Histoire

Vie et mort de la République des Moluques du Sud (1950)

Carte des Moluques du Sud au XVIIIe siècle.
Carte des Moluques du Sud au XVIIIe siècle. (Crédit : Jacobus van der Schley [domaine public], via Wikimedia Commons)
C’est l’histoire d’une cicatrice coloniale pas tout à fait refermée. Lorsqu’une poignée d’Ambonais proclame l’indépendance de la « République des Moluques du Sud » en 1950, faisant sécession de la Fédération des États-Unis d’Indonésie, ils cherchent avant tout à protéger leurs intérêts hérités de la longue colonisation hollandaise (1610-1942), durant laquelle ils ont joui d’un statut particulier par rapport à l’ensemble des Indonésiens… Si leur État n’a survécu qu’à peine plus de six mois, le combat pour sa résurrection continue encore aujourd’hui. Et ce, après en avoir payé le prix du sang dans les années 1970 – vague d’attentats terroristes aux Pays-Bas – et au tournant des années 2000 – guerre des Moluques. Retour sur la vie et la mort de la République des Moluques du Sud (1950).

Contexte

Tout l’été, Asialyst se penche sur l’histoire de quelques États d’Asie éphémères ou disparus. L’occasion de revenir sur les événements qui ont façonné les frontières du continent que l’on connaît aujourd’hui.

Si les juristes s’écharpent encore sur les contours de ce qu’est un État, ses trois critères constitutifs ont été consacrés par la Convention de Montevideo (1933) : un territoire déterminé, une population permanente, et un gouvernement exerçant une autorité effective (en fait, sa souveraineté) sur ce territoire et cette population. Si la reconnaissance diplomatique est majoritairement rejetée comme condition nécessaire à l’existence d’un État, ce dernier doit néanmoins être apte à « entrer en relation avec d’autres États », d’après cette même convention.

Les États sélectionnés pour ce dossier répondent donc à ces quatre critères – quand bien même la capacité à « entrer en relation avec d’autres États » s’avère difficilement appréciable pour les plus éphémères d’entre eux.

Panorama des États éphémères ou disparus d'Asie retenus par Asialyst et carte de la République des Moluques du Sud (1950).
Panorama des États éphémères ou disparus d'Asie retenus par Asialyst et carte de la République des Moluques du Sud (1950).

La formation d’une élite coloniale indigène

La fondation de la République des Moluques du Sud représente l’aboutissement d’une série de séquences coloniales, suivies d’une houleuse tentative de construction nationale en Indonésie.
En 1599, lorsque les Hollandais posent le pied à Ambon, l’archipel est déjà aux mains de colons portugais depuis plusieurs décennies. Mais ces derniers sont très mal considérés par les indigènes musulmans, qu’ils forcent à se convertir au christianisme. Dans l’espoir qu’ils leur soient plus tolérants, les Ambonais requièrent alors le soutien des Hollandais. Objectif : bouter les Portugais hors de leur territoire – ce qu’ils font en 1610. Par la suite, les colonisés et leurs nouveaux colons signent un contrat dit « de lien éternel » (Euuwig verbond), censé garantir la liberté de religion aux Ambonais… Ce qui n’a pas empêché les Hollandais de promouvoir le protestantisme, voire de l’imposer par la force.
De fait, la colonisation hollandaise s’est avérée particulièrement violente pour les indigènes. En tentant de résister au monopole commercial imposé par la Compagnie des Indes orientales (VOC), les Ambonais se sont attiré les foudres de leurs colonisateurs. Une vaste campagne de répression est lancée dès 1621, conduisant au massacre de la population locale et à la déportation de milliers d’Ambonais comme esclaves vers Batavia.
*Depuis sa création en 1602 jusqu’à sa disparition en 1799, c’est la VOC – et non l’État hollandais – qui a directement administré les colonies de l’archipel et qui en a exploité les ressources naturelles (dans le cas des Moluques du Sud : les clous de girofle). À l’époque, ces territoires se limitaient à une petite partie des littoraux de Sumatra, l’extrême-sud de Bornéo, la majeure partie de Java et les Moluques du Sud.
Le contrat de « lien éternel » signé entre les Ambonais et les Hollandais a néanmoins permis de sceller une relation particulière entre les deux peuples. Ainsi, les seconds se sont appuyés sur le soutien des premiers dans leur conquête de l’archipel indonésien à la suite de la disparition de la VOC, la Compagnie des Indes orientales, en 1799*. Cette dynamique expansionniste s’explique par l’effondrement de la valeur du clou de girofle, que les Britanniques commercialisent désormais – ils ont d’ailleurs brièvement conquis les Moluques du Sud entre 1811 et 1816. La conquête de l’archipel indonésien doit donc permettre aux Hollandais de compenser la perte de leur monopole en renforçant leur commerce intérieur.
La collaboration entre Hollandais et Ambonais s’exerce alors en matière d’administration comme d’expansion territoriale. D’une part, dès le XIXe siècle, la dispension d’un enseignement séculier en langue hollandaise est favorisé dans les Moluques du Sud. Les indigènes chrétiens formés à l’école européenne sont ensuite envoyés dans l’administration de l’ensemble de la colonie. D’autre part, les Ambonais chrétiens jouissent d’un statut particulier dans l’Armée royale des Indes néerlandaises – la KNIL (Koninklijk Nederlandsch-Indisch Leger). Considérés comme plus loyaux et plus efficaces que les Javanais (majoritairement musulmans), ils touchent un salaire plus élevé et bénéficient de meilleurs vêtements et logements. Finalement, tout cela favorise une identification des Ambonais chrétiens aux colonisateurs hollandais, tandis que les Ambonais musulmans se sentent plus proches des colonisés du reste de l’archipel, avec qui ils partagent leur religion.
Des recrues de la KNIL, l'armée royale des Indes néerlandais, s'exercent à Ambon, dans les Moluques du Sud.
Des recrues de la KNIL, l'armée royale des Indes néerlandais, s'exercent à Ambon, dans les Moluques du Sud. (Crédit : Tropenmuseum, part of the National Museum of World Cultures [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons).
Mais le rapport de force entre chrétiens et musulmans (qui représentaient respectivement 65,9 % et 32,7 % de la population des Moluques du Sud en 1930) s’inverse avec la colonisation nippone de 1942. Les Japonais, qui veulent insuffler une conscience nationale indonésienne, mettent en avant l’Islam comme facteur de cohésion et ostracisent les protestants, victimes de répression car associés à l’ex-colonisateur hollandais. Il en va de même pour les soldats ambonais ayant combattu dans les rangs de la KNIL, dont beaucoup sont emprisonnés dans des camps mis en place par l’armée impériale. En outre, les Japonais imposent un nationaliste indonésien, E. U. Pupella, à la tête de l’administration régionale des Moluques du Sud.

Décolonisation heurtée et réactions de l’ex-élite

La fin de l’occupation japonaise, le 15 août 1945, conduit Soekarno à proclamer deux jours plus tard l’indépendance de la République d’Indonésie. Les Pays-Bas refusent de reconnaître le nouvel État et tentent de récupérer leur ancienne colonie par la force. Avec le soutien des soldats ambonais de la KNIL, ils réussisent à reprendre la majeure partie de l’archipel, hormis Sumatra (dans sa quasi-totalité aux mains des républicains) et une partie de Java.
Néanmoins, les Hollandais ne parviennent pas à réimposer le schéma colonial qui a présidé pendant plus de trois siècles à l’organisation de la société indonésienne. Aux Moluques du Sud, les élections régionales de 1946 et 1948 consacrent ainsi la victoire du parti nationaliste PIM (Partai Indonesia Merdeka) dirigé par… E. U. Pupella.
En décembre 1949 finalement, Hollandais et Indonésiens s’entendent autour de la création d’une République des États-Unis d’Indonésie, et actent le transfert de souveraineté au profit de Jakarta. Dans ce cadre, la République d’Indonésie doit administrer directement Java et Sumatra, tandis que les autres territoires le sont par des États fédérés. Les Moluques du Sud sont comprises dans l’État fédéré d’Indonésie orientale (créé en 1946 par les Pays-Bas). Mais très rapidement, de nombreux États fédérés font le choix – plus ou moins contraint – de rejoindre la République d’Indonésie en tant qu’État unitaire. Soekarno cherche en effet à étouffer les velléités indépendantistes locales.
C’en est trop pour l’ex-élite chrétienne, qui craint de voir ses privilèges définitivement réduits à néant. Le 25 avril 1950, à Ambon, un groupe de politiques ambonais issus de l’administration coloniale hollandaise – ayant donc travaillé dans l’ensemble de l’archipel – mené par le Docteur Chris Soumokil proclament l’indépendance de la République des Moluques du Sud (Republik Maluku Selatan, RMS). Ils sont soutenus par d’anciens chefs de village déchus par la colonisation japonaise et par des soldats de l’ex-KNIL. Le mois suivant, l’État fédéré d’Indonésie orientale est intégré à la République unitaire d’Indonésie, sans la RMS. La création de « l’État unitaire de la République d’Indonésie » est entérinée le 17 août.
Les leaders de la RMS en appellent aux Nations unies et aux Hollandais, afin de protéger leur nouvel État d’une invasion par les troupes de Jakarta. Si la Commission des Nations unies pour l’Indonésie demande bien au Conseil de Sécurité de « renforcer [son] autorité […] pour le règlement pacifique du problème [des Moluques du Sud] », ce dernier ne prend pas de position ferme sur la question. De son côté, le royaume des Pays-Bas se tient à l’écart du conflit, ne souhaitant pas s’impliquer dans une nouvelle guerre avec l’Indonésie.
Si de son côté, Jakarta abat d’abord la carte de la médiation, l’intransigeance des officiels de la RMS pousse la République d’Indonésie à intervenir militairement. Après les îles de Buru et Seram en juillet, les troupes indonésiennes débarquent à Ambon en septembre 1950. Elles affrontent les forces des Moluques du Sud jusqu’au mois de novembre. Avec la chute de la capitale – et donc, de la RMS – le 4 novembre, le Président de la RMS Chris Soumokil fuit sur l’île de Seram, plus au Nord. Les montagnes escarpées, couvertes d’une épaisse forêt tropicale, lui permettent de s’y cacher jusqu’en 1963. Il est finalement exécuté à Jakarta, trois ans après son arrestation.

Soubressauts d’une République en exil

La condamnation à mort du Président de la RMS pousse ses sympathisants à fonder un gouvernement en exil, au Pays-Bas. Ainsi, depuis 1966, trois présidents se sont succédé à la tête de l’État sans territoire : J.A. Manusama (1966-1993), F.L.J. Tutuhatunewa (1993-2010) et enfin J.G. Wattilete (depuis 2010). En sus d’un « comité consultatif », le président est assisté par trois ministres : le premier – également vice-président – pour les Moluques et la Construction de l’État, le deuxième pour l’Information, et le troisième pour le Développement et la Coopération. Objectifs de ce gouvernement parallèle : « achever le processus de décolonisation » pour « assurer au peuple des Moluques le droit à l’auto-détermination » et ainsi « restaurer la souveraineté de la RMS ».
L’exil des représentants politiques a néanmoins été précédé par celui de milliers d’Ambonais, tous soldats de l’ex-KNIL (à de rares exceptions) refusant d’être démobilisés en Indonésie. Accompagnés de leurs familles, les premiers migrants sont arrivés le 21 mars 1951 au port de Rotterdam par le navire Kota Inten, grâce au soutien du gouvernement hollandais.
Des Ambonais descendent du bateau "Kota Inten" au port de Rotterdam, en 1951.
Des Ambonais descendent du bateau "Kota Inten" au port de Rotterdam, en 1951. (Crédit : Wikimedia Commons).
Ambonais comme Hollandais pensent alors que cette situation n’est que temporaire. Les premiers songent retourner sous peu dans une RMS indépendante, ayant récupéré sa souveraineté sur les Moluques du Sud. Certains avocats et politiciens hollandais défendent même leur cause avec force discours, articles académiques et même procès. Les seconds estiment que les Ambonais ne manqueront pas d’être frappés par le mal du pays et qu’ils rentreront rapidement dans leur archipel, même s’il reste sous le joug indonésien. Les migrants sont donc installés dans des camps dispersés dans l’ensemble des Pays-Bas, sans qu’une interaction entre les populations ambonaise et hollandaise ne soit favorisée – ni même recherchée.
Les premières années passent sans que les migrants des Moluques du Sud ne rognent sur leurs désirs d’indépendance et sur leur refus de négocier avec les autorités indonésiennes. Mais face au blocage de la situation, le gouvernement hollandais ferme les camps dès les années 1960 et propose des logements permanents aux Ambonais.
À la surprise d’Amsterdam, la lutte pour le réétablissement d’une RMS indépendante reprend violemment dans les années 1970 – et ce, sur le propre sol hollandais. Une vague de prises d’otages est entreprise par les enfants d’immigrés ambonais : à l’ambassade d’Indonésie le 31 août 1970 (1 mort), dans un train à Beilen entre les 2 et 14 décembre 1975 (3 morts), dans un train à Glimmen entre le 23 mai et le 11 juin 1977 (8 morts dont 6 assaillants et 2 otages) et dans une école primaire à Bevensmilde le même 23 mai (aucun mort). Entre-temps, de jeunes Ambonais nés en Europe fondent le Front de Libération des Moluques du Sud (SMLF) en 1973.
Si ces attentats n’ont pas entraîné la résurrection de la RMS, ils ont tout de même conduit les autorités d’Amsterdam à mieux s’enquérir des conditions de vie des Ambonais sur leur sol et à faciliter leur intégration au sein de la société hollandaise. Une dynamique également épousée par la communauté des migrants et de leurs descendants, fatigués de leur marginalisation. Chaque 25 avril cependant, les descendants d’Ambonais aux Pays-Bas continuent de célébrer l’anniversaire de la fondation de la RMS avec des manifestations, des cérémonies et des levers de drapeaux.

Aux Moluques du Sud, un sentiment « d’oubli »

Côté indonésien, afin d’effacer tout ferment indépendantiste, les Moluques du Sud ont fait l’objet d’une politique de « transmigration » dès les années 1950. Entre 1954 et 1988, près de 60 000 Indonésiens de l’ouest de l’archipel (Sulawesi, Java, Bali) y sont ainsi déplacés. Ce qui permis de faire des Moluques du Sud un archipel majoritairement musulman, donc théoriquement favorable à Jakarta.
Mais ce basculement a également réactivé le nationalisme des Ambonais chrétiens, percevant un danger planant sur leur culture et leur héritage. La répression des autorités centrales reprend ainsi en 1988, lorsque des indépendantistes lèvent le drapeau de la RMS, interdit en Indonésie. Deux ans plus tard, plusieurs leaders politiques ambonais sont arrêtés en prévision des 40 ans de la fondation de la République disparue.
Le basculement du rapport de force entre musulmans et chrétiens est de plus en plus flagrant. La nomination d’un gouverneur provincial musulman en 1992 permet aux musulmans de Java et de Sulawesi de dominer le gouvernement local et l’administration. Les tensions interconfessionnelles liées à la transmigration ne cessent d’enfler et, combinées à la crise économique de 1998, elles finissent par exploser la même année avec la chute de la dictature de Soeharto. Une altercation entre un chauffeur de bus chrétien et deux passagers musulmans mi-janvier 1999 fait basculer les Moluques du Sud dans une guerre interreligieuse jusqu’en 2003, sur fond d’appels au djihad et, en réaction, de soupçons de séparatisme – c’est-à-dire d’une potentielle volonté de résurrection de la RMS. En quatre ans, les affrontements ont fait environ 10 000 morts et un demi-million de déplacés.
Aujourd’hui, la situation reste tendue aux Moluques du Sud. En 2011, des incidents ponctuels ont ainsi causé la mort de huit personnes et des destructions d’habitations. Plusieurs individus ont par ailleurs été arrêtés pour avoir brandi un drapeau de la RMS ou manifesté en faveur de sa résurrection. En 2007, 68 individus ont ainsi été placés en détention pour avoir esquissé des pas de danse traditionnelle moluquaise et levé un drapeau de la République disparue face au président indonésien d’alors, Susilo Bambang Yudhoyono. Neuf ans plus tard, au mois de mars 2016, ils étaient encore 28 derrière les barreaux, déplore Humans Rights Watch.
L’un de ces activistes, Johan Teterisa, évoque les indépendantistes moluquais comme des « prisonniers politiques oubliés ». La focalisation du gouvernement sur les séparatistes Papous, dans la Nouvelle Guinée occidentale voisine, éclipse la lutte des Ambonais qui n’ont pas encore bénéficié de la grâce présidentielle. Fonction de leur origine et de leur combat, la libération de tous prisonniers politiques promise par le président Jokowi en mai 2015 s’entreprend donc à deux vitesses.
Signe d’ouverture néanmoins, les 28 prisonniers ambonais ont pu rencontrer des membres de leur famille pour la première fois depuis sept ans, en juin dernier. Le président de la RMS J.G. Wattilete a d’ailleurs affirmé dans une interview donnée au quotidien indonésien Tempo deux mois plus tôt que le dialogue et la relation entre l’État disparu et la République d’Indonésie dépend fortement de la personnalité du président indonésien. Si la RMS avait appelé à l’arrestation de Susilo Bambang Yudhoyono pour « crimes de guerre », un « dialogue apaisé » est clairement envisagé avec son successeur.
Malgré les concessions relatives effectuées par J.G. Wattilete, la légère inflexion de Jakarta ne laisse cependant pas présager l’octroi d’une autonomie aux Moluques du Sud à l’instar d’Aceh. Et encore moins une résurrection de la RMS, disparue il y a maintenant près de 66 ans.
Par Alexandre Gandil et Sarah Margono Samsudin

Pour aller plus loin

Jean-Claude Rolinat, Dictionnaire des États éphémères ou disparus de 1900 à nos jours, Paris : Dualpha, 2005, 506 p.

Jamie van Wagtendonk, The First Modern Diaspora Community in the Netherlands: Lessons from the Moluccan Experience, SIT Utrecht, mai 2008 [en ligne]

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A propos de l'auteur
Doctorant en science politique au Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI), Alexandre Gandil consacre ses recherches à la construction du politique dans le détroit de Taiwan. Anciennement doctorant associé à l'Institut de Recherche stratégique de l'Ecole militaire (IRSEM, 2016-2019) puis à la fondation taïwanaise Chiang Ching-Kuo (depuis 2019), il est passé par le Dessous des cartes (Arte) avant de rejoindre la rédaction d'Asialyst. Il a été formé en chinois et en relations internationales à l'INALCO puis en géopolitique à l'IFG (Université Paris 8).
Experte en relations internationales et spécialiste des enjeux de développement (particulièrement en Asie du Sud-Est). Elle a été formée dans les instituts de la School of Oriental and African Studies (SOAS) à Londres et de l’INALCO à Paris. Engagée dans la problématique de développement humain, elle a notamment travaillé pour le think-tank Center for Strategic and International Studies et le Programme des Nations Unies pour le Développement à Jakarta.