

Votre média sur l'Asie
Après de longues fiançailles, vingt années de brouilles et de retrouvailles, l'union des États Unis avec la Chine vole en éclat. Les deux vieux époux s'envoient des assiettes à la figure. Espérons que cela n'aille pas plus loin !
L'influence dominante de la Chine en Asie du Sud-Est vient de subir deux revers importants. Les Philippines ont décidé de revenir sur leur décision d'abroger le traité militaire qui les lie aux États-Unis. Par ailleurs, le Cambodge refuse de céder à la marine chinoise le port en eau profonde de Ream qui fait face au Golfe de Thaïlande.
La double session parlementaire n'a accouché ni d'un plan de relance économique ni d'un plan de réforme du système de santé. La loi sur la sécurité nationale à Hong Kong a littéralement court-circuité l'ensemble du travail de l'assemblée. Comment expliquer cette stratégie qui pour l'instant a pour seul résultat d'isoler la Chine sur la scène internationale ?
Pour l'écoféministe indienne Vandana Shiva, la crise du coronavirus est une conséquence de notre économie mondialisée et de la destruction de notre planète.
C'est un cas à part en Inde. Dans un pays verrouillé depuis le 25 mars et qui se prépare à sortir de la quarantaine, la pandémie de coronavirus continue de se propager avec un nombre de cas en hausse. Le Kerala était en mars l'État indien le plus touché. Il a pourtant jugulé l'épidémie en trois semaines grâce à une stratégie à bas coût, "frugale" dirait-on ici. Elle s'appuie sur un système de santé décentralisé et sur la médecine ayurvédique. Si le retour des travailleurs émigrés a déclenché une seconde vague de contaminations, le nombre de décès a peu augmenté.
Séoul a rapporté ce 28 mai 79 nouveaux cas de coronavirus en une journée. Le gouvernement de Moon Jae-in, dont la réponse à la pandémie a été ces derniers mois érigée en modèle d'efficacité, a immédiatement rétabli pour deux semaines des restrictions récemment levées. Au-delà de l'usage massifs des tests, des masques et du traçage numérique, plutôt que du confinement contraint, c'est à travers la culture politique et les relations public-privé en Corée du Sud que s'explique le mieux la lutte de Séoul contre la pandémie.
Les attentes étaient très fortes à l'ouverture des "deux assemblées" à Pékin vu les circonstances et l'atmosphère internationale pour le moins tendus. Mais les discours importants sur la pandémie et le ralentissement économique ce jeudi 21 et vendredi 22 mai ont laissé sur leur faim les observateurs internationaux. Dans le cas de Hong Kong et Taïwan, la tonalité fut différente. Les commentaires d'ouverture signalent un changement majeur du principe "un pays, deux systèmes", voire même le début du "un pays, un système".
Pour lutter contre la propagation du coronavirus, tous les pays d'Asie de l'Est ont globalement adopté une même stratégie composée de quatre éléments : le recours rapide et systématique aux outils numériques, des campagnes de tests à grande échelle, des méthodes intrusives mais sophistiquées de traçage et des règles strictes de quarantaine. Ce système est néanmoins difficilement transposable en France.
L'Assemblée nationale populaire réunie depuis le 21 mai à Pékin aurait dû célébrer la réussite du plan décennal de la Chine. Mais le gouvernement a renoncé à fixer un objectif de croissance : il propose un plan de relance de 2 % du PIB, tandis que le conflit avec les États-Unis s'exacerbe dangereusement.
L'explosive loi anti-sédition a été remise à l'ordre du jour par Pékin en pleine lutte contre le coronavirus. Ce texte avait déjà provoqué les premières grandes manifestations massives en 2003 à Hong Kong à la suite du SRAS. Elle permet la répression de toute opposition au pouvoir chinois et signe la fin des libertés civiles liées au principe "un pays, deux systèmes". Les manifestations vont-elles reprendre avec la même intensité qu'en 2019 ?
Elles sont auteure, urgentiste, infirmière, journaliste ou chanteuse. Ces héroïnes chinoises modernes se battent contre les moulins à vent. Elles n'hésitent pourtant pas à se jeter dans la tourmente provoquée par la pandémie de Covid-19. Malgré les risques de représailles, oubliant leur corps, leur nom et leur réputation, ces femmes sont sur tous les fronts durant cette crise sanitaire et sociale.
Recherche scientifique, pêche du krill, tourisme de luxe, programme spatial, accès aux espaces communs... La Chine s'affirme en Antarctique. L'enjeu : faire la démonstration de sa stature de grande puissance présente partout sur Terre, et au-delà !
Sans véritable politique pour limiter la propagation du coronavirus, et avec une pratique des tests parmi les moins développées du monde, les conséquences du Covid-19 pourraient être dramatiques en Indonésie.
Alors que les drones de contrôle du confinement ont été rangés à Pékin et que les manifestations reprennent de plus belle à Hong Kong, le Parti communiste chinois se prépare activement pour les "deux assemblées" (lianghui, 两会). La double session parlementaire de l'Assemblée nationale populaire et de la Conférence consultative du peuple chinois aura lieu les 21 et 22 mai prochains. État des lieux des dossiers incontournables pour le pouvoir central.
Le profil de l'épidémie continue sa mutation en Asie. L'Asie du Sud ou l'Indonésie, épargnés jusqu'à mi-mars, sont aujourd’hui au cœur d’une puissante première vague. Les pays d'Asie orientale ont, eux, connu la vague des "cas importés" vers le milieu du mois de mars et plus récemment, l'apparition de nouveaux "clusters" dont le plus important concerne Singapour. Ces deuxièmes vagues ont imposé de très strictes mesures de contrôle aux frontières, et une grande réactivité pour contenir et résorber les nouveaux foyers épidémiques. Les résultats obtenus sont convaincants et l'Asie du Nord-Est parvient à maintenir le contrôle du Covid-19.
Tests en petit nombre, hôpitaux sous-équipés, pénurie de médecins... les conditions d'une lutte efficace contre la pandémie de coronavirus n'étaient pas réunies aux Philippines. D'autant que l'archipel a souffert parmi les premiers de la contamination par le biais de touristes chinois en provenance de Wuhan. La stratégie autoritaire et menaçante de Rodrigo Duterte est un obstacle de plus pour connaître précisément l'état des infections dans le pays. Résultat, l'économie se contracte dangereusement et les travailleurs du secteur informel sont les principales victimes sociales du confinement.
Politique sanitaire, climat, âge ou virulence du virus ? Pourquoi l'épidemie de Covid-19 est-elle plus meurtrière dans les pays occidentaux qu'en Asie ? La gestion de la lutte contre le coronavirus dans chaque pays peut-elle tout expliquer ? Imaginez le "Candide" de Voltaire revenu au XXIème siècle pour mener une enquête impartiale. Les réponses ne sont pas légions.
Bloquez la date ! Le samedi 16 mai de 20h15 à 21h15, Asialyst est partenaire d'une soirée en ligne spéciale lecture de poésies asiatiques, organisée par Aracanthe et les éditions Jentayu.
Deux pays ont su tirer profit de la guerre commerciale sino-américaine : Taïwan et le Vietnam. Or, ce sont les deux mêmes qui ont su le mieux gérer la crise du coronavirus en Asie. Malgré des régimes politiques complètement différents, ils ont en commun une suspicion très forte envers la Chine populaire, perçue comme une menace à leur souveraineté. Ce sont les deux pays d'Asie de l'Est les plus à la pointe d'une "dé-sino-mondialisation", souligne le chercheur Jean-Yves Heurtebise dans cette tribune. Soit un "découplage" avec la Chine qui semble aussi impossible à mettre à œuvre au niveau industriel que nécessaire au niveau politique.
En Corée du Sud, l'établissement de l'itinéraire précis de chaque cas de contamination a permis d'endiguer l'épidémie de coronavirus. Et pas de quoi crier au liberticide, affirme François Amblard, auteur d'un rapport sur la méthode coréenne de lutte contre la COVID19. Entretien.
La Malaisie est l'une des économies les plus ouvertes aux échanges. De fait, elle est moins affectée par les effets directs de la crise du coronavirus que par les conséquences de la pandémie sur l'économie mondiale.
Après trois semaines d'absence, Kim Jong-un a inauguré, souriant et visiblement bien portant, une usine d'engrais ce vendredi 1er mai. Jusque-là, son état de santé avait alimenté toutes les rumeurs. Entretien avec Antoine Bondaz, chercheur à la Fondation pour la Recherche Stratégique.
Reportée pour cause d'épidémie de coronavirus, la double session parlementaire a été fixée aux 21 et 22 mai prochains. Les milliers de délégués de l'Assemblée nationale populaire seront convoqués en même temps que les membres de la Conférence consultative du peuple chinois. Une façon d'afficher le succès du gouvernement chinois dans sa guerre au Covid-19. Xi Jinping en a profité pour continuer de purger le système politico-légal longtemps cornaqué par son ennemi Zhou Yongkang, le tsar déchu de la Sécurité, et l'ex-président Jiang Zemin, incarnation de "l'Ancien régime" dont le président veut se débarrasser. La principale victime s'appelle Sun Lijun, qui est mêlé les deux grandes crises gênantes pour Pékin : les manifestations à Hong Kong et l'épidémie à Wuhan.
La pandémie de coronavirus verra-t-elle la naissance d'une organisation régionale entre les anciennes république soviétiques d'Asie Centrale. L'Ouzbékistan semble à la manœuvre. La crise sanitaire pourrait signer plus encore le basculement de la région dans l'orbite chinoise.
Malgré leurs succès respectifs contre l'épidémie de coronavirus, la Chine et Taiwan continuent de s'écharper par diplomatie interposée.
Quel est l'impact de l'épidémie de Covid-19 sur l'économie chinoise ? La Chine va-t-elle rapidement sortir de la récession ? L'État peut-il dynamiser la demande ?
Autant la performance du Vietnam dans la crise du coronavirus surprend, autant celle de la Thaïlande pouvait être anticipée. en 2019, au classement mondial de la sécurité sanitaire établie par l'université américaine de Johns Hopkins, le Royaume figurait en 6ème position, devant la Corée (9ème) et la France (11ème). Le Vietnam, lui, pointait à la 50ème place. Cependant, l'excellence des hôpitaux ne suffit pas à rendre compte du succès thaïlandais dans la lutte contre le Covid-19.
Elle devait détrôner Starbucks en Chine. Mais la chaîne Luckin Coffee a pâti de sa triple stratégie : prix cassés, automatisation et manque d'expérience client en magasin. Le même aventurisme soutenu par le capital-risque qu'Ofo, le pionnier du vélo partagé sur le marché chinois.
Le 8 avril dernier, la Chine autorisait le déconfinement de Wuhan, premier foyer officiel de la pandémie du coronavirus. Un déconfinement après onze très longues semaines de fermeture, même si une partie de l'activité avait déjà repris. Pour autant, le retour à la vie d'avant est encore loin. C'est le cas aussi à Pékin où les résidents ne peuvent pas encore circuler librement hors de la municipalité. Comment les expatriés vivent-ils cette sortie de crise ? Parmi les entrepreneurs français établis de longue date dans la capitale, ils sont nombreux à devoir tout remettre à plat. C'est le cas de Marianne Daquet, directrice d'une école d'art, "Atelier". Elle raconte à Asialyst en quoi cette terrible crise sanitaire a provoqué sa rupture avec la Chine et son prochain retour en France après 14 années d'expatriation.
Ces dernières semaines, de nombreux Ouïghours vivant à l'étranger ont reçu d'étranges appels de leur famille restée au Xinjiang. Leurs proches s'alarment de la gestion de la crise du Covid-19 dans leur pays d'adoption, pour mieux vanter celle du régime chinois.