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Qui a passé du temps au Japon a immanquablement vu un "Tora-san". Il n’y a pas une semaine sans qu’un ou deux films de cette saga ne soit diffusé à la télévision au Japon. Mais rares sont ceux qui connaissent son réalisateur : Yamada Yôji et encore moins le travail de ce cinéaste prolifique. Cette lacune est comblée grâce à la volumineuse monographie signée Claude Leblanc, "Le Japon vu par Yamada Yôji", parue aux Éditions Ilyfunet. Pour ceux désireux de voir des films de Yamada, la Maison de la culture du Japon à Paris propose jusqu’en mars 2023 la rétrospective consacrée à la série culte "C’est dur d’être un homme !" (Otoko wa tsurai yo), plus connue sous le nom de son personnage principale "Tora-San". Entretien avec Claude Leblanc.
Les éditions Les belles lettres ont l’excellente idée de publier les traductions de textes du grand intellectuel japonais Murayama Masao (1914-1996) sous le titre "Le fascisme japonais". Le plus ancien de ces essais date de 1946 alors que les cendres des bombardements étaient encore chaudes. Le terme "fascisme" prête à controverse. Il a été dénaturé en injure, mais c’est oublier que ce fut un système politique cohérent, aussi repoussant moralement qu’il puisse avoir été. Et c’est cette cohérence que s’attache à mettre en lumière Murayama.
Le 28 janvier 1932, la marine impériale japonaise débarque un corps de troupes de marine à Shanghai. La simple opération de police qu’envisage l’Amirauté impériale dégénère. Chiang Kaï-shek mobilise ses meilleurs soldats. Jusqu’au 4 mars, les combats dévastent le nord de Shanghai au cours de la bataille la plus sanglante que connaît le monde depuis l’armistice de 1918 et précipitent une crise internationale annonciatrice de la guerre sino-japonaise de 1937 et de la guerre du Pacifique.
Le 5 décembre 1998, un voyou surnommé "le Flambeur" est exécuté d’une balle dans la nuque en Chine. Un an et demi après la rétrocession de Hong Kong à la Chine en juillet 1997, le Parti communiste montre pour la première fois que la garantie de l’autonomie promise à l'ancienne colonie britannique dans le cadre du principe "un pays, deux systèmes" n’a de réalité que si elle colle aux intérêts politiques de Pékin. Dans le cas contraire, il passe outre.
Le 26 octobre 1979, le président à vie de la Corée du Sud, Park Chung-hee, est assassiné par le chef de ses services secrets. Si son nom est oublié, voire inconnu, son héritage perdure avec Hyundai, Samsung ou LG.
Le 9 mars 1932, l'armée impériale japonaise crée le Mandchoukouo. Cet État reconnu seulement par une poignée de pays fascistes s'effondre en août 1945 sous les coups de boutoir de l'armée soviétique. En dépit de sa brève existence, le Mandchoukouo reste un exemple de tentative de société totalitaire comparable à l'Italie fasciste, à l’Allemagne hitlérienne et à la Russie stalinienne. Ce totalitarisme oublié fut un laboratoire de développement dirigé par l'État. Cette expérience de dirigisme servira de modèle pour la reconstruction du Japon d'après-guerre et du développement de la Corée du Sud, et dans une moindre mesure, à Taïwan, Singapour, jusqu'en Chine populaire.
Il y a 85 ans, le Japon impérial connaissait un tentative de putsch militaire le 26 février 1936. Les officiers derrière ce coup d'État n'ont pas réussi à prendre le pouvoir mais leur acte fut une étape décisive dans l'instauration du fascisme dans l'archipel nippon et le déclenchement de la Guerre du Pacifique.
La "démocratie Taishô" est la période la plus brève de l'histoire contemporaine du Japon. Pourtant, elle est aussi décisive que la Restauration Meiji qui sort le pays de l'isolement et le fait entrer dans la modernité. Si un relatif oubli entoure cette période, c'est sans doute parce qu'elle va à l'encontre du mythe qui présente les Japonais comme un peuple du consensus, discipliné et respectueux de l'autorité.
Il y a 83 ans, le 13 décembre au soir commençait une des pages les plus horribles de la Seconde Guerre mondiale : le viol de Nankin. Pendant cinq semaine, l'Armée impériale japonaise transformée en une soldatesque ivre de saccage incendie de la ville, viole en masse, fusille des milliers de prisonniers de guerre et multiplie les atrocités. Le nombre de victimes reste inconnu : 40 000 victimes selon certains historiens japonais, 300 000 morts d'après les autorités chinoise de l'époque. Quels furent les ressorts du massacre ?
Pour la première fois, l'explosif tue davantage qu'une balle de fusil. La victoire sidérante des Japonais sur les Russes à Port-Arthur donne une leçon au monde et annonce les boucheries des deux guerres mondiales.
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Des rues indonésiennes aux parcs publics du Pakistan, ce qui fait le charme des jeux dans les pays asiatiques, ce sont les joueurs. Leurs visages, leurs habits et leur lieu de vie. Plongée photographique dans l'univers ludique de l'Asie.
Homme d'affaires français de la fin du XIXème siècle, Albert Seigneurie dresse dans "Le Tour du monde d'un épicier" un tableau saisissant de l'Asie orientale, de la colonisation française en Indochine à la modernisation ultra-rapide de Meiji au Japon. Un ouvrage plein de mordant et de parti pris.