Défection nord-coréenne, "honorable" limogeage indonésien et Cachemire indien
Asie du Nord-Est
Il s’agirait de Thae Young-ho, un homme plutôt ouvert et mesuré dans ses propos, souvent en contact avec la presse britannique dont il disait pouvoir comprendre le besoin d’histoires à sensation : « Je ne condamne pas les reporters, aurait-il déclaré fin 2014 lors d’une conférence dans une librairie londonienne, s’ils diffusaient des articles ou des reportages sur la Corée du Nord telle qu’elle est vraiment, leurs articles seraient édités et modifiés par leur hiérarchie au sein de la rédaction. Plus ce que l’on raconte sur la Corée du Nord est terrifiant et choquant, plus l’audience et le succès sont retentissants. »
Le Straits Times rappelle qu’il y a eu en tout 814 défections à ce jour en 2016 vers la Corée du Sud, soit une augmentation de 15% par rapport à l’an passé à la même époque. Toutefois le quotidien singapourien souligne que le nombre total de défections a diminué depuis l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-un en 2012. Celles-ci sont en revanche plus spectaculaires et souvent motivées par des raisons politiques [et non familiales ou économiques, NDLR]. La défection d’un groupe d’employées nord-coréennes d’un restaurant en Chine avait fait la une des journaux au printemps dernier. Leur présence en Corée du Sud est toutefois contestée par Pyongyang qui affirme qu’elles y sont retenues contre leur gré. (voir notre revue de presse du 22 avril).
Le but d’un tel accord : maîtriser les éventuels risques qui pourraient survenir en mer de Chine méridionale à la suite du refus de Pékin de reconnaître la décision de La Haye concernant les litiges territoriaux opposant les gouvernements chinois et philippins (voir notre revue de presse du 15 juillet).
Cette annonce fait suite à leur rencontre à Manzhouli (Mongolie) lors de la treizième réunion des Hauts représentants sur la mise en œuvre d’une déclaration sur la Conduite des parties en mer de Chine méridionale (DOC). À cette occasion, la Chine et l’Asean ont également accepté d’élaborer, d’ici le milieu de l’année prochaine, un projet-cadre concernant un code de Conduite (COC). Selon le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Liu Zhenmin, le DOC – signé par la Chine et l’Asean en 2002 – n’a pas encore été utilisé pour résoudre efficacement les litiges territoriaux. Il lui semble pourtant indispensable de s’y référer si l’on veut parvenir à un apaisement dans la région.
Le parti d’opposition Minjoo, par la voix de son porte-parole Park Kwang-on, a aussitôt déclaré qu’il était « incompréhensible qu’une telle personne soupçonnée d’irrégularités dans plusieurs affaires puisse être maintenue à un tel poste clé du gouvernement. Ce remaniement, à nos yeux, n’est qu’une façon d’éluder les demandes populaires d’une réforme en profondeur de l’État. » Woo Byung-woo est accusé d’avoir abusé de sa position pour obtenir un poste militaire à son fils, d’avoir sous-estimé les biens de son entreprise mais aussi d’avoir entretenu des liens étroits avec un autre politicien récemment arrêté pour malversation et corruption.
Asie du Sud-Est
Arcandra, jusqu’ici un inconnu sur la scène politique indonésienne, serait un diplômé en technologie de l’université du Texas et propriétaire d’une société basée à Houston, Petroneering LLC. Il aurait quitté un confortable salaire mensuel de plusieurs « milliards de roupies pour de maigres émoluments de 40 millions de roupies, soit
3 000 dollars environ », rapporte dans un tweet AM Hendropriyono, ancien chef du renseignement indonésien, qui qualifie en outre le nouvel ex-ministre de « génie ».
Si cette éviction fait autant de bruit, c’est qu’elle met en relief le manque de maturité politique de Jokowi qui agit sans prendre de recul, note le Jakarta Post. D’après Fahmy Radhi, de l’université Gajah Madah, le président indonésien devrait prendre cette fois-ci le temps de choisir un véritable professionnel à la tête de cet important ministère au sein duquel il est capital d’éviter d’éventuelles dérives et enrichissement personnel. Serait ainsi pressenti pour ce poste Syamsu Alam, actuellement à la tête de la compagnie d’État Pertamina.
Pour la junte, la série d’attentats qui a frappé le pays est de caractère politique, en réaction au vote favorable au référendum de la nouvelle Constitution le 7 août dernier (voir notre revue de presse du 8 août). La faction Wadah, qui avait été accusée d’avoir « déformé » le contenu du projet de Constitution avant le vote, rejette cette théorie. « Le référendum est désormais fini. Qu’on le veuille ou non, il n’y a rien qui puisse être fait. En tant que politiciens, tout ce que nous pouvons faire est d’attendre les élections. La police doit enquêter sur cette affaire avec prudence et fournir des preuves solides pour retrouver les personnes impliquées dans l’attaque avant de tirer des conclusions hâtives », a déclaré Yala Wan Muhammad Nor Matha, un autre leader de la faction.
Actuellement, plus de 400 demandeurs d’asile sont détenus dans les centres australiens de Nauru. « Il y a des personnes qui veulent discréditer le programme, ou qui s’empressent de dévoiler aux médias des faits négatifs. Mais nous continuerons d’enquêter et, en ce qui concerne Nauru, chaque plainte individuelle est étudiée », a déclaré le président Waqa à l’occasion d’une table ronde à Kuala Lumpur. « Nauru est un endroit unique, nous prenons soin des gens, nous les accueillons [dans le but de leur fournir un environnement sécurisé] et nous mettons tout en œuvre pour y parvenir. » Lundi 15 août, une centaine d’employés de centres de détention ont publié une lettre ouverte appelant l’Australie à accueillir ces réfugiés pour qu’ils puissent être en sécurité. Le département de l’Immigration a cependant considéré que ces allégations n’étaient pas suffisamment concrètes.
Asie du Sud
Lors d’un rassemblement à Karachi dimanche dernier, Hafiz Saeed a déclaré : « Les Cachemiris ont annoncé avant la partition qu’ils voulaient être intégrés au Pakistan. Mais après cette dernière, l’Inde a envoyé de force son armée au Jammu-et-Cachemire. » Hafiz Saeed a notamment réagi aux propos du Premier ministre indien Narendra Modi, qui a dénoncé les violences au Baloutchistan lors de son discours du jour de l’Indépendance (voir notre revue de presse du 16 août). « Le Pakistan est devenu une zone de guerre et des Cachemiris innocents sont tués, pendant que Modi parle de séparer le Balouchistan. Pourquoi notre Premier ministre est-il silencieux, hésitant à répondre à Modi de la même manière ? » s’est-il interrogé.
Les tirs auraient débuté il y a deux semaines suite à l’annonce par les forces de sécurité de leur intention de « déterrer » les militants de leur abris dans la vallée. 2 500 habitants de Rajgal avaient quitté celle-ci dès l’arrivée chez eux des Taliban et des activistes du groupe armé Lashkar-e-Islam. D’après un habitant de la région qui a fui à Jamrud, leurs habitations ont été transformées en camps d’entraînement, dépôts de munitions, prisons et cellules de torture. L’une d’entre elles aurait même servi de fabrique de vestes explosives.
L’opération avait été annoncée hier matin (voir notre revue de presse du 16 août). Elle a permis de sécuriser les zones de Pak Darra, Bagh, Barrai, Ghakhi, Wachay Wanny et Patai avant l’assaut final mené à Rajgal. Les forces de sécurité ont également pris le contrôle de Haider Kandaw et de ses alentours. Les responsables de la sécurité affirment qu’au moins 5 repaires de terroristes ont été détruits. Et, bien que l’armée n’ait encore rien confirmé, des représentants de l’administration politique ont indiqué qu’au moins 15 individus suspectés d’être des terroristes avaient été tués et plusieurs autres blessés lors de l’attaque aérienne.
Le groupe Lashkar-e-Islam a toutefois nié avoir été touché par l’opération. Son porte-parole, Salahuddin Ayubi, a affirmé que leurs repaires étaient intacts et qu’ils continueraient leur « guerre sainte » contre les forces pakistanaises. Il a également revendiqué le meurtre de policiers pakistanais dans le district Swabi de Khyber Pakhtunkhwa, ajoutant que les forces de police demeuraient leur cible.
Le ministre chinois a également exprimé les attentes de son pays de voir le Népal renforcer son unité, sa paix, sa stabilité et son développement et de conduire des projets mutuels de coopération. Les deux pays ont déjà signé plusieurs accords de coopération dans les secteurs énergétique, commercial et des transports.
Mahara a quant à lui rapporté au Kathmandu Post avoir informé son homologue de la volonté népalaise de renforcer ses relations avec la Chine et l’Inde. En mission à Pékin en tant qu’envoyé spécial du Premier ministre, Mahara avait également pour but de s’assurer de la visite du Président chinois Xi Jinping au Népal prévue en octobre prochain. Selon lui, la Chine a répondu positivement à l’invitation népalaise.
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