Revue de presse Japon - 2 août 2016

Le Japon "préoccupé" par la "coercition chinoise" dans les affaires maritimes

Le gouvernement japonais a indiqué dans son livre blanc sur la défense sa préoccupation face à la "coercition chinoise" dans les litiges de mer de Chine méridionale. Copie d'écran de Reuters, le 2 août 2016.
Le gouvernement japonais a indiqué dans son livre blanc sur la défense sa préoccupation face à la "coercition chinoise" dans les litiges de mer de Chine méridionale. Copie d'écran de Reuters, le 2 août 2016.
Reuters – La « coercition chinoise » représente une source de « profonde préoccupation ». C’est la phrase a retenir du Livre blanc japonais sur la défense publié ce mardi 2 août, un mois après le verdict de la cour permanente d’arbitrage de La Haye sur les litiges territoriaux en mer de Chine méridionale opposant la Chine aux Philippines. Pékin avait alors rejeté le verdict et invité Tokyo à « ne pas intervenir ». Il faut dire que les revendications en mer de Chine du Sud ne concernent pas le Japon, mais Taïwan, le Vietnam, la Malaisie, Brunei et les Philippines – qui avaient saisi la Cour.

Le Japon, craignant la remise en cause de la liberté de navigation en mer de Chine du Sud – par où transite la majeure partie de ses importations et exportations – fournit des équipemements aux adversaires de la Chine, notamment aux Philippines et au Vietnam. Cela explique pourquoi le Livre blanc se concentre sur les litiges de mer de Chine méridionale, estime Reuters. Il met notamment en garde la Chine : des « conséquences non intentionnelles » pourraient advenir si elle ne respectait pas les lois internationales… Le texte de 484 pages traite également des enjeux sécuritaires liés à la Corée du Nord et à la Russie, de l’approfondissement de l’alliance nippo-américaine, et de la réaffirmation de souveraineté nipponne sur les îles Takeshima (îles Dokdo en coréen).

Les réactions ne se sont pas faites attendre. Tout en continuant de qualifier de « partial » et « d’illégal » l’arbitrage de La Haye, l’agence de presse chinoise Xinhua estime que le Livre blanc nippon « calomnie les activités maritimes tout à fait normales de la Chine afin de justifier la propre militarisation du Japon », tenant des « propos irresponsables » sur les 30 pages consacrées à Pékin. Côté sud-coréen, le ministre des Affaires étrangères a notamment déclaré que le gouvernement japonais devrait arrêter de réclamer « inutilement » les îles Dokdo, relève le Korea Times. La souveraineté sud-coréenne sur ces îles serait d’après lui « un fait historique ».

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]