Tir nord-coréen en eaux japonaises, Bersih en Malaisie et Premier ministre népalais
Asie du Nord-Est
Une source japonaise haut placé a précisé au Straits Times que la fusée s’était abîmée dans les eaux territoriales nippones. Une première, qui a été qualifiée de « menace grave » pour le pays par son Premier ministre Shinzo Abe. La situation en Asie du Nord-Est est électrique après l’annonce par la Corée du Sud et les États-Unis de l’installation d’une batterie antimissile THAAD dans la péninsule. La Corée du Nord avait menacé les deux alliés de « réponses physiques » contre ce dispositif. Pyongyang avait déjà procédé au lancement de 3 missiles le 19 juillet dernier (voir notre revue de presse du 19 juillet). Ils s’étaient écrasés en mer du Japon, mais hors des eaux territoriales nippones, après un vol de 500 à 600 km.
Hong Kong : manifestations contre la suspension du candidat Edward Leung aux prochaines législatives
Des manifestations ont notamment eu lieu lors d’une réunion de la Commission des affaires électorales afin de faire valider les candidatures rejetées. Les protestataires ont forcé la Commission à interrompre sa séance. Nathan Law Kwun-chung, le chef du parti Demosisto a été notamment été poussé à terre, avant que la police n’éloigne les manifestants. Hospitalisé pour blessures, Nathan Law a l’intention de porter plainte. Il suspecte notamment des officiers en civil de l’avoir brutalisé. La commission des élections a quant à elle condamnée les « actes violents » des manifestants.
Edward Leung est le sixième candidat dont la candidature a été rejetée après avoir revendiqué l’indépendance hongkongaise. Membre du groupe Indigènes de Hong Kong, il avait de grandes chances de se faire élire. Pour Leung, le rejet de sa candidature est « une décision prise selon le bon vouloir du prince et non selon l’Etat de droit ». D’après lui, les élections sont manipulées par le gouvernement. Il compte donc soumettre une pétition pour boycotter les résultats des législatives.
Etudiant en philosophie à l’Université de Hong Kong, il réclamait l’indépendance de la métropole jusqu’à la semaine dernière, date à laquelle il a dû « clarifier sa position »en acceptant de signer un « formulaire de confirmation » pour garantir son attachement au statut de Hong Kong, partie inaliénable de la Chine. Les candidatures de 42 autres listes de candidat du camp pan-démocratique local avaient pourtant été acceptées malgré leur refus de signer le formulaire. Pour la coordinatrice du scrutin, Cora Ho Lai-sheung, le changement de position d’Edward Leung n’est que « tactique » : il l’a fait uniquement pour participer aux élections et il continuera de prôner l’indépendance une fois devenu législateur.
Le Premier ministre japonais avait déjà confié à Tomomi Inada un bon nombre de postes clefs au sein du PLD et du gouvernement. Certains la voient donc comme prochain successeur d’Abe à la tête du PLD, voir même à la tête du pays. La tâche ne sera cependant pas simple pour Inada qui devra se confronter dès sa prise de fonction à d’inextricables problèmes allant des provocations de la Corée du Nord – qui a une fois de plus envoyé un missile en mer du Japon – à la relocalisation de la base militaire américaine de Futenma.
Quant au reste des ministres, 9 d’entre eux ont été reconduits, dont le ministre des Finances Taro Aso, le ministre des Affaires intérieures Sanae Takaichi, le ministre des Affaires étrangères Fumio Kishida et le secrétaire général du Cabinet Yoshihide Suga. Parmi les nouveaux arrivants, Katsutoshi Kaneda est nommé à la Justice et Hirokazu Matsuno à l’Education.
Shigeru Ishiba, actuel ministre en charge de la revitalisation des régions, a lui décliné la proposition d’Abe de garder son poste. Kozo Yammamoto – l’un des juristes conseillers d’Abe sur les Abenomics – prendra sa place. Sorti du gouvernement, Shigeru Ishiba se trouvera plus libre de le critiquer et de se présenter éventuellement au poste de Premier ministre.
Mais la mesure vise aussi les pêcheurs chinois. « Les bateaux chinois entrant illégalement dans les zones de pêche d’autre nation, chassant des coraux rares et mettant en danger les animaux marins a fait du tort à l’image du pays à l’international. » C’est ce qu’a indiqué le porte-parole de la Cour suprême du peuple au Straits Times. Impossible de ne pas y voir une référence à l’arbitrage de la Haye en mer de Chine méridionale. Cependant, pour le professeur Fu Kuncheng de l’université de Xiamen, cette déclaration ne servirait qu’à normaliser la situation dans tous les gouvernements locaux. « Cela n’a rien à voir avec l’arbitrage du tribunal », précise-t-il.
Pour « éviter toute confrontation », les Philippines de leur côté appellent leurs pêcheurs à rester loin des côtes de l’atoll Scarborough, rapporte le Straits Times dans un autre article. « Attendons que la situation se clarifie pour savoir comment nos pêcheurs peuvent y retourner sans être harcelés », a annoncé Charles Jose, le porte-parole du ministère philppin des Affaires étrangères. « La Chine y est présente, donc nous devons en discuter. C’est pour la sécurité de tous », a-t-il précisé. Cela reflète aussi la volonté du président philippin Rodrigo Duterte et de sa nouvelle politique conciliatrice à l’égard de Pékin, malgré l’arbitrage de La Haye.
Asie du Sud-Est
Les manifestations, dont les dates n’ont pas encore été dévoilées, seront soutenues par la coalition d’opposition, le Pakatan Harapan (Pacte de l’espoir). Cette annonce du mouvement rassemblant diverses ONG et qui appelle à des élections justes et propres, arrive quelques jours après la mise en vigueur du National Security Council Law, une législation qui permet au Premier ministre d’instaurer des « zones d’état d’urgence », officiellement pour contrer le terrorisme (voir notre revue de presse du 1er août). Elle pourrait néanmoins donner lieu à des violations des droits de l’homme et priver les Malaisiens de certaines libertés civiles, dont le droit de protester dans la rue. Les dernières manifestations de Bersih 2.0, en août 2015, appelaient à la démission de Najib Razak après la révélation du scandale de corruption 1MDB par la presse.
Jusqu’à présent, les forces de l’ordre ont arrêté de nombreux « suspects » liés à 58 affaires, dont la destruction des panneaux pour la campagne du référendum. En revanche, le gouvernement de Prayuth Chan-ocha a arrêté ces dernières semaines plusieurs personnalités du parti d’opposition, le Pheu Thai, qui appelaient à voter contre la nouvelle Constitution (voir notre revue de presse du 28 juillet).
Un problème urgent alors que la population est « frustrée par le système de santé déficitaire, le manque d’options d’éducation sérieuses et une corruption incessante », précise Cambodia Daily. Le journal ajoute qu’il est tout de même difficile pour Rainsy de s’impliquer pleinement dans la politique du pays. Le leader politique vit à Paris depuis novembre, et n’est toujours pas retourné au Cambodge, où le CPP menace de l’emprisonner 2 ans dès son arrivée sur le sol cambodgien. Une situation qui provoque un cercle vicieux pour Cham Bunthet : « Si l’ont fuit quand on doit faire face à une injustice qu’on subit, le peuple fuira aussi quand il fera face à des injustices. »
Asie du Sud
Sa candidature a été appuyée par Sher Bahadur Deuba, président du Congrès népalais, qui est « le partenaire clé dans son gouvernement de coalition », selon le journal. The Hindu indique que cette candidature unique « donne l’espoir que ce gouvernement, le 24e en 26 ans, sera plus stable que ses prédécesseurs ». Le dernier Premier ministre Sharma Oli avait été obligé de démissionner après avoir perdu un vote de confiance du parlement. Les maoïstes l’avaient accusé de ne pas avoir respecté sa parole sur un accord de partage de pouvoir. Désormais, ils dirigent le gouvernement.
Le gouvernement de Modi espère voir cette législation entrer en vigueur dès la nouvelle année fiscale, en avril 2017. Cependant, les experts estiment plutôt un lancement pour l’automne suivant. Les pays qui ont mis en place une GST ont souvent rencontré un ralentissement de l’économie avant d’en tirer des avantages, même si les économistes de la HSBC prévoient 0.8% de croissance en plus pour l’économie indienne grâce à cette nouvelle réforme d’ici trois à cinq ans. Cependant, seulement 20% des entreprises indiennes se seraient préparées à cette unification du marché, rapporte le Times of India. Pour Modi, qui a récemment remanié son gouvernement (voir notre revue de presse du 5 juillet), l’objectif est de stabiliser le régime fiscal avant 2019, afin de pouvoir briguer un second mandat.
La cellule nationale de gestion de crise (NCMC) du gouvernement fédéral a demandé des mesures à ses diverses agences, dont le renforcement de la sécurité aux frontières – plus particulièrement au Baloutchistan – et dans les aéroports.
D’après un haut responsable de la sécurité, les défaites des combattants au Moyen-Orient, en Afghanistan et en Asie centrale ont poussé le Pakistan à la limite de violences sectaires et leur retour pourrait amener l’insécurité et l’instabilité dans le pays. La NCMC a ainsi conseillé au ministre de l’Intérieur de prendre des mesures pour empêcher leur retour. Les familles des combattants sont également sous surveillance.
La NCMC avait déjà sonné l’alerte en janvier dernier, appelant le chef de police du Pendjab et du Khyber Pakhtunkhwa, et le commandant des forces frontalières, à améliorer les contrôles – notamment de véhicules suspects – aux check-points inter-provinciaux. Ce renforcement faisait suite à la découverte du passage de trafiquants d’armes. Deux d’entre eux avaient été arrêtés à Lahore, seconde ville la plus peuplée du Pakistan, alors qu’ils transportaient un grand nombre d’armes et de munitions. Selon Amir Rana, le niveau de vigilance du pays a également augmenté depuis l’attentat d’un terroriste syrien en Allemagne.
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