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Depuis le putsch des généraux birmans le 1er février dernier, aucun responsable politique français, aucun élu n'a prononcé le mot tabou : Total. Pourtant, le groupe pétrolier est la perfusion indispensable à la survie financière de la junte birmane. L'omerta française a été rompue ce dimanche 4 avril par Patrick Pouyanné, le PDG de Total.
Taïwanais et Birmans de Taïwan ensemble sur la place de la liberté à Taipei dimanche 28 mars. Un rassemblement au lendemain de la mort d'au moins 90 manifestants pro-démocratie, tués en Birmanie par la junte qui a repris le pouvoir le 1er février. C'est le second rassemblement en soutien à la démocratie birmane à Taïwan et contre la répression sanglante des manifestants anti-putsch. Le 21 mars, environ 400 manifestants s'étaient retrouvés. Cette fois, ils étaient de 1 000 à 3 000, selon les organisateurs.
Comment résoudre la crise politique en Birmanie ? Depuis 1988, d'un soulèvement à l'autre, d'une répression à l'autre, l'armée n'accepte pas de quitter le pouvoir. Ce serait, entre autres, abandonner sa prédation sur les ressources économiques du pays. Or la Tatmadaw fait aujourd'hui l'objet d'un rejet absolu au sein de la population. Pour l'opposition civile, la solution est d'isoler l'armée, de lui retirer la direction de l'État. Est-ce une utopie ? Oui si l'on tire les leçons de ces trente dernières années de luttes entre la junte et la population. Mais peut-on réduire le mouvement actuel de désobéissance civile à une simple répétition de l'Histoire ?
Pendant les quatre premières semaines de leur pouvoir absolu sur la Birmanie après le coup d'État, le général Min Aung Hlaing et son Conseil d'Administration de l'Etat (SAC) affrontent à la plus grande campagne de désobéissance civile qu'ait connu l'Asie du Sud-Est. Un pays paralysé, où les banques sont à court d'espèces depuis trois semaines, où les trains roulent rarement. Mais l'étau se resserre sur la résistance au putsch. Ce dimanche 28 février, le nombre des manifestants tués répertoriés a brutalement été multiplié par 10, comparé au total des victimes jusqu'à présent. La plupart ont été tués par balles réelles à Rangoun, Mandalay et d'autres villes de province.
À Rangoun, les manifestations ne faiblissent pas après le coup d'État du général Min Aung Hlaing. La jeunesse qui défile dans les cortèges a connu la démocratisation partielle initiée en 2010 et qui a mené Aung San Suu Kyi à gouverner le pays de 2016 à 2021. Connectée, fière, elle se retrouve chaque jour dans la rue depuis le 6 février, défiant les fantômes des générations passées à force de slogans provocateurs, d'appels à la grève générale et de mobilisation sur les réseaux sociaux.
Depuis la prise du pouvoir par l'armée birmane le 1er février, la mobilisation de la société civile s'amplifie dans la plupart des villes du pays, malgré les arrestations de supposés activistes et de leaders potentiels de la résistance au coup d'État. Chaque jour plus nombreux, des dizaines de milliers de manifestants crient des slogans hostiles aux militaires, et réclamant la libération d'Aung San Suu Kyi, arrêtée dans la nuit du putsch. Beaucoup dénoncent aussi une aide de la Chine à la Tatmadaw.
C'est la deuxième Fête du Printemps en temps de Covid-19. À écouter les maîtres fengshui, l'année du buffle de métal promet l'espoir d'une sortie de crise : du mouvement - comprenez : moins de confinement -, de l'énergie et du travail retrouvé. L'an dernier, le premier jour de l'année du Rat tombait le 25 janvier, soit 48 heures après le confinement de Wuhan. La Chine, l'Asie et bientôt le monde entier entraient dans une période inédite où les États allaient décider, à des degrés divers, de sacrifier l'économie au profit de la lutte contre la pandémie. Nul ne pouvait imaginer que douze mois plus tard, nous ne serions toujours pas sortis de la crise sanitaire. C'est dans cette période critique sans précédent qu'Asialyst a besoin de vous.
Les militaires avaient tout pour préserver leur emprise sur le système politique de la Birmanie. Suffisamment de sièges réservés au Parlement pour empêcher l'amendement d'une Constitution protégeant leurs intérêts, et la mainmise sur trois ministères clés : l'Intérieur, la Défense et les Frontières. Pourquoi l'armée a-t-elle voulu s'arroger les pleins pouvoirs ?
Après leur coup d'État et l'arrestation d'Aung San Suu Kyi, les généraux birmans ont ordonné ce jeudi 4 février aux fournisseurs internet de bloquer l'accès à Facebook, le réseau social central pour la société civile. Un mouvement de désobéissance se forme peu à peu contre la dictature militaire. Mais la puissance répressive de la Tatmadaw oblige à l'extrême prudence.
Avec "les Nobels", Dokmaï Sot, une des plus grandes romancières thaïlandaises de son époque, interpelle son lecteur sur une valeur morale intemporelle, celle du bien. La noblesse d'un individu émane-t-elle de la naissance, de l'hérédité ou bien des actes et des paroles ?
Arnaud Dubus est décédé à Bangkok ce lundi 29 avril. Correspondant emblématique de RFI et Libération en Thaïlande, il avait parrainé et contribué dès le début à Asialyst, avec la générosité, l’érudition et le professionnalisme qui le caractérisaient. Nous n'oublierons jamais. Retrouvez ici tous ses articles.
Thaïlande 2019, année zéro ? Depuis le coup d'État militaire de mai 2014, le pays est devenu le seul régime au monde à la fois monarchique et au main des militaires. Comment en est-on arrivé là ? Retrouvez ici tous nos articles sur la vie politique et économique de la Thaïlande.
En Thaïlande, les militaires les avaient promises. Cinq ans après leur coup d'État et de nombreux reports, ils ont fixé au 24 mars les élections législatives. L'horizon d'un retour à la démocratie reste néanmoins lointain. L'armée a assuré le maintien de son influence sur la vie politique.
Bloquez la date ! Le 28 novembre, Asialyst participe à une soirée exceptionnelle sur les Thaïlandais réfugiés politiques à Paris, à 19h au Lieu-Dit. Eugénie Mérieau présentera son ouvrage "Les Thaïlandais", en présence de réfugiés politiques et avec une double expo photo : "Samsara" d'Aline Deschamps et "Exils" de Camille Gazeau.
Cela fait 80 ans que ça dure. La Thaïlande a développé une "culture des coups d’État". Pourquoi un tel cercle vicieux ? Réponse en 10 points.