Loi anti-terroriste au Xinjiang, arrestations en Thaïlande et influence turque au Pakistan
Asie du Nord-Est
Le Japon, craignant la remise en cause de la liberté de navigation en mer de Chine du Sud – par où transite la majeure partie de ses importations et exportations – fournit des équipements aux adversaires de la Chine, notamment aux Philippines et au Vietnam. Cela explique pourquoi le Livre blanc se concentre sur les litiges de mer de Chine méridionale, estime Reuters. Il met notamment en garde la Chine : des « conséquences non intentionnelles » pourraient advenir si elle ne respectait pas les lois internationales… Le texte de 484 pages traite également des enjeux sécuritaires liés à la Corée du Nord et à la Russie, de l’approfondissement de l’alliance nippo-américaine, et de la réaffirmation de souveraineté nippone sur les îles Takeshima (îles Dokdo en coréen).
Les réactions ne se sont pas faites attendre. Tout en continuant de qualifier de « partial » et « d’illégal » l’arbitrage de La Haye, l’agence de presse chinoise Xinhua estime que le Livre blanc nippon « calomnie les activités maritimes tout à fait normales de la Chine afin de justifier la propre militarisation du Japon », tenant des « propos irresponsables » sur les 30 pages consacrées à Pékin. Côté sud-coréen, le ministre des Affaires étrangères a notamment déclaré que le gouvernement japonais devrait arrêter de réclamer « inutilement » les îles Dokdo, relève le Korea Times. La souveraineté sud-coréenne sur ces îles serait d’après lui « un fait historique ».
La marque allemande s’est encore une fois excusée publiquement, alors que le gouvernement indiquait que la sanction n’aurait pas d’impact sur les propriétaires de ces véhicules. Volkswagen Korea a indiqué « réfléchir à des contre-mesures » pour « recouvrer sa réputation et restaurer la confiance de ses clients ».
Asie du Sud-Est
Une question qui « a créé un rare terrain d’entente entre les camps politiques rivaux » selon le South China Morning Post. Ce mardi 2 août, l’ancienne Première ministre Yingluck Shinawatra du parti Pheu Thai a encore une fois appelé à voter contre le texte soumis par la junte. La semaine dernière, le leader du parti démocrate Abhisit Vejjajiva s’était lui aussi positionné contre. Pour le journal, « les résultats sont difficile à prévoir », mais « selon les analystes politiques, la participation devrait être faible et le oui devrait l’emporter ».
Les nouvelles lois sécuritaires, entrées en application hier lundi 1er août, donnent au Premier ministre Najib Rzak des pouvoirs très étendus. Elles lui permettent notamment de désigner n’importer quel endroit comme « zone de sécurité » , dans laquelle il peut déployer des forces militaires et des véhicules sans mandat ou encore empêcher toute manifestation. Grâce à elles, l’ouverture d’une enquête n’est plus obligatoire en cas de meurtre perpétré par la police ou les forces armées dans ladite zone de sécurité. Pour Anwar Ibrahim, qui purge actuellement une peine de cinq ans de prison, il s’agit de lois purement inconstitutionnelles.
Asie du Sud
D’après le Wall Street Journal, les autorités turques considèrent le dossier comme « un test pour leurs relations bilatérales ». Les rapports entre Islamabad et Ankara sont pourtant au beau fixe depuis l’accession au pouvoir de Recep Tayyip Erdogan au début des années 2000. Si le porte-parole du ministère pakistanais des Affaires étrangères dit « prendre très au sérieux les inquiétudes de la Turquie », soulignant la nécessité de poursuivre des « relations fraternelles » avec le pays, il a néanmoins rappelé l’importance « d’éviter toute perturbation dans le cursus scolaire et universitaire » des 100 000 étudiants pakistanais du réseau.
Un véritable « vortex nucléaire » est en train de se former à travers le monde, indique le compte-rendu rédigé par deux chercheurs de l’Université de Princetown, Greg Thielmann et David Logan. Chaque puissance nucléaire est en effet en train de prévoir ses capacités en fonction de celles d’un autre : le Pakistan en fonction de l’Inde, l’Inde en fontion de la Chine, la Chine en fonction des Etats-Unis et les Etats-Unis et leurs alliés en fonction de la Corée du Nord. Une dangereuse réaction en chaîne.
Le nombre d’ogives nucléaires ne révèle cependant pas totalement la force de frappe d’un pays. La Chine, par exemple, possède environ 25 missiles balistiques DF-31A d’une portée de plus de 11 000 km qui pourraient lui permettre de toucher le sol américain. L’Inde dispose quant à elle d’Agni-5s dont la portée est de 5 200 km, pouvant ainsi frapper la Chine mais la majorité de son arsenal est composé de missiles courte portée clairement pointés vers le Pakistan.
The Indian Express rapporte également que l’Inde tente d’obtenir des missiles longue portée, mais ne pourra pas les acquérir avant quelques années. Par ailleurs, sa « volonté de ratifier le Code de conduite international contre la prolifération des missiles balistiques » constitue un argument de poids pour adhérer au groupe des fournisseurs nucléaires, estiment les experts.
Côté pakistanais, le quotidien Dawn accuse New Delhi de « cécité morale » au Cachemire, dénonçant « le cercle vicieux des couvre-feu, des grèves, des raids nocturnes et de l’emploi indiscriminé de la force ». Les chiffres parlent d’après le journal : 300 000 individus auraient bravé le couvre-feu pour assister aux funérailles de Burhan Wani. Soit cent fois plus de personnes que pour l’enterrement de l’ancien ministre-en-chef du Jammu-et-Cachemire, Mufti Mohammad Sayeed, décédé en janvier dernier et dont la fille a pris la succession. C’est le signal d’une défiance exprimée par la population cachemirie à l’égard du gouvernement indien, estime le quotidien pakistanais – qui accuse également les forces de sécurité indiennes de réprimer violemment les manifestations à l’aide de « carabines à plomb non-létales », dont les tirs auraient rendu aveugles plusieurs manifestants.
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