ASEAN modérée sur les mers de Chine, péninsule coréenne sous tension et démission népalaise
Asie du Sud-Est
Cette « incapacité » de l’ASEAN a former un « front uni » face à la Chine exaspère le gouvernement vietnamien, relève le Straits Times. Dans une déclaration faite pendant la nuit d’hier dimanche à ce lundi 25 juillet, le ministre vietnamien des Affaires étrangères a en effet estimé que l’escalade des tensions en mer de Chine méridionale constituait une « mise à l’épreuve de l’unité et du rôle central de l’ASEAN » – des propos « exceptionnellement forts », commente le quotidien singapourien. De son côté en revanche, le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, s’est félicité que l’ASEAN soutienne un règlement bilatéral des différends plutôt qu’une gestion multilatérale des tensions. « La page [de « l’après La Haye »] est désormais tournée », a-t-il déclaré d’après des propos rapportés par le Straits Times dans un second article.
D’après le journal birman, la journée des Martyrs est pétrie de symboles politiques. Cette cérémonie a constitué la seule sortie publique de Aung San Suu Kyi pendant les années où elle était assignée à résidence, et l’occasion pour l’opposition de se faire entendre. L’armée a donc, depuis les années 1980, réduit son importance, au point que la journée des Martyrs s’était transformée en une célébration seulement régionale. Depuis 2012 néanmoins, à la faveur de la transition démocratique, un changement témoignant de l’ouverture du régime militaire s’est opéré. Ce 19 juillet 2016, Aung San Suu Kyi et le commandant en chef, le Général Min Aung Hlaing ont même déposé ensemble des couronnes au mausolée. La journée des Martyrs a ainsi pu rappeler au peuple son unité et inviter à la réconciliation nationale.
Une réconciliation nationale, d’ailleurs, de plus en plus désirée par le peuple birman. A l’approche de la nouvelle conférence de Panglong, qui réunira les représentants de plusieurs minorités ethniques, un rassemblement pour la paix a eu lieu à Rangoun. « Tous les citoyens aspirent à la paix et ils veulent que les guerres cessent immédiatement et soutiennent ainsi la conférence de Panglong du 21ème siècle, » a déclaré un manifestant selon le Myanmar Times. La première conférence de Panglong s’était tenue en 1947, pour négocier les modalités de l’indépendance birmane.
Asie du Nord-Est
Le ministre chinois des Affaires étrangères n’a ainsi pas hésité à déclarer que la mise en place du THAAD « ébranlerait les fondations de la confiance mutuelle entre la Chine et la Corée du Sud » et « dégraderait la stabilité régionale », indique le South China Morning Post. D’après le quotidien hongkongais, au-delà d’une réaction imprévue de Pyongyang, Pékin craint surtout que le nouveau système de défense sud-coréen n’arrive à localiser ses infrastructures militaires. De son côté, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères a déclaré que les intérêts chinois ne seraient pas menacés par le THAAD ; ce dernier devant uniquement assurer la sécurité du pays face à la « menace nord-coréenne ».
Le contrôle de l’information s’est renforcé depuis l’arrivée au pouvoir du Président Xi Jinping en 2013. En février dernier, il a appelé les médias à se concentrer sur « l’information positive » et à « diffuser la volonté du parti en protégeant son autorité et son unité ». Au cours du second trimestre de 2016, le gouvernement a fermé ou retiré les licences de 1475 sites Internet.
Le positionnement de Tsai Ing-wen a été vertement critiqué par l’agence de presse de Chine continentale. « Le peuple taïwanais veut maintenir la paix dans le détroit de Taïwan et éviter tout conflit, […] développer un partenariat économique avec la Chine et créer une situation gagnant-gagnant, […] que les Chinois de part et d’autre du détroit se donnent la main pour participer de la régénération du peuple chinois », a commenté Xinhua avant d’accuser sévèrement le parti de Tsai. « Le parti démocrate progressiste a pris en otage l’opinion publique et l’a déformée pour son propre intérêt, alors que la plupart des Taïwanais désirent la paix. Ce parti peut décevoir le peuple taïwanais un moment, mais pas pour toujours. »
La réaction de Taipei ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué, le Bureau de la Présidence taïwanaise a formellement réfuté que Tsai Ing-wen ait rejeté le « consensus de 1992 », rapporte le Straits Times. L’interview publiée par le Washington Post a en fait été coupée. La transcription intégrale de l’entretien dévoile certaines remarques de Tsai Ing-wen que le quotidien étasunien n’a pas communiquées. La présidente taïwanaise avait par exemple exprimé sa confiance en la capacité de Xi Jinping de prendre des décisions « excellentes » et « correctes » en matière de relations interdétroit.
Asie du Sud
Le NC et le PCUN-M se sont entendus pour occuper le pouvoir à tour de rôle. C’est tout d’abord Pushpa Kamal Dahal, leader du PCUN-M, qui devrait succéder à Oli. Il passera ensuite les rênes au leader NC neuf mois plus tard. Le gouvernement d’Oli était le huitième en dix ans, rappelle The New York Times. Sa chute entraine une nouvelle crise politique.
En parallèle, le sénateur du Parti du peuple pakistanais (PPP) Farhatullah Babar a confirmé que les demandes du CII avaient été prises en compte par le comité qui a rédigé le projet de loi. La peine proposée est de 25 ans de prison incompressibles. D’après certains experts, les gouvernements provinciaux devront amender la législation pour ôter la remise de peine des prisonniers condamnés pour « crime d’honneur ». Un avis que ne partage pas Abdullah, pour qui, « tout ce qu’il faut, c’est un décret ». Le débat sur les crimes d’honneur avait été relancé à la suite du meurtre de la starlette pakistanaise Qandeel Baloch, étranglée par son frère qui souhaitait « défendre l’honneur de sa famille » (voir notre revue de presse du 22 juillet).
Les attaques de samedi ont par ailleurs déclenché une vague de critiques à l’encontre des forces de sécurité afghanes. Les experts, quant à eux, mettent en cause le conflit entre autorités et Talibans. Ils estiment que Daech tire profit de cette situation pour mieux s’implanter. Résultat : le groupe terroriste est devenu une menace pour tous. Afin d’endiguer le problème, les analystes conseillent au gouvernement afghan et aux Talibans de négocier un règlement du conflit. Malheureusement, aucun effort sérieux pour la paix n’a été accompli jusqu’à présent, se désole The Express Tribune.
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