Histoire
Entretien

Il y a 88 ans, "l'incident de Moukden" plongeait le monde dans la Seconde Guerre

Kanji Ishiwara, le général de l'armée impériale japonaise derrière "l'incident de Mukden", le 18 septembre 1931, qui déclencha l'invasion de la Mandchourie et, par un effet domino, la Seconde Guerre mondiale. (Copyright : Bruno Birolli)
Kanji Ishiwara, le général de l'armée impériale japonaise derrière "l'incident de Mukden", le 18 septembre 1931, qui déclencha l'invasion de la Mandchourie et, par un effet domino, la Seconde Guerre mondiale. (Copyright : Bruno Birolli)
C’est l’histoire d’une bombe. Ou plutôt d’une bombinette. Elle a explosé sur un rail sans faire de mort il y a 88 ans. C’était le 18 septembre 1931 à Moukden, aujourd’hui Shenyang, sur la côte nord-est de la Chine. L’événement sera rebaptisé « incident de Mandchourie » ou « incident de Moukden ». Un homme est derrière cet attentat qui a précipité le monde dans une nouvelle guerre généralisée, comme le battement d’aile d’un papillon. Cet homme n’est pas chinois, comme a voulu le faire croire le Japon pour justifier son invasion de la Mandchourie. Cet homme s’appelle Kanji Ishiwara, général de l’armée impériale nippone. Il existe deux biographies sur lui. L’une est publiée en 1975 par un universitaire américain. L’autre paraît en français en 2012 et a été rééditée en juin dernier : Ishiwara : l’homme qui déclencha la guerre par Bruno Birolli. Cet ancien correspondant du Nouvel Observateur en Asie explique à Asialyst qui était Ishiwara et quel fut la portée de son action en Mandchourie.

Entretien

Pour les amateurs d’Asie, le nom de Bruno Birolli sonne assurément familier. Pendant vingt-trois ans, ce journaliste a trainé ses guêtres dans différents recoins du continent. Il a vécu à Tokyo (en 1982 puis de 1987 à 1992), à Hong Kong (1992-2000), à Bangkok (2000-2004) et à Pékin (2004-2009). Pour ceux qui l’ont croisé, difficile de ne pas se souvenir de son air d’ours mal léché, son élocution parfois hésitante, son rire sonore et ses envolées parfois lyriques parfois grivoises. Peu après son retour à Paris, il a troqué ses habits de journaliste pour celui d’auteur. Il s’est dans un premier temps concentré sur les livres historiques dont Ishiwara : l’homme qui déclencha la guerre, mais aussi Port Arthur 8 février 1904 – 5 janvier 1905 (Economica, 2015). Puis il s’est lancé dans le roman. Le Music-Hall des espions, publié en 2017 chez Tohu Bohu, est le premier d’une série sur Shanghai, dont le deuxième tome, Les terres du mal, est sorti pour en 2019.

Le journaliste écrivain français Bruno Birolli. (Crédits : DR)
Le journaliste écrivain français Bruno Birolli. (Crédits : DR)
Quel fut le rôle exact d’Ishiwara dans l’attentat de Moukden ?
Bruno Birolli : C’est lui qui pousse à organiser cet attentat, qui le planifie et qui va sans doute le plus loin pour en comprendre les implications. Il hésitait au début parce qu’il aurait mieux aimé que la Chine attaque, ou que la faute vienne de l’armée de Chang Hsueh-liang. Mais Ishiwara synthétise le mieux les buts de cet attentat. D’abord, la conquête de la Mandchourie pour avoir un espace vital qui manque au Japon – la Mandchourie représente 5 fois le Japon ! On retrouve l’idée nazie de Lebensraum. Dans le conflit qu’Ishiwara annonce et juge inévitable avec les États-Unis, il faut avoir une profondeur stratégique, ne pas être dos à la mer et aussi avoir accès aux minerais et aux ressources agricoles. Ce qui compenserait les manques du Japon dans ces deux domaines. Le deuxième but de cet attentat est de provoquer une crise internationale qui isolera le Japon. Ce qui rendra beaucoup plus facile de mettre fin à tous les traités avec le reste du monde et donc de militariser le Japon, puisqu’il sera en butte à l’hostilité du monde entier. C’est un très bon argument pour faire passer la pilule à l’opinion publique pour qu’elle renonce à ses libertés, qu’elle se range aux ordres de l’armée. D’ailleurs en 1934, un film de propagande va s’appuyer sur ce constat. Il s’intitule « Japon en état d’urgence » et prône la fin totale du parlementarisme, une baisse du niveau de vie afin d’investir dans l’armement et le renoncement à toute forme de droit politique. C’est donc la mise en place d’un fascisme. L’excuse : le monde serait contre le Japon.
C’est donc Ishiwara qui met au point l’attentat de Moukden ainsi que le plan de conquête extrêmement rapide de la Mandchourie, qui tombe en trois mois. C’est une blietzkrieg. Elle fut assez remarquable car elle s’est bien servi des trains. L’aviation a joué également un très grand rôle. Ishiwara s’est montré capable d’intégrer les nouveautés technologiques. Sa conception du monde mystico-militaire est délirante pour un esprit rationnel. Mais c’est un esprit ingénieux qui sait se servir de toutes les nouvelles technologies de l’époque : trains, blindés, aviation. Il comprend extrêmement bien l’importance de la propagande. Il met en place une navette aérienne, par exemple, pour envoyer au Japon les films des combats qui sont ainsi projetés quasiment 24 heures plus tard dans tout l’archipel.
Le général japonais Kanji Ishiwara espérait une alliance avec la Chine contre les États-Unis. (Copyright : Bruno Birolli)
Le général japonais Kanji Ishiwara espérait une alliance avec la Chine contre les États-Unis. (Copyright : Bruno Birolli)
Son rôle dans cette affaire est-il connu dès cette époque ?
Son coup va marcher extrêmement bien. Ce n’est qu’après la guerre que les Japonais apprendront que cet attentat du 18 septembre 1931 n’a pas été commis par les forces chinoises mais par des officiers japonais. De 1931 à 1945, on va leur mentir. A Yasukuni, le fameux temple où reposent entre autres les criminels de guerre, on maintient encore aujourd’hui que ce sont des éléments chinois qui ont posé la bombe à Mukden. Ce qui est faux car on dispose des mémoires des principaux acteurs qui affirment avoir mis la bombe : celles d’Ishiwara mais aussi celles du lieutenant Suemori Komoto, l’officier qui a lui posé cette bombe. Ishiwara n’a jamais caché sa responsabilité après la guerre. Dans l’armée japonaise, on savait très bien ce qui s’était passé.
J’ai pu avoir accès pour la première fois aux rapports du 2ème bureau de l’espionnage français. La France était alors très présente dans la région et avait de très bons liens avec l’armée japonaise. Un officier français se rend sur place dans les jours qui suivent l’attentat, et envoie un rapport où il conclut qu’il ne fait aucun doute qu’il a été perpétré par les Japonais. C’était un secret de polichinelle que cette bombe avait été une provocation japonaise.
Bureau de l'état-major de l'Armée du Kwantung à Port-Arthur (Ryojun) - photo tirée des films de Ishiwara. (Copyright : Bruno Birolli)
Bureau de l'état-major de l'Armée du Kwantung à Port-Arthur (Ryojun) - photo tirée des films de Ishiwara. (Copyright : Bruno Birolli)
Qu’est-ce qui vous a frappé dans cet attentat de Moukden ?
Ce qui me frappe, c’est que cette bombe est très petite. C’est plutôt un pétard. Elle fait sauter un mètre de rail, seulement un côté de la voie ferrée. Le but était que ce train déraille et qu’il y ait des morts. Ce qui aurait rendu encore beaucoup plus acceptable aux yeux de l’opinion japonaise la thèse d’un attentat chinois auquel l’armée nippone devait riposter dans un geste plus défensif qu’offensif. Mais cette bombe aura cependant des conséquences incalculables. C’est un peu comme le battement d’aile du papillon qui provoque une tornade. Cette bombe a changé la face du monde.
Comment l’événement a-t-il été suivi en Occident ?
J’ai fais des recherches dans la presse américaine, française, anglaise et espagnole. L’incident de Mandchourie va tenir en haleine l’opinion mondiale pendant des semaines et des semaines. Cela va continuer avec la violente attaque japonaise de Shanghai en janvier 1932. Puis avec le départ du Japon de la Société des Nations en 1933, dont Ishiwara est responsable, puisqu’il faisait partie de la délégation nippone à Genève. À cette l’époque naît le pressentiment que la guerre revenait et que le grand rêve des années 1920 de la voir bannie à jamais comme un crime, était fini. Il y avait un intérêt pour cet événement quand même extrêmement lointain pour les lecteurs parisiens. Ce qui est assez étrange, c’est qu’ensuite, on l’oublie. Qui se souvient de cet attentat-là ? Parce qu’entre-temps éclate la guerre civile en Espagne, puis la crise d’Abyssinie et enfin l’attaque d’Hitler contre la Pologne. Pour la plupart des gens, à part les familiers de l’Asie, la Seconde Guerre dans la région asiatique, c’est le Pacifique, donc l’attaque de Pearl Harbour en décembre 1941. Or la guerre commence le 18 septembre 1931 à Moukden, puisque les conséquences vont être terribles.
Quelles sont ces conséquences ?
D’abord, le Japon va s’armer et défier la communauté internationale sans qu’elle réagisse. Seuls les petits pays comme la Tchécoslovaquie ou l’Espagne républicaine protestent, car ils comprennent que si on re-dessine les frontières en Asie, on le fera ensuite en Europe. L’impunité dont bénéficie le Japon va inspirer Mussolini en Abyssinie puis Hitler. Le seul mécanisme existant de règlement des conflits par le droit et la négociation est détruit. Il s’effondre à cause du Japon d’abord avec l’invasion de la Mandchourie et ensuite en mars 1932 avec la création du Mandchoukouo, cet état fictif à la tête duquel l’armée japonaise place Puyi, le dernier empereur.
Chiang Kai-shek refuse de voir la Chine amputée de ses trois provinces du Nord-Est, qu’on appelle Mandchourie. il refuse de reconnaître le Mandchoukouo. Il faut garder à l’esprit que Chiang Kai-shek était un vrai nationaliste. Alors pour faire tomber cet obstacle, l’armée impériale japonaise se lance à la conquête de toute la Chine en juillet 1937, afin d’installer un ou des gouvernements à sa solde. C’est la fuite en avant. Les militaires japonais s’appuient sur l’idée simpliste, et fausse, que la force règle tout en politique. C’est d’ailleurs une idée empruntée à l’Allemagne pendant la Grande Guerre : l’idée de guerre totale, que théorise Ishiwara.
Par ailleurs, le 11 mars 1941, les Américains pour aider la Grande-Bretagne votent la loi « Lend-Lease » : l’envoi de matériel militaire aux Anglais, censés le payer et le rendre. Or quand Roosevelt fait passer cette loi au Congrès, il inclut la Chine. De facto, à l’évidence, les Américains étaient donc déjà entrés dans la guerre au début de 1941 bien avant Pearl Harbour, pour défendre à la fois la Grande-Bretagne et aider la Chine de Chiang Kai-shek.
Qu’est-ce qui vous a amené à écrire Ishiwara, l’homme qui déclencha la guerre ?
Quand on parle de la Seconde Guerre mondiale, on la voit tout le temps depuis l’Europe ou les États-Unis. On connaît très bien ce qui s’est passé en Europe dans les années 1930, et aux États-Unis ce qui a déclenché la guerre. Or avec Ishiwara, on la voit du point de vue de l’Asie. Plus intéressant encore : Ishiwara écrit énormément et ses écrits ont été conservés dans leur intégralité, y compris son journal où il notait ses pensées au jour le jour. On peut suivre son cheminement intellectuel très précisément. La plupart des militaires japonais ont beaucoup écrit, mais leurs mémoires ont été détruites soit par un bombardement, soit par eux-mêmes à la fin de guerre. Or la ville où vivait Ishiwara n’était pas un objectif suffisamment important pour l’aviation américaine. Donc tout a été conservé.
Ses œuvres complètes font 9 tomes, de lettres, de rapports, de brochures. ce qui fait de lui un acteur mais aussi un témoin irremplaçable. Le lire est comme faire un voyage dans le cerveau d’un officier de l’époque. On peut entrer dans la tête d’un de ces militaires japonais qui ont précipité l’Asie dans la guerre. On comprend que faire la guerre aux États-Unis ne remonte pas à 1941 mais pratiquement au tout début des années 1920. Aux yeux d’Ishiwara, l’Amérique était pour le Japon le principal ennemi. Dans ce conflit inévitable qu’il prédisait entre Japonais et Américains, la Chine était un enjeu central : celui qui prendrait le contrôle de la Chine allait avoir un avantage par rapport à son adversaire. A l’époque de Chiang Kai-shek, la Chine était alliée avec les Américains. C’est donc ce qui imposait au Japon de partir à la conquête de la Chine.
Les Américains ont d’ailleurs joué un rôle assez curieux en Chine. En 1853, ils ont empêché que les concessions étrangères ne deviennent des colonies. Ils ont signé un traité avec la Chine qui ouvre le pays au commerce international mais qui garantit la souveraineté du sol dans les concessions sur le territoire chinois. Ce qui a empêché chaque puissance européenne de se taille des colonies et donc de dépecer le pays. Ce fut confirmé en 1899 par ce qu’on appelait l’Open door policy, un coup de force américain. Si au départ, cette politique visait les Britanniques, les Allemands et les Russes, très vite le principal pays visé fut le Japon. Relisez les 21 demandes de 1905 [qui vise à faire de la Chine un « protectorat japonais, NDLR].
Grâce à Ishwara, on comprend que le but suprême dans certains milieux militaires japonais était de battre les Américains militairement. Ce n’était pas uniquement une question militaire mais aussi politique et sociale. En même temps, cette volonté de croiser le fer avec les États-Unis était aussi une façon d’arrêter tout changement au Japon même.
Les années 1920 dans ce pays correspondent à une période d’extraordinaire libéralisation : la démocratie Taisho, les grèves, les conflits sociaux ; la légalisation du parti socialiste qui entre au parlement lors des élections de 1926 ; l’influence de la révolution russe dans les milieux ouvriers et intellectuels. Les mœurs aussi changent : les robes sont plus courtes, on danse le fox-trot. Pour des segments entiers de l’armée et de la droite, le Japon est train de perdre son âme. Ishiwara parle d’une « colonisation spirituelle » de l’intérieur. C’était inacceptable, et donc une perversion occidentale qu’il fallait combattre.
Au bout du compte, malgré l’organisation de l’attentat de Moukden, Ishiwara va tomber en disgrâce dès la fin des années 1930. Pourquoi ?
Parce qu’il s’oppose à l’invasion de la Chine. Deux raisons à cela. D’abord, Ishiwara était pour une « union de la race jaune contre les blancs ». Si l’on envahissait la Chine, il ne pouvait y avoir, selon lui, d’alliance sino-japonaise contre les États-Unis. Ensuite, c’était une question tactique : le Japon n’arriverait jamais à envahir la Chine. Trop de population, trop grand. On s’y perdrait comme Napoléon en Espagne en 1812, une guerre contre un peuple qui se soulève contre un envahisseur. Ishiwara par ailleurs n’a jamais pris part aux cliques dans l’armée japonaise. Il s’était fait beaucoup d’ennemis. C’était un franc-tireur : c’était le genre de type qui lorsqu’il a une idée en tête va jusqu’au bout sans tenir compte du prix à payer. Alors forcément, ce genre de caractère est mal à l’aise dans les intrigues politiques. il faut de la souplesse pour réussir et cette qualité lui faisait défaut, c’est le moins que l’on puisse quand on connaît sa vie.
Il avait certes été un héros auprès jeunes militaires en 1931, mais avec le temps qui passe, il avait vieilli et les jeunes officiers avaient pris comme nouveaux héros des plus radicaux que lui. La grande constante dans la vie d’Ishiwara fut son incapacité à se fondre dans l’appareil militaire. L’armée ne demande pas de fortes têtes. Il n’aimait pas cette vie-là. Par contre, il aimait bien être en contact avec ses soldats, avec la troupe, où il était très à l’aise. Voilà une personne qui cause un désastre sans nom, qui emporte l’Asie dans une espèce de tumulte, de volcan qui explose et qui détruit tout sur son passage dans des tourbillons de violence sans fin. Mais ce n’était pas un pervers. Je pense qu’il n’aurait jamais ordonné le massacre de Nankin. On ne peut pas refaire l’histoire, mais il y a un certain nombre de signes qui font qu’il n’était pas un salaud. Ce qui le rend d’autant plus dangereux. Parce que lorsqu’un type sincère va au bout de ses idées, lorsqu’elles sont folles, regardez les dégâts !
Ishiwara se retrouve au centre de tous les grands événements qui marquent le Japon avant Pearl Harbour : en Mandchourie en 1931, à la création du Mandchoukouo, et à Genève en 1933 lorsque le Japon claque la porte de la SDN. Il se retrouve comme chef des opérations de l’état-major central à Tokyo lors de la tentative de coup d’État de février 1936 qui est un événement essentiel dans l’histoire du Japon au XXème siècle. Or c’est lui qui brise ce coup d’État. Il s’oppose ensuite à l’invasion de la Chine. Paradoxalement, à travers lui, on peut voir les grandes étapes qui mènent à Pearl Harbour et à la défaite de 1945.
Au final, voici sa particularité : lorsqu’en 1931, Ishiwara fait poser sa bombe sous le train à la sortie de Moukden, son but est d’arrêter la démocratisation du Japon. Le pays était sur le point d’étendre le suffrage universel aux femmes en 1930. Cet attentat et ses conséquences vont mener à 1945, où tout ce à quoi il était contre se réalise à cause de la défaite. D’une certaine façon, la conséquence directe de cette attentat a été de faire évoluer le Japon dans le sens absolument contraire à ses intentions de départ. Son plan était d’attaquer l’URSS et de rejoindre l’armée allemande, puis de combattre les États-Unis. Et tout cela dans une alliance avec la Chine. Mais il n’a pas compris que Chiang Kai-shek ne serait jamais allié avec le Japon tant que le Mandchoukuo existerait. Depuis le début, Ishiwara s’est fourvoyé. Dès le départ, ses plans étaient viciés.
Propos recueillis par Joris Zylberman

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A propos de l'auteur
Joris Zylberman est directeur de la publication et rédacteur en chef d'Asialyst. Il est aussi chef adjoint du service international de RFI. Ancien correspondant à Pékin et Shanghai pour RFI et France 24 (2005-2013), il est co-auteur des Nouveaux Communistes chinois (avec Mathieu Duchâtel, Armand Colin, 2012) et co-réalisateur du documentaire “La Chine et nous : 50 ans de passion” (avec Olivier Horn, France 3, 2013).