Récit d'une quarantaine en Chine : des combinaisons sur le tarmac
Contexte
L’épidémie, c’est fini en Chine, ou presque. À Wuhan, les écoliers et les collégiens sont retournés en classe le visage découvert cette semaine, même s’ils devaient prévoir un masque dans leur cartable. Signe de la confiance retrouvée, les images de la fête de la bière dans la ville berceau de la pandémie coulent à flots sur les écrans de la propagande. Sourires également à Pékin, où le dernier patient Covid est sorti de l’hôpital le 26 août dernier. Mais pas question de relâcher la vigilance ! L’objectif « zéro Covid » et les restrictions qui vont avec restent de mise, au risque de tourner à la tyrannie sanitaire. À la moindre étincelle, au moindre foyer d’infection, le couvercle s’abat sur les quartiers, voir sur des mégalopoles entières. Sans parler du contrôle aux frontières destiné à freiner une envolée de ce que les épidémiologistes qualifient peu élégamment de « cas importés ». Les vols internationaux à destination de la capitale étaient suspendus depuis le 23 mars dernier. Ils viennent de reprendre pour huit pays, mais toujours sous conditions. Tous les voyageurs arrivant de l’étranger sont soumis à l’obligation de quarantaine. 14 jours d’isolement que nous revivons pour la deuxième fois en six mois, cette fois à Xi’an au centre de la Chine avant de regagner Pékin. Récit.
Voyageurs passés au désinfectant
Business de la quarantaine
« On en est rendu à récupérer individuellement des droits à manger ce qu’on veut et donc à commander à l’extérieur. Pour cela nous avons dû signer une déclaration de non responsabilité si nous tombons malade à cause de la nourriture commandée. »
Une vie de Robinson à la maison
« Papa, aujourd’hui on a du « riz en slip » et un drôle de légume poilu. » « C’est de l’igname sauvage. C’est un peu comme les patates douces, il parait que c’est très bon pour la santé. Vas-y mange ! »
Année du rat
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