Tag : Coup d'Etat
- Publié 14 Février 2024
Birmanie : "Jamais l'armée n'a été aussi faible et l’union entre groupes ethniques aussi forte"
Trois ans après le coup d'État de la junte, le rapport de forces a fortement évolué en Birmanie. Depuis octobre dernier une alliance de groupes ethniques armées et du gouvernement d'unité nationale (NUG) a pris un nombre de territoires et de villes conséquent à l'armée des putschistes. Une contre-offensive nommée "l'opération 1027". La junte paraît fragilisée et incapable de regagner le terrain perdu. Son renversement est-il désormais envisageable au profit d'une démocratie fédérale et multiethnique ? Le 6 juillet, Asialyst s'était entretenu avec Nan Su Mon Aung, représentante en France du NUG. Nous faisons un nouveau point sur la situation avec elle.
- Publié 15 Juillet 2023
Thaïlande : au "pays du sourire" et de la démocratie sans cesse contrariée
Malgré la victoire dans les urnes des pro-démocrates, avec à leur tête le parti Move Forward, son chef Pita Limjaroenrat n'a pu être élu Premier ministre par les parlementaires thaïlandais. Les sénateurs fidèles à l’armée ont rejeté sa candidature, jugée trop radicale, en dépit du risque de nouvelles manifestations dans un royaume fracturé. "Je ne vais pas abandonner", a réagi le candidat progressiste.
- Publié 06 Juillet 2023
Birmanie : "Pour vaincre la junte, le NUG a besoin du soutien militaire de la communauté internationale"
Comment évaluer le rapport de forces entre la junte et la résistance armée en Birmanie ? Asialyst s'est entretenu avec Nan Su Mon Aung, représentante en France du gouvernement d’unité nationale (NUG) birman.
- Publié 31 Janvier 2023
Birmanie : pour les deux ans du putsch, l'état d'urgence prolongé, les élections repoussées
L'aveu de faiblesse est criant. Deux ans après le putsch des militaires qui mit fin à une "parenthèse démocratique" de dix ans et au gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi, la junte menée par Min Aung Hlaing a décidé ce mercredi 1er février de prolonger de six mois l'état d'urgence. Le généralissime a bien dû le reconnaître : "L'État de la nation n'est pas encore revenu à la normale : plus d'un tiers des districts ne sont pas totalement sous contrôle militaire." En cause, pointe le leader de la Tatmadaw, les opposants à la junte et un gouvernement en exil dominé par des anciens députés pro-démocratie qui cherchent à prendre le pouvoir "par le soulèvement et la violence". Quid des élections promises pour le mois d'août ? Repoussées sine die. Le chef des putschistes a averti : les militaires resteront "les gardiens" du pays quel que soit le gouvernement.
- Publié 12 Novembre 2022
De l'ASEAN au G20 : la Chine tente de redorer son blason face aux États-Unis
Les courbes s'inversent-elles ? Lors du sommet des pays de l’ASEAN débuté ce jeudi 10 novembre à Phnom Penh et qui ferme ses porte ce dimanche 13 novembre, ainsi qu’au G20 à Bali mardi 15 et mercredi 16 novembre, la Chine tente de redorer une image passablement ternie sur la scène internationale. Quant aux États-Unis, représentés par un président Joe Biden requinqué par des élections de mi-mandat plutôt positives pour lui, ils entendent bien conforter leur présence en Asie.
- Publié 04 Octobre 2022
Hommage à Francis Christophe, journaliste d'investigation et spécialiste de la Birmanie
Francis Christophe s'est éteint en paix et sans souffrir ce lundi 3 octobre à 22h30, entouré de son fils et de ses proches. Ce journaliste d'investigation d'une grande expérience avait rejoint Asialyst début 2021. Il a permis à notre site de suivre avec une rare grille d'analyse le coup d'État de la junte birmane du 1er février 2021 et ses suites jusqu'à aujourd'hui.
- Publié 26 Février 2022
En Birmanie, plus d'un an de mobilisation malgré une répression impitoyable
Humoristique, artistique, pacifique, massive. Il ne faut pas oublier la façon dont les Birmans ont manifesté il y a un an, en réaction au coup d'État militaire du 1er février 2021. Ni un mouvement étudiant comme en 1988, ni un mouvement emmené par des moines comme en 2007, la désobéissance civile de 2021 a montré une population unie contre ce qu'elle n'accepte plus : l'emprise de l'armée sur le pays. C'est ce que Frédéric Debomy souligne dans son dernier livre paru en novembre 2021 : "Birmanie, une révolution de printemps". Asialyst vous en livre un extrait, introduit par l'auteur.
- Publié 01 Février 2022
Conférence le 16 février : "Où va la Birmanie, un an après le coup d’Etat ?"
À ne pas manquer ! Asialyst et l'Inalco coorganisent le mercredi 16 février à 18h30 une conférence pour mieux comprendre la situation de la Birmanie un an après le coup d’État militaire du 1er février 2021. Le débat sera aussi diffusé en direct sur YouTube Live. Inscription gratuite mais obligatoire.
- Publié 29 Janvier 2022
Birmanie : sauve-qui-peut général, un an après le coup d'État
Le 1er février 2021, le putsch des militaires renversait le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi trois mois après un nouveau raz-de-marée électoral. Un an plus tard, le pays s'enfonce dans la violence doublée d'un naufrage économique sans fin. Les géants pétroliers Total et Chevron, actionnaires majoritaires et opérateur du principal champ gazier birman de Yadana, ont méticuleusement coordonné l'annonce simultanée de leur départ irrévocable le 21 janvier. Le signal d'un sauve-qui-peut général, tant parmi les rares expatriés occidentaux encore présents, qu'au sein des milieux économiques birmans.
- Publié 25 Janvier 2022
Birmanie : pourquoi le départ de Total et Chevron change la donne
Vendredi 21 janvier, les géants pétroliers Total, devenu TotalEnergies en 2021, et Chevron ont annoncé simultanément leur décision irrévocable de quitter la Birmanie. Ils abandonnent "sans contrepartie financière", selon les termes de leurs communiqués, le champ gazier offshore de Yadana ainsi que le gazoduc de 370 km exportant sa production en Thaïlande, déjà amortis. Sans qu'on connaisse encore les raisons de ce revirement, Jusqu'au 21 janvier, le bilan des sanctions imposées par les occidentaux à la junte birmane était quasiment nul. Le départ de Total et Chevron ouvre la porte à des sanctions contre leur ex-partenaire, la MOGE (Myanma Oil & Gas Enterprise), la perfusion financière des putschistes.
- Publié 14 Janvier 2022
La Birmanie sombre dans l'indifférence
La visite à Naypidaw, les 7 et 8 janvier derniers, du chef de gouvernement cambodgien Hun Sen, nouveau président de l’ASEAN, n’a fait apparaitre aucune évolution dans le tout répressif, l’unique "politique" des généraux putschistes birmans.
- Publié 23 Septembre 2021
Birmanie : statu quo à l'ONU alors que les attentats anti-junte et les exactions de l'armée augmentent
La déclaration de "guerre défensive" lancée contre la junte par le président du Gouvernement d'Union nationale (NUG) s'est traduite par un net accroissement du nombre établi d'attentats et escarmouches contre l'armée birmane, ses informateurs et ses installations de télécommunications. Parallèlement, ont augmenté les exactions répertoriées des militaires, les meurtres de civils, les villages brûlés.
- Publié 14 Mai 2021
Birmanie : la junte fermement soutenue par les généraux thaïlandais
Unités de l'armée thaïlandaise déployées à la frontière birmane, coup de mains entre putschistes contre les mouvements pro-démocratie, arrestation d'opposants réfugiés... Le soutien politique des généraux thaïlandais à leurs homologues en Birmanie est multiforme. Cette solidarité est aussi financière : les deux juntes sont partenaires d'un consortium aux Bermudes mis en place par le groupe pétrolier français Total en partenariat avec les Américains Unocal puis Chevron.
- Publié 03 Mai 2021
Birmanie : vers des sanctions énergiques contre les généraux ?
Les Occidentaux le savent. Le talon d'Achille des généraux putschistes en Birmanie est énergétique. Ils sont sous perfusion financière d'un montage complexe autour de l'exploitation d'un immense champ gazier. Le tout conçu et mis en œuvre par Total en partenariat avec Chevron. La France et les États-Unis ont donc une arme décisive entre leurs mains. Si Paris ne semble toujours pas vouloir actionner ce levier, un groupe bipartisan au Sénat à Washington a demandé à Joe Biden des sanctions là où ça fait mal pour la junte birmane.
- Publié 22 Avril 2021
Birmanie : l'Arakan déchiré dans la tragédie nationale
Depuis le coup d'État militaire du 1er février en Birmanie, la situation est pour le moins confuse en Arakan. Dans cette zone où l'armée a expulsé en masse la grande majorité des Rohingyas après d'innombrables incendies, meurtres et viols, l'Arakan Army, l'une des plus puissantes milices armées à base ethnique minoritaire, a d'abord été tentée de soutenir les putschistes. Mais sous la pression de la population indignée par la répression militaire en cours, elle envisage de reprendre la lutte contre l'armée régulière. L'histoire de l'Arakan est indissociable de la tragédie que vit la Birmanie depuis la colonisation britannique.
- Publié 19 Avril 2021
L'armée birmane, un colosse fêlé ?
Au grand dam de l'opposition au coup d'État du 1er février, le général Min Aung Hlaing, chef de la junte putschiste, a été invité au sommet spécial Birmanie de l'ASEAN le 24 avril prochain. Mais le refus d'une nouvelle dictature militaire dans le pays commence à produire de nouveaux effets : les ralliements et des désertions de jeunes officiers de la Tatmadaw, nom officiel de l'armée, ne sont plus des cas isolés. Ces fêlures encore très minoritaires peuvent-elles un jour disloquer le pouvoir des militaires ?
- Publié 15 Avril 2021
Birmanie : plus qu’une protestation vouée à l'échec, une révolution à soutenir
Faut-il se résigner à une nouvelle période de dictature militaire ? L'armée birmane n'est-elle pas numériquement et matériellement en position de force face au mouvement de désobéissance civile ? Si d'aucuns appellent à une solution négociée entre la junte et le pouvoir civil, le spécialiste de la Birmanie Frédéric Debomy rappelle qu'il ne faut pas négliger la volonté affirmée des manifestants, qui préfèreraient mourir que d'accepter de vivre sous le joug des militaires : plus qu'une protestation, c'est une révolution dont il s'agit, qui tend à renverser l'armée. Dans cette tribune, le chercheur souligne l'impérieuse nécessité d'une pression multiforme de la communauté internationale pour mettre l'armée au pied du mur.
- Publié 05 Avril 2021
Total en Birmanie : le tabou ébranlé
Depuis le putsch des généraux birmans le 1er février dernier, aucun responsable politique français, aucun élu n'a prononcé le mot tabou : Total. Pourtant, le groupe pétrolier est la perfusion indispensable à la survie financière de la junte birmane. L'omerta française a été rompue ce dimanche 4 avril par Patrick Pouyanné, le PDG de Total.
- Publié 01 Avril 2021
Photoreportage : Taïwan se mobilise pour la démocratie en Birmanie
Taïwanais et Birmans de Taïwan ensemble sur la place de la liberté à Taipei dimanche 28 mars. Un rassemblement au lendemain de la mort d'au moins 90 manifestants pro-démocratie, tués en Birmanie par la junte qui a repris le pouvoir le 1er février. C'est le second rassemblement en soutien à la démocratie birmane à Taïwan et contre la répression sanglante des manifestants anti-putsch. Le 21 mars, environ 400 manifestants s'étaient retrouvés. Cette fois, ils étaient de 1 000 à 3 000, selon les organisateurs.
- Publié 12 Mars 2021
Birmanie : l'armée peut-elle un jour abandonner le pouvoir ?
Comment résoudre la crise politique en Birmanie ? Depuis 1988, d'un soulèvement à l'autre, d'une répression à l'autre, l'armée n'accepte pas de quitter le pouvoir. Ce serait, entre autres, abandonner sa prédation sur les ressources économiques du pays. Or la Tatmadaw fait aujourd'hui l'objet d'un rejet absolu au sein de la population. Pour l'opposition civile, la solution est d'isoler l'armée, de lui retirer la direction de l'État. Est-ce une utopie ? Oui si l'on tire les leçons de ces trente dernières années de luttes entre la junte et la population. Mais peut-on réduire le mouvement actuel de désobéissance civile à une simple répétition de l'Histoire ?
- Publié 02 Mars 2021
Birmanie : la nasse se resserre sur les résistants au putsch
Pendant les quatre premières semaines de leur pouvoir absolu sur la Birmanie après le coup d'État, le général Min Aung Hlaing et son Conseil d'Administration de l'Etat (SAC) affrontent à la plus grande campagne de désobéissance civile qu'ait connu l'Asie du Sud-Est. Un pays paralysé, où les banques sont à court d'espèces depuis trois semaines, où les trains roulent rarement. Mais l'étau se resserre sur la résistance au putsch. Ce dimanche 28 février, le nombre des manifestants tués répertoriés a brutalement été multiplié par 10, comparé au total des victimes jusqu'à présent. La plupart ont été tués par balles réelles à Rangoun, Mandalay et d'autres villes de province.
- Publié 19 Février 2021
Coup d'État en Birmanie : la résistance face au spectre de 1988
À Rangoun, les manifestations ne faiblissent pas après le coup d'État du général Min Aung Hlaing. La jeunesse qui défile dans les cortèges a connu la démocratisation partielle initiée en 2010 et qui a mené Aung San Suu Kyi à gouverner le pays de 2016 à 2021. Connectée, fière, elle se retrouve chaque jour dans la rue depuis le 6 février, défiant les fantômes des générations passées à force de slogans provocateurs, d'appels à la grève générale et de mobilisation sur les réseaux sociaux.
- Publié 13 Février 2021
Birmanie : ombres chinoises sur la résistance au coup d'État
Depuis la prise du pouvoir par l'armée birmane le 1er février, la mobilisation de la société civile s'amplifie dans la plupart des villes du pays, malgré les arrestations de supposés activistes et de leaders potentiels de la résistance au coup d'État. Chaque jour plus nombreux, des dizaines de milliers de manifestants crient des slogans hostiles aux militaires, et réclamant la libération d'Aung San Suu Kyi, arrêtée dans la nuit du putsch. Beaucoup dénoncent aussi une aide de la Chine à la Tatmadaw.
- Publié 12 Février 2021
Une résolution pour l'année du buffle ? Soutenez Asialyst !
C'est la deuxième Fête du Printemps en temps de Covid-19. À écouter les maîtres fengshui, l'année du buffle de métal promet l'espoir d'une sortie de crise : du mouvement - comprenez : moins de confinement -, de l'énergie et du travail retrouvé. L'an dernier, le premier jour de l'année du Rat tombait le 25 janvier, soit 48 heures après le confinement de Wuhan. La Chine, l'Asie et bientôt le monde entier entraient dans une période inédite où les États allaient décider, à des degrés divers, de sacrifier l'économie au profit de la lutte contre la pandémie. Nul ne pouvait imaginer que douze mois plus tard, nous ne serions toujours pas sortis de la crise sanitaire. C'est dans cette période critique sans précédent qu'Asialyst a besoin de vous.
- Publié 06 Février 2021
Coup d'État en Birmanie : les militaires, la peur et l'ambition
Les militaires avaient tout pour préserver leur emprise sur le système politique de la Birmanie. Suffisamment de sièges réservés au Parlement pour empêcher l'amendement d'une Constitution protégeant leurs intérêts, et la mainmise sur trois ministères clés : l'Intérieur, la Défense et les Frontières. Pourquoi l'armée a-t-elle voulu s'arroger les pleins pouvoirs ?
- Publié 05 Février 2021
Coup d'État en Birmanie : la voie étroite de la résistance à la dictature
Après leur coup d'État et l'arrestation d'Aung San Suu Kyi, les généraux birmans ont ordonné ce jeudi 4 février aux fournisseurs internet de bloquer l'accès à Facebook, le réseau social central pour la société civile. Un mouvement de désobéissance se forme peu à peu contre la dictature militaire. Mais la puissance répressive de la Tatmadaw oblige à l'extrême prudence.
- Publié 21 Novembre 2020
Littérature thaïlandaise : "Les Nobles" de Dokmaï Sot, portrait de femme non conventionnelle
Avec "les Nobels", Dokmaï Sot, une des plus grandes romancières thaïlandaises de son époque, interpelle son lecteur sur une valeur morale intemporelle, celle du bien. La noblesse d'un individu émane-t-elle de la naissance, de l'hérédité ou bien des actes et des paroles ?
- Publié 30 Avril 2019
Arnaud Dubus, emblématique correspondant en Thaïlande
Arnaud Dubus est décédé à Bangkok ce lundi 29 avril. Correspondant emblématique de RFI et Libération en Thaïlande, il avait parrainé et contribué dès le début à Asialyst, avec la générosité, l’érudition et le professionnalisme qui le caractérisaient. Nous n'oublierons jamais. Retrouvez ici tous ses articles.
- Publié 28 Mars 2019
De coups d'État en élections, la Thaïlande sur un chemin de crête
Thaïlande 2019, année zéro ? Depuis le coup d'État militaire de mai 2014, le pays est devenu le seul régime au monde à la fois monarchique et au main des militaires. Comment en est-on arrivé là ? Retrouvez ici tous nos articles sur la vie politique et économique de la Thaïlande.
- Publié 02 Mars 2019
Les élections en Thaïlande en cinq points
En Thaïlande, les militaires les avaient promises. Cinq ans après leur coup d'État et de nombreux reports, ils ont fixé au 24 mars les élections législatives. L'horizon d'un retour à la démocratie reste néanmoins lointain. L'armée a assuré le maintien de son influence sur la vie politique.