Constitution philippine selon Duterte, croissance chinoise et Sharif au pied du mur
Elections aux Philippines
De son côté, Rodrigo Duterte n’a pas perdu de temps dans ses déclarations. Selon son porte-parole Peter Lavina, le nouveau président philippin souhaite une « réécriture de la Constitution », rapporte le Guardian. Durant sa campagne, Duterte avait promis de changer le système politique centralisé pour un fédéralisme parlementaire, une mesure très populaire dans les provinces hors de la capitale Manille. Par ailleurs, le maire de Davao a confirmé son intention d’appliquer à l’échelle nationale sa politique anti-criminalité tant redoutée par les observateurs. Celui qui est surnommé « The Punisher » ou « Dirty Harry of Davao » s’est rendu célèbre pour ses « escadrons de la mort », responsables de disparitions et de meurtres de trafiquants de drogue, entre autres.
A l’inverse, Leni Robredo est une célèbre avocate des droits de l’homme. Elle était député du troisième district de Camarine Sur, avant de se présenter à la vice-présidence. Aux Philippines, le vice-président est en principe le remplaçant du président en cas d’absence. Cependant, il est de coutume que ce dernier occupe un poste ministériel. Le vice-président sortant Jomar Binay était ministre du Logement.
S’il est confirmé que Leni Robrédo est la prochaine vice-présidente, la coopération avec Rodrigo Duterte s’annonce tendue. Le nouveau président philippin s’est fait connaître pour avoir mené une politique anti-criminalité fort répressive dans la ville de Davao dont il est maire. Il a aussi menacé de fermer le Congrès si sa politique était bloquée par les parlementaires.
Voir notre revue de presse du lundi 9 mai.
Asie du Nord-Est
Ces déclarations anonymes interviennent en effet après que Pékin a injecté au premier trimestre 2016 une quantité inédite de prêts pour booster une croissance au ralenti. Ce qui a non seulement déclenché la flambée des prix de l’immobilier et des marchandises, mais aussi mis en veille tout projet de restructuration économique, et notamment de « nettoyage » des créances douteuses. Le South China Morning Post pose la question : qui est derrière cet édito ? Celui qui est visé ne serait autre que le Premier ministre Li Keqiang, qui a porté la politique économique de ces derniers mois. Il se pourrait alors que la « source » soit l’un des conseillers économiques de Xi Jinping, alors que des rumeurs parlent de « lutte des clans » entre le président et son Premier ministre. Tout cela relève pour l’instant de la « pékinologie » dans un régime toujours aussi opaque. Mais les observateurs économiques, eux, sont aux aguets.
Le président chinois Xi Jinping a félicité le leader nord-coréen pour ses « avancements » lors de ce Congrès. Xi a déclaré vouloir contribuer avec la Corée du Nord au « bonheur », à « la stabilité » et au « développement » des deux pays. Il faut rappeler que les relations entre Pyongyang et Pékin se sont dégradées depuis que le pays a poursuivi son développement nucléaire. En mars 2016, l’accord de la Chine au Conseil de sécurité de l’ONU a permis de voter une résolution sur des sanctions économiques sévères contre la Corée du Nord.
Asie du Sud-Est
Ce n’est pas la seule loi dans le viseur de la nouvelle assemblée, puisqu’à la fin de la semaine les parlementaires devraient débattre de l’abrogation de la « Peaceful Protest and Assembly law », une loi responsable des peines disproportionnées contre le simple fait de manifester dans la rue.
Asie du Sud
Toujours selon le quotidien Dawn 259 nouveaux noms Pakistanais ont surgi dans les dernières révélations des « Panama Papers » de ce lundi 9 mai. La liste est non exhaustive, mais le consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) à l’origine de l’affaire a déjà fait une révélation de taille sur la famille de Sharif : ses enfants auraient obtenu un prêt de sept millions de livres sterling de la Deutsche Bank avec pour garanti quatre appartements londoniens détenus officiellement par des entreprises offshores domiciliées dans les îles vierges britanniques.
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