Revue de presse Cachemire - 2 août 2016

Cachemire indien : la résidence du ministre de l'Education visée par un cocktail Molotov

La résidence du ministre de l'Education du Jammu-et-Cachemire et porte-parole du gouvernement local, Naem Akthar, a été visée par un cocktail Molotov. Copie d'écran du Indian Express, le 2 août 2016.
La résidence du ministre de l'Education du Jammu-et-Cachemire et porte-parole du gouvernement local, Naem Akthar, a été visée par un cocktail Molotov. Copie d'écran du Indian Express, le 2 août 2016.
The Indian Express – La situation au Cachemire indien ne s’apaise pas. Cette nuit du lundi 1er au mardi 2 août à Srinagar, la résidence du ministre de l’Education du Jammu-et-Cachemire et porte-parole du gouvernement local, Naem Akthar, a été visée par un cocktail Molotov, rapporte The Indian Express. Le ministre et sa famille ne s’y trouvaient pas au moment de l’attaque. C’est la première fois que la résidence d’un officiel du parti PDP (Peoples Democratic Party), membre de la coalition menée par le parti nationaliste hindou de Narendra Modi, est attaquée dans la capitale du Jammu-et-Cachemire. Cela fait près d’un mois que le Cachemire indien est secoué par de violents affrontements – depuis la mort de Burhan Wani, chef du groupe séparatiste Hizbul Mujahideen, abattu lors d’un affrontement avec les forces de sécurité indiennes le 8 juillet dernier.

Côté pakistanais, le quotidien Dawn accuse New Delhi de « cécité morale » au Cachemire, dénonçant « le cercle vicieux des couvre-feu, des grèves, des raids nocturnes et de l’emploi indiscriminé de la force ». Les chiffres parlent d’après le journal : 300 000 individus auraient bravé le couvre-feu pour assister aux funérailles de Burhan Wani. Soit cent fois plus de personnes que pour l’enterrement de l’ancien ministre-en-chef du Jammu-et-Cachemire, Mufti Mohammad Sayeed, décédé en janvier dernier et dont la fille a pris la succession. C’est le signal d’une défiance exprimée par la population cachemirie à l’égard du gouvernement indien, estime le quotidien pakistanais – qui accuse également les forces de sécurité indiennes de réprimer violemment les manifestations à l’aide de « carabines à plomb non-létales », dont les tirs auraient rendu aveugles plusieurs manifestants.

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