Tourisme en mer de Chine, guerre contre la drogue aux Philippines et attentat au Cachemire
Asie du Nord-Est
Au programme : levers de drapeaux et prestations de serment. Le jugement de la Cour permanente d’arbitrage de La Haye, en julliet dernier, n’a fait que renforcer l’attrait de telles excursions, rapporte le South China Morning Post. China Cosco Shipping Corporation, une autre entreprise d’Etat, souhaite même faire des Paracels l’étape d’une croisière plus longue vers les autres Etats riverains de la mer de Chine du Sud, dans le cadre d’un « tour culturel de la Route de la soie maritime ».
Au-delà des intérêts économiques, le développement du tourisme dans la zone et donc l’usage des archipels disputés à des fins civils permet à la Chine « d’atteindre ses objectifs socio-politiques », commente le quotidien hongkongais. C’est-à-dire d’affirmer sa souveraineté et ses prétentions maritimes en mer de Chine du Sud.
Asie du Sud-Est
La campagne présidentielle de Rodrigo Duterte avait été marquée par ses déclarations violentes et ses promesses de lutte sans pitié contre la criminalité. Des déclarations qui lui ont valu d’être élu à une écrasante majorité. Depuis son investiture, le 30 juin dernier, sa guerre contre le trafic de drogue a déjà provoqué la mort de 3 000 personnes.
« Ce qui rend les choses encore plus compliquées, c’est que des membres du gouvernement sont maintenant impliqués », a-t-il ajouté, promettant de dresser une liste de 1 000 noms de personnes employées de l’Etat et mêlées au trafic de drogue. « Le problème, c’est que je ne peux pas tous les tuer », a déploré le président.
Majoritairement mis en cause : les chefs de village ou de barangay, plus petite unité administrative des Philippines. « Nous avons des narco-politiciens dans nos barangay. Ce sera le début de notre perte », a averti le président, justifiant ainsi son désir de retarder les élections locales.
Le 25 août dernier, le président philippin avait déjà dévoilé une « matrice de la drogue » mettant en cause l’administration de la province de Pangasinan (voir notre revue de presse du 26 août). Le gouverneur provincial et son administrateur étaient accusés d’être de mèche avec l’ex-ministre de la Justice Leila de Lima et de tirer les ficelles d’un vaste réseau de trafic de drogue.
« Ne me menacez pas avec des manifestations ! a riposté Hun Sen. Ce n’est pas qu’un avertissement que je vous envoie. C’est bien plus sérieux. L’ordre a été donné d’éliminer tous ceux qui veulent détruire la sécurité et la paix sociale. »
A la tête du pays depuis 31 ans, le Premier ministre est accusé de museler l’opposition afin de se maintenir au pouvoir au-delà des élections prévues en 2018. Plus d’une douzaine d’opposants, dont deux députés, sont actuellement emprisonnés. Quatre personnes ont été condamnées à six mois de prison ce lundi 19 septembre pour avoir insulté des membres du gouvernement lors d’une manifestation en 2011. Kem Sokha est, quant à lui, retranché dans les locaux de son parti depuis plusieurs mois, de peur d’être arrêté. L’année dernière, Sam Rainsy, leader de l’opposition avait été condamné à 11 ans de prison et s’était exilé à Paris.
La semaine dernière, 36 Etats, dont les 28 membres de l’Union européenne et les Etats-Unis, ont publié une déclaration conjointe où ils se disent « profondément préoccupés » par l’escalade des tensions au Cambodge et appellent à un dialogue politique.
Mais pour les familles des victimes, la sanction est bien trop faible. « Les militaires ont été condamnés à cinq ans de prison, mais moi j’ai perdu mon mari », déplore Ma Aye Luut, 18 ans, qui rappelle que son mari n’avait que 23 ans lorsqu’il a été assassiné. Et d’ajouter : « J’étais femme au foyer. Je ne sais pas comment gagner de l’argent. Qui va élever nos enfants ? » En juillet dernier, chaque famille avait reçu 230 euros des mains même du Commandant Major-général Kyaw Kyaw Soe. Mais ce dernier avait insisté : il ne s’agissait pas d’une compensation officielle. Aujourd’hui, c’est pourtant ce que souhaitent obtenir ces familles. « Ils n’ont rien dit au sujet d’une compensation. Ce serait un soulagement. Je pourrai alors élever mes enfants », espère Ma Aye Luut.
Du côté des membres du Tatmadaw, c’est le choc. « C’est la première fois qu’un chef de division est puni d’emprisonnement pour une opération militaire », explique Ye Moe, journaliste, sur son compte Facebook. L’armée régulière a régné en maître sur la Birmanie pendant plus d’un demi-siècle. Vivement critiquée par les associations de défense des droits de l’homme, elle joue toujours un rôle-clé dans le pays puisque 25% des sièges au Parlement lui sont réservés par la Constitution.
Asie du Sud
Les réactions pakistanaises ne se sont pas faites attendre. L’ISPR (Inter-Services Public Relations), institution militaire chargée des relations publiques de l’armée pakistanaise, a qualifié cette attaque de « terroriste » et a déclaré que le téléphone rouge du chef d’état-major des opérations militaires était mis en marche – ce dernier ayant proposé à son homologue indien un échange de renseignements, révèle Dawn. Mais quoi qu’il en soit, « l’accusation immédiate du Pakistan par l’Inde lors d’actes de violence au Cachemire constitue une grande part du problème », estime le quotidien pakistanais dans son éditorial – qui ne manque pas de tacler « les mesures de répressions vicieuses et sans fin » des forces de sécurité indiennes dans la région. Il faut dire que le Cachemire indien est plongé depuis début juillet dans une période de troubles violents, depuis qu’un leader séparatiste a été abattu par les forces armées.
Les récriminations pakistanaises n’ont pas empêché New Delhi de mener l’enquête et de découvrir deux infractions – l’une au niveau de la Ligne de Contrôle, l’autre dans le périmètre de sécurité autour de la base militaire – ayant permis aux terroristes d’infiltrer le camp d’Uri, note le Times of India. Les fils de fer des clôtures ont été coupés aux deux endroits et les quatre assaillants sont soupçonnés d’avoir effectués des repérages, leur permettant de maximiser les effets de l’attaque. Les leçons de Pathankot (voir notre revue de presse du 4 janvier 2016) n’ont donc pas été tirées, commente le quotidien indien – et il faut s’attendre à une multiplication des infiltrations terroristes sur le sol du Cachemire indien les prochains mois.
De toute façon, ce sont essentiellement les habitants du Jammu-et-Cachemire qui porteront le fardeau de l’attaque, déplore la ministre-en-chef de l’Etat indien dans le Hindustan Times. Alors que 86 civils sont déjà morts depuis le début des émeutes en juillet, cet attentat ne fait que jeter de l’huile sur le feu. Il risque en effet de renforcer les antagonismes entre forces de sécurité et populations locales. Car les premières pourraient être tentées de réprimer plus durement des manifestants, probablement galvanisés dans leur opposition à l’Inde à la suite de l’attaque, analyse le quotidien indien.
Avant d’obtenir leur visa et de pouvoir travailler en Malaisie, les migrants népalais doivent ainsi traverser un véritable parcours du combattant. Et chaque étape à son coût. Le périple débute avec des visites médicales dans des agences malaisiennes installées au Népal. Puis il faut payer des charges à trois compagnies différentes : l’une s’occupe du visa, l’autre du passeport, et la dernière de l’identification biométrique des travailleurs. A cela s’ajoutent les frais pour obtenir un droit de travail, une assurance, et les services d’une agence de recrutement. Au total, partir travailler en Malaisie coûte aujourd’hui 282 euros de plus qu’auparavant (+ 75 % par rapport aux 383 euros initiaux).
Au Népal, les agences de recrutement accusent ainsi la Malaisie d’exploiter les travailleurs étrangers et appellent à suspendre ce système. Ces agences de sous-traitance appartiendraient majoritairement à des proches de personnalités politiques malaisiennes qui serviraient ainsi leurs propres intérêts économiques. De son côté, la Malaisie menace de ne plus engager de travailleurs Népalais si des actions étaient prises contre ces agences de sous-traitance. Ces dernières années, le nombre de travailleurs népalais partant en Malaisie connaît une forte chute. Seuls 60 979 Népalais sont partis l’année dernière, contre 202 828 l’année précédente (- 70 %).
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