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La Chine n'a pas manqué de profiter de l'image désastreuse du Capitole occupé ce 6 janvier par les partisans de Donald Trump pour comparer ces violences à l'occupation par les manifestants pro-démocratie à Hong Kong du parlement local le 1er juillet 2019.
Ce jeudi 28 mai, l'Assemblée nationale populaire à Pékin a entériné la nouvelle loi sur la sécurité nationale à Hong Kong. Le gouvernement chinois a décidé de passer en force : il n'y aura ni débat ni vote au Conseil législatif, le parlement hongkongais. Cette loi, pour beaucoup, signe la fin des libertés publiques à Hong Kong, de sa juridiction indépendante du système communiste continental et donc du principe "un pays, deux systèmes". La cheffe de l'exécutif Carrie Lam a soutenu sans broncher la volonté de Pékin. C'est qu'interroge Tom Yam dans cette tribune. Il est membre de la Citizens Task Force on Land and Ressources (CTF).
Que pensent les Chinois du continent de la crise politique à Hong Kong ? La réponse la plus commune qui parvient hors de Chine va de la critique féroce contre les manifestants pro-démocratie à l'indifférence. Les prises de position publique en faveur de la mobilisation actuelle sont rares, prudence oblige dans le pays de Xi Jinping. Durant le siège de l'université polytechnique par les forces de l'ordre, le site d'information China Digital Times a publié des messages de soutien à la population hongkongaise venant de Chine populaire.
La police de Hong Kong a annoncé ce samedi avoir arrêté trois parlementaires pro-démocratie et a demandé à quatre autres de se présenter au commissariat pour être placés en état d'arrestation. Tous sont accusés de violences lors d'échauffourées au Conseil législatif en mai dernier, au moment où la dirigeante tentait de faire adopter en urgence une loi autorisant les extraditions vers la Chine populaire. Depuis, la cheffe de l'exécutif hongkongais a retiré son texte, mais les manifestations ont continué. La confrontation avec la police s'est installée dans une violence systématique. David Bartel s'est entretenu avec un "frontliner", parmi ceux qui montent en première ligne au contact direct des forces de l'ordre.
Le 21 juillet dernier, l'intervention soudaine des triades contre les manifestants pro-démocratie à Hong Kong a fortement choqué. En toile de fonds, cela renvoie à l'usage global des voyous par les autorités chinoises dans l'exercice de leur contrôle social, explique Lynette H. Ong, politologue à l'université de Toronto.
Quel espoir pour les démocrates à Hong Kong ? Sorti de prison le 17 juin, Joshua Wong, l'un des jeunes ledares du "Mouvement des parapluies" en 2014, est reparti au combat. Après des manifestations massives les 9 et 16 juin derniers, le projet de loi sur les extraditions a été suspendu jusqu'à nouvel ordre. Pour Joshua Wong, Pékin reviendra à la charge jusqu'à ce qu'il "contrôle Hong Kong".
L'une des libertés majeures battues en brèche à Hong Kong est la liberté de la presse. Le Parti communiste chinois déploie méthodiquement son "pouvoir de nuisance" à coup de "lignes rouges" imposées au nom de la "sécurité nationale", d'intimidations physiques ou de disparitions, de retrait des revenus publicitaires ou de "démissions volontaires" d'éditorialistes trop indépendants.
Alors que les manifestations continuent à Hong Kong pour un retrait total du projet de loi sur l'extradition vers la Chine, l'emprise de Pékin ne cesse d'entraver le système électoral de l'ancienne colonie britannique.
Alors que les leaders du mouvement Occupy Central viennent d'être condamnés à de la prison, la situation de la société civile à Hong Kong ressemble de plus en plus à celle du continent chinois. C'est ce que dénonce Chan Kin-man, l'un des condamnés, dans un essai, dont Asialyst publie la traduction française.
Le gouvernement de Pékin détourne l'État de droit à Hong Kong pour imposer son autoritarisme. C'est ce que dénonce point par point Benny Tai dans un essai, dont Asialyst publie un premier extrait.
L'influence de la Chine populaire dans les affaires internes de Hong Kong ne cesse de croître. Comment se propage-t-elle dans les divers domaines de la vie civile et politique ? En quoi ce "sharp power" ou "pouvoir de nuisance" est-il différent du "soft power" ?
Jugé pour son rôle dans le "Mouvement des parapluies" à Hong Kong fin 2014, Benny Tai Yiu-ting dénonce la répression des libertés politiques et des droits de l'opposition à Hong Kong. Sans pour autant désarmer.
Avec son "mandat à vie", Xi détruit ce que Deng avait mis en place pour assurer la survie du Parti communiste en Chine : la capacité d'adaptation dynamique.
A Hong Kong, l'arrestation de deux ex-députés indépendantistes augure mal de la gouvernance de la nouvelle chef de l'exécutif Carrie Lam.
Suite et fin d'une lecture critique de l'ouvrage sur la Chine de Stein Ringen, "The Perfect Dictatorship" (HKU Press, 2016).
Première partie d'une lecture critique de l'ouvrage sur la Chine de Stein Ringen : "The Perfect Dictatorship" (HKU Press, 2016).
A Hong Kong, les connivences entre le pouvoir et les élites ont un coût social fort, en pleine contestation ouverte contre l’autoritarisme.