

Votre média sur l'Asie
Nul doute que la poigne de fer qui, depuis cinq ans, s'est abattue sur le Xinjiang n'ait été la cause d'un océan de malheur pour les Ouïghours. Mais dans cette tribune, Jean-Louis Margolin, maître de conférence à l'Université Aix-Marseille et spécialiste de l'Asie au XXème siècle, s'interroge sur l'existence d'un génocide. Pour lui, il conviendrait plutôt d'évoquer un ethnocide. Ce qui frappe surtout, à ses yeux, c'est la remise en vigueur au Xinjiang des méthodes de gouvernement chères à Mao Zedong.
Les Rohingyas, population musulmane de l'Arakan birman, en ont été expulsés en masse dans une orgie de violence, il y a peu d'années. La junte de Naypyidaw, qui tente depuis février de consolider son pouvoir, est présidée par le principal responsable de ces exactions, le général Min Aung Hlaing, et essaye de jouer sur l'antagonisme entre bouddhistes et musulmans. En Inde, les récentes élections locales manifestent une polarisation ethnoreligieuse du vote. Ces événements disparates sont pourtant étroitement liés les uns aux autres. Une histoire commune, des frontières militarisées mais poreuses, des antagonismes renforcés par des migrations aussi massives qu'incontrôlées. C'est la problématique complexe de la périphérie du Bengale, qui n'entend pas devenir un Bengale périphérique.
Depuis le coup d'État militaire du 1er février en Birmanie, la situation est pour le moins confuse en Arakan. Dans cette zone où l'armée a expulsé en masse la grande majorité des Rohingyas après d'innombrables incendies, meurtres et viols, l'Arakan Army, l'une des plus puissantes milices armées à base ethnique minoritaire, a d'abord été tentée de soutenir les putschistes. Mais sous la pression de la population indignée par la répression militaire en cours, elle envisage de reprendre la lutte contre l'armée régulière. L'histoire de l'Arakan est indissociable de la tragédie que vit la Birmanie depuis la colonisation britannique.
La mesure est clairement discriminatoire. Le Parlement indien, dominé par lle BJP du Premier Ministre Narendra Modi, a voté le 8 janvier une loi favorisant l'accès à la citoyenneté pour les réfugiés, sauf pour les musulmans. Ce qui soulève la question plus générale de la "politique des identités".
Les deux dirigeants Khmers rouges, Nuon Chea et Khieu Samphan, ont été condamnés pour le génocide des Vietnamiens et des Chams. Le Tribunal s'en est tenu aux critères ethniques et religieux du terme. Une occasion manquée de reconnaître l'extermination massive sur des bases politiques et sociales du peuple khmer.
En Birmanie, deux journalistes de Reuters viennent d'être condamnés à sept ans de prison, pour divulgation de secrets officiels sur les exactions de l'armée contre les Rohingyas. Mais la stratégie de dénonciation rageuse des manquements de la jeune démocratie birmane est-elle vraiment efficace ?
L'emploi du terme "génocide" par les présidents turc et français pour qualifier la situation et le sort des Rohingyas est profondément inexact et léger.
La pratique du népotisme qui voit le pouvoir se transmettre en famille concerne un très grand nombre de pays d'Asie.
La pratique du népotisme qui voit le pouvoir se transmettre en famille concerne un très grand nombre de pays d'Asie.
En Asie, les pirates ont toujours été un mélange de riches et de marginaux, facilement amnistiés, voire promus par leurs anciens adversaires.
Le monde compte trois bastions du phénomène monarchique, dont l'Asie orientale avec pas moins de cinq pays.
Aujourd'hui, le Vietnam est le principal opposant de Pékin en mer de Chine. Un renversement d'alliances déjà vu dans l'histoire du pays.
L'islamisme violent n'a jamais vraiment disparu en Indonésie, comme l'a rappelé la dernière attaque de janvier 2016. Retour historique.
A Taïwan, les fondements du pluralisme et de l’expression politique populaire viennent de loin. Retour historique.
L'Histoire occupe toujours une lourde place dans la relation entre la Chine et le Japon. Mais le compromis est toujours possible.
Aujourd’hui les zones d’ombre demeurent importantes en Indonésie quant aux massacres de 1965. On possède néanmoins des réponses.
Les choix du père fondateur de Singapour continuent, malgré sa mort, de structurer la politique et la société de la cité-Etat.
La minorité des Rohingyas vit une situation très complexe. Ici, le terme « minorité » pose un problème tant historique que politique.