Congrès nord-coréen, "nouveau ministère" pour Aung San Suu Kyi et Sonia Gandhi en Inde
Asie du Nord-Est
(Pour approfondir, lire notre Temps fort de ce jour: Kim Jong-un et les priorités économiques, entretien avec Antoine Bondaz)
Les tensions en mer de Chine du Sud n’ont cessé de croître depuis que les Philippines ont demandé l’arbitrage de la Cour Internationale de Justice contre les revendications chinoises sur l’ensemble des îles de la zone. La Chine ne reconnaîtra pas la décision prise par le tribunal de La Haye. Elle estime que le conflit doit se régler par des négociations entre les pays concernés.
Par ailleurs, hier jeudi 5 mai, Pékin a fait savoir que « la porte du dialogue était toujours ouverte avec les Philippines », rapporte le quotidien officiel Global Times . Les Chinois démentent ainsi l’argument des Philippines qui estime que les dialogues bilatéraux ont atteint leurs limites. Selon un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Pékin, la Chine et les Philippines ont conclu une série d’accords bilatéraux et multilatéraux afin de régler le conflit par la négociation. Mais Manille n’a pas respecté ses promesses. Le ministère réaffirme que les actions de la Chine sont en accord avec la Convention des Nations-unies sur le droit de la mer (UNCLOS), et exclut tout arbitrage supranational obligatoire.
Asie du Sud-Est
Si la Ligne Nationale pour la Démocratie d’Aung San Suu Kyi a remporté les élections de novembre dernier, la Constitution birmane interdit toujours aux personnes dont les enfants sont étrangers d’acceder à la fonction présidentielle. Ce qui est le cas de la leader de la LND. Pour l’instant, Aung San Suu Kyi cumule les fonctions de « conseillère d’Etat » (équivalent du Premier ministre), ministre des Affaires étrangères et ministre officier du président. Mais ces fonctions lui octroient un pouvoir difficilement définissable pour guider les affaires parlementaires.
Certains membres du parlement ne comprennent pas en quoi cette proposition serait bénéfique pour la réconciliation nationale. On attend par ailleurs une vive opposition des parlementaires militaires, qui avaient déjà fait part de leur mécontentement lorsque le poste de « conseillère d’Etat » avait été créé pour Aung San Suu Kyi.
Selon le centre de documentation sur la liberté d’expression en Thailande, 64 personnes se sont vues accusées de crime de lèse-majesté depuis le coup d’Etat du 22 mai 2014. Jusqu’ici, les personnes visées étaient celles qui avaient publiquement commis une infraction. Mais depuis la semaine dernière, la police se sert de preuves extraites de conversations privées sur les réseaux sociaux. L’objectif des militaires au pouvoir est en ce moment d’éliminer tous les opposants « leaders d’opinion » sur Facebook, entre autres.
Parmis ses provocations, figure une éloge de l’adultère, et une blague sur le viol d’une missionnaire australienne. Il aurait également traité sa fille de Drama Queen » pour avoir déclaré avoir été abusée sexuellement. Pire encore, Duterte a menacé les parlementaires de fermer le Congrès s’ils ne respectent pas ses ordres. Selon les observateurs, il est devenu le « symbole de la frustration, voire du désespoir des Philippins qui auraient mis tous leurs espoirs dans l’élite du pays ».
Asie du Sud
Cette marche s’inscrit sur fond de confrontations régulières qui opposent le Congrès au gouvernement du Premier ministre Narendra Modi, et notamment le scandale d’AgustaWestland. Sonia et Rahul Gandhi ainsi que l’ancien premier ministre Manmohan Singh ont réagit aux accusations de Modi dans l’affaire de la vente d’hélicoptères anglais sous le gouvernement indien précédent, accusant le parti BJP au pouvoir d’émettre de fausses accusations. Des accusations selon lesquelles des bénéfices auraient été consentis au fournisseur britannique, par l’intercession de proches de Sonia Gandhi, et que des retrocomissions auraient été ainsi versées.
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