Obama à Hiroshima, libération thaïlandaise et eau potable en Inde
Asie du Nord-Est
Selon le Japan Times, Pékin n’a pas encore répondu à la demande japonaise, et devrait prendre sa décision seulement après la rencontre entre Kishida et son homologue Wang Yi. Pour cause, le 30 avril prochain, un débat animé entre les deux ministres devrait avoir lieu à propos du conflit en mer de Chine du Sud. Cet échange fera suite au meeting du 12 avril dernier, durant lequel les ministres des Affaires étrangères du G7 se sont opposés à « toute action unilatérale intimidante, coercitive ou provocante visant à modifier le statu quo et augmenter les tensions » dans les eaux régionales.
La Chine n’a pas été mentionnée expressement mais a exprimé son mécontentement face ces déclarations.
Outre le conflit en mer de Chine du Sud, Kishida devrait inciter Wang à coopérer pour entretenir le dialogue économique et organiser une rencontre présidé par Tokyo avec la Chine et la Corée du sud.
Lors de sa dernière visite en Chine en novembre 2014, Kishida n’est pas parvenu à rencontrer de fonctionnaires de haut-rang : si les deux pays se sont mis d’accord pour reprendre des négociations économiques de haut niveau (les dernières datent de 2010), la différence de point de vue sur le conflit en mer de Chine du Sud demeure, selon le quotidien japonais, le principal frein au dialogue.
Il convient de préciser que cette visite en Chine précédera le voyage du ministre dans quatre pays de l’ASEAN : le Laos, le Vietnam, la Birmanie et la Thaïlande où il souhaite, entre autres, aborder la question de la mer de Chine du Sud.
Selon le président sortant Ma Ying-jeou, « cet incident n’est techniquement pas une affaire de souveraineté mais plutôt une affaire de division du travail » relaye de son côté le Taipei Times qui note néanmoins que ce dernier est mécontent du manque de transparence dont fait preuve Pékin sur cette affaire. Et pour cause, un accord signé entre Pékin et Taipei en 2009 (Cross-Strait Joint Crime-Fighting and Judicial Mutual Assistance Agreement) exigerait que chaque délit de ce type donne lieu à des négociations entre les deux gouvernements afin de déterminer quelle partie doit se charger du cas.
« Si la Chine voyait l’affaire comme un problème de souveraineté, elle n’aurait jamais signé cet accord, ou accepté de négocier avec nous » a ajouté Ma, insistant sur l’importance de gérer l’affaire avec sagesse et patience.
Pour Ma Ying-jeou, les peines de la justice taïwanaise considérées « trop légères » par Pékin expliquent l’attitude du gouvernement chinois. Il ne le voit pas comme un moyen de pression face à l’entrée en fonction de la future présidente Tsai Ying-wen le mois prochain.
Asie du Sud-Est
Le politicien avait critiqué à plusieurs reprises le Conseil et le gouvernement, sur Facebook notamment. Le vice-Premier ministre a également indiqué que le Premier ministre Prayuth Chan-ocha avait chargé le ministère des Affaires étrangères d’expliquer la détention de Watana à la communauté internationale ainsi qu’aux associations de défense des Droits de l’homme. Concernant les mouvements en cours de critique du régime, le général Prayuth a déclaré que leurs membres risquaient la prison, ajoutant qu’ils seraient jugés par la Cour militaire, où les droits des prévenus sont généralement réduits.
Reste que, aux yeux du Premier Ministre, Prayuth Chan-ocha, l’homme à l’origine des quelques mouvements de protestation à l’encontre de la junte militaire et du référendum sur le projet de Constitution, n’est autre que l’ancien Premier ministre évincé en 2006, Thaksin Shinawatra. Une accusation que dément d’ores et déjà Yingluck Shinawatra, sa sœur, elle aussi évincée de son poste de Premier ministre lors du coup d’Etat de 2014.
Asie du Sud
“Je ne suis pas au courant de la situation” affirme le représentant du ministère chinois des Affaires étrangères au journal indien Mail Today. « Ce que je veux faire remarquer c’est que Dolkun Isa est un terroriste sur la liste rouge d’Interpol et de la police chinoise : le poursuivre en justice est une obligation des pays concernés.”
L’accusation fait suite à l’invitation de certains Chinois en exil, à participer à une conférence pro-démocratie à Dharamsala, le 28 avril. Parmi eux figure Dolkun Isa, président du Congrès mondial des Ouïghours (WUC). Pour Pékin, ce dernier est un terroriste et les autres Etats sont priés de coopérer avec la Chine pour que justice soit faite.
L’homme a trouvé asile en Allemagne, où il réside depuis 1997. Il est accusé d’avoir alimenté des violences dans la province chinoise du Xinjiang, notamment en 2009, lorsque des émeutes ont coûté la vie à 197 personnes. Le WUC rejette toute accusation, et affirme que leur mission est d’attirer l’attention sur les répressions dont sont victimes la minorité ouïghoure.
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