Elections aux Philippines, Corée du Nord "responsable" et Pakistan inspiré par Erdogan
Elections aux Philippines
Duterte serait donc loin devant ses concurrents dont Grace Poe et Mar Roxas, candidat soutenu par le président sortant Benigno Aquino. Roxas promet de poursuivre les réformes entreprises par Aquino. Ces six dernières années, la croissance économique des Philippines s’est maintenue à 6% en moyenne et Aquino est applaudi par la communauté internationale pour son combat contre la corruption.
Cependant, les Philippines restent l’un des pays d’Asie où l’écart de revenus entre riches et pauvres est le plus élevé. Les détracteurs d’Aquino lui reprochent d’avoir maintenu un modèle économique qui favorise un petit nombre de familles, détenant les industries importantes du pays.
Pour comprendre les élections de ce lundi 9 mai aux Philippines, voir notre article sur le sujet.
Asie du Nord-Est
Le dirigeant nord-coréen a ajouté aussi être favorable à la « dénucléarisation globale « (à distinguer du désarmement nucléaire sur la péninsule elle-même, NDLR) et souhaiter reprendre un dialogue constructif sur le plan militaire avec Séoul afin d’apaiser les tensions. Le gouvernement sud-coréen, rapporte le Korea Herald, a aussitôt souligné que ces « propositions n’étaient que de la propagande sans la moindre sincérité et qu’on ne pouvait parler de dialogue intercoréen tout en développant parallèlement un arsenal nucléaire ».
Kim Jong-un a également abordé le volet économique de sa politique et dévoilé un plan de développement sur cinq ans avec un focus tout particulier sur la nécessité d’améliorer le réseau électrique du pays.
Décrit comme « l’un des auteurs les plus courageux de Chine » par le jury du prix international Man Booker, dont il est l’un des 6 finalistes cette année, Yan Lianke n’en est pas à ses débuts. Il est notamment l’auteur de The Four Books un des rares romans sur la grande famine des années 1950 et 1960 et sur la Révolution culturelle. Yan estime que plus la Chine portera un regard critique sur son passé, plus elle progressera. « Il y aura un retour en arrière si la Chine continue d’éviter le sujet », affirme l’auteur.
Asie du Sud-Est
Ja New est le surnom de Sirawith Seritiwat, l’un des leaders du groupe « Resistant Citizen » très présent sur Facebook. Selon lui, le régime entend garder sa mère en otage pour le dissuader de continuer ses critiques contre le gouvernement de Prayuth Chan-ocha. Mais, selon le Bangkok Post, Ja New refuse de céder à la pression et affirme qu’il continuera de se battre pour sa cause.
Alors que le régime militaire a récemment accru la répression contre ses détracteurs sur les réseaux sociaux, la décision inattendue de la Cour ferait suite à la pression exercée mercredi 4 mai, sur une délégation thaïlandaise à Genève. Le groupe était venu défendre les résultats du pays en terme de protection des droits de l’homme. L’ancien ministre thaïlandais des Affaires étrangères conseille au gouvernement militaire de faire preuve de prudence dans sa façon de gérer les critiques. Il affirme que la réputation du pays est en jeu.
Toujours selon cette parlementaire, l’ancien gouvernement est en partie responsable de la situation pour avoir institué le système de « Carte blanche » accordant un droit de vote aux personnes ne bénéficiant pas de la nationalité birmane en attendant de devenir un citoyen à part entière. La majorité des détenteurs de cette carte étaient des Rohingya, de l’ethnie musulmane de l’Etat du Rakhine que les nationalistes appellent « Bengali ». Ce système de la « carte blanche » a été supprimé le 31 mars 2015, fabriquant de fait 800 000 apatrides. Voir notre article sur la question.
Asie du Sud
Nawaz Sharif admire visiblement sa manière de gérer ses contentieux avec l’establishment militaire turc, qu’il a mis sous sa direction en amendant la Constitution, et avec les partis d’opposition, dont Erdogan a fortement restreint le champs d’action. Le Premier ministre pakistanais doit en effet affronter à la fois une alliance de 9 partis réclamant son jugement pour corruption et les pressions des militaires. La Turquie a toujours fait rêver les dirigeants au Pakistan. Avant Sharif, le Général Musharaff, parvenu au pouvoir par un coup d’Etat, se rêvait en Atatürk, le leader de la Turquie moderne.
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