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Le déclenchement de la guerre en Ukraine fait mécaniquement converger les projecteurs de l'actualité aux antipodes de la Birmanie. Le chef de la junte putschiste Minh Aung Hlaing en profite pour rééditer la politique de terreur et de terre brulée expérimentée en 2017 en Arakan par ce même général, alors commandant en chef de l'armée birmane et ministre de la Défense, contre la minorité musulmane rohingya.
Le 4 février prochain s’ouvriront les Jeux olympiques d’hiver à Pékin, un événement mondial dont les autorités chinoises entendent bien se servir comme un outil de propagande pour redorer le blason passablement terni de la Chine sur la scène internationale. Mais ces jeux sont placés sous très haute tension diplomatique avec les États-Unis et leurs alliés.
Le 1er février 2021, le putsch des militaires renversait le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi trois mois après un nouveau raz-de-marée électoral. Un an plus tard, le pays s'enfonce dans la violence doublée d'un naufrage économique sans fin. Les géants pétroliers Total et Chevron, actionnaires majoritaires et opérateur du principal champ gazier birman de Yadana, ont méticuleusement coordonné l'annonce simultanée de leur départ irrévocable le 21 janvier. Le signal d'un sauve-qui-peut général, tant parmi les rares expatriés occidentaux encore présents, qu'au sein des milieux économiques birmans.
À l’occasion des élections législatives à Hong Kong ce dimanche 19 décembre, l'Institut français de recherche sur l'Asie de l'Est (IFRAE) est revenu sur le tournant autoritaire initié par Pékin, lors d'une visioconférence le 13 décembre, dans le cadre de ses "Rencontres du lundi", avec deux de ses membres, Chloé Froissart et Guibourg Delamotte. Un débat animé par Joris Zylberman, rédacteur en chef d'Asialyst.
Ses récits en images des inondations de la capitale du Henan, au centre de la Chine l’été dernier, ont fait le tour des réseaux chinois. À 39 ans, Liu Bowen, est l’un des rares photojournalistes indépendants à vivre de son travail à Pékin. Il confie à Asialyst son envie de raconter le quotidien des chinois en se plaçant du côté des faibles.
Organisation internationale de la diaspora en exil, le Congrès mondiale ouïghour se réunit ce week-end à Prague pour élire ses nouveaux dirigeants. La Chine est accusée d’avoir mis en place, sous prétexte de lutter contre "le séparatisme, l'extrémisme et le terrorisme", des camps d’internement au Xinjiang. Plus d’un million de Ouïghours y seraient actuellement internés. Asialyst a rencontré Assal Khamraeva, historienne et représentante en France du Congrès mondial ouïghour.
En Afghanistan, pour l’instant, le rapport de forces est à l’avantage des Taliban. Comment les Américains comptent-ils réagir face à cette situation ? Mèneront-ils une guerre économique contre le nouveau régime, au risque de mettre en danger la population afghane ? Laisseront-ils la Chine et la Russie asseoir seules leur influence dans la région ?
Il se dit "ouïghour, chinois de naissance et taïwanais par choix". Wu'er Kaixi, l'un des principaux leaders étudiants des manifestations de la place Tiananmen en 1989, continue son combat contre le Parti communiste chinois. Mais faute de pouvoir revenir à Pékin, il a choisi de s'installer à Taïwan plutôt qu'en Occident. Élu au Yuan législatif, le parlement taïwanais, il en a été nommé secrétaire général adjoint de la commission des droits humains en novembre 2020. Pour lui, le régime de Xi Jinping est une "organisation criminelle". L'Union européenne doit donc emboîter le pas des États-Unis et choisir "le chemin de la confrontation" avec Pékin. Wu'er Kaixi s'en explique à Asialyst.
Le président du Gouvernement d’unité nationale, formé par des parlementaires ayant échappé aux arrestations, a diffusé à la radio le 7 septembre au petit matin un discours déclarant le début de la "guerre de résistance". Dans cette tribune, Salai Ming, qui vit la répression birmane de l'intérieur depuis Rangoun, s’interroge sur l’utilité de continuer de publier sur la Birmanie en France, au vu de l’indifférence des responsables français et européens à la crise démocratique dans le pays.
Jeudi 5 août, cela fera deux ans que le Jammu-et-Cachemire a vu son autonomie révoquée. D'État fédéré doté d'un gouvernement, d'un parlement et de toutes les autres prérogatives que les affaires étrangères, la défense et les communications, il a été rétrogradé au statut de "territoire de l'Union" indienne sous la tutelle directe de New Delhi. Le Ladakh, sa partie orientale à majorité bouddhiste, a été séparé de lui. Actée à l’été 2019 par l’administration Modi, cette décision impromptue avait instantanément fait l'objet de vives critiques de la part du Pakistan, des organisations de défense des droits de l'homme et de la société civile indienne, et de divers partis politiques de l'opposition.
Le ministère des Affaires étrangères de Taïwan a annoncé le 19 juillet l’ouverture d’un bureau à Vilnius en Lituanie. Sa particularité : son nom officiel est "Bureau de Représentation de Taïwan" au lieu de "Taipei". Un nom qui lui donne une dimension quasi diplomatique inédite dans l’Union Européenne, puisqu'il équivaut à une reconnaissance de facto de l’ancienne Formose comme un État indépendant. Un "casus belli" pour la Chine.
Comment photographier le Xinjiang ? Patrick Wack en a fait l'expérience sur plusieurs années. Son livre, "Dust" (Éditions André Frère), rassemble toutes ses séries photographiques sur la région ouïghoure, de 2016 à 2019. Patrick Wack a vu la sombre transformation d'un "territoire surveillé" en une "prison à ciel ouvert". Avec en toile de fond, la réflexion obsédante sur ce qu'est un génocide. Entretien.
Deux ouvrages très différents présentent le travail d’un journaliste en Chine lors du printemps de Pékin et des fictions fantasmagoriques tournant autour du monde des livres. Point commun : le premier traite de la répression de la place Tiananmen et le second – implicitement – de celle qui s’abat sur Hong Kong.
Lors d’un discours prononcé jeudi 1er juillet depuis la place Tiananmen au cœur de Pékin pour célébrer le centenaire du Parti, le président chinois Xi Jinping a soulevé des applaudissements frénétiques de quelques dizaines de milliers de membres du Parti lorsqu’il a déclaré l’essor "irréversible" de la Chine dans un discours d’une heure retransmis à la télévision. "Le temps est révolu où le peuple chinois pouvait être foulé aux pieds, où il souffrait et était opprimé."
Le lundi 28 juin à 18h30, Asialyst et l'Inalco ont coorganisé un débat sur les nouveaux enjeux du PCC, un siècle après sa fondation. Comment caractériser le Parti selon Xi Jinping et dans quelle direction l'emmène-t-il ? Où en est le "contrat social" entre le PCC et le peuple chinois ? Qu'est-ce qui menace le plus le pouvoir du Parti sur la Chine ? Retrouvez ici en vidéo l'intégralité de cet événement.
Dès l'aube ce jeudi 24 juin, le dernier numéro du quotidien hongkongais d’opposition en langue chinoise, réduit au silence par les autorités chinoises, s’est arraché en quelques heures. L'Apple Daily était imprimé à un million d’exemplaires, soit plus de dix fois son tirage habituel. La parution de cet ultime numéro a suscité une vague de grande tristesse dans une partie de la population de l’ancienne colonie britannique et entraîné une réaction indignée du gouvernement britannique.
Jeudi 17 juin, quelque 500 officiers de police ont, tôt dans la matinée, pénétré dans les locaux du quotidien d’opposition de Hong Kong Apple Daily. Son rédacteur en chef Ryan Law, de même que quatre autres dirigeants du journal, ont été arrêtés en vertu de la loi sur la sécurité nationale. La police a perquisitionné leurs bureaux et fouillé les ordinateurs. Le dernier bastion de la presse libre de l’ancienne colonie britannique était, du même coup, réduit au silence. Ce samedi 19 juin, un juge a refusé la liberté sous caution au directeur général et au rédacteur en chef.
Au sommet du G7 à Londres, le président américain a entrepris de convaincre ses alliés occidentaux de faire cause commune pour contrer la Chine, non sans un certain succès. Un plan d'investissement massif dans les infrastructures a été annoncé pour contrecarrer les "Nouvelles routes de la soie" lancées par Xi Jinping en 2013. Pékin se retrouve plus isolé que jamais sur la scène internationale.
Faut-il se résigner à une nouvelle période de dictature militaire ? L'armée birmane n'est-elle pas numériquement et matériellement en position de force face au mouvement de désobéissance civile ? Si d'aucuns appellent à une solution négociée entre la junte et le pouvoir civil, le spécialiste de la Birmanie Frédéric Debomy rappelle qu'il ne faut pas négliger la volonté affirmée des manifestants, qui préfèreraient mourir que d'accepter de vivre sous le joug des militaires : plus qu'une protestation, c'est une révolution dont il s'agit, qui tend à renverser l'armée. Dans cette tribune, le chercheur souligne l'impérieuse nécessité d'une pression multiforme de la communauté internationale pour mettre l'armée au pied du mur.
Avec une nouvelle règlementation imposée par Pékin qui exige des candidats aux élections locales à Hong Kong de déclarer leur allégeance au gouvernement central et la plus large salve d'inculpations pour "subversion" dans le camp démocrate, l'ancienne colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997 est désormais totalement sous cloche. Un processus qui marque définitivement la mort du principe "un pays, deux systèmes" inventé par le patriarche Deng Xiaoping. Le Parti communiste chinois avait pourtant promis de le respecter pendant cinquante ans.
Ce lundi 8 février, l'armée a instauré la loi martiale dans plusieurs quartiers de Mandalay, deuxième ville de Birmanie. En sera-t-il de même à Rangoun, Naypyidaw et dans le reste du pays ? Depuis samedi, la population birmane est unie dans la rue dans un face-à-face avec la police et les généraux qui ont pris le pouvoir. Les manifestations et les mouvements de désobéissance civile forment la plus grande vague de protestation depuis la révolution de safran en 2007 et la révolution de 1988, toutes deux réprimées dans le sang.
La Chine n'a pas manqué de profiter de l'image désastreuse du Capitole occupé ce 6 janvier par les partisans de Donald Trump pour comparer ces violences à l'occupation par les manifestants pro-démocratie à Hong Kong du parlement local le 1er juillet 2019.
Quelles leçons tirer du dernier sommet virtuel entre Xi Jinping et les principaux dirigeants de l'Union européenne ? D'aucuns à Bruxelles y voyait la dernière chance de parvenir à un accord sur l'accès au marché chinois des entreprises européennes, les transferts de technologies contraints et les subventions gouvernementales chinoises à ses entreprises d'État qui faussent la concurrence.
Ce mercredi 1er juillet pour le 23ème anniversaire de sa rétrocession à la Chine, Hong Kong entrait dans une nouvelle ère avec l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la sécurité nationale. Le régime communiste chinois ne pouvait pas tolérer plus longtemps les manifestations pro-démocratie sur une partie de son territoire, même minuscule, au plus fort de l’affrontement avec les États-Unis.
Jusque-là plutôt timorée face à la Chine, l’Union européenne a adopté cette semaine un ton de plus grande fermeté qui illustre une volonté de s’affirmer et de prendre désormais toute sa place sa place dans le jeu triangulaire entre la Chine, les États-Unis et l'Europe.
En Inde, le confinement radical et les mesures de restriction des libertés n'ont pas seulement servi à la lutte contre la pandémie de coronavirus. Ils ont aussi donné lieu à une surveillance encore plus stricte des voix s'opposant au régime de Narendra Modi. Entretien avec Naïké Desquesnes, journaliste indépendante et spécialiste des réseaux militants en Inde.
Souvent citée en modèle de lutte contre le coronavirus pour sa capacité de mobilisation collective, Hong Kong doit affronter depuis 10 jours une recrudescence de l'épidémie. Les autorités ont durci leurs mesures de protection avec l'interdiction du territoire aux non-résidents.
Lutter contre "l'idéologie de l'inégalité" en Inde, c'est tout le sens de Vivek, documentaire d'Anand Patwardhan. Un hommage aux militants assassinés pour avoir dénoncé la radicalisation et le fondamentalisme religieux de la société dans le pays de Narendra Modi.
L'état d'urgence va-t-il être instauré à Hong Kong ? Carrie Lam restera-t-elle cheffe de l'exécutif ? Les élections prévues pour 2020 au Conseil législatif, le parlement de la région administrative spéciale, seront-elles maintenues ? Les interrogations s'accumulent sur l'avenir proche de l'ancienne colonie britannique. Le dialogue de sourds entre les manifestants pro-démocratie et le gouvernement local, et à travers lui le pouvoir central à Pékin, est à son comble. Pour comprendre regardez le podcast de notre conférence sur la crise politique à Hong Kong.
Levée de bouclier à Pékin. Après la loi sur la démocratie et les droits de l'homme à Hong Kong promulguée par Donald Trump, les États-Unis s'avancent sur l'internement massif des Ouïghours, entre autres, dans la région chinoise du Xinjiang.