Revue de presse Thaïlande - 17 août 2016

Attentats en Thaïlande : la faction Wadah réfute toute implication

La faction Wadah nie être responsable des attentats qui ont frappé la Thaïlande du 11 au 12 août. Copie d'écran du Bangkok Post, le 17 août 2016.
La faction Wadah nie être responsable des attentats qui ont frappé la Thaïlande du 11 au 12 août. Copie d'écran du Bangkok Post, le 17 août 2016.
Bangkok Post – La faction Wadah ne veut plus être le bouc émissaire de la junte. En effet, les autorités thaïlandaises ont mis en avant une nouvelle théorie pour expliquer les attentats des 11 et 12 août dans le sud bouddhiste du pays. Selon celle-ci, les opérations auraient été organisées par une faction politique qui aurait utilisé les services des insurgés séparatistes musulmans du Sud profond, près de la frontière malaisienne. Et comme souvent par le passé, le doigt est pointé vers la faction Wadah, un groupe de politiciens basé dans les provinces de Yala, Pattani et Narathiwat. Dans un article exclusif, le Bangkok Post donne la parole à Najmuddin Umar, un leader clé de la faction Wadah. Celui-ci dément toute implication, et constate avec philosophie : « nous sommes habitués, cela fait des décennies que l’on nous accuse dès qu’il y a une bombe qui explose ».

Pour la junte, la série d’attentats qui a frappé le pays est de caractère politique, en réaction au vote favorable au référendum de la nouvelle Constitution le 7 août dernier (voir notre revue de presse du 8 août). La faction Wadah, qui avait été accusée d’avoir « déformé » le contenu du projet de Constitution avant le vote, rejette cette théorie. « Le référendum est désormais fini. Qu’on le veuille ou non, il n’y a rien qui puisse être fait. En tant que politiciens, tout ce que nous pouvons faire est d’attendre les élections. La police doit enquêter sur cette affaire avec prudence et fournir des preuves solides pour retrouver les personnes impliquées dans l’attaque avant de tirer des conclusions hâtives », a déclaré Yala Wan Muhammad Nor Matha, un autre leader de la faction.

Soutenez-nous !

Asialyst est conçu par une équipe composée à 100 % de bénévoles et grâce à un réseau de contributeurs en Asie ou ailleurs, journalistes, experts, universitaires, consultants ou anciens diplomates... Notre seul but : partager la connaissance de l'Asie au plus large public.

Faire un don
[asl-front-abonnez-vous]
[asl-front-abonnez-vous]