Manufactures chinoises au ralenti, lois sécuritaires en Malaisie et Intouchables en Inde
Asie du Nord-Est
Dans un autre article, le South China Morning Post, se demande ce qui handicape la machine à exporter de la Chine. L’une des principales raisons de cette stagnation est, d’après Julia Su – manager des ventes à la Shanghai Eastern Resources Arts & Crafts – la hausse des salaires chinois, qui entraînerait une augmentation des prix. Les consommateurs étrangers se tourneraient alors vers d’autres pays fournisseurs.
D’après les économistes, ce faible indice PMI chinois indique des conditions économiques agitées, sans doute liées aux mesures de relance lancées par Pékin. La politique fiscale devait stimuler la croissance via une augmentation de la demande intérieure, ce qui ne s’est finalement pas produit. Zhong Zhengsheng, directeur des analyses macroéconomiques chez CEBM a cependant déclaré que malgré « des signes de stabilisation dues à l’implantation graduelle de politiques fiscales proactives, […] la pression sur la croissance économique continue et les politiques de soutien fiscal et monétaire doit perdurer. »
« C’est le dernier exemple des difficultés auxquelles font face les entreprises technologiques américaines quand elles essaient de s’implanter en Chine », commente le quotidien. Uber a su y construire une entreprise en constante progression, malgré les restrictions d’Internet. Début 2015, la mise en place du service Uber Pop en Chine avait même permis à la compagnie américaine de prendre des parts de marché au géant Didi Chuxing.
La nouvelle gouverneure de Tokyo siège à la Diète depuis 1992 et a occupé les fonctions de ministre de l’Environnement, ministre d’État en charge des Affaires d’Okinawa et des territoires du Nord, et plus brièvement de ministre de la Défense. Elle est entrée en politique après avoir travaillé en tant qu’animatrice pour TV Tokyo news. Parlant couramment l’arabe, elle a travaillé comme traductrice.
Yuriko Koike supervisera désormais la métropole capitale et compte d’ailleurs y mettre en place « de nouvelles politiques que personne n’a jamais vues ». Elle a notamment l’intention de promouvoir de meilleures conditions pour les femmes, cause qu’elle se sent responsable de soutenir. Les principales problématiques qu’elle souhaite aborder sont celles des crèches, du soin aux personnes âgées et de la vie professionnelle. Yuriko Koike a également pour but de redonner à Tokyo sa place de capitale financière leader en Asie, utilisant pleinement la stratégie de zone économique spéciale de la ville.
Asie du Sud-Est
La nouvelle loi, votée au Parlement en décembre, pourrait servir d’arme pour le Premier ministre Najib Razak afin d’écarter les nombreux défis politiques et légaux auxquels il doit faire face, analyse le Straits Times. Embourbé dans le scandale financier du fonds étaitique d’investissement 1MDB, le chef du gouvernement est accusé d’avoir détourné des milliards de dollars de ce fonds qu’il dirigeait. Un scandale qui lui a valu de très fortes oppositions, sur le plan politique comme dans la rue. En août 2015, des dizaines de milliers de manifestants avaient paralysé la capitale en réclamant sa démission. Actuellement, les autorités de plusieurs pays enquêtent sur ces accusations. La semaine dernière, le ministère américain de la Justice a lancé une opération pour saisir plus de 1 milliard de dollars d’actifs qui auraient été acquis avec l’argent détourné du fonds, notamment par un « responsable politique malaisien de haut-rang » – référence à peine voilée à Najib Razak. La déclaration américaine a ainsi attisé les protestations anti-Najib en Malaisie. Des protestations qui pourraient être muselées grâce à la nouvelle législation.
Quoi qu’il en soit, les groupes présents au sommet de Mai Ja Yang ont formulé plusieurs requêtes sur l’avenir de la Birmanie, en vertu de leur conception de l’unité nationale. Ils souhaitent notamment que le pays prenne la forme d’une véritable union fédérale, et que l’armée (le Tatmadaw) soit placée sous « contôle civil ». L’ensemble de ces recommandations sont recensées dans un document de consensus intitulé « Références aux principes de Panglong », note le Myanmar Times.
Asie du Sud
Ces manifestations font également suite à celles contre « les élections truquées qui ont eu lieu le 21 juillet, rapporte The Indian Express. Les manifestants ont brulé des drapeaux pakistanais et ont affronté la police. » Le parti du Premier ministre Nawaz Sharif avait remporté 31 des 41 sièges. Comme le rappelle le journal, l’année dernière en juillet, l’Inde s’inquiétait des élections pakistanaises au Gilgit-Baltistan. Le pays y voit « un camouflage de l’occupation illégale [du Pakistan] dans la région » (voir notre revue de presse du 29 juillet).
L’hôtel Northgate avait déjà été visé par une attaque en juillet 2013 par les Talibans. Le même mode opératoire avait été employé et avait entraîné le mort de 9 personnes. Cette attaque intervient par ailleurs moins de dix jours après l’attentat le plus meurtrier en Afghanistan depuis quinze ans (voir notre revue de presse du 25 juillet). Une recrudescence qui marque une détérioration inquiétante de la sécurité dans la capitale : le premier semestre 2016 établit un triste record. Entre janvier et juin, 1 601 civils ont été tués et 3 565 blessés par des attaques terroristes. Une augmentation de 4% par rapport à la même période l’année dernière, révélée par la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan.
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