Enlèvements nord-coréens, musulmans birmans et corruption indienne
Asie du Nord-Est
Face à cette hémorragie humaine, la Corée du Nord a ces derniers temps renforcé la protection de sa frontière avec la Chine, au nord du pays. Les défections sont souvent organisées par les églises évangéliques sud-coréennes et américaines particulièrement prosélytes et actives en Mandchourie chinoise. C’est dans ce cadre que s’inscrit probablement l’assassinat ce samedi d’un pasteur chinois de la minorité ethnique coréenne dans la province chinoise du Jilin. D’après le site chrétien sud-coréen d’actualités Nocutnews le pasteur activiste Han Chung-ryeol, qui supervisait les défections entre Hyesan en Corée du Nord et la zone autonome coréenne de Yanbian en Chine, aurait été tué à l’arme blanche sur le versant chinois du mont Changbai. L’assassinat pourrait être le fait d’agents nord-coréens, infiltrés en Chine.
Ainsi, malgré des progrès en matière de propriété intellectuelle, les entreprises étrangères font les frais du protectionnisme chinois : difficulté à évoluer sur le marché intérieur, transferts forcés de technologie, renforcement de la censure sur internet. Elles se retiennent d’ailleurs d’exprimer publiquement leur mécontentement, préférant s’adresser à leur ambassade ou aux lobbies, afin d’éviter des « représailles » officielles. Lapidairement, le journaliste et homme d’affaires américain James McGregor, qui a passé plus de vingt-cinq ans en Chine, résume : « Les entrepreneurs étrangers sentent que leur âge d’or connaît ses derniers jours dans le pays. »
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Selon les experts, deux facteurs ont été déterminants pour le lancement de ces négociations : tout d’abord, on suspecte qu’une patrouille de sous-marins chinois dotés de l’arme nucléaire est active près de l’île chinoise de Hainan. Ensuite, l’Inde devrait lancer son premier sous-marin armé de missiles nucléaires.
On estime que dès lors que des sous-marins d’attaque américains ont la capacité de détecter les sous-marins à arme nucléaire chinois dans l’océan Pacifique, les Chinois sont susceptibles d’envoyer leurs propres sous-marins d’attaque pour surveiller les premiers submersibles à arme nucléaire indiens.
Le ministère chinois des Affaires étrangères s’est prononcé sur l’annonce de ces négociations : il présume que ce sera une coopération militaire « normale » et espère que la coopération sera significative pour apporter la « paix et la stabilité dans la région ».
Ces deux accords de vente de matériel de défense, d’une valeur respective de 530 millions de dollars et de 1,4 milliard de dollars, ne devaient accorder aucune commission aux intermédiaires impliqués dans leur signature. Ces derniers ont pourtant touché plusieurs millions de dollars: Ottavio Quattrocchi pour AB Boforts, Guido Haschke et Christian Michel pour AugustaWestland. Pire, cet argent aurait également bénéficié à des hommes politiques indiens.
Mais la comparaison s’arrête là. Dans le cadre d’AB Boforts, les liens sont avérés entre Ottavio Quattrocchi et Sonia Gandhi, l’épouse du Premier ministre, ministre de la Défense et président du Parti du Congrès de l’époque, Rajiv Gandhi. Le calendrier montre d’ailleurs que la vente a été signée à une vitesse « supersonique » pour du matériel de défense. Une rapidité que le lanceur d’alerte suédois Sten Lindström explique par l’accord trouvé entre Ottavio Quattrocchi et AB Boforts. Le premier promettait la signature prompte d’un contrat avec le gouvernement indien à la compagnie suédoise si cette dernière s’engageait à lui verser une commission.
En revanche, concernant l’affaire d’AugustaWestland, aucune connexion formelle n’a été établie jusqu’ici entre Sonia Gandhi, seulement présidente du Parti du Congrès au moment de la conclusion de la vente, et les intermédiaires Guido Haschke et Christian Michel. De plus, la réaction du son parti a été vive : il a demandé l’annulation de l’accord pour rupture de contrat et le remboursement intégral de la somme versée à l’entreprise anglo-italienne. Ce que Rajiv Gandhi s’était toujours refusé de faire pour l’achat d’obusiers à AB Boforts.
Entre juillet et décembre 2015, le gouvernement pakistanais a envoyé 471 demandes de données à Facebook. Toutefois, la direction du réseau social a assuré vérifier la légalité de chaque demande et ne répondre qu’aux demandes valides, en rapport avec des affaires criminelles.
Non seulement le chiffre a doublé, par rapport au début de l’année 2015, mais en plus « le nombre de cas où Facebook a effectivement transmis les informations a également augmenté » affirme la fondatrice Nighat Daad. Selon elle, la situation devrait même empirer : le 14 avril dernier, une loi controversée sur la cybercriminalité a été votée interdisant à Facebook de refuser les demandes d’information.
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