choix que de se coucher à même le sol dans un environnement plutôt sale. Quant aux employés du secteur de la santé, des photos et des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent que beaucoup d’entre eux sont épuisés après des jours et des nuits sans sommeil, certains d’entre eux tentant de dormir quelques instants sur des chaises en plastique ou sur des espaces verts devant des bâtiments d’habitation de la ville.

« Un goût de Révolution culturelle »

Ce n’est pas tout. Il arrive que le pouvoir des autorités locales donne lieu à des dérives. Un homme vient d’en faire les frais dans un village de la province du Shandong, au nord-est du pays. Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux chinois montre un volontaire du comité de quartier du village. Il porte un brassard rouge officiel. Lui et son collègue viennent d’intercepter un résident accusé de s’être échappé du centre de quarantaine. Et pour le punir, les deux officiels sont en train de raser sa tête à l’aide d’une tondeuse. L’homme au sol se débat, mais sans pouvoir empêcher cette opération punitive.
La vidéo a fait le tour des réseaux sociaux, provoquant la colère de nombreux internautes chinois. Ils dénoncent les abus commis par les autorités. « Cela donne un goût de Révolution culturelle », écrit un internaute. Une autre personne évoque le pouvoir sans limite des petits fonctionnaires depuis le début de la crise sanitaire. La vidéo a poussé le gouvernement local à réagir. Il assure que les deux hommes qui ont rasé l’habitant ne sont pas des fonctionnaires et qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les responsabilités dans ce genre de dérives liées à la crise sanitaire, que les Chinois ont de plus en plus de mal à supporter.
Ailleurs en Chine, les expressions de colère abondent, mais elles sont rapidement censurées sur les réseaux sociaux. Radio Free Asia, station de radio privée financée par le Congrès des États-Unis, a fait état du suicide de Shi Jun, le chef du département de neurochirurgie de l’hôpital du district de Jidong, dans la province du Heilongjiang à la pointe nord-est de la Chine. L’homme s’est donné la mort quelques jours après son arrestation. Il avait subi une série d’interrogatoires de la police à la suite d’une flambée de contaminations dans son hôpital. Cette flambée avait, semble-t-il, commencé après l’admission d’une femme qui avait utilisé un test PCR négatif de sa mère pour être opérée du cerveau et qui aurait ainsi contaminé d’autres patients.
Le docteur Shi a été interrogé, menottes aux poignets, des heures durant pendant sept jours d’affilée. La police l’a menacé d’une lourde peine de prison s’il ne confessait pas « ses crimes », selon Radio Free Asia. Pour se suicider, il se serait entaillé une artère avec une brosse à dent, rapportent plusieurs posts sur les réseaux sociaux, presque immédiatement censurés. En réalité, selon un collègue du docteur Shi surnommé Chen, cité par Radio Free Asia, le médecin aurait succombé lors d’un des interrogatoires.
Le docteur Shi avait été l’un des milliers de médecins volontaires pour offrir leurs services Wuhan au début de la pandémie. En février 2020, il avait ainsi travaillé dans l’hôpital de médecine traditionnelle de Yingcheng pendant 39 jours. Il avait alors été salué par les médias officiels comme un « héros » de la lutte contre la pandémie. Sa femme et ses enfants avaient été montrés en exemple la télévision d’État tandis que la Fédération des femmes du Parti communiste du Heilongjiang les avait qualifiés de « plus belle famille » de la province.
Ji Xiaolong, l’un des 26 millions habitants confinés à Shanghai, a quant à lui été enjoint de ne plus s’exprimer après avoir rendu publique une pétition adressée aux autorités centrales de Pékin, selon Radio Free Asia. « J’espère que ma pétition atterrira sur le bureau de Xi Jinping », a-t-il confié, après avoir reçu d’innombrables appels téléphoniques de toute la Chine depuis qu’il avait posté sa pétition en ligne. « Ils appellent de partout. Il y a même des Chinois d’outre-mer, des gens ordinaires qui ont réussi à quitter Shanghai. »

Test politique

Le confinement entamé début mars à Shanghai ne devait à l’origine durer que quelques jours. Mais il se prolonge sans que personne ne sache à quelle date il sera levé. Pour certains responsables, un tel confinement était tout simplement impensable. « Non, Shanghai ne peut pas s’engager dans un confinement généralisé, explique Wu Fan, membre d’une équipe d’experts, chargée de la gestion de l’épidémie de la ville cité par le quotidien Nikkei Asia. Pourquoi non ? Car Shanghai n’est pas seulement une ville locale. Elle joue un rôle important pour le pays, pour son développement économique et social. [Un tel confinement] pèserait sur l’économie globale. » Et voilà que deux jours après, l’impensable devenait réalité. « C’est tellement étrange pour Shanghai d’en arriver là », souligne Zhong Lei, un enseignant de la ville dont tout le quartier a été placé sous confinement strict dès la mi-mars.
En tenues de protection, des milliers de volontaires tentent d’organiser le ravitaillement des habitants au pied des immeubles. « La tâche principale est d’éliminer complètement les points de risque et d’arrêter la chaîne de transmission afin que nous puissions enrayer la propagation de l’épidémie le plus rapidement possible », a déclaré Wu Qianyu, inspecteur de la Commission municipale de la santé de Shanghai cité par Reuters. Mais pour l’heure, l’épidémie semble hors de contrôle. « On a déjà fait sept tests en moins de trois semaines. Même si nous avions un animal de compagnie, on ne pourrait pas le sortir », ajoute Laurianne Vallée-Dubroeucq.
Dans un premier temps, les autorités de Shanghai avaient décidé de mettre alternativement sous cloche deux parties de la ville pour tester ses 25 millions d’habitants. Ainsi, Pudong, la rive est de la métropole, était totalement confiné depuis le lundi 28 mars pour quatre jours. Puis le vendredi 1er avril, c’était au tour de Puxi, sur la rive ouest, pour la même durée. Mais de larges zones de Pudong, où se trouve le principal aéroport international de la ville et les emblématiques gratte-ciels du quartier d’affaires de Shanghai, sont restées confinées en raison de la découverte de cas positifs. « C’est de fait un confinement général de la ville, soulignait un utilisateur du réseau social Weibo, cité par la RTBF. Beaucoup de rues et de complexes résidentiels de Pudong sont toujours confinés. »
Le 4 avril, plus de deux mille soldats de l’Armée populaire de libération venus de l’infanterie, de la marine et des services logistiques ont été mis à contribution. Dans le même mouvement, quelque 38 000 employés du secteur de la santé venant de Pékin et des provinces du Zhejiang et du Jiangsu ont été déployés à Shanghai ces derniers jours, selon les médias chinois. Il s’agit là du plus grand déploiement du secteur de la santé dans une ville chinoise depuis que le virus a été découvert dans la ville de Wuhan à l’automne 2019.
La capacité des autorités à maîtriser la pandémie à Shanghai a en effet valeur de test pour l’ensemble du pays. La Chine dispose au total de 12 400 institutions en mesure d’analyser les résultats de tests de 900 millions de personnes par jour, selon un responsable du ministère chinois de la Santé cité par Reuters. La ville de Shanghai a converti des hôpitaux, des salles de sport, des bâtiments d’habitation entiers en centres de quarantaine, y compris le nouveau Centre International des Expositions d’une capacité de 15 000 patients.
Ce mardi 5 avril, les autorités de la ville ont encore renforcé les mesures de restrictions dans les transports, constatant que les cas de contaminations avaient encore augmenté. « À l’heure actuelle, la prévention et le contrôle de l’épidémie se trouvent au stade le plus difficile et le plus critique, a révélé Wu Qianyu lors d’un point de presse. Nous devons adhérer sans hésitation et sans relâche à la politique générale de lutte contre l’épidémie. » Au risque du fiasco généralisé ?
Par Pierre-Antoine Donnet

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A propos de l'auteur
Ancien journaliste à l'AFP, Pierre-Antoine Donnet est l'auteur d'une quinzaine d'ouvrages consacrés à la Chine, au Japon, au Tibet, à l'Inde et aux grands défis asiatiques. En 2020, cet ancien correspondant à Pékin a publié "Le leadership mondial en question, L'affrontement entre la Chine et les États-Unis" aux Éditions de l'Aube. Il est aussi l'auteur de "Tibet mort ou vif", paru chez Gallimard en 1990 et réédité en 2019 dans une version mise à jour et augmentée. Après "Chine, le grand prédateur", paru en 2021 aux Éditions de l'Aube, il a dirigé fin 2022 l'ouvrage collectif "Le Dossier chinois" (Cherche Midi). Début 2023, il signe "Confucius aujourd'hui, un héritage universaliste", publié aux éditions de l'Aube. Son dernier livre, "Chine, l'empire des illusions", est paru en janvier 2024 (Saint-Simon).