Revue de presse Népal - 25 juillet 2016

Népal : le Premier ministre K. P. Sharma Oli démissionne

K.P. Sharma Oli (au centre), quitte le Parlement après avoir démissionné du poste de Premier ministre dimanche 24 juillet. Copie d'écran du New York Times, le 25 juillet 2016.
K.P. Sharma Oli (au centre), quitte le Parlement après avoir démissionné du poste de Premier ministre dimanche 24 juillet. Copie d'écran du New York Times, le 25 juillet 2016.
The New York Times« Je souhaite ouvrir la voie à l’élection d’un nouveau Premier ministre dans un contexte différent ». Par ces mots, le Premier ministre népalais K. P. Sharma Oli a démissionné hier, dimanche 24 juillet, mettant un terme à un mandat de neuf mois. Sa démission intervient alors que le Parlement devait déposer une motion de défiance à son encontre, révèle le New York Times. Le parti du Congrès népalais (NC) et le Parti communiste unifié du Népal (PCUN-M), ont largement contribué à la fin de ce mandat (voir notre revue de presse du 13 juillet). Les deux partis d’opposition reprochaient notamment au Premier ministre d’avoir échoué dans sa tentative de résoudre le conflit autour de la nouvelle Constitution, et de relancer le processus de reconstruction du pays après les séismes d’avril 2015. Pour leur part, les sympathisants d’Oli attribuent sa chute à la politique extérieure. Elu dans un contexte de fort ressentiment vis-à-vis de l’Inde, l’ex-Premier ministre a souvent défendu une position ferme face à son voisin. La relation diplomatique entre Katmandou et New Delhi s’était notamment tendue après le rappel de l’ambassadeur népalais en Inde, Deep Kumar Upadhyay, soupçonné d’avoir aidé New Dehli à comploter contre le Premier ministre (voir notre revue de presse du 9 mai).

Le NC et le PCUN-M se sont entendus pour occuper le pouvoir à tour de rôle. C’est tout d’abord Pushpa Kamal Dahal, leader du PCUN-M, qui devrait succéder à Oli. Il passera ensuite les rênes au leader NC neuf mois plus tard. Le gouvernement d’Oli était le huitième en dix ans, rappelle The New York Times. Sa chute entraine une nouvelle crise politique.

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